« Il est bien évident que pour notre rendez-vous, tu n’auras juste qu’à profiter de la soirée, rien de plus. Les pieds sous la table. Je te servirais ».

S’il l’invitait chez lui, à manger un petit plat fait-maison par ses soins, elle n’aurait rien à faire qu’à le regarder. Warren aimait qu’on le regarde et qu’on l’admire… et il fallait aussi avouer qu’une femme qui le déshabille du regard faisait toujours plaisir à sentir. Ils étaient plus étranges que les humains lambda, bleus, déjà, mais leur sex appeal était indéniable et ça faisait toujours plaisir. Le plus drôle ? Warren ressemblait plus ou moins au garçon qu’il était à quinze ans … ainsi, il savait qu’il y avait des femmes qui avait bavé sur lui avant même d’être majeur. Il se souvenait même de ses premières groupies avec un sourire nostalgique. Elles étaient folles, mais au moins s’était-il senti bien. Un enfant avait besoin de ça. Un ado avait besoin de ça. Et l’adulte qu’il est était devenu un brin arrogant à cause de ça.

Warren savait que, pour le moment, la jeune femme n’avait pas accepté un rendez-vous. Elle jouait sur les mots et ne semblait pas ou peu enclin à l’accepter véritablement. Il y avait de quoi méditer. Warren aimait bien qu’on lui résiste et l’envie de déstabiliser la jeune femme le rendait heureux d’une certaine manière un peu étrange.

« Je vais faire une omelette aux fromages. »
« Ma mère m'en faisait souvent, avant, avec tout ce qui lui passait sous la main. Parfois le résultat était original dirions-nous »

Avec les fromages appéritifs qui restent au fond de son frigo et des œufs d’autruche … Mhhh, sa mère serait fière de lui. Cassant les yeux d’une main, il prit son téléphone de l’autre pour voir le nouveau message et un sourire étira ses lèvres. Pas un sourire amical. Plus un sourire « oh oh oh je sais ce que j’ai envie de répondre ». Et pour une fois, il fit confiance et décida d’envoyer la réponse comme il la pensait, ni plus ni moins.

« Je ne sais pas pour les autres, personnellement quand je suis seul chez moi, je préfère rester tout nu »

« Ou quand je ne suis pas seul non plus parfois…. »
BON Le second message il ne l’envoya pas, préférant continuer à faire son plat en se demandant si la jeune femme apprécierait qu’il face à manger en tenue d’Adam. Et il se demanda s’il apprécierait qu’elle face à manger en tenue d’Eve. Oui. Oui. Milles fois oui. Surtout si lui aussi est nu. Le niveau d’érotisme de cette pensée aurait pu le faire grogner d’anticipation. Elle n’a même pas encore dit oui pour un rendez-vous… Mais ça le faisait sourire.

Ce serait bien la première fois que je me ferais servir tiens
ça change
Et pas par n’importe qui en plus

C’est n’importe quoi. Mais oui, la conversation l’amuse même si elle dégage aussi, … autre chose. Elle ne sait pas si elle délire juste parce c’est Warren de l’autre côté et que son cerveau essaye de donner une logique à tout. Ou s’il y a vraiment un truc. Autre chose. De presque doux quand il n’est pas en train de parler de ce pseudo rendez-vous.

Sa mère. Par exemple. Warren lui parle de sa mère. C’est étrange de voir un grand gaillard comme lui parler de sa mère. Mais bien sûr qu’il a une maman. Comme tout le monde. Maki pense forcément à la sienne, dont elle a hérité deux choses. Sa poitrine, et sa première impression d’ours mal léché. Sa mère avait été une pirate redoutable et pouvait même foutre les chocottes à Sonny Blackbones juste en retroussant les lèvres. Et elle l’entendait d’ici critiquer monsieur le beau gosse des lightnings à qui tout réussi, si elle savait que sa fille était en train de tchater avec lui.

