S’habituer à être trouver sexy. Elle rougit un peu, mais loin de la gêne habituelle, elle sourit. Ouais. S’habituer à être trouver sexy. Elle se demande si elle peut s’amuser de ses dires ou pas ? Elle rougit plus franchement à cette idée presque libertine qui ne lui sied pas vraiment. Elle était pourtant habituée à ne pas suivre tout, mais elle avait lu des histoires pour comprendre les besoins d’un partenaire. De son partenaire. Brefouille. Elle rougit et sourit en même temps. Parce qu’elle se sent apprécié, plus que par le physique. Elle sait qu’il dit sexy pour le physique, mais qu’il l’aime en plus. Elle le ressent et ça lui plait. Cela lui donne envie de faire plein de choses pour lui. Pas parce qu’elle se sent obligé ou nulle, mais parce qu’elle avait envie de lui faire plaisir, tout simplement. Elle y repense devant la glace. Elle approche son visage de son reflet, retrousse ses lèvres dans une pose aguicheuse qu’elle n’aimait pas du tout. Elle ne faisait rien pour être sexy, mais il l’aimait et la trouvait sexy, malgré tout. Et ça étira ses lèvres d’une manière bien plus naturelle alors qu’elle retourne le voir. Elle se met contre lui, elle écoute son cœur battre. Elle aimait chanter, se fichait des groupes ou le nom des chanteurs, elle aimait le son et la mélodie… mais si elle devait être sourde un jour, elle sait que ce qu’il lui manquerait le plus, ça serait le cœur de cet homme qui bat.

Elle le regarde faire des recherches et se cache un peu contre lui alors qu’il lui montre une tenue tout à fait mignonne. Cela lui plait. Elle ne peut simplement pas le dire tout de suite alors qu’elle sent le mordillement et qu’un petit gémissement mignon lui échappe. Oh. Elle plaque sa main sur sa bouche pour se faire taire avant de rire.

- Désolée, dit-elle bien que ses yeux trahissaient son sourire.

Malgré toutes leurs petites expériences sexuelles, dont toutes étaient pour son plaisir à elle pour le moment, elle avait toujours un peu de mal à commencer à ressentir les choses. Il arrivait à lui faire ressentir doucement le désir et l’envie, mais il fallait toujours qu’il le déclenche. C’était juste que, cette fois, un petit mordillement avait suffit pour qu’elle est envie de plus. Elle se penche sur lui et attrape ses lèvres doucement dans un baiser, d’abord chaste, avant d’être légèrement (à la Letty) plus quémandeur. Elle se recule et sourit encore, de cette manière qu’elle avait de faire. Elle ne savait absolument pas si elle faisait les choses bien. Mais une chose se passer dans sa tête alors qu’elle regardait les yeux de l’homme. « Il me trouve sexy ». Et ça lui plait toujours autant cette idée. Alors, elle regarde l’ordinateur et sourit.

- Il me plait bien. Tu ne penses pas que le blanc me convient mieux ? Quoi que…, réfléchit-elle à voix haute, le but c’est que tu me l’enlèves alors j’imagine que la couleur importe peu, non ?

- Non le but c'est que tu te sentes bien dedans, que je puisse t'admirer aussi. Et après au final te les enlever oui. J'ai entendu dire, que porter des beaux sous vêtements, ça aidait les femmes à se sentir belle et attirante. Comme une sorte de secret sexy qu'elles porteraient sous leurs vêtements.

Et je voulais que Letty puisse se sentir comme ça. Qu'elle porte de beaux vêtements dans lesquels elle se sentirait bien, belle et sexy comme moi je la voyais.

Les jours passèrent tranquillement. Elle passait de plus en plus de temps chez moi. Nous avions du mal à rester trop longtemps loin l'un de l'autre. Ils progressaient dans la création de leur association. De mon côté j'avais fait de bons progrès en kiné. De tellement bons progrès, que j'arrivais enfin au moment que j'attendais depuis des mois.

