Univers fétiche : Réel - Disney - Fantasy - Surnaturel - Mythologie
Préférence de jeu : Femme
Cheval de Troie
Sam 11 Sep - 10:49
Haru
J'ai 17 ans et je vis à l'institut Cherryton. Dans la vie, je suis je suis étudiante et présidente du club de jardinage.Sinon, à cause du fait queje sois une herbivore, je suis sans arrêt prise pour une créature fragile et j'en ai marre.
Haru est une lapine naine au pelage blanc immaculé recouvrant tout son corps. L'idée qu'on pense d'elle comme une créature faible et sans défense à protéger l'insupporte. Or, les animaux ne peuvent s'empêcher de l'infantiliser, trompés par sa petite taille. D'une grande fragilité narcissique, elle s'emmure dans l'intime conviction de ne gagner sa dignité existentielle qu'à travers le sexe, seule instance à ses yeux qui la mette à pied d'égalité avec autrui. Haru a ainsi connu une période où elle ne savait pas résister aux sollicitations sexuelles, et parce qu'elle se laissait entraîner par les fantasmes d'animaux pressants, on la traite depuis de "traînée". Subissant le mépris quotidien de ses congénères, elle préfère la compagnie de ses plantes du club de jardinage (à noter qu'elle en est la seule membre).
Après ma petite crise de nerfs, le loup reste muet. Il me regarde ou regarde la ville en contrebas sans dire un mot. En même temps, le pauvre, je l'ai mis dans une drôle de situation. Je suis en train de carrément craquer, je déverse mes émotions sans gêne parce que je craque et c’est lui qui se retrouve à devoir subir tout ça. Ce n'est pas juste. Surtout après tout ce qu’il a fait pour moi, ce loup est certainement le seul élève de toute l’école à véritablement avoir de la considération pour moi et un minimum de respect.... Ça.... Ça fait du bien.
Je le regarde surprise, en penchant la tête sur le côté quand il me dit son nom. Legoshi. Enfin ! Depuis le temps que je veux savoir comment il s’appelle.
"Legoshi... C’est très joli."
Lui dis-je en lui offrant un petit sourire sincère. Il lève les mains vers moi et bizarrement, je n’ai pas de mouvement de recul. Pourtant, ses bras sont immensément grands ! Mais il ne m’effraie pas, bien au contraire, Legoshi est sans doute la seule chose au monde qui a ce pouvoir apaisant sur moi. C’est incroyable. Mais je n’ai pas envie de lui dire, je ne le connais pas assez pour l'instant, il pourrait me prendre pour une folle !
Aussi, quand il fait mine d’arranger la veste, je le regarde dans les yeux avec un peu de déception dans le regard. J'espérais qu'il me prenne dans ses bras gigantesques pour me dire que tant que je serais là, je ne risquerais plus rien. C’est totalement puérile, je le sais. Je suis plus vieille que lui et pourtant je me comporte comme une enfant !
Je soupire avant qu'il me dise qu’il n'a jamais entendu ce genre de rumeur sur moi. Franchement, j'en doute, ça m’a l'air impossible...
"Tu m'as l’air bien différent des autres, Legoshi..."
Je hausse les épaules avant de laisser mes larmes couler sur mes joues. Je renifle un peu le bout de ma truffe pour ne pas partir en sanglot. Je me réfugie encore plus dans la veste puisque apparemment elle sera la seule à me donner de l’affection ce soir.
"Haru."
Je hausse de nouveau les épaules. J’ai balancé ça sans réfléchir.
"Je m’appelle Haru."
Je sèche mes larmes avec l'une de mes pattes. D’habitude, je ne suis pas du tout gênée en présence d’un garçon, bien au contraire. Si j'ai envie d’un câlin, je me glisse dans ses bras, si je veux faire l’amour, je commence à me déshabiller, si je veux qu’il m’embrasse, j'approche mon visage du sien. Mais avec Legoshi c’est différent. Je me sens.... toute gênée, toute.... je ne sais pas. Comme si, toute la confiance en moi, mon charisme et mon sex-appeal s'est totalement envolé en sa présence pour ne laisser place qu’à la pauvre petite Haru sans défense, sans avenir et sans personne sur qui compter. Oui, j’ai l'impression qu'à chaque fois que ce loup est dans les parages, il fait vaciller le masque et la carapace que j’ai mis tant d'années à me forger pour me protéger. Moi qui suis du genre entreprenante, je n’ose plus rien. J'attends. Quoi ? Je ne sais pas. Mais j'attends. Qu’il fasse le premier pas peut être ? Mais c’est ridicule, c'est un loup et je suis un lapin, c'est physiquement impossible en plus d’être totalement contre nature. On a beau vivre dans une société où on voudrait que les carnis et les herbis s'entendent bien, mais tout ça n'est qu'une triste utopie. En réalité, les carnis continuent de s’en prendre aux herbis et les herbis tentent de ternir encore plus l’image des carnis.... Je ne sais pas si tout cela est politique, mais en tout cas, je sais que dans cette ville, les choses vont mal. Très mal. Et ce n’est pas une école mixte qui arrangera les choses.