Miam. Du fromage
Ma mère m’a appris à ouvrir les canettes avec les dents


Chacun son truc. (Bon maintenant, elle n’avait même plus besoin de ses dents.) Mais s’il lui offre une anecdote maman, elle lui rend une anecdote maman. Mais la douceur des anectodes mamans s’efface brusquement au message suivant de Warren. Faisant presque recracher sa bière à Maki. Elle hésite un instant avant de taper un nouveau message.

Je dois comprendre que tu l’es maintenant ?
Nu ?

Elle secoue la tête en se disant que c’est peut-être un peu abuser de demander, en fait. Elle n’est pas en train de charrier ses petits défenseurs, là. C’est.

Tu sais qu’il y a des rumeurs disant que vous jouez au foot nus aussi ?

Voilà. Évitons de passer pour. Bah pour une nana qui est en train de l’imaginer cuisinant nu, ce qu’elle est tout à fait en train de faire. Quoiqu’il y a une zone sur laquelle son imagination reste tout à fait interrogative. Est-ce qu'elle cherche une petite confirmation (ou infirmation) à ses suppositions en lui parlant de cette rumeur. Peut-être bien oui.

« Il faut une première fois à tout. Je ne sers pas grand monde, tu pourras t’en sentir honoré, en effet. La plupart du temps, je me fais servir aussi, mais je pense que cela sera mieux ainsi entre nous ».

Lui, qui la sers elle. Il sourit en remuant son omelette, se demandant si un jour quelqu’un avait servi sa mère comme elle le mérite. Pas son père en tout cas. Ni les hommes qui avaient cru pouvoir la séparer de ses enfants. Elle le méritait pourtant. Et il mettait déjà en place l’idée de la soirée parfaite. Après des années à se faire servir et à amener des femmes dans les endroits les plus chics, il avait appris à faire en observant. Maki était différente, mais les femmes aimaient toutes certaines choses. Pas que les femmes, les hommes aussi d’ailleurs. La grande majorité des gens aimait qu’on les serve en leur montrant du respect. C’était ce qu’il ferait donc.

« Wahou, tu m’apprendras alors. Je ne sais le faire qu’avec un bord de table, ou bien un couteau »

Ce n’était pas sa mère qui lui aurait appris à ouvrit les bières avec les dents. Simplement parce que sa mère faisait bien trop attention à tout ce qui risquait de devoir couter de l’argent. Amener des enfants à la dentition éclatée était une perte d’argent. Il sourit complètement et éclata même de rire quand les messages suivants arrivèrent. Même à travers l’écran, la jeune femme semblait dire ce qu’elle pensait … et il aurait donné n’importe quoi pour voir son visage et son expression. Il décida de répondre en continua sur ce ton de badinage, parce que clairement c’était un type de flirt.

« En effet. Je suis nu comme le jour de ma naissance, en cet instant. Veux tu une preuve ? »
« Pour ce qui est de notre tenue … C’est compliqué. La réponse officielle serait Non. Mais officieusement, oui. Nous sommes nus. Mais c’est une tenue holographique qui permet de cacher nos parties génitales et de marquer notre numéro. »
« Voit cela comme du body painting, avec les protections adéquates ».

Il aimait ça, peindre, Warren. Un plaisir solitaire qu’il aimerait bien partager, surtout si c’était pour peindre sur le corps de Maki. Il rit encore. Trop. Tôt. Il venait déjà de lui proposer un nude et il ne la connaissait clairement pas assez pour savoir comme elle allait le prendre. Peut-être qu’elle penserait qu’il se moque ? Peut-être aurait-elle peur qu’il ne soit pas lui ? Comment faire pour lui parler sans qu’un doute subsiste.

« Sur notre planète, tout le monde sait cela. Sans dire nus, nous sommes simplement caleçon alors. Et ça fait rire beaucoup de mes compatriotes que tout le monde se pose la question. Cependant, c’est la première fois qu’on ose nous la poser en face. »

Je t’apprendrai

Elle ne sait pas bien pourquoi, mais ce texto sonne un peu différemment des autres. Peut-être parce que celui-ci, bah il est vraiment réalisable ? Et qu’elle a employé le futur. Pourquoi le futur ? Et pas le subjonctif ou au moins une formulation détournée ? Mmh. En tout cas, ça lui plairait bien d’apprendre à monsieur classe et élégance à décapsuler des bières avec les dents. Pendant une seconde elle se demande même s’il sait cracher, tiens.