J'étais chez moi avec Letty, nous devions aller visiter des maisons ensuite mais pour le moment j'attendais une livraison très spécial. J'avais du mal à tenir en place sur mon fauteuil. Je regardais par la fenêtre toutes les deux minutes, attendant de savoir quand le camion de livraison allait apparaitre.

- Il est là!!!

Je n'en pouvais plus d'attendre. J'allais ouvrir ma porte, laissant entrer l'homme alors qu'il quittait sa camionnette avec son précieux colis enroulé de film plastique. Je le saluais, le laissant déballer mon cadeau dans le salon. Il passa un moment à nous expliquer comment il fonctionnait. Comment on devait le plier pour le ranger facilement dans une voiture, ça c'était pour Letty. Comment il fallait le faire pivoter, freiner, comment le manipuler en gros, ça c'était pour moi.

Je ne tardais pas à aller m'installer dans mon nouveau fauteuil avec un sourire de gosse. La différence était énorme. J'étais un peu plus bas c'était vrai mais je me sentais aussi beaucoup moins prisonnier et libre de mes mouvements dedans. Je fis quelques tests, me déplaçant un peu dans le salon. J'étais libre. Bon je pouvais déjà me déplacer seul avant mais ce n'était pas la même chose qu'avant. Je me sentais davantage comme une personne normale comme ça. J'étais prêt pour notre emménagement ensemble. Je pourrais acheter une voiture, la conduire seul et retrouver une complète autonomie dans ma vie.

Je remerciais l'homme avant de le raccompagner à l'extérieur. Je me retournais ensuite vers Letty.

- Alors? Tu le trouves comment?

Moi je l'adorais. Ce fauteuil, c'était un nouveau pas en avant pour moi.

Un secret sexy. Elle y avait pensé dans la semaine à ce secret sexy. Elle y avait pensé réellement. Elle ne voyait pas l’intérêt d’être sexy si ce n’était pas pour le montrer à son amour. Elle avait d’ailleurs retrouvé la tenue qu’il lui avait montrée pour l’essayer alors qu’elle rentrait de son association. Elle avait essayé dans la cabine et avait rougit comme une innocente. Elle avait même demandé de l’aide à une femme qui, vraiment bienveillante, lui avait appris qu’elle avait un bonnet différent de ce qu’elle pensait. Elle avait pris donc ce secret sexy qu’elle avait caché dans un coin. Il y avait un autre problème avec ce secret sexy –qu’elle voulait qu’il découvre sur elle-, elle ne savait pas du tout quand l’homme voulait faire des choses. Elle le laissait prendre les devants. Comme les deux dernières fois, elle le laissait venir et ressentait les choses… Mais, elle n’avait pas ressenti de nouvelles envies de sa part. Il faudrait qu’elle arrive à trouver quand il comptait vouloir d’elle, pour pouvoir le mettre. Elle avait partagé cette réflexion à Lisa qui lui avait dit que dans son cas, il suffisait qu’elle fasse un sous entendu à Paul pour qu’il la désire. Mais Paul n’était pas comme James. Déjà, il n’avait jamais perdu sa motricité … et Letty avait beaucoup de mal à imaginer son frère de cœur en train de faire quoi que ce soit de sexuelle.

Ce matin-là, comme tous les jours, elle essaya de voir l’envie de l’homme. Il semblait avoir envie d’elle, même si parfois elle se sentait prétentieuse, mais ne pouvait pas le faire. C’était autre chose qu’elle lui laissait. Même si elle avait compris avoir envie de le caresser intimement comme il avait pu le faire, elle ne voulait pas le brusquer et le faire souffrir. La psyché, dans leur relation, était plus importante que le physique. Elle aimait cette idée. Elle aimait cette sensation d’amour qu’il portait pour elle. Cependant, ce matin-là, l’attention de James n’était clairement pas vers elle. Cela ne la dérange pas du tout. Elle appréciait qu’il soit heureux. Son sourire était si doux, si grand, si pur, qu’elle ne pourrait pas le brider. Il était devenu joyeux, taquin, adorable mais toujours bien lui. James. Elle écoute avec attention les directives de l’homme qui apportait le nouveau fauteuil de James. Elle prit même des notes, très studieuse comme toujours, pour ne rien oublier. Elle fit un essai rapidement mais n’insista pas pour que James puisse se poser sur son précieux. Il était si heureux que ça lui faisait chaud au cœur. Elle le regarde faire, dit au revoir à l’homme qui était venu lui donner et elle sourit.

