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LE TEMPS D'UN RP

“Le cheval court, le cavalier se vante.”

Stormy Dream
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Date d'inscription : 28/08/2021
Région : Île de France
Crédits : Cosmic Kin

Univers fétiche : Fantastique, fantasy, historique (1900 et après), inspiration séries
Préférence de jeu : Les deux
Tournesol
Stormy Dream
Mar 30 Aoû - 21:43
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
RPG équestre
Deux cavaliers, fils de riches hommes d’affaires américains, entrent dans un prestigieux centre de formation équestre pour devenir professionnels. Si tout les opposent, la voltige équestre pourrait être un bon point de départ pour qu’ils cessent de se détester. Mais bon… rien n’est tracé dans le marbre.

Stormy Dream
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Tournesol
Stormy Dream
Mar 30 Aoû - 22:05

David Andrews
J'ai 23 ans et je vis à San Francisco, États Unis. Dans la vie, je suis Cavalier de voltige et je m'en sors Bien par moi-même, et je n’ai pas besoin de mon père. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt Très bien.

Blond décoloré suite à un manque de pigmentation du cuir chevelu. Ses sourcils sont d’un noir de jais, contrastant fortement avec sa peau d’albâtre et ses yeux bleu gris.
1m85, silhouette svelte et athlétique, sculptée pour faire des figures de voltige.

Loup solitaire, préférant la compagnie des animaux à celle de ses congénères, David s’est longtemps considéré comme le vilain petit canard de la famille. Jusque dans ses particularités physiques, héritées de sa défunte mère, il se démarque des autres.
Très, très loin de la diplomatie et la manipulation propre à la famille Andrews, et ce de génération en génération, il est direct. Sa franchise, loin d’être qualifiée comme qualité chez le jeune homme, lui attire de nombreux ennuis.
L’homme se cache derrière un sarcasme saupoudré d’une légère touche d’humour noir pour repousser les autres. On est jamais assez bien servis que par soi-même ! Et puis, l’expérience lui a appris que les autres agissent toujours de manière intéressée… lui le premier. Pourquoi leur ferait-il confiance ?
De par son passé, et ses origines, David a développé une aversion évidente pour tout ce touche de près ou de loin à la richesse. Étonnant, vous direz-vous, quand on sait qu’il a posé sa valise dans un prestigieux centre de formation équestre. Pas tout le fait le genre d’endroit où on arrive à l’improviste… deux conditions sont à valider impérativement : une recommandation par un ancien élève et une somme considérable sortie du compte en banque. Il n’avait pas eu le choix.
David aurait préféré rester dans les montagnes au contact des mustangs, seul endroit où il se sentit vivant.
Là où David est attendu… il ne s’y rend pas. En tout cas, pas s’il n’en a pas envie, ou s’il n’y est pas contraint par la force. Pas de beaux vêtements, pas de réseaux sociaux pour se pavaner sur la richesse de son père. Pas non plus d’équipements de luxe pour sa jument, alors qu’il pourrait se permettre de lui offrir absolument toutes les fioritures de la terre. Lui ne s’embarrasse pas de futilités. Dans l’écurie, son casier est vide. Les quelques affaires nécessaires n’y sont pas spécialement rangés non plus. Mais c’est son style ! Épuré, comme il aime le dire avec sarcasme.
David n’est pas matérialiste : il préfère troquer ses affaires ou les acheter d’occasion. Il se promène sur un vieux vélo plutôt qu’en limousine comme la plupart de ses connaissances.
Sa seule véritable amie est sa jument Shadow, une mustang appaloosa qu’il a dressé depuis sa capture dans le ranch de celui qui lui fit aimer les chevaux. John.
Derrière l’arrogance avec laquelle il traite son père, et une fois le masque tombé, il est possible d’apercevoir la passion dévorante de David pour l’art. Toute forme d’art, autant visuel  que sonore. Une note de musique, une photographie, et sa créativité s’exprime. Cependant, l’entrapercevoir a un prix : il faut gagner sa confiance avec du sang et des larmes.
Très fidèles à ses mentors, David sait tirer partie des qualités des autres pour s’améliorer : il ne fait que prendre ce qui l’intéresse. Il faudra bien du courage à la personne qui tentera de lui arracher quelques informations.
Lorsque la vieille Volvo s’éloigna, le laissant seul au milieu de cette interminable allée bordée de paddocks, David se sentit aussi impuissant que toutes ces fois où le personnel de son père l’avait abandonné dans un nouveau pensionnat. Cette fois-ci, de nombreuses années plus tard, alors qu’il s’imaginait bien loin de l’emprise détestable de son géniteur, le jeune homme réalisa que l’histoire était en train de se répéter. Encore une fois, il serait obligé de se plier aux exigences de la famille Andrews alors qu’il aurait probablement tué pour qu’on lui ôte ce nom et tous les inconvénients qu’il lui apportait. L’argent sale de son père n’achèterait pas le respect de son fils. Pas à vingt-trois automnes.

