Des filles paumées, il y en a dans tous les coins de rue à New York. Certaines le sont plus que d’autres, mais celles-ci partagent pourtant le même sale boulot souvent plus difficile que facile. Finissant leur quart de travail, elles se sentent majoritairement épuisées et déshumanisées. Être escorte, ça sonne plutôt bien, lorsqu’on ferme les yeux sans s'efforcer de regarder derrière le rideau.
Et dans le centre des coins de rue, il y a ces hommes qui deviennent des clients. Des politiciens, des avocats, des policiers, des éboueurs et parfois des chômeurs. Parmi eux, on trouve des maris infidèles, des pères qui ont des filles, des satyriasis assoiffés de sexe, de jeunes adultes à la recherche d’aventure, à l’occasion des puceaux. Cependant, les pires clients, ceux dont on croise les doigts en priant, la peur au ventre, que Dieu nous protège lorsqu’on les a, sont ceux dont on peut lire la folie malsaine au fond de leur regard…
J'ai 35 ans et je vis à New York, États-Unis. Dans la vie, je suis gardien de zoo et je m'en sors correct. Sinon, grâce à mon instabilité, je suis célibataire. Et je m'en fou. Je peux me payer des putes.
Dezi est le genre de type que les gens n’aiment pas regarder dans les yeux. On croirait qu’ils ont peur de cultiver le désir étrange qui peint son regard. Qui sait ? Ils n’ont peut-être pas tort. Impossible de bien vivre en société avec des troubles de personnalités qui provoquent souvent un malaise chez autrui. Naturellement, le monde se demande quelle en est la cause. Puisque lorsqu’on ne comprend pas quelque chose, on cherche le moule de la création pour pouvoir analyser le processus. Ce n’est pas différent avec les humains. Est-ce que Dezi est ce qu’il est à cause d’une enfance difficile, d’une mauvaise éducation ou d'un dysfonctionnement apparu dès la naissance ? Ça, c’est un mystère.
Aaron Paul :copyright:️ Bazzart
On sort du restaurant de sushis. Celui étant le plus populaire de New York. Cette pute m’aura coûté cher, soit l’économie de 5 mois de salaire. Se faire vraiment plaisir n'est pas toujours donné. Et puis, l’épaisseur d’un portefeuille d’un homme a le même effet que le gadget dans le film Men in Black. Dès que ces garces voient l’enflure causée par un trop plein d’argent, elles oublient tout. Prêtent à se faire traiter comme des chiennes pour quelques billets verts. Je marche en direction de ma bagnole, talonné par l’escorte que je me suis payée pour la soirée ainsi que la nuit. Je la scrute du coin de l’œil. Elle est vraiment bien roulée. Ça va être un véritable orgasme, ce soir. Rien que l’idée de la voir pleurer et me supplier m’émoustille déjà. Je déverrouille mes portières à quelques mètres de distance. Je souris à la nana en guise d’encouragement pour monter dans ma voiture. Dès que je pose mon cul à l’intérieur, je me penche vers la blonde m’empressant d’attraper la ceinture pour la boucler. À quelques centimètres de son visage, je souris. « J’aime ça, attacher. » Je me redresse pour boucler ma propre ceinture et démarrer en direction de ma demeure. Malgré l’heure de 20h02 qui s’affiche sur ma montre, la circulation n’est pas très fluide dans les rues. Arrêté à une lumière rouge, j’en profite pour combiner le Bluetooth de mon téléphone et celui de la radio. Je suis un grand admirateur de rap. Particulièrement d’Eminem. Ce mec, il a l’air fou. Je le ressens à travers ses musiques et je le lis dans son regard. La différence c’est qu’il a réussi dans sa vie et pas moi. De plus, je crois que je suis plus timbré que lui, mais ça, c’est à évaluer. Tournant la roulette du volume, je laisse jouer ma chanson préférée de cet artiste. Tranquillement, on sort du bourdonnement de la ville pour s’engager sur des routes silencieuses. Je tape sur le volant en suivant le rythme en folie de la musique tandis que nous continuons de rouler après avoir dépassé les feux de circulation.
Sit down, bitch! You move again, I'll beat the shit out of you! (Okay!) Don't make me wake this baby! She don't need to see what I'm 'bout to do! Quit crying, bitch! Why do you always make me shout at you?!