Mais c’est elle qui se félicite de ne pas être en train de boire quand elle reçoit la suite des messages. Sinon c’est elle qui aurait sans doute craché.

Elle est tellement surprise de cette proposition Maki, qu’elle n’y répond pas. Regarde les autres messages s’afficher. Et se demande VRAIMENT si c’est du lard ou du cochon tout cette histoire. En tout cas, elle note le mot “parties génitales”. Même si elle ne sait pas encore de quel type de parties génitales il cause. Elle verra plus tard. ENFIN NON !!

Erm, pour l’instant, Maki se lève de son canapé et appelle son voisin qui fait griller des saucisses sur son barbecue. Ils se connaissent depuis un moment, de toute façon, tout le monde connaît Maki, et elle décide de lui montrer l’intégralité (oui monsieur) de la conversation. Les deux principales qualités de son voisin étant 1) d’être un homme, et 2) d’être l’une des rares personnes à ne pas s’intéresser au foot et donc de ne pas savoir qui est Warren. Ils prennent cinq ou six minutes à discuter, et le voisin est formel. Oui, il essaye de la choper. Sans l’ombre d’un doute, et il ne voit justement pas pourquoi elle doute. (En vrai oui, sans la variable “fucking warren”, c’est plutôt évident.) Elle a qu’à accepter la photo. Elle devrait en avoir la preuve. Qu’il lui conseille en agitant l’une de ses saucisses en l’air, avant de la lui offrir, tirant un rire sonore à la gardienne qui rejoint son canapé et sa bière.

Oui
Je veux bien une preuve
Navrée pour l’attente, mon voisin m’a proposé une saucisse

Est-ce qu’elle l’a fait exprès ? Oui.

Il commençait à avoir une quantité de choses à faire dans leur soirée / journée / sortie / rendez-vous. Décapsuler avec les dents, faire du football de manière subtile, se faire servir un repas fait maison… Et plus encore ? Il sourit et laissa son téléphone sur le côté. Il avait l’impression qu’il n’aurait pas de répondre avant un petit moment. Prenant une assiette, il mit son omelette doucement à l’intérieur, reprenant une fourchette et allant s’assoir sur son canapé. Il sourit en allumant la télévision. Il avait des matchs à re-re-re-re-re-re-re—bref—reregarder.

Il entendit les trois messages. Prenant son téléphone en même temps de mettre sur pause la télévision (écran plat faisant la taille du mur, pas le genre petit télévision … ). Il éclata de rire. Encore. Il fit un large sourire une fois que son rire s’arrêta. Il ne s’y attendait pas. Il réfléchit à sa réputation si la photo venait à être publier … et puis … après tout, si on cherchait « Warren nudes » sur internet, il y avait une tripoté d’image photo-monté qui le montrer bien monté, en train de faire des choses perverses. Aucune n’était vrai. Dans tout cela, si une tombait et était vrai …. Ce n’était pas si grave. Il se releva.

Il se mit dans sa salle de bain. C’était une salle de bain parfaite. Il n’y avait pas de cabine de douche. Toute la salle était faite de carrelage pour pouvoir se doucher directement dans la pièce. Le sol était légèrement incliné. Depuis quand n’avait-il pas envoyé une image un peu … osé, à une femme ? Il avait l’impression d’être un adolescent. Un vrai gosse. Et la discussion était naturellement partit vers quelque chose de sensuel. Bon. Au moins, il ne tournerait pas autour du pot.

