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LE TEMPS D'UN RP

Two strangers, that a mishap movement bring them closer in secrecy. // (titekaori)

PRINCESS
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Univers fétiche : réel, city.
Préférence de jeu : Les deux
Cités d'or
PRINCESS
Sam 2 Fév - 16:50
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
Wellington, en Nouvelle Zélande dans un appartement en centre ville. Siloë est en train de travailler mais son ordinateur ne veut s'allumer. Elle demande alors à son colocataire s'il peut lui prêter le sien. Elle tombe par hasard sur un écrit du jeune homme qu'elle a beaucoup aimé lire. Elle hésite puis finit par lui en parler.

Contexte provenant de cette recherche



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PRINCESS
Sam 2 Fév - 16:54

Siloë Reynolds
J'ai vingt huit ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande. Dans la vie, je suis éditrice et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple depuis deux ans et je le vis plutôt pas bien depuis quelques semaines..

Two strangers, that a mishap movement bring them closer in secrecy. // (titekaori) 4yL2
née à Wellington et a un frère plus âgé qu'elle ○ en couple depuis deux ans mais se fait battre par son petit ami ○ travaille comme secrétaire d'édition depuis quelques semaines ○ émotive, parfois fleur bleue, croit au grand amour ○ est très proche de son grand frère, la famille est ce qu'il y a de plus important pour elle ○ toujours été brillante dans sa scolarité ○ adore le café, les séries et la glace ○ est inscrite à une salle de sport ○ ne fume pas, ne mange pas de poisson ○ adore lire et les animaux.


avatar ©️ SHIYA


Tu étais aujourd’hui en weekend, tu ne travaillais pas. Du moins, c’est ce que tu te disais mais le boulot t’avait rattrapé puisque tu devais quand même taper quelques trucs sur Word concernant un livre. Tu avais pris ta douche et préparer un thé puis avais attraper une viennoiserie pour grignoter. Tu avais déjeuné avant de t’installer dans le salon avec ton ordinateur portable. Tu avais davantage d’espace sur la table du salon pour déposer tes papiers et c’était mieux. Tu essayais d’allumer ton ordinateur mais rien ne se passait. Mince alors. Tu fronçais les sourcils en te demandant ce qui se passait. Peut-être que tu n’avais plus de batterie sur celui-ci et tu ne t’en souvenais plus. Tu récupérais ton chargeur et branchais ton ordinateur pour tenter de l’allumer de nouveau. Rien ne se passait et tu ne comprenais pas. Il était encore sous garantie mais tu n’avais pas le temps d’aller en magasin le déposer et puis, ensuite tu devrais attendre quelques semaines pour qu’il soit réparer et le récupérer. Tu n’avais pas le temps pour cela. Tu te mordillais la lèvre alors que tu réfléchissais à quoi faire. Ton frère n’était pas à la maison pour le moment. Tu décidais d’aller demander à ton colocataire si tu pouvais emprunter le sien pour pouvoir travailler. Tu n’en aurais sûrement pas pour longtemps mais ça t’aiderait qu’il te le prête.

« Merci beaucoup. » Tu le remerciais alors que tu t’installais de nouveau dans le salon avec son ordinateur. Tu attendais que celui-ci s’allume et glissais ta clé USB. Tu ouvris word et voulus ouvrir un fichier mais, quand tu commençais à lire, tu te rendis compte que ce n’était pas ton fichier. Tu fronçais les sourcils, tu avais ouvert le mauvais fichier. Cela ressemblait à une histoire et tu regardais autour de toi pour voir s’il y avait quelqu’un. Tu savais que c’était mal ce que tu faisais mais ce que tu avais commencé à lire t’intriguait. Tu trouvais cela intéressant et même bon d’ailleurs et tu avais envie d’en lire davantage. Il n’y avait que quelques pages mais tu aimais les mots, l’histoire. Tu te demandais s’il avait voulu écrire une histoire, un roman ? Il semblait pourtant arrêté donc tu ne savais pas. Il ne t’en avait jamais parlé mais tu étais présente que depuis quelques semaines après tout. Tu finissais ta lecture tout en restant sur ta fin. Tu ne savais pas si tu devais en parler au jeune homme.

Tu fermais le fichier et décidait de te concentrer sur ton travail que tu devais faire au départ. Tu mis bien plus d’une heure avant de le finir et d’éteindre l’ordinateur. Tu rangeais tes papiers dans ta chemise puis, tu pouvais enfin profiter de ton weekend. Tu n’avais pas encore prévu quoique ce soit. Tu déposais tes affaires dans ta chambre avant d’aller toquer à la porte de ton coloc pour lui rendre son ordinateur. « Je peux entrer ? » Tu demandais, des fois qu’il serait occupé. « Merci beaucoup, j’ai pu terminer ce que j’avais à faire. Je ne sais pas ce que j’aurai fait sans ton ordinateur. » Tu lui disais avec un sourire, même s’il ne pouvait pas le faire. C’était nouveau pour toi, que de vivre avec une personne infirme. De vivre en colocation avec deux mecs aussi mais ton frère, tu le connaissais. Or, son meilleur ami non. C’était une personne de très gentille, la preuve. Vous deviez seulement vous faire au fait de vivre à trois. Tu allais partir de nouveau puis, tu revenais sur tes pas. « Dis.. je ne voulais pas être indiscrète mais.. je n’ai pas fait exprès et je voulais quand même te demander. » Tu espérais qu’il ne le prendrait pas mal. « Est-ce que.. tu avais commencé ou tu es en train d’écrire un livre ? » Tu demandais finalement.




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Winnie
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Winnie
Sam 2 Fév - 21:35

Nolan Parker
J'ai 34 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis comptable en arrêt maladie ainsi que romancier amateur et je m'en sors moyenne ces derniers temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal puisque cette rupture, ayant fait suite à ma soudaine cécité, m'a fait perdre toute confiance en moi et aux femmes.

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jamie dornan ©️ SHIYA
Comme convenu, suite à la demande de son frère, Siloë avait rejoint la colocation quelques semaines auparavant. Et bien que je commençais à m’habituer à sa présence féminine dans cet appartement bien trop masculin, j’admets que je ne parvenais toujours pas pour autant à prendre mes aises en sa présence. La faute à quoi ? À ma cécité, certainement. Lorsque tout est devenu noir pour moi, il m’avait fallut adopter un rythme de vie bien plus simplifié. Un rythme de vie où ma seule appréhension était de percuter  de plein fouet un meuble dans la trajectoire, ou encore mon colocataire souvent bien trop silencieux pour ma nouvelle condition. Désormais, je craignais de percuter sa sœur, que je n’avais pas osé toucher ne serait-ce que pour me faire une idée de son physique. C’est con, hein : les hommes accordent une importance assez déplacée au physique des femmes dans leur entourage proche, et moi je ne connaissais plus d’elles que leurs voix. Ma condition m’autorisait à les découvrir par le toucher, pourtant – au niveau du visage, on s’entends – ; et malgré tout, je ne m’autorisais jamais à en formuler la demande. Pour quel motif ? La peur d’être ridicule, tout simplement. Ma fierté s’étant déjà vu égratigné de devenir du jour au lendemain un infirme dépendant de son prochain, je ne pouvais me résoudre à me plier aux uses et coutumes des aveugles de naissance. Du moins, pour le toucher des personnes que je rencontrais. Pour le reste, je me débrouillais comme je pouvais, me fiant à mon ouïe principalement, puis mon odorat quand mes mains fouetter le vide. Et ce jour-là, de crainte de la frôler dans ma tentative de me repérer dans cet appartement qui me semblait à nouveau inconnu, essentiellement depuis son installation, je restais cloîtré dans ma chambre à m’entraîner au braille. Là encore, particulièrement borné, j’ai longtemps refusé de me plier à l’apprendre, préférant me focaliser sur l’espoir que ma vue reviendra un jour prochain des suites d’un traitement « miracle ». Puis un jour, découvrant que le corps médical pourrait mettre un temps relativement long à ne serait-ce que nommer le mal qui m’a volé la vue, je m’y suis résigné par dépit. Depuis, limitant les déplacements à l’extérieur, je suivais les leçons d’une professeur à domicile, qui venait deux fois par semaines s’assurer de mes progrès. Je détestais ça, réellement. D’autant que je regrettais amèrement l’époque où je pouvais lire, ou écrire, sans avoir besoin de glisser mes doigts sur des points imprimés. Tandis que je me reprenais à lire le premier paragraphe du texte, que je n’avais pas compris dans sa globalité, tant mon manque flagrant de concentration, j’entendis trois coups résonner dans ma porte. Instinctivement, j’invitais la jeune femme à entrer dans ma chambre, faisant fie du désordre dans mes affaires. Son ordinateur était tombé en panne, apparemment, et elle avait besoin de toute urgence d’un autre pour son travail. J’acceptais de lui prêter le mien, que je délaissais depuis le début de ma cécité.