Le jeune homme avait été déposé par son mentor qui avait insisté pour le faire lui-même : cela lui avait rendu l’épreuve plus facile à surmonter, mais ne suffirait pas à atténuer la colère qui bouillonnait dans ses entrailles. La tête blonde décolorée se retourna vers les installations -bien trop propres pour sembler héberger des chevaux- en soupirant.

Comme toujours, il serait le vilain petit canard. Sa philosophie n’avait rien à faire dans un centre de formation pour riches cavaliers. Il avait d’ailleurs commencé à se sentir étranger lorsqu’il avait réalisé que l’intégralité des affaires de sa jument, Shadow, rentraient dans l’immense armoire encastrée dans le box. En observant de plus près les futurs colocataires de sa jument -qui malheureusement n’arriverait que quelques heures plus tard-, il constata que la majeure partie des propriétaires avaient rajouté des armoires et chariots pour entreposer le surplus. David n’avait que deux tapis et une vieille selle mixte qui ferait largement l’affaire… mais sentait déjà le regard accusateur des cavaliers qu’il croisait en s’installant.

Le temps allait lui paraître long.

Tout aussi long que ces explications de type « rentrée scolaire » auxquelles il assista le lendemain matin. Le terme assister prenait tout son sens car son cerveau n’avait pas la moindre envie d’enregistrer quoi que ce soit. Même si l’appartement qu’on lui avait attitré était plutôt agréable -enfin quelque chose qui changeait par rapport aux pensionnats-, il n’avait pas fermé l’œil de la nuit.

Shadow était enfermée entre quatre murs pour la nuit. Il connaissait suffisamment la mustang pour savoir qu’elle ne le supporterait pas, mais le responsable de la cavalerie n’avait rien voulu savoir. A peine était-elle sortie du camion après un voyage plutôt compliqué, qu’ils l’avaient mis dans ce qu’ils appelaient le paradis des chevaux. Quatre murs et des copeaux de bois en guise de litière. Il avait dû taper un scandale -franchement pas son genre pourtant- pour qu’ils lui mettent de la paille et du foin, sous peine de la retrouver régulièrement dehors.

Ils ne l’avaient pas cru.

Angoissé de voir l’agressivité de Shadow revenir après des mois de rééducation, il s’était levé plusieurs fois pour aller la faire marcher dans la nuit, se félicitant de d’avoir refusé de la ferrer. Ainsi, elle n’attirait pas l’attention du palefrenier de garde…

L’ensemble des disciplines qu’ils allaient apprendre le berçaient, en rythme avec le bruit des claviers d’ordinateurs des plus studieux de la promotion. En plus de n’en avoir pas grand-chose à faire, le jeune homme ne parvenait pas à faire mine de. Ses paupières lourdes ne faisaient que tomber, et il se retenait avec une main sous le menton pour ne pas s’endormir. De toute façon, les questions de ses camarades de promotion, tous petits bourgeois pédants, tenaient les encadrants de la formation loin de lui.