Je me tourne vers ma passagère. Lui souriant, je lui demande tout bonnement : « Que penses-tu de la chanson ? Pas mal, hein ? »
Univers fétiche : Réel - Disney - Fantasy - Surnaturel - Mythologie
Préférence de jeu : Femme
Cheval de Troie
Lun 15 Mar - 19:13
Cassandre Jensen
J'ai 18 ans et je vis à New York. Dans la vie je me démerde comme je peux. Sinon, depuis que je suis jeune, je veille à l'éducation de mes frères et soeurs car mes bon à rien de parents sont bien trop incapables de s'en charger. Pour ça, j'ai appris à devenir escorte pour me faire suffisamment d'argent. Cassandre est l'ainée de sa fratrie. Elle a un petit frère et une petite sœur qui sont jumeaux. Ils ont à peine 9 ans et depuis leur naissance, c'est elle qui s'occupe d'eux. Entre son père qui accumule les visites en prison et sa mère totalement alcoolique et dépressive, autant dire que personne ne s'occupe d'eux. Si ce n'est pas Cassie qui s'occupe de l'argent de la famille, sa mère finit par le flamber dans l'alcool... Elle a bien été obligée d'arrêter ses études pour subvenir aux besoins de ses frères et sœurs. C'est tout ce qui lui importe dans la vie. Aussi, depuis qu'elle a seize ans, elle traine dans les rues et y connait tout ses travers, sexe avec des inconnus, alcool pour oublier, drogue pour ressentir le bonheur l'espace de quelques minutes. Mais si elle traine également dans la rue, c'est surtout pour se faire de l'argent. Tout le monde sait que c'est le plus vieux métier du monde et qu'il y aura toujours des clients. Puis.... Il ne faut pas se leurrer, Cassie est quand même un beau petit paquet, certains ont fini par la connaitre et sont devenus des clients réguliers de la jeune femme. Dire qu'elle ne fait ça que pour l'argent serait mentir, certaines fois, elle est tombée sur des hommes parfaitement charmant, d'autres qui l'ont payés sans même qu'elle ait eu besoin de faire quoi que ce soit ! Mais il y a aussi des hommes bien plus terrible qui rôdent autour d'elle sans même qu'elle s'en rende compte. Des hommes qui prendraient un malin plaisir à satisfaire leur désir les plus pervers sur cette pauvre fille paumée. L'un d'entre eux y parviendra. Elle va se faire avoir.
Sabrina Carpenter :copyright:️ Bambi eyes - Google
"George t'avais dit qu'on regarderait Miraculous !"
"J'ai pas envie, je suis en train de regarder un truc là."
"Oui, mais c'est mon tour ! CASSIIIIIIIIIIIIIE !"
Quand je finis par arriver dans le salon, je vois les jumeaux assis sur le canapé à se disputer pour la télécommande. Je fronce les sourcils. Ma mère dort, totalement bourrée de tout l'alcool qu'elle s'est liquidée toute la journée. Comme tous les jours en fait.
"Hey ! Faites moins de bruit ! Vous voulez réveiller maman peut-être ?!"
Ils secouent tout les deux la tête exactement en même temps, c'est fou de voir à quel point ils se ressemblent. Je pensais qu'en grandissant ils auraient des différences, mais pas du tout, ils sont vraiment des copies conformes à ceci près que Lily est une fille et George un garçon.
"C'est bien ce que je pensais, donc vous allez vous tenir tranquille le temps que je finisse de préparer à bouffer."
Personne n'a envie de voir ma mère se réveiller, à moitié nue et d'humeur massacrante avec son haleine de phoque. Non merci, on se passera tous de cette vision d'horreur. Je soupire en regardant l'heure, j'ai un rendez-vous après et il faut que je commence à me préparer, mais je dois d'abord faire à manger aux jum's pour être sûre qu'ils ne manqueront de rien pendant mon absence. Ils connaissent les règles de toute façon et ce qu'il y a de bien quand on vit dans ce genre de foyer, c'est que la confiance est obligatoire si on veut pouvoir s'en sortir. Bien que mes frères et sœurs soient jeunes, je sais que je peux leur faire confiance, pas le choix, comment je peux aller chercher de l'argent si je ne peux pas les laisser seuls quelques heures ?!
"Cassie, George veut toujours pas changer de chaine !"
Je roule des yeux avant de retourner dans le salon, je prends la télécommande et zappe sur la chaine documentaire. Apparemment on est en pleine explication sur la récolte de pollen par les abeilles pour ensuite le rapporter à la ruche.
"Bhein voilà, vous allez apprendre comment on fait le miel, et je veux plus vous entendre sinon j'éteins !"
Je retourne dans la cuisine et là j'entends :
"Tu vois, c'est de ta faute ! Avec ton dessin animé débile !"
"Non, c'est de ta faute, sale égoïste ! C'était mon tour !"
"Faites-moi revenir et je vous jure que vous allez le regretter !"
Ça continue de se plaindre mais moins fort. Je m'en contente.
Une fois le repas près, je le sers aux microbes puis je veille à ce qu'ils aient un dessert puis je leur rappelle les règles.
"Je dois sortir, je vous laisse devant la télé. Je vous préviens, 22h vous éteignez la télé et quand je reviens, je veux vous trouver en train de dormir profondément, c'est bien compris ?! Si vous faites ce que je vous dis et que vous restez sage, demain je vous emmènerais au cinéma, ok ?"
Leur visage affiche une joie énorme et ça me serre le cœur de me dire qu'une simple sortie au ciné est presque l'équivalent d'un cadeau de Noël pour eux.
"Wouuuuuah ! C'est vrai Cassie ?"