_ Sur le bureau.

Je lui indiquais, ne me risquant pas à pointer une direction qui pourrait être faussée. Je savais où il se situait, pourtant. Me remerciant, elle rejoignit le salon avec celui-ci, tandis que je repris ma lecture, l’attention encore plus absente. Il fallait que je m’y résolve, cette femme m’obnubilait bien plus que je ne le voulais. Je délaissais donc mon activité pour m’étendre dans le lit.
Quelques coups à la porte vinrent me sortir de mon sommeil. Me redressant dans mon lit, j’invitais la jeune femme à entrer, ignorant totalement combien de temps j’étais resté assoupi.

_ Tu peux entrer, oui.

Je portais mes mains à mes cheveux, les replaçant approximativement. Puis presque immédiatement, je me trouvais grotesque de vouloir me recoiffer, tandis que je ne voyais pas le résultat. Mais de manière générale, je me trouvais toujours grotesque lorsque j’étais à son contact.

_ De rien, ça m’a fait plaisir de pouvoir te rendre service. Lui répondis-je à ses remerciements, quant à mon ordinateur. _ Il n’a plus vraiment une grande utilité pour moi depuis quelques temps, alors si tu en as encore besoin le temps que le tien soit réparé, n’hésite pas à me le demander.

Il prenait poussière sur le bureau, c’était ridicule. Puis, je voulais que l’on parvienne à casser cette gêne envahissante entre nous deux. J’étais donc prêt à faire le moindre petit effort pour y parvenir, même la laisser entrer dans cette bulle que je m’étais crée dans cette chambre, et ce dès son emménagement. Ne sachant pas quoi dire d’autre pour instaurer un début de conversation, je m’apprêtais à l’entendre partir, lorsqu’elle reprit la parole. Intrigué, je l’écoutais me faire part d’une indiscrétion involontaire à mon égard. Je ne saisissais pas très bien à quel sujet elle faisait référence, jusqu’à ce qu’elle me pose la question au sujet du manuscrit inachevé sur mon ordinateur. J’avais oublié qu’il existait, pratiquement. Est-ce que je lui en voulais de l’avoir découvert, de l’avoir lu même ? Non. C’était un essai de roman qui ne verrait jamais le jour, pour une raison plus qu’évidente, et je n’avais pas honte de ce texte.

_ J’avais commencé… Lui répondis-je aussitôt, sans une once de reproche ou de colère dans la voix, pour la rassurer. _ Je voulais me tenter à la publication d’un roman, en plus du métier que j’exerçais avant mon arrêt maladie, et quand j’ai perdue la vue j’ai abandonné le projet.

Comment aurais-je pu poursuivre sa rédaction ? L’assistant vocal de l’ordinateur n’était pas une garantie d’écriture de qualité, et je ne connaissais pas mon clavier suffisamment par cœur pour cibler exactement les caractères. Il fallait se rendre à l’évidence. Mon rêve était gâché d’avance.  

_ Ce n’est pas grave que tu l’aies lu. J’espère que le début n’était pas trop mauvais, sinon je m'excuse de t'avoir infligé une pareille lecture.

J’ajoutais avec humour, espérant la faire rire. Je n’avais pas la prétention de me prendre pour un grand auteur. Je m’attendais donc à ce qu’on plaisante de ma médiocrité littéraire, dans l’espoir que ce sujet puisse nous rendre un peu moins étranger. Je ne connaissais pas grand-chose d’elle, après tout. Il fallait bien commencé quelque part.  


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Dim 3 Fév - 11:50

Siloë Reynolds
J'ai vingt huit ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande. Dans la vie, je suis éditrice et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple depuis deux ans et je le vis plutôt pas bien depuis quelques semaines..

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Lire, c’était quelque chose que tu aimais et que tu faisais avec plaisir. Beaucoup de plaisir même. Ta bibliothèque était remplie de livres alors que tu avais également des livres sur ta liseuse électronique. Tu en avais probablement quelques-uns sur ton portable aussi mais rien ne valait les livres papiers ou ta liseuse. C’était plus agréable pour lire dans les transports et puis, tu restais une amoureuse des livres sous forme papier. Tu aimais l’odeur du papier, le toucher également. Certes, le prix d’un livre restait coûteux parfois mais c’était normal puisqu’il fallait payer l’auteur tout de même. Tu comprenais cela. Tu te mettais à la place d’un auteur, il était normal qu’il touche quelque chose. Tu savais qu’ils étaient assez mal payés, reconnu aussi. Bien sûr, si une personne avait un livre qui faisait un succès planétaire alors, tant mieux pour elle. Il y avait déjà eu des romans en films et cela avait traversé le monde.

Lorsque tu avais commencé à lire les mots de Nolan, tu avais beaucoup aimé. Tu avais tout d’abords été curieuse et puis, finalement, tu avais été prise dans l’histoire. Elle se lisait bien et tu avais beaucoup apprécié le personnage ainsi que le contexte. Seulement, la fin était arrivée trop vite. Tu n’avais pas fouillé l’ordinateur non plus afin de savoir si elle se trouvait dans un autre fichier. Cela ne se faisait pas et puis, ce n’était pas parce qu’il ne pouvait te voir que tu devais te permettre. Tu n’aimais pas être intrusive. Tu n’aimais pas fouiller dans les affaires des autres, c’était également une question de respect. Tu avais déjà l’impression d’avoir été intrusive car tu avais lu, même si tu étais tombée dessus par hasard.

Tu revenais dans la chambre de Nolan pour lui rendre son ordinateur puisque tu n’en avais plus besoin. Tu souriais à sa proposition, c’était vraiment gentil de sa part. Pour le moment, cela devrait aller et puis, tu voulais quand même profiter de ton repos. « Merci c’est gentil. Je vais devoir apporter le mien en réparation, il est sous garantie mais je ne sais pas pour combien de temps ils en auront. » Les garanties, c’était bien mais le soucis c’est qu’il fallait souvent l’envoyer au fournisseur qui s’en occupait et cela prenait du temps. Il y avait toujours un délai de jours, voire de semaines et malheureusement, râler ne ferait rien. « Je te dirais mais.. pour le moment c’est weekend. » Tu ne devais pas non plus te tuer à la tâche, pourtant, c’est ce que tu faisais la plupart du temps.