Il prit une photo. Lui, devant le miroir. La photo allait jusqu’à l’aine. Juste avant la jonction entre le buste et ses jambes. Juste assez pour comprendre qu’il était réellement nu, complètement, puisque sinon son caleçon serait porté bien bas. Il faisait un sourire un peu gêné mais avec toute l’arrogance dont il pouvait faire preuve et qui le caractérisait souvent. Son regard était droit devant. La première main tenait son téléphone et la seconde était posé sur le plan de l'évier. Il vérifia la photo. Se mordit les lèvres et se dit « et puis merde ». Puis il sourit. Il rajouta un message.

« Et toi alors ? »
« Quand tu es seule chez toi, tu restes accoutré ? Tu n'aimes pas être nue ?  »
« Si ton voisin te propose sa saucisse... aurait-il la réponse à ma question ? »

Bien sûr, il la taquinait et l’image d’un smiley bleu, -parce que les smiley sont bleus pour les lightnings ok ?- qui fait un clin d’œil. Il avait bien compris que le message était … exprès… Et Warren aimait ça. Il avait l’impression d’être un adolescent mais avec tout ce qu’il savait des adultes.

« j’en serais presque jaloux ».

Ok. Bon. Voilà. Très bien. Il est très sérieux, Warren. C’est … agréable à regarder. Très agréable à regarder et … Maki a un mouvement de recul. Avise d’un regard méfiant le reste de saucisse qu’elle tient toujours entre ses doigts et que … Elle était en train de faire quoi avec là exactement ? Oui, non. Rien du tout. Elle était juste en train de la manger quand la photo de Warren est apparue et … Bah elle a juste oublié de croquer dedans quoi … Elle se marre en silence et finit de manger cette foutue saucisse avant de rouvrir la conversation.

Ouais. Vraiment agréable à regarder.

Jolie salle de bain
J’aime beaucoup le meuble sous l’évier

Qui est bien entendu ce qui cache la partie … la plus mystérieuses des lightnings. A vrai dire, Maki s’étonne de s’amuser d’autant plus de la situation maintenant qu’elle est (presque) certaine que Warren n’est pas en train de la prendre pour une bille. Mais à vrai dire, même si c’était le cas, pour l’instant, elle ne risque pas grand-chose. Alors elle rentre dans le jeu du beau capitaine sans plus beaucoup de retenue.

Ca peut m’arriver en effet
Mais disons que ce n’est pas ce qu’il y a de plus pratique avec les descentes de la technoïd sur Shiloe
Et puis je ne peux pas vraiment user de mes charmes contre des droïds malheureusement

Quels charmes ? Elle pouffe mais continue.

Mais non, mon voisin a beaucoup trop peur de mes parents pour tenter ce genre de choses
Et de sa femme
Mais je t’en prie, tu peu être jaloux
C’est toujours flatteur

Même si là encore. Jaloux de quoi ? Mais bref. Enox avait raison en tout cas. Ça lui fait du bien de parler à quelqu’un d’autre. Et de penser à quelqu’un d’autre aussi, qu’à son papillon rose.

Warren était revenu dans le salon. Se demandant bien ce qu’il allait faire maintenant. Il avait bien envie de parler à la jeune femme, tout simplement… Mais il était seul, ici, et il se sentait un peu désœuvré. Il décida qu’avec toutes ses belles paroles, il avait au moins le temps de ranger… Il pourrait payer quelqu’un mais comme pour la plupart du temps quand il est dans un appartement, il annulait les femmes de ménages. Il aimait sa tranquillité.

« Merci. Avec un peu de chance, je pourrais te la faire visiter un jour. Sans meuble sous l’évier. »

Nu. Contre lui. Mhhh… l’idée était alléchante et il n’avait que le souvenir de ce gala pour parfaire son imagination. Un vrai gamin. Il sourit comme s’il n’avait pas besoin d’être un autre … comme s’il avait juste besoin d’être Warren. Bien qu’être LE Warren était pas mal aussi. Etre ce Warren était pas mal non plus…

« Mince ! Je dois me battre contre des parents pirates pour avoir le droit de courtiser la belle ? Je pense pouvoir m’y faire si je montre que je suis capable de décapsuler des bières avec mes dents. »

Il hésita Warren. Vraiment. Laissant ses doigts sur son téléphone, réfléchissant un peu … mhh… Il réfléchissait vraiment alors que ses doigts passaient sur le clavier sans toucher aucune lettre. Bon. Après tout, elle avait eu le droit à une photo de lui clairement nu, il pouvait se le permettre non ? Alors il tapa et envoya, et posa son téléphone. Et sourit. Un grand gamin.

