On s'amuse vraiment. Comme des enfants justement , oubliant le temps , l'espace , restant concentré sur le défi , notre jeu qui n'en est peut-être pas vraiment un...
Je n'ai pas toute mon énergie que j'avais lors de la dernière CUP , mais je suis rassuré de constater que je n'ai pas perdu tous mes réflexes , c'est déjà ça , un bon point de pris.

Je ne remarque donc pas tout de suite l'état de Samael , mais une fois que je vois ses rougeurs , ses difficultées à respirer , je m'inquiète immédiatement , encore plus au cri qu'elle pousse lorsque je la touche. Je ne sais pas si c'est lié , si je l'ai blessé à l'épaule lors d'un contact , mais je retire aussitôt ma main , gêné :

"Mais non ne t'excuse pas voyons tu...tu es blessée ?"

Agréablement surpris qu'elle reprenne ma main dans la sienne , je laisse un sourire éclairer mon visage , toujours empreint d'inquiétude ceci dit.
Je la laisse se désaltérer , caressant doucement la paume de sa main de mon pouce , dans un geste tendre , d'apaisement. J'en profite pour boire un coup aussi , rapidement.

Combien de temps avons-nous joué ? Ca m'a semble court , mais j'ai très bien pu m'endormir à la moitié.

"Tes...euh ouais , les règles. Je vois...ENFIN non je ne vois pas du tout , je veux dire ok...Je comprends mieux." , je baragouine terriblement gêné. Je me serai épargné ce détail , pour être honnête , me souvenant parfaitement de quelques moments douloureux traversés par les filles de notre équipe. Je me souviens que Tia avait fini par prendre des médicaments pour contrer ce problème , et ne jamais en être embêter sur le terrain.

"Et...Je comprendrais si tu dis que ça ne me regarde pas mais...tu es déjà allée voir un médecin pour ses bouffées de chaleur ? Faut faire attention à sa santé...J'suis bien placé pour le dire..." , je reprend avec une moue un peu triste , ne pouvant retenir un baîllement , digne d'un décrochement de mâchoires.

HRP – Cela ne me dérange pas du tout le temps. Ne t’en fais pas ! Et bien sur que je l’aime toujours ;)

- Je ne suis pas blessée, fit-elle doucement en l’observant.

Ce n’était pas réellement une blessure. Quelque part, elle était surprise de le voir ainsi inquiet … mais cela lui rappelait qu’il ne devrait jamais savoir la vérité. Jamais. Elle pouvait sentir la caresse sur sa main, et elle se maudissait intérieurement dans sentir une chaleur désagréable. Elle voudrait pouvoir sentir sa caresse comme … pour la même raison qu’il le faisait ? Elle regarda leurs mains doucement et fit un sourire. Il le faisait pour l’apaiser, et elle aimait Ahito pour ça. Elle s’approche et embrassa sa joue.

- Pardon de t’avoir gêné avec cette discussion.

Elle se recule et lui fit un petit sourire timide. Elle rougissait autant de gêne de son geste qu’elle avait osé faire que de la chaleur qu’avait fait naître ce contact sur ses lèvres. Elle aimerait tant pouvoir dire que cela avait été doux. D’une certaine manière, cela l’avait été … Elle avait senti une douce chaleur avant qu’elle ne devienne douloureuse. Bref. Elle rougit et mit sa main libre sur sa bouche pour en garder la sensation douce et non la chaleur picorant.

- Je … J’ai essayé de voir un médecin mais …, elle se mordit la lèvre, on me dit que ça doit être dans ma tête. Pour eux, ce n’est pas quelque chose que je pourrais changer. C’est compliqué. Et cela ne me dérange pas de t’en parler.

Pouvait-elle dire que c’était la raison pour laquelle elle ne pouvait pas jouer avec les SK ? Mais quel rapport entre les SK et des bouffées de chaleur qui la rendent malades. Puis, sur le terrain elle ne pourrait pas tricher, ou se reposer. Elle assumera… Il fallait qu’elle assume et qu’elle supporte.

- Tu veux qu’on continue un peu ? De faire … s’amuser je … ça te tente ?

Elle ne voulait clairement pas que ce moment privilégié avec Ahito s’arrête. Qu’elle souffre ou pas. Elle aurait tout le temps du monde pour se remettre d’ici la semaine prochaine pour le match contre les Wombat.

Je suis rassuré de voir que Samael n'est pas blessée. Même si la raison qu'elle me donne me file des rougeurs , que j'en perds mes mots au point de bredouiller des paroles incohérentes. C'est pas vraiment mon truc toutes ces histoires de femmes hein...Fin disons que je n'y connais rien , que j'aurai l'air un peu débile , autant dire les choses franchement.
Même si...c'est étrange tout de même que ça l'a prenne comme cela d'un coup , sans parler des bouffées de chaleur ? Qu'elle aille bien une seconde puis terriblement mal la seconde , ça me paraît quand même un brin étrange.