Tu avais hésité un moment quant au fait de parler à Nolan de ta découverte et finalement, tu tentais. Tu espérais seulement qu’il ne serait pas trop fâché ou qu’il ne t’en voudrait pas. Tu comprendrais que ce soit le cas mais.. tu étais curieuse et quelque part, tu avais envie de connaître la suite de ce livre. Oui, il y a ces bouquins où l’on n’arrive pas à lâcher l’affaire. Ces bouquins où tu es obligé de lire parce que tu veux savoir ce qui se passera. Tu riais à ses mots, il ne devait pas s’excuser pour cela. « Non au contraire, je crois que j’ai même été déçue que ce soit terminer. Enfin, j’aurais aimé connaître la suite. » Tu lui disais sincèrement, car tu l’étais. « Est-ce que.. je serai indiscrète si je te demandais pourquoi tu as abandonné ? » Il te l’avait dit, il avait perdu la vue et avait arrêté mais tu trouvais cela dommage pour ta part. Cela ne devait pas être impossible d’écrire, surtout, cela ne devait pas l’en empêcher. « Je veux dire.. tu n’as jamais pensé à reprendre l’écriture, à continuer ton roman ? » Ce n’était pas tout à fait un roman encore mais, tu étais sûre que cela pouvait en devenir un. Tout le monde ne serait pas persuadé, peut-être mais toi tu l’étais. « Tu m’as laissé sur ma faim, tu n’as pas le droit. » Tu lui disais en rigolant et pour le taquiner.




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Dim 3 Fév - 21:12

Nolan Parker
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Gentil. C’était le mot qui revenait souvent dans la bouche de Siloë, à mon sujet. Et cela me faisait bien rire. Je n’avais pas le sentiment d’être aussi gentil qu’elle ne l’avançait. J’avais plutôt l’impression d’être quelqu’un d’extrêmement serviable, même si pour le coup le terme était exagéré. Lui prêter mon ordinateur pour son travail n’était pas quelque chose d’extraordinaire en soi, loin de là. C’était uniquement une action de bonne « camaraderie », je dirais. Un geste que je faisais pour lui devenir autant appréciable que je ne l’étais pour son frère, et que je ne ferais pas avec n’importe qui.

_ Avec un peu de chance, tu récupéreras le tien dans un mois.

Je lui annonçais avec amusement, sachant que le fournisseur ne ferait pas de son ordinateur une priorité. Au contraire, il passerait entre les mains d’un réparateur, après une série de clone de retour à l’usine également, sans garantie de lui revenir en état de marche. Enfin. Peut-être n’accordais-je pas assez de confiance à l’industrialisation moderne, favorisant le pouvoir d’achat à la satisfaction d’une clientèle ? En attendant, plus sérieusement, je renouvelais mon offre, pour qu’elle ne doute pas de ma volonté de lui laisser le mien le temps que le sien lui revienne opérationnel.

_ Mais en attendant, sache que tu peux considérer le mien comme étant le tien. Je lui offrais un clin d’œil en guise de ponctuation, sans définir exactement sa position dans la chambre. _ Sens-toi libre de l’emprunter quand bon te semble.

Je lui souriais, estimant qu’elle était aux abords de la porte de ma chambre, que je situais à ma droite. Elle était prête à me laisser à nouveau avec ma solitude, d’ailleurs. Je le sentais au silence qui suivit ces dernières paroles : celles parlant du weekend. Le weekend Voilà bien un moment que je n’en profitais plus comme avant ma cécité. Je me rappelais ceux que je passais avec Candice, avant le drame. Nous sortions nous amuser avec des amis au restaurant, au cinéma. Et quelques fois, nous en profitions pour pic niquer sur la plage, où découvrir la nature environnante de Wellington en tête-à-tête. Je n’étais pas le plus romantique des mecs, même si les apparences le laissaient à penser, mais j’aimais bien la sentir heureuse à mon bras. Car il n’y a pas de secrets, ni de formules magiques : pour rendre une femme épanouie, il faut savoir jouer le prince charmant autant que l’amant passionné. Je ne savais pas si je pourrais encore l’être pour une autre femme. Je ne savais pas non plus si une autre femme pourrait s’attacher à moi, tel que j’étais devenu. J’imaginais que non, puisque Candice m’avait quittée dès que j’étais devenu un fardeau pour elle. Soupirant brièvement, je fus ravie d’entendre Siloë non seulement toujours présente dans ma chambre, mais également à l’origine d’un nouveau sujet de conversation : mon manuscrit inachevé. Elle l’avait découvert par inadvertance, mais également lu. Ce n’était pas un drame. Je l’avais presque totalement oublié, et j’espérais juste que ma médiocrité ne l’avait pas fait passer un mauvais moment. Elle m’assurait que non, qu’elle avait été déçue que ce ne soit pas terminé, et même qu’elle aurait aimé connaître la suite. Je me sentais flatté. Je me le sentais d’autant plus qu’elle était l’unique à avoir lu ces quelques pages word, et qu’elle n’était rien d’autre d’une éditrice. Pour une première lectrice, j’avais de quoi être satisfait n’est-ce pas ? Elle me demanda à la suite la raison de mon abandon. A cette question, je pointais brièvement mes yeux de l’index, en haussant les épaules à la suite.

_ Ils ont décidés de me lâcher avant que je n’aie le temps de l’achever, tout simplement. Je ne m’étais pas démotivé, ni même lassé ; je m’étais juste trouvé « amputer » du sens qui me semblait le plus essentiel à son élaboration. _ Non. J’ajoutais à sa seconde interrogation, en hochant de la tête. _ Je ne savais pas comment m’y prendre, alors j’ai tiré un trait là-dessus. Je marquais une pause. _ Mais si tu connais un moyen efficace pour moi de l’écrire, sans faire appel à un intermédiaire, je suis tout ouïe.

Le sens que je maitrisais le mieux, depuis ma cécité. Et c’était incroyable de découvrir que l’on pouvait entendre des choses d’apparences inaudibles, tel que le mal-être. Ah moins que je ne développais d’autres sens, inconsciemment. Je n’excluais pas l’hypothèse. Riant à sa boutade, je m’asseyais sur le bord de mon matelas, avant de lui répondre avec légèreté.

_ J’en suis sincèrement navré, Siloë. Mais je ne pensais pas que tu lirais ce texte inachevé. Riant encore quelque peu, je lui dis avec sincérité. _ Merci en tout cas pour le compliment. Ça me touche qu’une personne ait pu apprécier le début de mon œuvre.

J’imaginais ses lèvres s’étiraient en un délicieux sourire, à ces remerciements. J’imaginais qu’il soulignait sa beauté, également. Mais j’imaginais sans doute quelqu’un d’autre à sa place, et cela me frustrer soudainement. Me levant, sans précipitation, je me lançais à lui formuler une demande excessivement gênante pour nous deux.

_ Pourrais-je toucher ton visage, pour me faire une idée de ses traits ? Je me raclais la gorge. _ C’est… Ça m’ennuie de ne pas savoir comment tu es, physiquement. Je lui confiais, avant de virer de bord par mon propre mal-être envahissant. _ Enfin, tu peux refuser si tu le souhaites. Je ne veux pas te déranger avec ça et… Je marquais une pause. _ Non. Laisse-tomber. J’aurais dû demander à ton frère une description de toi. Excuse-moi.