Enfin bon. Je ne suis pas là pour refaire le monde, je dirais plutôt que je suis là pour essayer de me faire une place dans ce monde sans me faire écraser par tout ces herbis et carnis bien plus grand que moi...
"Legoshi, est-ce que tu te sens à ta place ?"
En régle générale, à l’école, dans la vie, en ville ? Il est tellement grand... tellement imposant... Et les loups gris ont eu une certaine réputation à l'époque. Est-ce..... est-ce qu'il se sent étranger au monde qui l’entoure lui aussi ? A-t-il le sentiment de devoir se battre plus que les autres pour réussir quelque chose ? Surement pas. Je suppose que lui n’a besoin de personne pour chopper un livre sur l'étagère du dessus.... Je suis ridicule de comparer sa situation avec la mienne. Personne ne pourra jamais me comprendre.
Quand la lapine lui dit qu’il est différent des autres, il la regarde d'un coup, un coup d'œil direct et soudain avant de détourner le regard à nouveau vers ailleurs. Il a été surpris qu'elle dise ça. Il reste cependant muet, attendant qu'elle ajoute quelque chose parce qu'il ne sait pas quoi répondre. Du coin de l'œil, il la voit se pelotonner dans son immense veste. "Ça lui fait carrément une couverture… elle est tellement petite ! Elle est vraiment adorable… Haru." Il retourne le nom dans sa tête et le murmure. Ce nom lui semble emplir le silence.
Il ne dit rien, mais il a une conscience aiguë des mouvements de Haru. De comment elle sèche ses larmes avec sa patte, de ses reniflements et sa façon de serrer sa veste autour de son corps. Il s’empêche de la regarder.
Est ce qu'il se sent à sa place ? Il n’est pas du tout surpris par la question, même si personne ne lui a jamais demandé ça. Il prend une profonde inspiration en levant la tête vers le ciel. Son soupir produit un souffle grondant. Il émet un bruit doux, songeur. ”Hmmm….” Non, bien sûr. Il ne s’est jamais senti à sa place. Il a du mal à mettre les mots sur ce sentiment. Il a toujours été très solitaire, songeur. Toujours torturé par l'instinct, gêné par son propre corps de plus en plus au fur et à mesure qu'il grandissait et prenait en force. Il s'efforce de s'effacer le plus possible. Il se sent toujours un peu désolé d’être là. Ce serait étrange de dire ça à une herbi, non ?
Un instant il a l'impulsion de tout lui dire. Que c'était lui, lui cette nuit-là qui a failli la dévorer, qu'il l'a peut-être sauvée mais seulement après ça. "Je…" À nouveau il lui jette un coup d'œil intense, soudain, la regardant dans les yeux quelques secondes ; mais il ne tient pas le coup. Il se détourne vers le ciel, change la façon dont il est assis, s'éclaircit la gorge.
"C'est, euh...compliqué, nous sommes des adolescents. On saura peut-être mieux…"-sa diction ralentit de plus en plus-hmm… plus.. tard ?” finit-il à voix basse. Mais quelle maladresse ! Pourquoi est-il toujours si sérieux ?
C’en est trop. C’est de la torture ! Il n’est vraiment pas à l’aise avec les gens ! Surtout avec elle… Son odeur le déconcentre. Il songe qu’elle va sûrement imprégner sa veste. Sa queue remue un peu dans l’herbe à cette pensée. “Si tu veux, je peux te raccompagner à ta chambre. Pour que… pour que tu puisses te changer. Et me rendre ma veste.”
Il ne se rend pas compte qu’il a l’air de dire qu’il veut juste récupérer son uniforme. Il se relève lourdement en soupirant et se penche sur la lapine en lui tendant la main.
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Date d'inscription : 08/02/2020
Région : PACA
Crédits : Bazzart
Univers fétiche : Réel - Disney - Fantasy - Surnaturel - Mythologie
Préférence de jeu : Femme
Cheval de Troie
Dim 10 Oct - 14:13
Haru
J'ai 17 ans et je vis à l'institut Cherryton. Dans la vie, je suis je suis étudiante et présidente du club de jardinage.Sinon, à cause du fait queje sois une herbivore, je suis sans arrêt prise pour une créature fragile et j'en ai marre.