Je rougis encore plus quand elle embrasse ma joue :

"Non non t'excuse pas...Tu me gênes pas."

Je ne veux pas qu'elle pense que je ne veuille pas l'écouter ou que ses problèmes ne m'intéressent pas. Après tout , pourquoi être gêné ? Une conversation comme une autre hein...
Je baîlle avant de lui demander si elle avait déjà pu consulter un médecin histoire de vérifier que tout est bon. La santé , ce n'est pas à prendre à la légère.

"Oh...dans ta tête ? Il t'a vraiment sorti ça cet imbécile ?" , je m'emporterai presque. "Tu as essayé d'en voir un autre ? Ou de te soigner avec des choses naturels...t'sais la médecine terrienne est pas mal en ce qui concerne les plantes et tout..." , je lâche un nouveau long baîllement mais je sais qu'elle ne le prendra pas comme un signe de malpolitesse , c'est juste moi , mon corps , après tout.

"Ca ne me dérange pas de continuer je me sens bien mais...Toi tu es sûre ? On peut juste rester assis à parler aussi. C'est peut-être mieux non ? Je ne veux pas que tu fasses un malaise hein..." , je finis avec une touche de tendresse sincère , caressant à nouveau sa main , me retenant de toucher sa joue , drôle de réflexe , étrange peur d'un rejet peut-être.

Inspirer, expirer. Inspirer, expirer. Et rebelote. La respiration était assez simple. Elle avait appris à respirer. Pour diminuer, au moins un minimum la douleur … Elle avait appris à respirer pour calmer son cœur, le poser, et la douleur aussi. Tout ça, elle avait appris à le gérer. Elle se concentre sur ça. Parce qu’il le fallait. Elle ne voulait pas qu’il comprenne. Il ne devait jamais comprendre. Et elle avait tellement envie de le toucher … Même si elle souffrait, même si elle brûlait, même si ça piquait, elle voulait simplement … Elle désirait … Merde. Voilà, juste merde. Elle préfère le taquiner sur ses rougeurs, en posant un doigt sur sa joue rosées.

- Oh, je te gêne, je le vois.

Elle s’arrête juste avant de lui dire « tu es mignon ». Même si c’était le cas. Elle avait envie de croquer sa joue … Peut-être que le toucher avec ses dents, elle ne souffrirait pas ? Non, mais. Samael laisse un rire échapper de ses lèvres. Elle déraille ou elle vient de penser à le mordre ? Bon. Elle allait faire un petit peu de respiration…

- Parfois, les médecins refusent de nous écouter. J’en ai essayé plusieurs mais pour le moment personne n’à trouver une bonne solution.

Elle était allergique au fluide bordel. Ce n’était pas compliqué. En plus, elle les aidait, elle leur disait parfois quand elle avait assez confiance … le problème c’est que le cercle des fluides refusant l’existence des allergiques, elle ne pouvait rien faire de plus. Sauf prendre des anti allergiques qui ne servent à rien. Elle sourit à Ahito.

- J’essaierais de demander de la médecine alternative. Je sais que vous avez une super médecin avec vous. Nous, on n’a pas encore cette chance, quand on finira par gagner la cup, on en engagera une.

Elle tira la langue à Ahito avant de se retourner pour prendre le ballon de foot entre ses pieds et le jeter en l’air. Ouais. Si elles gagnent la cup, elles garderont leur équipe et seront plus connus. Elles auront même des remplaçants peut-être ? Si elles perdent … Elles perdront tout. Elle envoie la balle vers Ahito pour qu’il l’attrape.

- Je suis sûr. Et si je fais un malaise, tu me feras du bouche à bouche, reprit-elle en prenant sa main dans la sienne, trop sérieuse, pour sourire et se retourner. On joue encore un peu, et puis on ira … Se reposer ?

Parce qu’elle sentait la douleur, ça irradie dans ses os. Elle avait besoin de respirer, mais elle n’avait aucune envie de le quitter.

- Je suis vraiment désolée que l’on se soit éloigné comme ça. Cela n’arrivera plus jamais, promis.

Est-ce que je suis gêné comme Samael veut absolument le faire entendre ?
Ok , peut-être un petit peu quand même.
Juste un peu.
Je rougis encore davantage quand elle effleure mes joues du bout des doigts.
Hum.

Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas contrôler les réactions de nos corps hein ? Je me le demande.

"Non j'suis pas vraiment gêné c'est...bon ok , oui." , je réponds avec un léger soupire , laissant un sourire franc apparaître sur mon visage.

Même si on parle de quelque chose d'un peu plus sérieux ensuite. Je suis inquiet pour sa santé bien sûr , je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose de mal , alors j'essaie de comprendre ce qu'elle a déjà tenté. C'est triste hein , on est si jeunes et tous les deux pas franchement en bonne santé...