« Et si tu me montrais pourquoi je dois me battre aussi ? Que tu ne sois pas seule à avoir une photo ? »

La remarque de Warren sur ses parents la fait rire de bon cœur. Ouais. Il va sans doute falloir se battre. Enfin avec sa mère. Son père essaye désespérément de la caser.

Décapsuler les bières avec les dents. Écraser des pastèques à mains nues. Et faire plus d'un mètre 80 c'est le minimum pour entrer dans la famille Noi
Tu as déjà la taille
Je peux t'apprendre pour la bière
Par contre les pastèques il va falloir t'entraîner

Elle secoue la tête. Se décide enfin à rentrer. Elle ne pas quand même pas, passer la nuit dehors. Et puis à vrai dire, la photo de Warren lui avait donné de le voir en mouvement. Alors elle rentre dans son vaisseau/maison et allume l'écran de contrôle réhabilité en télévision. On lui avait filé une quantité impressionnante de matchs de toutes les équipes de leur coin de galaxie depuis qu'elle setait mise au foot. Maki mis un match des lightnings au pif et sortit de quoi manger un peu plus qu'une bière et une saucisse. Se mettant à réchauffer un plat préparé. Elle garde un œil sur la télé. L'autre sur son téléphone.

Maki sourit quand il s'allume à nouveau, l'attrape, et perd son sourire. Elle soupire et laisse tomber le téléphone sur la petite table de l'espèce qui lui sert de cuisine et s'ouvre une nouvelle bière. Ouais. Il lui faut au moins ça.

Elle reste debout près du micro-onde qui tourne et couvre le bruit du match qui se déroule sur son petit écran. Elle regarde Warren jouer, les bras croisés sous sa poitrine. Maki hésite. Entre lui coller un vent. Et lui répondre. Mais lui répondre quoi ? La minuterie des cinq minutes sonne et elle sort son plat, sans être bien certaine qu'elle aura l'appétit pour le manger. Elle récupère son téléphone. Soupire encore.

Je ne sais pas bien ce que je pourrais te montrer Warren
Y a quoi qui te plaît chez moi ?

C'est une vraie question. Pas du teasing. Elle n'a aucune idée du type de femmes avec lequel il est déjà sorti. Elle ne suit pas les magazines people plus que ça. Mais elle sait déjà que ce n'est pas … elle.

Le ton était léger. Le ton était agréable. Le ton n’était pas aux sarcasmes ou à la réputation. Il était simplement bon et Warren se demanda vraiment comment il pourra s’entrainer à casser des pastèques. Il rigola avec les conditions déjà accepter.

« Puis-je négocier pour que j’écrase les pastèques avec les pieds ? Je suis plus doué pour la force dans mes genoux ».

Parce qu’il pouvait avoir une grande vitesse et une grande force dans ses pieds. Il serait détruire une pastèque avec la force qu’il possédait, et à force d’imaginer les ballons à envoyer comme des choses à faire éclater. Mais avec les mains ? Il devrait essayer. Cela pourrait se tenter. Il sourit, secouant la tête doucement, mais qu’est-ce qu’il était en train de faire là ? Il était réellement en train de se poser des questions sur … Comment apprendre à exploser des pastèques ? Une preuve de plus que toute cette conversation l’amuser beaucoup. Il se sentait un peu mal avec le temps qu’il passait. Il fit des allers retours dans le salon. Il avait tout gâché ? Il entendit le téléphone sonner et étrangement la réponse le fit sourire. Un large sourire.

