“Faisons-le ensemble, que cela me plaise ou non n'est pas vraiment la question.” Bah si quand même, parce que c’est lui le propriétaire et si elle décide de mettre de la moquette rose fluo aux murs, son boss a carrément son mot à dire dans l’histoire. D’autant plus qu’elle ne va pas rester habiter chez lui ad vitam aeternam, alors autant que la future décoration puisse lui plaire a minima s’il doit rester avec sur le dos. Heureusement que la jeune femme a un minimum de gout et ne va pas faire tout et n’importe quoi et au pire, il y a toujours des magazines de décoration pour l’aider à trouver des idées.

— Ça me semble plus sûr de cette façon oui, je n’aurais pas fait tout et n’importe quoi évidemment, mais autant que ça vous plaise un peu. Même si vous vivez plus dans votre bureau que chez vous, un intérieur agréable peut changer beaucoup de choses..

En tout cas pour Kennedy c’est le cas, il est plus simple de s’approprier un logement lorsqu’on s’y sent bien et que la décoration est à notre image. Et puis qui sait, se la jouer décoratrice d’intérieur pourra être amusant et son boss ayant des moyens plus large que les siens, la jeune femme pourra certainement se permettre des choses pour lesquels elle n’aurait pas forcément eu les capacités financiéres. Qu’on se le dise, elle ne compte pas non plus le ruiner. Son patron… Enfin, Benjamin plutôt, poursuit d’un air gêné en disant que faire cette tâche ensemble pourrait aussi leur permettre de faire plus ample connaissance. L’étonnement passé de voir Mr Cooper embarrassé, ce qui n’arrive pas souvent et à ce rythme là, les poules vont avoir des dents, Kenny hoche doucement la tête.

— Ce n’est pas idiot au contraire, on peux apprendre beaucoup de quelqu’un en connaissant ses gouts ou les couleurs qu’il ou elle affectionne. Et puis si ça se trouve, vous découvrirez vous-même de nouvelles choses sur vous !

Ils en viennent à échanger sur le mariage et plus particulièrement sur la demande en elle-même et autant dire qu’avec Benjamin Cooper, ils partent d’assez loin. Bon, à sa décharge ce n’est pas évident de préparer une fausse demande en mariage quand on ne connaît finalement pas vraiment celle avec qui ledit mariage va se faire. Ce qui est tout de même un comble quand on sait que ça fait quelques années qu’elle travaille pour lui. Enfin…

— Ecoute Benjamin, ne te torture pas trop l’esprit avec ça, finit-elle par dire en le voyant noter tout ce qu’elle dit. Pour cette demande, essaie juste de… Comment dire… De rester naturel et aussi sincère que possible avec une demande en mariage, tente d’imaginer ce que tu aurais fait avec une personne avec qui tu aimerais vraiment te marier.

Bon, la jeune femme doute qu’il ait réflechi à ça un jour, parce qu’il est tout simplement marier à son travail, mais qui sait, elle ne sait pas ce qu’il a vécu, ni ce qui peut bien se passer dans son esprit. Kennedy va donc réfléchir à un surnom, pas trop ridicule elle le promet, quoique, si elle ne l’utilise qu’en privé, qu’il soit ridicule ou non importe peu, non ? Viens le temps des questions et… et qui utilise le mot adelphes pour demander si untel ou untel a des frères et soeurs ?

— Hum ou j’ai un frère aîné et pour te parler plus largement de ma famille, j’ai aussi mes parents, mes grands-parents, des oncles, des tantes, des cousins et des cousines. Bref, les Perez ce n’est pas ça qui manque là ou je suis née. Et toi, parle moi un peu des tiens.