Haru est une lapine naine au pelage blanc immaculé recouvrant tout son corps. L'idée qu'on pense d'elle comme une créature faible et sans défense à protéger l'insupporte. Or, les animaux ne peuvent s'empêcher de l'infantiliser, trompés par sa petite taille. D'une grande fragilité narcissique, elle s'emmure dans l'intime conviction de ne gagner sa dignité existentielle qu'à travers le sexe, seule instance à ses yeux qui la mette à pied d'égalité avec autrui. Haru a ainsi connu une période où elle ne savait pas résister aux sollicitations sexuelles, et parce qu'elle se laissait entraîner par les fantasmes d'animaux pressants, on la traite depuis de "traînée". Subissant le mépris quotidien de ses congénères, elle préfère la compagnie de ses plantes du club de jardinage (à noter qu'elle en est la seule membre).
Alors que je me perds dans sa veste, Legoshi me regarde par moment. Des fois, nos regards se croisent, mais la plupart du temps, non. Il me regarde distraitement ou alors regarde le ciel ou la vue en face de nous. Comme moi. Je me contente de regarder le ciel ou la vue en face de moi. Je sèche mes larmes qui coulent toutes seules et ça m’énerve. Ça m’énerve de me sentir si vulnérable et de rien avoir en retour. Légoshi m’aura vu dans de sacrés états et pourtant moi, j’ignore toujours tout de lui. Il est bien trop timide ou maladroit pour aligner une phrase cohérente et dès qu'il s'agit de me donner une réponse profonde, qui sort de son cœur, on dirait qu'il en est incapable.
Si ça se trouve, je me trompe totalement sur son cas. Peut-être que c'est juste un imbécile parmi tant d'autre qui ne mérite pas que je m’attache autant à lui. Il est un peu ballot ce qui le rend craquant, et alors ? La belle affaire. En vérité, c’est surtout un loup qui doit se contenir en présence de la pauvre petite herbi que je suis. Je le vois bien.
Je soupire quand une fois encore il me sort une réponse tout droit tiré du manuel du bon petit élève bien sage. Quand on sera plus grand, tu parles. C’est bien une réponse de merde. Je soupire. Sa veste est tellement chaude et réconfortante... Et son odeur n’est ni trop forte ni pas assez. Elle est parfaite, une odeur unique qui lui est propre, que je reconnaitrais entre mille. Les lions ne sentent pas comme lui, ni les cerfs, les ours non plus, tout comme les tigres et autres félins. Pourtant, ce n’est pas exactement l'odeur du chien, même si elle lui ressemble. Non. Legoshi a sa propre odeur, ce qui veut dire que je pourrais le suivre n'importe où rien qu’à l'odeur. Mais.... Je.....Ça n'arrivera jamais.
Pourquoi est-ce que je le suivrais d’abord. Je suis juste une fille de son école qui a la fâcheuse manie de me trouver au mauvais endroit au mauvais moment à chaque fois que Legoshi est dans le coin. C’est tout. Il s’en fiche de moi, il est bien plus préoccupé par sa veste que par moi. J'ai été stupide de croire le contraire, stupide de croire qu’on pouvait s'intéresser à moi, avoir envie de me parler à moi juste pour apprendre à me connaitre, juste pour se rendre compte que moi aussi je suis une personne avec un cœur !
Mais non..... Legoshi a juste fait son devoir de citoyen en me portant et ça s'arrête là, je suis vraiment la dernière des idiotes si j’ai pu croire un seul instant qu’un carni aussi grand que lui pourrait avoir envie de passer du temps avec une herbi de mon espèce.....
Quand il me tend sa main, je la remballe en fronçant des sourcils.
"Je n'ai pas besoin de ta pitié. Je saurais rentrer toute seule."
Je retire sa veste et la lui tend en essayant de garder la tête la plus haute possible, ma fierté, c’est bien la seule chose qu’il me reste.
"Merci pour la veste et pour.... le reste."
Je m’incline devant lui en guise de reconnaissance puis, les mains sur mes bras pour cacher ma poitrine et me réchauffer. Je commence à marcher en direction de notre école, enfin, de l'internat. Il faut que je regagne mon bâtiment puis mon étage et enfin ma chambre. À cette heure ci, il doit surement y avoir encore du monde debout. Soupire..... s’ils me voient arriver dans cet état, je vais encore avoir droit à de charmants noms d’oiseaux sur mon passage. Baaah je m'en fiche, je veux juste rentrer et me cacher sous ma couverture pour toujours.
La forêt est vraiment sombre à cette heure, heureusement que je me repère au flair même s'il doit être cent fois moins puissant que celui du jeune loup. Ma foi, c’est toujours mieux que rien et au moins ça me permet de me débrouiller toute seule. Je ne dois plus compter sur Legoshi qui est comme les autres. Je dois compter que sur moi-même et j'espère que cette nouvelle déception me l'aura bien fait comprendre.
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