- Je trouve qu’il est parfait, mon amour. Je me demande juste si… fit-elle avec un sourire taquin avant de se placer sur ses jambes, en faite, si. Il est parfait, je peux toujours m’asseoir sur toi pour t’embrasser.

Elle en rit alors qu’elle vérifie tout de même qu’elle ne lui fasse pas de mal. La particularité de l’autre, dans sa grosseur, c’était qu’elle pouvait utiliser les accoudoirs pour ne pas l’écraser complètement alors que là, elle était plus franchement sur ses genoux. Elle finit par se relever (//ou essayer si tu veux qu’elle reste) avant d’aviser l’ancien.

- Il faut que j’appelle ton kiné pour qu’il vienne le chercher. Il m’a dit qu’un enfant aurait besoin d’un fauteuil dans le genre et comme tu n’en auras plus besoin, ça permettra de l’aider, si ça te va bien sûr.

Mais elle doute un peu qu’il veuille le garder pour faire la déco. Il n’avait jamais aimé ce fauteuil et ce qu’il sous entend. Avant d’oublier, elle décide de faire une bêtise qu’elle désirait faire depuis un petit moment. Elle sort de sa poche, de sa robe (vive les poches avec des robes) une étiquette plastifiée avec écrit « propriété de Letty », elle lui montre.

- Je vais coller ça sur le fauteuil, et quand tu n’en auras plus besoin, je le collerais sur toi.

Elle annonce simplement un fait. Un jour, il n’en aura plus besoin. Parce qu’il pourra marcher ou simplement parce qu’il va le changer, elle ne peut le dire, mais elle voulait lui montrer ainsi son absolu confiance, même si c’était une action un peu enfantine. Elle, de son côté, avait déjà l’impression de porter la marque qui prouve qu’elle n’appartenait qu’à lui. Après tout, elle n’avait jamais quitté le collier qu’il lui avait offert, ce noël là.

Je ris doucement alors que je la serrais contre moi. Je la retenais, l'empêchant de bouger. Je me sentais beaucoup moins enfermé, beaucoup moins coincé dans ce fauteuil là que de l'ancien. Se serait beaucoup mieux quand je pourrais le quitter définitivement mais j'avais conscience que j'en étais encore loin. Il me faudrait des mois avant d'arriver à ce résultat. Mais je savourais déjà ces moments là.

- C'est ce que je pensais faire aussi. L'offrir à quelqu'un qui en a besoin.

Moi je ne voulais plus le revoir. Il me rappelait beaucoup trop de mauvais souvenirs. Je voulais aller de l'avant. C'était comme cette maison. Elle me rappelait les aménagements que j'avais été obligé de faire à cause de mon handicap, tout ce que je ne pouvais plus faire à cette époque. Je voulais tourner cette page et entamer une nouvelle vie avec elle, dans une maison à nous.

- Je te promets que le jour où j'arriverais à tenir debout tu pourras me le coller là où tu veux. Ca ferait joli sur mes fesses je pense.

Il parait que j'avais de jolies fesses, avant bien sur. Elle n'avait pas eu beaucoup l'occasion de les voir vu que je passais mon temps assis. Elles ne devaient plus ressembler à grand chose maintenant...

- J'adore t'avoir dans mes bras. Je resterais bien toute la journée comme ça avec toi. Mais si je me souviens bien on doit aller visiter des maisons non? Et j'ai terriblement envie de pouvoir essayer ce fauteuil j'avoue.

Je la laissais descendre de mes genoux avant de partir vers la voiture. Je devais forcer sur mes bras désormais. Je sentais que j'allais finir épuisé ce soir, mais j'en étais heureux. Ca allait également m'aider à récupérer plus rapidement du muscle.