Alors qu’il sombrait dans un demi rêve où il retrouvait ses montagnes, la porte de la salle s’ouvrît à la volée. « Andrews ? Qui est Andrews ? » demanda un vieil homme en costume, qui ressemblait à tout sauf un homme de cheval. David eut un léger temps de réaction, mais se redressa avec nonchalance. « Hum ? »

Il fut dévisagé par l’ensemble de la pièce alors que l’homme d’affaires lui faisait signe de se lever. Était parce que le directeur de l’établissement l’appelait dès la première heure commune, ou parce qu’il portait un vieux t-shirt d’un groupe de rock des années 2000 avec un jean usé ?

« Shadow s’est échappée, elle refuse de se laisser attraper. » maugréa l’homme, quelque peu désemparé. David esquissa un léger sourire, presque fier que sa jument lui ait donné raison aussi rapidement. Il ne répondit pas, mais se dirigea à l’extérieur du bâtiment pour aller rattraper sa fugueuse préférée. Sans surprise, lorsqu’elle aperçut son gardien -propriétaire n’était pas exactement le terme qu’il aimait utiliser…-, elle s’approcha de lui docilement et se laissa enfiler un licol. Sous les yeux ébahis des nombreux palefreniers présents dans la cour.

Il leur avait bien dit qu’il valait mieux la laisser au pré. Ils céderaient avant elle, il le savait !

« Allez chercher votre programme, ils doivent déjà avoir terminé la présentation… » soupira le Directeur devant l’air triomphal du jeune cavalier lorsqu’il revint dans le hall du centre de formation. En effet, la salle qu’il venait de quitter se vidait petit à petit. Il s’approcha de la personne dont la voix soporifique avait bercé ses quelques mots de répit, puis toujours sans décrocher un mot, attrapa le programme qu’on lui tendait avec dédain.

Première heure, et déjà détesté. C’est bien, toujours plus rapide David, ironisa t’il dans son esprit. Il s’apprêtait à sortir de la salle mais manqua de renverser une jeune femme qui tentait de rentrer de nouveau dans la pièce. « Désolé… » grommela-t’il distraitement en croisant son regard.  
Jen
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Jen
Mer 31 Aoû - 12:18

Jenny
Harewood

J'ai 22 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis cavalière de voltige et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Fiche perso détaillée juste ici
Faire l'inventaire de ses affaires, à première vue, ça a tout d'une corvée, surtout lorsqu'on a autant d'affaires que Jenny. Sauf que justement, lorsqu'on est Jenny, ça devient tout un plaisir. Compter le nombre de protections, tapis de selle, licols ou autres qu'on possède, c'est carrément grisant. On peut ensuite les répertorier par marque ou couleur et ainsi trouver de nouvelles façons de les assembler pour avoir encore plus la classe. Et puis ça permettait surtout d'exposer le contenu titanesque de la garde robe équine. Un vrai plaisir ! C'est ça qui est bien aussi dans l'équitation : c'est qu'on dispose d'un deuxième dressing, spécialement dédié à l'accessoire qui va nous mettre en valeur, à savoir le cheval. C'est pas énorme ça ? C'est comme avoir une poupée géante à customiser et à assortir avec soi en permanence !