Je recommençais à être grotesque avec elle. Et à plus forte raison, je détestais la chaleur qui naissait sur mes joues, et qui m’encourageait à lui tourner le dos. Comment parvenait-elle à me déstabiliser à ce point ? C’était insensé, inexplicable ! Je regrettais l’homme sûr de lui que j’étais autrefois, avant de perdre la vue. Lui, il aurait mieux géré la situation, sans passer pour un gamin ayant besoin qu’on lui tienne la main. Oui. Il aurait assuré.


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Lun 4 Fév - 10:31

Siloë Reynolds
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Tu ne portais pas une grande importance à ton ordinateur. Après tout, ce n’était pas le genre de choses que tu utilisais toujours. Tu t’en servais surtout pour pouvoir travailler mais rien de plus. Tu regardais quelques séries bien sûr mais tu l’utilisais déjà assez au travail pour l’utiliser chez toi en plus. Tu préférais t’accorder une pause lecture ou bien tu aimais sortir également. Tu aimais aussi voyager mais disons que tu n’avais pas les moyens pour cela pour le moment. Tu espérais qu’une fois que ton boulot fonctionnerait bien, tu pourrais te permettre davantage de plaisir. Tu n’avais pas trop la tête à cela. « Tu sais ce n’est pas urgent, je m’en sers principalement pour le boulot. » Tu lui disais avec un sourire. Tu emporterais avec toi ton ordinateur pour le faire réparer et tu verrais bien ensuite ce qu’on te proposerait. « Merci en tout cas mais je ne vais pas t’embêter, j’avais juste besoin de finir quelque chose dont je n’avais pas eu le temps. »

Tu avais découvert son livre en prenant cet ordinateur d’ailleurs. Tu savais que tu n’aurais pas dû lire mais tu n’avais pas pu t’en empêcher. Maintenant, tu avais eu envie d’en parler avec lui, histoire de savoir ce qu’il avait prévu pour ce livre. S’il avait prévu quelque chose bien sûr car tu avais lu le manuscrit inachevé. Tu espérais qu’il avait prévu une suite. S’il n’en avait pas prévu alors.. tu essayerais de voir s’il y avait possibilité qu’il continue. Ou du moins, que tu saches la suite de l’histoire. Tu levais les yeux au ciel à ses mots. « Quoi ? Pourquoi te lâcher ? Parce que.. tu ne vois plus ? » Tu demandais alors, espérant que ça ne soit pas pour cette raison qu’il ait du arrêter. Tu trouvais cela assez dégoûtant tout de même. Tu ne lui avais jamais demandé pourquoi ni même comment c’était arrivé mais tu savais qu’il n’avait pas choisi d’être aveugle. Personne ne l’aurait fait. « Je peux me renseigner, je veux dire, je ne vois pas pourquoi tu devrais arrêter si tu aimes et si tu avais envie de continuer. » Tu n’étais pas vraiment renseignée sur les personnes infirmes. Ni sur ce qu’elles pouvaient avoir comme « avantage ». Bien que avantage, tu ne trouvais pas cela adapter. « Il y a peut être le braille ou bien.. Tu pourrais me dire les choses et je les taperais ? » Tu proposais en te pinçant la lèvre. C’était peut-être compliqué mais cela pouvait être une solution ?

Tu souriais à ses mots, il te remerciait pour tes compliments mais il n’avait pas à le faire à tes yeux. Tu avais apprécié ta lecture et tu espérais encore en lire. Tu étais sincère et tu ne le disais pas pour lui faire plaisir, au contraire. Tu t’y connaissais en livre pour te permettre de les juger. « C’est la vérité, je n’ai pas vu le temps passer en lisant. » Et c’était rare de tomber sur un livre qui nous transportait.

« Je.. » Tu commençais alors que tu ne savais pas trop quoi dire à ce qu’il te demandait. Ce n’était rien de méchant mais tu étais simplement surprise. Tu ne t’attendais pas à ce genre de demandes, loin de là. Tu te doutais que cela devait être frustrant pour lui de ne pas voir. Tu ne sais pas comment tu le vivrais de ton côté, si le cas était inversé. Tu passais une main dans tes cheveux, réfléchissant. Il n’y avait rien de mal, non. Tu n’avais plus l’habitude d’être proche d’un homme. Tu n’avais plus l’habitude d’être tactile ou d’avoir quelqu’un de doux. Il y avait ton frère, bien sûr mais.. ce n’était pas pareil. Tu le sentais gêné et tu te sentais un peu comme cela aussi. Tu n’arrivais pas à savoir pourquoi. Tu décidais que c’était à toi de faire un choix et de faire en sorte de masquer cette gêne. Tu t’approchais alors plus proche de lui. Tu ne sais pas s’il pouvait te sentir alors, tu posais une main sur son bras. « Je suis désolée, je ne m’attendais pas à cette question mais oui tu peux, dis moi si je dois faire ou.. si tu veux savoir quelque chose en particulier. » Tu prenais ses mains pour l’inciter à faire ce qu’il désirait.

« Est-ce que.. tu fais souvent ça ? Toucher les autres ? Enfin.. Je suppose que c’est ta façon de voir ? » Tu te sentais maladroite pour le coup. Tu ne savais pas trop comment dire les choses. Tu ne voulais pas qu’il le prenne mal ni quoique ce soit. Tu voulais seulement essayer de comprendre comment il fonctionnait.




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Univers fétiche : City, Science-Fiction et Fantastique. (Si possible dans un contexte inventé, j'y suis plus à mon aise)
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Lun 4 Fév - 23:11

Nolan Parker
J'ai 34 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis comptable en arrêt maladie ainsi que romancier amateur et je m'en sors moyenne ces derniers temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal puisque cette rupture, ayant fait suite à ma soudaine cécité, m'a fait perdre toute confiance en moi et aux femmes.

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jamie dornan ©️ SHIYA
J’imaginais bien que les priorités de ma colocataire se situer tout ailleurs que dans le domaine de l’informatique. Cependant, je maintenais farouchement mon offre, même si je ne lui faisais pas l’affront de lui répéter : si dans le cadre de son emploi elle avait besoin d’un ordinateur de rechange, en attendant le retour du sien du fournisseur, elle pouvait me l’emprunter. Et qu’importe que cela ne fût que trois petites fois dans tout un mois, d’ailleurs. Tant que je pouvais lui être serviable, à défaut d’être véritablement amical envers sa personne, cela me satisfaisait pleinement. Oui. J’étais un homme relativement simple à combler. Et j’en rirai presque si je ne craignais pas que Siloë y définisse une forme de moquerie vis-à-vis d’elle. Car il est vrai que je la trouvais particulièrement amusante – pour ne pas dire mignonne – à me remercier en permanence et pour tout, mais jamais je n’aurais eu dans l’idée de me moquer d’elle pour autant. Au contraire, je lui portais beaucoup trop de respect pour pointer cette manie d’un doigt inquisiteur. Je lui portais également trop de respect pour la laisser entendre qu’elle m’embêtait. Elle ne m’embêtait pas, loin de là. J’appréciais sa compagnie, aussi brève puisse-t-elle être.

_ Tu ne m’embêtes jamais, Siloë. Je l’informais avec douceur. _ Je sais que depuis ton emménagement je donne le sentiment du contraire, mais ça ne l’est pas. C’est juste moi qui… Je cherchais mes mots, ne sachant pas comment exprimer mon ressenti à ce propos. _ J’ai juste encore beaucoup  de mal à accepter le fardeau que je suis devenu pour ton frère. Et pour toi aussi, quelque part, d'une certaine façon.