Je montais dans la voiture plus facilement depuis ce fauteuil. Et c'était enfin une voiture normale, pas l'espèce de remorque que j'avais avant. Je l'aidais à replier le fauteuil qui rentrait facilement à l'arrière de la voiture.

- Il va falloir que je m'achète une voiture aussi. Vu la taille du fauteuil je pourrais facilement le rentrer seul.

Je lui souris en lui disant ça. Je la laissais conduire, tout en me disant que dans quelques temps je pourrais conduire moi même et la laisser être juste passagère.

- Je suis contente d’être tombé amoureuse de toi, qu’elle répond en lui embrassant le bout du nez.

Elle était tombée amoureuse d’un homme généreux. Qu’importe qu’il soit une célébrité, riche, ou même dans un fauteuil, la seule chose qui l’importe était que James avait un cœur aussi pur que le plus pur des éléments. Il était à la fois l’eau calme et apaisante que le feu de la passion. Il était un homme dont la générosité dépasse l’entendement. Et… elle s’en rend compte, elle aimait ce genre de personne. Les personnes généreuses et qui donnent de soi. Pourquoi était-ce la première fois qu’elle sortait avec une personne pareille ? Parce qu’elle ne pensait pas les mériter avant ? Ou alors n’avait-elle pas trouvé l’élément pur qui concordait avec sa propre impureté. Elle sourit. Elle se penche et l’embrasse à nouveau.

- Je retiens bien ça, mais fait attention, je veux que tout le monde le voit. Tu n’as tout de même pas envie de passer le reste de ta vie le pantalon sur les jambes ?

Elle rit un peu. Elle trouvait l’idée comique. Elle trouvait l’idée même plus que comique. Elle voulait faire ça maintenant. Elle trouve l’idée bien trop drôle, alors qu’elle continue de rire un peu, mais sans méchanceté, jamais. Elle se relève pour le laisser alors qu’elle continue de rire de l’image. Elle le laisse prévoir la suite alors qu’elle l’écoute. Elle penche la tête à l’idée d’une voiture. Parfois, elle oublie qu’il peut tout faire. Et ça la fait sourire. Parce qu’elle sait qu’il peut se permettre tout ce qu’il veut pour être heureux, et ça, c’était un plus. Elle met la première destination sur le GPS, observe le temps et se demande si elle ne doit pas trouver quelque chose à mettre à la radio. Quand la musique de « Far too young to die » se fait entendre, elle change rapidement la musique. Elle se souvient qu’elle avait failli se faire étrangler quand il l’avait entendu la première fois. Elle rit un peu, choisi une autre station. Cette musique sera toujours celle de son cœur. Celle de son amour. Elle était tellement plus que ce que tout le monde crois. James n’était pas seulement le chanteur de cette musique, il l’incarnait. Elle finit par chantonner la chanson qui passait à la radio avant de réussir à arriver à la destination. Elle rit encore en imaginant simplement tout ce qu’ils pourraient faire ensemble dans une maison où il se sent bien. Et bien sûr, puisque la jeune femme était ainsi, elle ne pensait pas une seule seconde à quelque chose de sexuelle. Elle pensait à tous les rires qu’ils allaient pouvoir échanger, une fois le cœur plus léger. Plus il se sentira bien, plus elle se sentira heureuse. Elle saute en bas de la voiture en faisant un petit pas de danse puis vient aider James pour l’embrasser à nouveau. Pour aucune autre raison qu’elle était certaine d’être la femme la plus heureuse du monde. Elle laisse son téléphone dans la voiture, ignorant qu’à ce moment là, Gordon essayait encore de rentrer en contact après plusieurs semaines de silence.

HRP – Je te laisse faire la visite, elle sera certainement tout le temps heureuse à sourire, voir rire, toute seule des idées qui lui trottent dans la tête (et qu’elle lui dira parfois à l’oreille quand elle le pourra :p ).