"Avec du pop-corn ?"
J'affiche un petit sourire.
"Avec du pop-corn."
Je leur tends mon petit doigt en guise de promesse, ils font de même et ainsi la promesse est scellée.
***
Je dois dire que j'ai passé un bon repas, enfin, la bouffe était bonne. Mon client, lui, il est.... étrange. Je ne sais pas comment je pourrais l'expliquer, mais tout en moi me dit de fuir le plus loin possible, de finir au dessert puis basta ! Mais je relativise vite, je me dis que je suis ridicule, que je juge cet homme sur un simple premier contact, c'est stupide. Plus je passerai de temps avec lui, plus je serais détendue en me rendant compte qu'il est tout à fait normal. C'est sûr.
C'est en tout cas ce que je me suis répétée pendant tout le repas et même au-delà.... Dans la voiture aussi. Je ne sais pas pourquoi, je ne saurais pas mettre le doigt dessus. Il n'a jamais été grossier ou ne s'est montré déplacé ou quoi. Mais je sais pas, dans son sourire, sa façon de me regarder ou de me parler.... Je vous jure, c'est bizarre tout ça. Mais je ne peux pas me baser que sur mon intuition de petite junkie/pute.
La façon qu'il a eu d'attacher ma ceinture.... Ça m'a donné des sueurs froides.... Qui fait ça, même ?! Je l'ai laissé faire en silence, mais sa phrase.... Ce qu'il m'a dit après.... y'a plus de doute, il m'annonce la couleur. Il va m'attacher, c'est sûr ! En soit, je ne suis pas contre, j'ai déjà eu des clients avec ce genre de penchant, mais... pourquoi lui, il me donne envie de faire pipi dans ma culotte ? Et vous savez c'est quoi le pire ? C'est que j'ai l'impression que derrière toute cette inquiétude, ces doutes que je me pose et mon mauvais pressentiment, l'idée qu'il puisse être totalement surprenant de tous ceux que j'ai déjà rencontré... titille légèrement mon excitation....
Je me mordille la lèvre en essayant de refouler cette pensée, je dois être totalement timbrée. Je soupire avant de le regarder du coin de l'œil, il a l'air totalement à fond dans sa musique. Du Eminem. Pourquoi pas. J'arque un sourcil en entendant les paroles. Est-ce que je dois le prendre pour moi ? Une fois encore, tout mon être me dit de sauter de la voiture en route. Mais.... la partie la plus timbrée de moi est encore en train de me dire "Cassandre, arrête d'avoir peur de ton ombre, t'as promis aux jumeaux un ciné avec pop-corn, alors tu vas tenir ta promesse ma vieille !" Du coup, je tente de me détendre et pour ça je lui demande :
"Je peux fumer dans ta caisse ?"
Sa question me surprend. Ce que je pense de la musique ? Bah c'est mon quotidien. À quelques différences, c'est un peu le discours que tient mon père quand il est avec ma mère. En ce qui me concerne, j'ai déjà été dans ce cas de figure aussi, avec mon ancien mac.... D'où le fait que je préfère trainer en solo maintenant, même si c'est plus dur et plus dangereux. Mais j'attire ce genre d'homme, macho, violent, dominateur... J'imagine que les chats ne font pas des chiens, ma mère est exactement la même et bien que je préfèrerai m'arracher les deux reins que de lui ressembler, je ne peux pas ignorer que la majeure partie de mes clients sont des machos, dominateurs à tendance violent.
"Mouais, j'aime bien."
L'espace d'un instant, nos regards se croisent et je me demande ce qu'il lit dans le mien. J'allume ma cigarette avant d'ouvrir la fenêtre de mon côté. Je regarde le paysage défiler en me disant qu'on se dirige de façon totalement opposée à l'endroit où j'habite. Je ne fais pas attention, je regarde les passants et profite de l'air frais du soir sur mon visage. Des frissons de chaire de poule commencent à se voir sur mes cuisses et mes bras. Avec ma petite robe noire à bretelle, je ne suis clairement pas habillée pour la saison. Mais je n'ai pas braiment l'embarras du choix et en plus de ça, j'aime beaucoup cette robe. Elle est très sexy, car elle montre ce qu'il faut de ma poitrine, je peux la porter sans soutif ce qui la rend encore plus sexy. Elle est courte juste ce qu'il faut et pour être sûre de plaire à mon client, je me suis passée de culotte. Il ne le sait pas encore, mais j'ose espérer que l'attention lui plaira quand il le verra.
Mon corps est donc très peu couvert, je l'ai recouvert d'une crème hydratante à la noix de coco et mon parfum est très sucré également, histoire que tout ses sens soient éveillés. J'essaye toujours de satisfaire aux mieux les attentes de mes clients, plus ils sont satisfaits et mieux je serais payée et plus ils reviendront. Je joue un peu de mes cheveux avec une fausse innocence tout en continuant de fumer ma cigarette.
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Sit down, bitch! You move again, I'll beat the shit out of you! (Okay!)