Je n’envisageais pas sincèrement de lui en faire part un jour, très honnêtement. Cependant, j’estimais que si mon instinct m’y m’avait encouragé spontanément, c’était parce que je devais lui dire à ce moment précis de notre relation. Pour quel motif ? Je l’ignorais. Peut-être pour enfin briser ce mur invisible qui nous gardait autant éloignés l’un de l’autre qu’étrangers. Et si je me fourvoyais, j’espérais au moins parvenir à l’avoir rassurer sur le sujet qui me semblait lui être le plus perturbant : son dérangement. Je ne voulais pas qu’à long terme elle soit amenée à déménager pour cette raison, même si elle y viendrait. Je voulais que sa seule motivation à nous quitter soit son petit-ami, dont je l’imaginais très éprise. Le sujet dévia ensuite sur mon manuscrit inachevé. Siloë ne comprenait pas comment ma cécité avait put être à l’origine de mon abandon. C’était étonnant de découvrir un point de vue tout autre que le mien, à ce propos. Comment voulait-elle que j’écrive si je ne voyais plus mon écran, ou encore mon clavier ? Ils étaient essentiels à l’élaboration de ce projet ! Je ne pouvais pas en faire abstraction, bien que j’étais disposé à entendre ces solutions si elle en avait. Elle m’exprima la possibilité de se renseigner sur les alternatives qui s’offraient à moi. C’était un bon début, je crois. J’appréciais qu’elle fasse preuve de révolte là où moi j’avais tout simplement baissé les bras. Je riais quelque peu avant de lui avouer, chaleureusement.

_ Tu as raison, c’est injuste que mon rêve ne se réalise pas à cause de ma cécité. Je marquais une pause. _ Mais peut-être était-ce là un signe du destin ?

Où une autre connerie de ce genre ? Je lui offrais un sourire se voulant complice, amusé. Je ne croyais par particulièrement à ce genre d’ineptie que l’on pouvait entendre de manière générale. J’étais plutôt de ceux qui avaient un esprit cartésien, se basant uniquement sur les faits. Et dans mon cas, je savais que j’étais devenu aveugle par manque d’attention aux signaux que m’envoyaient mes yeux. Ils se brouillaient, souvent. J’étais désormais forcer de constater que mon erreur avait été de croire qu’il ne s’agissait là que d’une fatigue dû à leur trop importante exposition aux écrans. Siloë suggéra à la suite quelques options qui lui venaient à l’esprit. Si la première m’avait effleurée l’esprit, avant d’être recalé dans la foulée, la seconde me semblait intéressante. Cependant, pas dans la configuration qu’elle proposait.

_ Et si c’était bien moi qui le rédiger, mais avec le concours bienvenu de tes yeux ? Je l’interrogeais aussitôt, emballer par l’idée qu’elle avait fait naître en moi. _ Je veux dire : j’ai une connaissance basique de mon clavier, je sais donc où se situe en grande majorité les lettres sur les touches. Je pourrais saisir l’histoire et toi tu lirais par dessus mon épaule pour repérer immédiatement les fautes ou les manques ?

Cela pouvait fonctionner, je crois. Enfin, cela demandait également beaucoup de son temps libre. Je ne pouvais pas la contraindre à me dévouer autant de sa personne, et ce uniquement parce qu’elle avait fait renaître cette lueur d’envie de publier mon roman, n’est-ce pas ? Non. Je secouais la tête pour rejeter cette éventualité.

_ Non. Abandonne. Je déclarais, passablement déçu de l’espoir qui volait déjà en éclat. _ Cela demanderait beaucoup trop de ton temps libre et je m’en voudrais de priver égoïstement ton petit-ami de ta charmante présence, d’autant plus pour un rêve aussi fou que celui-ci.

Elle avait appréciée mes mots, et je l’en remerciais sincèrement, mais cela ne devait pas m’encourager à m’accaparer sa personne pour autant. D’ailleurs, je ne saisissais pas bien pourquoi je projetais d’écrire mon roman avec elle. J’aurais pu tout aussi bien proposer l’idée à son frère ? J’étais déboussolé. Et c’était cette femme qui en était responsable : a trop me couvrir de compliments sur mes qualités d’auteur, elle gonflait dangereusement ma fierté, me rendant presque envieux d’entendre toujours plus ces paroles encourageantes. C’était pour ça d’ailleurs que j’avais soudainement le désir de toucher son visage, pour découvrir sa beauté. Je voulais connaître physiquement la femme qui parvenait à me rendre l’espoir de réaliser mon rêve, parce que son âme, que je sentais sublime, m’attirait à elle comme un papillon de nuit l’est par la lumière d’un lampadaire dans la nuit. Quel con avais-je été de lui en formuler la demande, spontanément. La jeune femme était autant gênée que je ne l’étais moi-même, et je sentais bien qu’elle aurait apprécié que je me taise. Crétin. Je lui tournais le dos pour lui cacher mes rougeurs. Elle n’avait pas à me découvrir ainsi, aussi faible. Et je l’étais déjà beaucoup trop à ses yeux, du reste. Je méprisais d’avantage ma position d’infirme. Elle avait tué l’homme que j’avais toujours été. Alors que le silence c’était installé entre nous, me laissant croire qu’elle était partie, je sentis sa main se déposer sur mon bras nu. Je sursautais dans un mouvement de stupeur passager, tandis qu’elle s’excusait de sa réaction. Je comprenais que ma demande l’avait surprise. Elle m’avait surprise moi-même. Toutefois, contre toute attente, elle acceptait que je la découvre ainsi. Le cœur gonflé d’une joie étonnante, je me tournais vers elle aussitôt, avec précaution pour ne pas lui marcher sur le pied, avant que ces mains ne se saisissent des miennes. Elles étaient chaudes autant que douces. Je les imaginais sur ma peau, puis chassait immédiatement cette pensée ô combien déplacée. Cette femme était celle d’un autre, même officieusement. Elle était également la sœur de mon meilleur ami. Je n’avais pas le droit d’envisager des intentions issues d’un simple besoin bestial.

_ Tu dois juste les diriger au niveau de ton visage. Je l’informais à sa demande sur la marche à suivre. _ Je prendrais ensuite la relève.

Si nous y allions à tâtons, j’étais certain de découvrir des zones intimes de son anatomie. C’était un fait que je refusais. Je ne voulais pas qu’elle s’imagine que c’était une tentative fourbe pour la peloter, comme certains hommes auraient l’idée de le faire. Je voulais qu’elle me connaisse tel que je l’étais envers la gente féminine, respectueux. Les déposant sur ses joues suite à son invitation silencieuse, je frôlais mes doigts sur celles-ci pour en découvrir les pommettes saillantes. Ensuite, assez maladroitement, à cause du manque d’expérience en la chose, je les glissais sur sa mâchoire que je découvrais légèrement prononcée. Visage ovale, peut-être ? En tout cas, elle n’avait pas de graisse superflue à cette zone. Elle devait être mince. Tandis que je continuais mon exploration tactile en découvrant ses lèvres d’un gabarit moyen, d’une forme très féminine, elle me demanda si je faisais souvent « ça » : toucher les autres.

_ Non. Je lui avouais, sans m’interrompre dans ma progression sur cette peau douce et chaude. _ Tu es la première qui m’ait donné envie de m’y essayer.