Son IPhone au volume maximum rugissant un air de Major Lazer bien connu, la jeune fille s'affairait à remplir son casier, en se laissant entraîner par la musique. Elle lui rappelait les bons souvenirs des soirées avec ses amis, dans leurs luxueuses villas avec piscine et jacuzzi. Rien de tel pour gossiper à fond, tisser des liens utiles et draguer. Ce que les fêtes dans le genre pouvaient lui manquer... Tandis que le refrain reprenait, Jenny compta le nombre de bonnets qu'elle avait, quatorze au total. Chacun plus prestigieux les uns que les autres, pourtant elle trouva qu'il lui en manquait. Elle avait d'ailleurs flashé sur le dernier modèle qu'Hermès avait sorti, et comptait bien se l'approprier dans les plus brefs délais. Si possible avant le premier cours collectif de l'académie, pour pouvoir se pavaner avec sur la piste. Elle posa la pile soigneusement pliée de bonnets à côté de ses dix neuf bandes de travail, puis calcula d'un coup d'oeil comment faire rentrer son matériel de façon optimale dans le casier. Certes, celui-ci était immense mais il commençait déjà à se faire étroit pour tout le matériel de Jenny. Si je mets les tapis et les amortisseurs à la verticale au fond, normalement il me restera assez de place pour le reste. Ainsi, après avoir répertorié à leur tour les tapis puis les amortisseurs, la blondinette les rangea comme prévu et s'attaqua ensuite à ses protections. C'était son point faible, elle était une fanatique de guêtres et protèges boulets de toutes sortes et en possédait pas moins de vingt six lots. La plupart étaient en cuir, parfois rembourrés de mouton ou doublés en synthétique, tantôt noirs, tantôt bruns ou blancs, il y avait là de quoi s'équiper pour toutes ses envies.

Les protections rangées, il lui restait encore les licols, filets, selles et quelques autres accessoires à caser. Le casier ne comprenant que deux portes-selles, Jenny avait du demander un emplacement supplémentaire pour ranger les trois autres selles restantes. Elle possédait une selle de dressage, deux selles de saut, une selle mixte, et un surfaix de voltige. Ce n'était pas beaucoup comparé au reste de sa collection mais une selle reste quelque chose qui doit s'habituer au corps du cavalier et de la monture, et en changer tous les jours n'était vraiment pas recommandable. Par contre, elle possédait huit filets dont une bride et un nombre encore indéfini de frontaux interchangeables à strass ou surpiqûres élégantes. Un moyen pratique de pouvoir customiser un filet déjà porté la veille tout en lui apportant une touche d'harmonie avec le reste de la tenue. Une des combines préférées de Jenny ! Un filet sans frontal interchangeable, c'est comme une vie sans ragot. Ca ne rime à rien.

Enfin, le recensement des affaires commençait à prendre fin. Sa liste en main, Jenny comptait et notait la marque de ses bandes de travail lorsqu'elle remarqua l'heure. Mince, elle n'avait pas vu le temps passer et elle allait être en retard au séminaire de bienvenue prévu dans la matinée ! Avec empressement, elle enferma le restant de ses affaires dans un casier voisin - de toute façon elle allait en demander un supplémentaire alors autant se l'approprier tout de suite -, et fila à toute vitesse en direction de la salle commune. Elle prit toutefois le temps de vérifier son apparence dans le miroir des toilettes avant de pénétrer dans la salle déjà bien remplie. La blondinette jeta un rapide coup d'oeil aux élèves assis autour d'elle, et eut un sourire satisfait. Tous plus chics les uns que les autres, et qui sentaient la richesse à quinze kilomètres à la ronde. Un pur plaisir, Jenny se sentait comme un poisson dans l'eau.

Pour le moment, son arrivée dans cette nouvelle académie s'était merveilleusement bien déroulée. Kelios son étalon KWPN avait été installé confortablement dans un box spacieux et lumineux, elle avait échangé deux trois mondanités cordiales avec une autre élève, et sa chambre était grande et bien aménagée. Jenny avait eut la place d'y ranger toutes ses affaires et plus encore, il lui faudrait aller faire les boutiques pour combler les espaces vides de son dressing.

Mais alors qu'elle écoutait d'une oreille distraite le discours de bienvenue, le Directeur fit irruption dans la salle et interrompit la séance en demandant un certain Andrews. Instinctivement, Jenny porta son regard sur l'élève en question, qui s'était levé, puis retint un hoquet de surprise. Un t-shirt Muse ? Qui portait ce genre d'immondice ? Même pour un pyjama, elle n'en aurait pas voulu. Elle dévisagea le jeune homme avec un dégoût à peine masqué. C'était un véritable mystère qu'un type pareil se retrouve parmi les élèves de cette académie. Il y avait une sélection à l'entrée pourtant, peut-être était-ce un palefrenier qui s'était trompé d'entrée ? Mais le Directeur semblait s'adresser à lui comme à un élève. Jenny secoua la tête, imitée par ses voisins. Le monde courrait à sa perte.