« Si je dis « tout » cela serait un peu présomptueux. Mais comme je sens que cette réponse importe vraiment, alors je vais essayer d’être le plus honnête possible. Sans artifice. »
« Pendant le gala, la première chose que j’ai remarqué fut tes cheveux. Tu as une chevelure incroyable, et crois-moi pour une personne comme moi, qui vient d’une planète qui ne possède pas de cheveux, te remarquer était intéressant. »
« Ensuite, il y a un ta poitrine. Je t’ai dit sans artifice. J’ai eu du mal, malgré toute ma volonté, de ne pas regarder plusieurs fois dans ton décolleté. Je ne peux pas parler pour tous les hommes, mais tous les Lighnings auraient été attiré par une plastique pareil ».
« Mais ce n’est pas pour ça que je t’ai demandé ton numéro. C’est pour ton sourire et tes yeux. J’y ai vu quelque chose, fugacement, et j’ai eu envie de te connaître. Voir que je te déstabiliser, cela m’a plu. Tu n’es pas comme les autres, tu étais naturel. »
« Ma demande de photo n’était pas pour te gêner, mais bien parce que nous étions en train de badiner, et je m’excuse si tu as trouvé cela de trop … J’attendrais une prochaine fois alors. »

Elle est un peu redescendue, Maki. Ouais. C’était drôle. Ça aura été sympa une petite soirée. Est-ce que ça l'étonne ? Pas du tout. Elle n’était pas sceptique dès le début parce que Warren est WARREN. Mais aussi parce qu’elle est elle. Oh elle ne dit pas qu’elle ne plait pas. Ça lui arrive. De tomber sur des gens, des deux sexes, avec de sévères mommy complex. C’est marrant pour la nuit. Juste pour la nuit. Mais. Bref. Elle n’attendait rien de cette discussion avec Warren. C’est juste que Maki et son corps. C’est compliqué. Elle l’adore quand il s’agit de piraterie, de baston, de foot, de conneries avec Trixie (ou de lui sauver la vie). Mais quand il s’agit d’hommes ou de femmes, elle ne se sent pas vraiment à l’aise. Quand elle voit combien sa mère en impose et intimide avec une silhouette beaucoup plus féminine que la sienne … Elle … Bref.

Maki a à peine entamé son plat, nettement plus sa seconde bière, qu’elle reçoit les messages de Warren. D’abord surprise de leur longueur avant même d’en lire le contenu. Elle lit. Deux fois. Sourit un peu et puis répond.

Attends alors

Attends. Deux minutes. Une heure. Trois semaines. On ne sait pas. Est-ce qu'elle lui demande d'attendre ou est-ce qu'elle l'envoie se faire foutre. Qui sait. Enfin elle, elle sait.

Maki se lève. Retire la veste de sport qui la couvre. Vire son débardeur, puis sa brassière. Frissonne en se retrouvant torse nu, sachant ce qu’elle s’apprête à faire. Mais elle lui doit ça. A Warren. Pour avoir pris le temps de lui dire tout ça. Ça lui a fait du bien, à Maki. Elle remet sa veste de jogging estampillée NOI. Mais la laisse ouverte. Elle remonte ses manches et ajuste le tissu pour qu'il couvre ses tétons. Elle ébouriffe un petit peu sa crinière pour lui donner plus de volume. Et puis elle va appuyer ses fesses contre le tableau de bord du vaisseau. Lève son téléphone au dessus d'elle et Lève les yeux vers l'objectif. Sourit doucement. Et prend sa photo. Elle vérifie. Cheveux, ok. Poitrine, ok. Sourire, ok. Yeux, ok. Elle se trouverait même … plutôt pas mal. Dans son genre.

Maki hésite un peu. Relis les messages de Warren et ajoute.

Merci
Tiens
J'espère que ça te plaira toujours autant

Et puis elle envoie la photo. Une petite boule de stress se formant dans son ventre. L'avis de Warren ne devrait pas avoir d'importance. Mais. C'est bien la première fois qu'elle se fait … draguer ? Par quelqu'un qui ne soit pas influencé par toute la légende autour de sa famille. C'est juste elle. Alors. Si. C'est un petit peu important.