Je lui avouais, assez timidement. Elle était également la première depuis Candice qui me donnait envie d’un certain rapprochement. Je le sentais à ma virilité qui se gorgeait dangereusement de sang dans mon boxer. Il fallait que j’abrège l’instant, sous peine qu’elle le remarque. Je ne m’attardais donc pas sur son joli nez fin, son front moyen, ou encore ses yeux légèrement en amandes qui étaient recouverts de son maquillage.

_ Désolé. Je lui dis en riant, quelque peu. _ Je suis entrain de saloper ton maquillage. J’espère que ce n’est rien d’irréversible.

Pour avoir vu Candice à l’œuvre, je savais qu’il fallait peu pour que tout le maquillage soit gâché. J’espérais qu’elle pourrait rattraper les dégâts, sans tout avoir à recommencer. Glissant ensuite une de ses mèches rebelles derrière son oreille, de manière approximative, je lui déclarais avec douceur, sincérité.

_ Merci. Tu es très jolie à ce que mes mains m’ont révélées.

Je lui souriais, ne me sentant pas plus ridicule que je ne le craignais auparavant. J’étais par ailleurs satisfait que mon envie d’elle fût éphémère. Elle m’assurait que c’était le manque qui parlait, et non un début d’attirance. Car c’était évident, je ne pouvais pas réellement m’attacher aussi vite à elle ?


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Mar 5 Fév - 10:43

Siloë Reynolds
J'ai vingt huit ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande. Dans la vie, je suis éditrice et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple depuis deux ans et je le vis plutôt pas bien depuis quelques semaines..

Two strangers, that a mishap movement bring them closer in secrecy. // (titekaori) 4yL2
née à Wellington et a un frère plus âgé qu'elle ○ en couple depuis deux ans mais se fait battre par son petit ami ○ travaille comme secrétaire d'édition depuis quelques semaines ○ émotive, parfois fleur bleue, croit au grand amour ○ est très proche de son grand frère, la famille est ce qu'il y a de plus important pour elle ○ toujours été brillante dans sa scolarité ○ adore le café, les séries et la glace ○ est inscrite à une salle de sport ○ ne fume pas, ne mange pas de poisson ○ adore lire et les animaux.


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Tu avais toujours peur de mal faire. C’était peut-être un défaut d’ailleurs, cette obsession de vouloir bien faire. En même temps, tu ne voulais pas déranger qui que ce soit. Tu étais arrivée il y a quelques semaines à l’appartement alors que Nolan vivait avec ton frère. Tu avais probablement dû bouleverser des choses dans leurs habitudes. De ce fait, tu ne voulais pas bouleverser davantage de choses. Tu t’excusais sûrement un peu trop mais tu étais faite ainsi, c’était ta personnalité et tu ne cesserais jamais assez de t’excuser. Tu fronçais les sourcils aux mots de Nolan. Tu n’étais pas vraiment d’accord avec ce qu’il disait. Même, pas du tout. A tes yeux, il n’était pas un fardeau et tu ne comprenais pas qu’il puisse penser cela. Il n’y était pour rien. « Ne dit pas ça, d’accord ? » Tu lui disais, doucement et sans pour autant l’engueuler. « Tu n’es pas un fardeau et puis, c’est moi qui suis arrivée dans la colocation tu sais. Quant à mon frère, je le connais pour savoir qu’il ne te laissera jamais tomber et puis, s’il ose le faire, il m’entendra. » Tu ne savais pas trop comment il se sentait avec son infirmité, ce qu’il ressentait, ni même ses pensées. En revanche, tu pouvais comprendre qu’on puisse avoir peur de se faire laisser tomber.

Tu ne comprenais pourquoi il avait arrêté son rêve. Enfin, les raisons, si mais tu ne comprenais pas pourquoi on ne l’avait pas aidé. Son handicap ne devait pas l’empêcher, ce serait bien trop triste. Peu importe l’infirmité et le degré de celui-ci, tu voulais croire que les rêves puissent continuer. Toi, tu n’étais pas d’accord et tu voulais trouver une solution. Tu ne savais pas encore laquelle mais.. tu allais réfléchir, te renseigner. Peut-être que tes collègues s’y connaissaient davantage. Tu écoutais sa proposition tout en réfléchissant. Cela pouvait être possible oui, bon c’est vrai que ça pouvait prendre du temps mais, vous pouviez faire cela.. partie par partie ? Puis, finalement, il te disait d’abandonner.

« Non. » Tu n’en avais pas envie et puis, tu n’avais pas pour habitude d’abandonner. Et puis quoi encore ? Tu n’abandonnais pas dans ta vie professionnelle en tout cas. Oui, cela te priverait sûrement de quelques moments en compagnie de ton petit ami, mais, c’était compliqué ces temps-ci et tu avais parfois peur de le voir. Tu ne savais jamais comment les choses allaient se passer entre vous deux. « Je peux gérer ma vie privée et professionnelle, ne t’en fais pas pour ça.  » Tu lui disais avec un sourire. « On peut toujours s’organiser je veux dire.. tu peux écrire par chapitre peut être et je vérifierai ensuite les fautes, ou bien, s’il y a quelque chose à modifier et que je peux te conseiller ? » Tu n’étais pas une pro, ni même écrivain mais parfois on pouvait penser à d’autres choses que l’auteur lui-même ne penserait pas forcément. Si tu pouvais apporter ta pierre à l’édifice alors.. pourquoi pas.

Finalement, Nolan t’avait surpris avec sa demande. Tu ne t’attendais pas à ce qu’il demande à te toucher. Bien sûr, cela n’avait rien de sexuel ni quoique ce soit. Il voulait simplement toucher ton visage pour tenter de savoir comment il était. Tu ne sais pas comment il faisait mais, sûrement que le toucher devenait plus important que la vue désormais. Tu prenais ses mains pour les poser sur ton visage comme il te l’indiquait. « C’est bon ? » Tu lui demandais alors que tu frissonnais au contact de ses mains. Tu le laissais faire, fermant tes yeux. Il venait à toucher tes lèvres et tu frissonnais une fois encore. Tu ne comprenais pas pourquoi et tu décidais de mettre ça sur le compte que, tu n’avais plus ressenti de tendresse de la part d’un homme depuis quelques semaines. James, ton petit ami pouvait parfois se montrer doux mais ces moments devenaient rare. Tu ouvris les yeux alors que tu étais bien contente qu’il ne te voit pas rougir. « Oh.. je.. d’accord. » Tu finissais par dire timidement. Tu te demandais pourquoi, du moins, qu’est ce qui avait susciter cette envie chez lui. « Oh non enfin, ne t’en fais pas pour ça. » Tu ne sentais que ses mains sur ton visage alors tu ne savais pas dans quel état se trouvait ton maquillage mais c’était sans importance. Tu n’accordais pas grande importance à cela. Il laissait ton visage et tu fus presque déçue tant ce fut agréable. « Comment.. comment tu le sais ? » Tu lui demandais, curieuse de savoir comment il en était venu à cette conclusion. « Désolée.. je suis trop curieuse. » Tu te mordillais la lèvre à cette pensée.

Tu jetais finalement un œil sur son ordinateur que tu avais déposé sur son bureau. Tu n’avais rien à faire et, tu n’avais pas envie de mettre le nez dehors. « Est-ce que.. tu veux qu’on travaille sur ton livre ? » Tu lui proposais alors. James voulait te voir mais, tu trouverais bien une excuse. Tu préférais la douceur pour aujourd'hui.




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Mar 5 Fév - 20:45

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J'ai 34 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis comptable en arrêt maladie ainsi que romancier amateur et je m'en sors moyenne ces derniers temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal puisque cette rupture, ayant fait suite à ma soudaine cécité, m'a fait perdre toute confiance en moi et aux femmes.