"Je sais que certans ne sont pas très à l'écoute malheureusement..." , j'acquiesce quand elle relève qu'on a un super médecin. C'est plus que clair , et sans Simbaï , je ne serai pas dans quel état je serai , mais probablement pas à pouvoir rejouer comme je suis en train de le faire , même si on va doucement. "On a beaucoup de chance c'est vrai...Elle fait des miracles. Tu pourrais...enfin je ne sais pas." , Samael n'a sûrement pas envie de parler d'aspects confidentiels avec une médecin d'une équipe adverse. Ce ne serait sûrement pas très logique. J'aurai pas dû y penser. Résultats , je baîlle encore une fois. "Quand on arrêtera de jouer , vous aurez peut-être une chance de gagner la CUP !" , je réplique en lui tirant la langue à mon tour, plus taquin que hautain. Après tout , personne ne pariait sur nous aussi , au début..

"Du bouche à bouche ? T'imagines si je m'endors en plein milieu... , je ne peux me retenir de rire. "On a qu'à faire quelques passes ce sera tranquille et sans risques..." , ses derniers mots me donnent une expression un peu triste alors que je serre doucement sa main. "On était des gamins. Mais...j'espère bien que ça n'arrivera plus. Et...si ça ne risquait pas de faire le tour des tabloïds , je t'inviterai bien à dîner..." , mauvaise idée bien sûr. "A moins de commander à emporter quelques part , et de trouver un endroit discret..."

Samael, stupidement, pense que la rougeur sur les joues d’Ahito, c’était peut-être qu’elle était en train de lui refiler son allergie. Cela serait étrange, qu’elle ne l’ait jamais fait pour personne, mais elle retira ses doigts doucement en espérant qu’il ne soit pas trop malade de sa présence, aussi. Elle n’avait jamais cru aux amours impossibles … Elle n’avait jamais cru que c’était possible un amour réellement impossible … Mais là… L’amour qu’elle porte à Ahito était compliqué, puisqu’elle prenait presque littéralement feu quand elle était à ses côtés.

- Je pourrais vous emprunter votre médecin ? dit-elle malicieusement pour finir la phrase, je pense que la league risquerait de voir ça comme du copinage… notre sortie aussi, d’ailleurs.

Parce que les paris sur les matchs étaient monnaie courantes … parce qu’il existait une myriade de manière de tricher pendant un match, quand les deux équipes étaient d’accord… Parce que ça ne se faisait pas. Dommage. Le copinage aurait dû bon pour transformer les matchs en quelque chose de plus rigole, de plus foot. Parfois, certains matchs ressemblaient plus à des combats à mort qu’à un match de foot… Samael n’aimait pas ça. Et elle mettait un point d’honneur, elle et son équipe, à ne pas jouer avec les fautes. Si une équipe adverse veuille jouer sur les fautes, qu’elle y aille. Ce n’était pas pour rien qu’ils avaient le moins de faute de toutes les équipes. Ils n’étaient pas agressifs dans ce sens là. Quand une faute est commise par les Angel, avant même de se faire mettre « sur la touche » elles sont en train de s’excuser à la personne. Parce qu’elles se sont toujours des accidents.

- Oh, on gagnera même contre vous, répondit-elle avec un sourire de mignonne.

Même si un combat comme ça, parce que là, ça sera un combat pour elle contre son allergie, allait la mettre à terre. Elle avait dû mal à rester avec Ahito, alors qu’il n’utilise pas son souffle et qu’ils ne font que jouer … Imaginer se retrouver au milieu d’un terrain avec un lancé aérospatial (oui oui c’est tellement haut que ça touche l’espace) avec les SK ça pourrait presque lui donner le tournis. Il rit ensuite sur le bouche à bouche et détourne le regard en imaginant un bouche à bouche qui finit pas avec un dodo au milieu.

- Je pense qu’on serait bon pour faire la une des tabloïds pendant trois ou quatre ans, si tu t’endors en essayant de me sauver, fit-elle en se mettant en place pour faire des passes alors qu’il répondait aussi à son aveu, elle lui sourit, Oh, Monsieur Ahito me veut dans un endroit sans témoin rien que pour lui ? Attention, si quelqu’un entends ça, il pourrait croire que tu veux plus que mon compagnie.

En soi, elle ne serait pas contre. Mourir parce qu’Ahito la tripote, ça serait peut-être une mort parfaite pour elle. Elle repousse l’idée avec une violence inouï alors qu’elle secoue la tête et lui sourit.

- Quoi que, si on fini vraiment dans les magazines, on dira que c’est pour toi que je ne veux pas de match contre les SK, et non pas parce que « J’ai peur de me prendre une dérouiller par D’Jok ». Il est conscient qu’il est en attaque et moi aussi ? Et que même si ça arrive, j’ai plus de chance de me prendre une dérouillé par Tran, qui me fait bien plus peur sur le terrain que l’autre roux, que par lui ?

Ouais … bon… Dans la liste de ses préférés, en SK, D’jok était premier … en partant de la fin. Elle avait toujours eu du mal avec le roux, même quand ce n’était que pour lui parler sur Akillian. Il l’agace. Et Ahito est mieux. C’est tout. Point final.