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jamie dornan ©️ SHIYA
Je ne devais pas dire ça de moi, selon Siloë : je n’étais pas un fardeau. Et quant bien même mon état de santé venait irrémédiablement la détromper, elle affirmait que c’était elle qui avait rejoint la colocation récemment. C’était un fait irrévocable, c’est vrai. Seulement, je refusais que son emménagement récent demeure plus longuement comme un élément perturbateur vis-à-vis de moi. Ce n’était que de nouvelles habitudes à acquérir. Et sa gentillesse démontrait qu’elle n’y serait nullement un frein.

_ Je te promets de ne plus dire ça, Siloë. Je lui répondis avec sincérité, m’étonnant moi-même d’en faire une promesse plus qu’un simple accord. _ Je vais apprendre à être un peu moins dur envers moi-même. J’ajoutais, conscient que cela ne m’était de toute façon vraiment pas favorable. _ Quant à ton frère, repris-je avec légèreté, je n’attends pas de lui qu’il me materne toute ma vie.

L’idée seule me faisait rire brièvement, d’ailleurs. Non, définitivement : si ma vision ne me revenait jamais, je me devrai d’apprendre à devenir à nouveau autonome. D’ailleurs, l’autonomie, je rêvais déjà de la posséder. Ne serait-ce que pour refaire ces petites choses que je faisais autrefois, seul. Cela me manquait de ne plus sortir de cet appartement pour faire quelques courses, ou encore de faire mon jogging après mes heures de boulot. Oui. J’aspirais à retrouver un semblant de vie normale avec ma récente cécité, et j’avais bon espoir que la tendresse naturelle de Siloë à mon égard m’en donne le courage. C’est que le chemin serait long autant qu’éprouvant, voyez-vous. Et il serait jonché d’obstacles que je me sentais à nouveau en mesure de franchir… pour elle. Arf. Il était là, l’épineux problème auquel j’étais soudainement confronté : la source de ma motivation. Je ne pouvais pas m’appuyer sur Siloë. Je ne pouvais pas me battre pour Siloë. Nous n’étions tout deux destinés qu’à n’être que des amis sincères. Je me maudissais de m’extasier autant à l’idée seule de passer beaucoup trop de temps en sa compagnie. Je n’avais pas le droit de monopoliser ses heures de libertés. Je rejetais donc directement l’éventualité d’écrire mon livre avec elle, ce qu’elle refusa immédiatement. Elle pouvait gérer sa vie privée autant que professionnelle de sorte que l’écriture de mon livre ne devienne pas envahissant dans son emploi du temps, affirmait-elle.

_ Mais, ton petit-ami ? Demandais-je spontanément, me maudissant de me mêler d’un sujet qui ne me concernait pas. _ Tu ne préférerais pas plutôt être en sa compagnie que la mienne ? Poursuivais-je, dans l’optique de l’obliger à me donner cette claque qui définirait distinctement nos rapports à venir. _ De plus, tu es certaine qu'il ne verra pas d’inconvénient à ce que tu me consacres un peu de ton temps ?

Moi, à sa place, j’en serais incapable. Je me connaissais suffisamment jaloux – pour ne pas dire possessif – pour savoir que je ne serai pas tranquille de la savoir en étroite collaboration littéraire avec un autre. Quel homme sensé résisterait à une personne aussi attachante, d’ailleurs ? Mais peut-être ne généralisais-je que ma propre situation, amplement explicable. Je souffrais d’une solitude sur le plan affectif depuis quelques mois, et l’attention d’une femme me rendait irrémédiablement avide de celle-ci. C’était un peu malsain, je crois. Mais en aucune façon je ne voulais faire du mal à la sœur de mon meilleur ami. Je n’attendais qu’elle que cette délicieuse compagnie qu’elle m’offrait, pour me sentir encore un peu important aux yeux d’une femme. C’était agréable de ne pas être considéré comme un boulet à la cheville d’une personne, vous savez. Et puisqu’elle insistait pour m’aider, je ne me voyais pas refuser d’avantage. J’imaginais qu’elle était suffisamment honnête – autant que loyale – pour convaincre son petit-ami de l’aspect innocent de nos heures de « travail » à venir.

_ Je serai particulièrement idiot si je refusais l’aide d’une éditrice aussi dévouée à réaliser mon rêve, n’est-ce pas ? Je lui demandais en souriant, faisant preuve d’une certaine taquinerie à son égard. _ Mais oui, c’est entendu. J’accepte. Lui affirmais-je plus sérieusement. _ Tu n’auras qu’à me donner tes disponibilités et nous aviserons sur la méthode de travail la plus adéquate.

Dans un premier temps, je pensais que le mieux serait qu’elle assiste à l’écriture du « premier » chapitre pour me confirmer ne serait-ce que ma connaissance du clavier. Par la suite, je les rédigerais seul, avant de les lui faire lire pour quérir autant son avis que ces conseils. Pour l’heure, ma priorité avait été de découvrir son visage par le biais de mes mains. Une demande spontanée que j’avais brièvement regretté, avant que ma jeune colocataire n’accepte de ce prêter au « jeu ». Elle ne savait pas la marche à suivre et moi non plus, à dire vrai. Mais pour avoir vu quelques aveugles le faire, par le biais de série télévisées ou films au cinéma, je me disais que cela ne devait pas être si complexe que cela ne le paraissait. Il suffisait juste de laisser courir mes mains sur son visage, pour jauger de ses formes. Facile. Oui, si la jeune femme que l’on touchait n’avait pas le don d’éveiller votre virilité. Dans le cas de Siloë, l’effet fut immédiat : elle me donnait l’envie de la découvrir plus encore, de glisser mes mains le long de son cou pour découvrir ne serait-ce que ses épaules. Il me semblait d’ailleurs ressentir une forme de « plaisir » à ma découverte tactile, émanant d’elle. Lui faisais-je tout autant de l’effet ? Non. Je refusais de le croire sérieusement. Je préférais imaginer qu’elle se détendait pour uniquement mieux vivre ce moment, ô combien gênant dans l’esprit collectif. Et pour cause : ce n’est pas anodin un tel geste. Toucher une autre personne que l’on ne connait pas, ou à peine, c’est franchir ces limites personnelles pour s’incruster dans sa bulle de confort, avant de l’en y extraire. Pourquoi n’était-ce plus ce que j’éprouvais, alors ? Pourquoi je trouvais agréable de sentir sa peau sous mes doigts, là où je croyais me sentir ridicule ? Je l’ignorais. Je l’ignorais comme j’ignorais si mon aveu sur le fait qu’elle était l’unique à m’en avoir donné l’envie était une bonne chose. Je sentais que Siloë ne savait pas vraiment quoi me répondre. Ce n’était pas grave. Je n’avais pas envie que nous entrions dans un tel débat, qui aurait été décousu de mon point de vue. Je ne m’expliquais pas plus mon attirance que mon désir sexuel à son encontre, passager, et c’était mieux qu’ils appartiennent à un passé silencieux. Abrégeant les découvertes, pour ne pas être tenté de la toucher plus, je lui affirmais être très jolie. Aussitôt, Siloë m’interrogea sur le comment je pouvais le savoir. C’était une excellente question.

_ L’instinct, sûrement. Je lui répondis charmant, souriant. _ Je me fie à ma mémoire, à ce que mes yeux ont pu observer par le passé, et j’en conclu que tu fais partie de ces femmes envers qui il est plaisant d’échanger ne serait-ce qu’un sourire.

Qui croyais-je tromper, en cet instant ? Moi, ou elle ? Sans doute les deux. Siloë était de très loin le genre de femme avec qui on ne voulait pas échanger juste un sourire, j’en étais convaincu. Mais il aurait été déplacé de ma part de lui révéler.

_ Ne t’excuses pas, tes questions sont légitimes et elles ne m’importunent pas.

Je lui souriais, mourant d’envie de toucher à nouveau son visage que je ne situais déjà plus dans l’espace face à moi. Je sentais bien encore la chaleur de son corps à proximité, mais impossible de définir exactement sa hauteur, bien que je la savais à présent plus petite que moi. Elle me proposa ensuite que l’on travaille sur mon livre.

_ Tout-de-suite ? Je m’étonnais, fronçant les sourcils. _ Ton petit-ami ne t’attend pas ? Nous étions en plein weekend, je supposais qu’elle avait d’autres projets qu’aider un infirme à rédiger tout un chapitre de roman. _ Enfin, je veux dire : il ne faut pas te sentir obligé d’annuler tes projets pour me tenir compagnie, tu sais. Je bredouillais à la suite, confus de ma propre stupeur spontanée. _ Je… J’ai l’habitude d’être seul.

Très mauvaise idée de lui avoir souligner ce détail. Il fallait bien que cela recommence tôt où tard. Il fallait bien que je redevienne ridicule à son contact.


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Mer 6 Fév - 9:39

Siloë Reynolds
J'ai vingt huit ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande. Dans la vie, je suis éditrice et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple depuis deux ans et je le vis plutôt pas bien depuis quelques semaines..

Two strangers, that a mishap movement bring them closer in secrecy. // (titekaori) 4yL2
née à Wellington et a un frère plus âgé qu'elle ○ en couple depuis deux ans mais se fait battre par son petit ami ○ travaille comme secrétaire d'édition depuis quelques semaines ○ émotive, parfois fleur bleue, croit au grand amour ○ est très proche de son grand frère, la famille est ce qu'il y a de plus important pour elle ○ toujours été brillante dans sa scolarité ○ adore le café, les séries et la glace ○ est inscrite à une salle de sport ○ ne fume pas, ne mange pas de poisson ○ adore lire et les animaux.


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Tu ne savais pas si Nolan avait pour habitude de se dénigrer mais tu en avais quand même l’impression. Enfin, il semblait dire que c’était de sa faute, qu’il était un fardeau. Tu n’étais pas d’accord avec cela. Il ne l’était pas pour toi et tu n’avais pas envie qu’il pense ainsi. Tu fus donc contente quand il te disait ne plus dire ça. Tu ne voulais plus l’entendre. Tu ne le grondais pas, loin de là. Tu étais quelqu’un de plutôt douce en général après tout. « Tu n’as pas à être dur envers toi tu sais, tu n’as pas choisi cette situation. » Personne ne l’aurait choisi. Tu savais que, à choisir, bien sûr qu’il aurait préféré avoir sa vision et pouvoir voir les autres. Tu savais que ce n’était pas simple et pourtant, tu ne le vivais pas. « Je ne peux qu’être d’accord sur mon frère. » Tu lui disais en rigolant. Tu n’avais rien contre ton frère mais il est vrai qu’il te maternait parfois beaucoup. Il voulait te protéger et tu aimais ça mais, parfois, il pouvait en faire trop et ce, pour trois fois rien. « Il a déjà sa sœur a materné et il le fait déjà assez. » Au moins, tu avais un homme qui t’aime.

Tu avais décidé de prendre en charge le livre de Nolan. Bon, tu ne lui avais pas trop laissé le choix quant au fait d’abandonner ou continuer. Tu ne l’aurais pas laissé faire une chose pareille, surtout que tu voyais bien qu’il aimait cela et qu’il en avait envie. Tu n’avais pas eu envie de faire comme ces personnes qui ne l’avaient pas aidé. Tu fronçais les sourcils quand il évoquait ton petit ami. Tu te mordillais l’intérieur de ta joue parce que tu ne voulais pas y penser. A vrai dire, tu ne parlais jamais de ton petit ami, du moins ce qu’il te faisait actuellement. Tu ne voulais pas que ça se sache, tu espérais qu’il arrêterait. De plus, si ton frère le savait alors tu serais fichue. James encore plus. « Ce n’est pas pareil je veux dire.. on ne fait que travailler et je lui trouverai bien du temps, ne t’en fais pas. » Tu lui disais alors, même si tu étais peu convaincue de tes mots. Tu l’évitais un peu en ce moment. « Il n’est pas obligé de savoir tout ce que je fais et.. on est coloc, on passe du temps ensemble. » Tu préférais ne pas lui dire tout, à ton petit ami. Tu le connaissais possessif et jaloux et tu ne voulais pas qu’il s’imagine quoique ce soit. Cela ne servait à rien. Tu rigolais à ses mots, tu ne pouvais pas dire le contraire. « Hum.. oui tu serais idiot mais puisque tu acceptes, je n’ai pas besoin de te le répéter jusqu’à ce que tu dises oui. » Tu hochais la tête au niveau des disponibilités. Tu n’avais pas ton agenda en tête mais tu veillerais à regarder rapidement histoire de lui donner un moment et un rendez-vous s’il voulait venir à ton bureau. Sinon, vous trouveriez bien un moment à l’appartement.

Nolan avait touché ton visage et tu ne saurais dire ce que tu avais ressenti à ce moment. Tu avais frissonné à son contact, un contact que tu avais trouvé agréable d’ailleurs. Tu n’avais pas eu de moment ainsi depuis un moment et cela t’avait fait bizarre. Tu te demandais comment il avait deviné, ou tout du moins, ce qui lui permettait de dire que tu étais belle. Tu ne sais pas si tu l’étais enfin, tu ne te trouvais pas trop moche mais tu n’étais pas le genre de filles pour faire les unes des magazines. « C’est gentil.. merci. » Tu rougissais une fois encore, te disant que c’était mieux qu’il ne te voit pas pour le coup.

Finalement, après réflexion, tu proposais à Nolan de t’occuper de son livre. Oui, tu avais prévu quelque chose au départ mais tu pouvais bien annuler. Tu avais davantage envie de passer un moment avec lui. Tu avais envie de faire quelque chose que tu aimes. Tu passais nerveusement une main sur ta nuque quand il te demandait si tu ne devais pas sortir. « Si mais.. je n’ai pas très envie de sortir, c’est pas grave. » Tu ne te sentais pas obligé, tu ne lui aurais pas proposé si tu n’avais pas vraiment envie. « Je le fais parce que j’ai envie. » Bon, tu espérais que ton petit ami ne viendrait pas à l’appartement car tu allais lui dire que tu étais malade pour ne pas avoir à y aller.

Ce qu’il venait de te dire t’intriguait, qu’est-ce que cela voulait dire ?  « Seul.. Comment ça ? Tu dois avoir des amis, une petite amie aussi, mon frère et puis.. je suis là aussi enfin.. si tu le veux. » Après tout tu n’étais que sa colocataire, tu ne sais pas trop ce que tu étais pour lui à part ça. Tu ne sais pas si tu pouvais te considérer comme une.. amie ? Tu étais une collègue ? Sûrement oui. « On peut toujours être seuls.. à deux, non ? » Tu lui demandais, avouant par la même occasion que tu l’étais parfois. Souvent, ces temps-ci. Tu te sentais parfois seule, et parfois, c’était pesant.





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