Le séance toucha rapidement à sa fin et Jenny se leva précipitamment pour retourner au rangement de ses affaires. Dans son empressement, elle oublia sa lime à ongles qu'elle avait posée sur la table durant la conférence. Demi tour. Elle allait pénétrer dans la salle lorsqu'une porte de prison déboula de nulle part pour lui rentrer dedans. Jenny manqua de tomber à la renverse.

"- Non mais faites attention c'est pas possible !" pesta t-elle en levant des yeux noirs vers le fautif.

Puis elle se figea. Sur son visage passa une expression de dégoût. Le type au t-shirt. C'était lui. Par réflexe, la blondinette épousseta son haut en dentelle. Il avait été en contact avec cette chose.

Andrews avait dit le directeur. Cela l'avait doucement rire, car il portait le même nom qu'un très bon associé de son père. C'était un homme élégant, distingué, aimable, qui passait régulièrement dîner à la maison. Il avait perdu tragiquement son épouse il y a de cela des années, et ils avaient eu un fils dont Jenny ne connaissait rien. Son père ne lui en parlait jamais.

Mais soudain, elle eut un éclair de lucidité. La femme d'Andrews, qu'elle avait rencontré une seule fois étant plus jeune, l'avait fortement marquée par ses particularités physiques. Les mêmes que ce type. Choquée, Jenny dévisagea sans aucune gêne l'armoire face à elle. Etait-ce possible... ? Non, un fils d'un homme tel qu'Andrews ne se baladerait jamais dans une dégaine pareil, et n'aurait pas un cheval qui sème la pagaille dès son premier jour aux écuries... Mais ces yeux, ces cheveux, ce visage... Non impossible, décréta t-elle. Impossible.
Stormy Dream
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Stormy Dream
Jeu 1 Sep - 12:01

David Andrews
J'ai 23 ans et je vis à San Francisco, États Unis. Dans la vie, je suis Cavalier de voltige et je m'en sors Bien par moi-même, et je n’ai pas besoin de mon père. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt Très bien.

Blond décoloré suite à un manque de pigmentation du cuir chevelu. Ses sourcils sont d’un noir de jais, contrastant fortement avec sa peau d’albâtre et ses yeux bleu gris.
1m85, silhouette svelte et athlétique, sculptée pour faire des figures de voltige.

Loup solitaire, préférant la compagnie des animaux à celle de ses congénères, David s’est longtemps considéré comme le vilain petit canard de la famille. Jusque dans ses particularités physiques, héritées de sa défunte mère, il se démarque des autres.
Très, très loin de la diplomatie et la manipulation propre à la famille Andrews, et ce de génération en génération, il est direct. Sa franchise, loin d’être qualifiée comme qualité chez le jeune homme, lui attire de nombreux ennuis.
L’homme se cache derrière un sarcasme saupoudré d’une légère touche d’humour noir pour repousser les autres. On est jamais assez bien servis que par soi-même ! Et puis, l’expérience lui a appris que les autres agissent toujours de manière intéressée… lui le premier. Pourquoi leur ferait-il confiance ?
De par son passé, et ses origines, David a développé une aversion évidente pour tout ce touche de près ou de loin à la richesse. Étonnant, vous direz-vous, quand on sait qu’il a posé sa valise dans un prestigieux centre de formation équestre. Pas tout le fait le genre d’endroit où on arrive à l’improviste… deux conditions sont à valider impérativement : une recommandation par un ancien élève et une somme considérable sortie du compte en banque. Il n’avait pas eu le choix.
David aurait préféré rester dans les montagnes au contact des mustangs, seul endroit où il se sentit vivant.
Là où David est attendu… il ne s’y rend pas. En tout cas, pas s’il n’en a pas envie, ou s’il n’y est pas contraint par la force. Pas de beaux vêtements, pas de réseaux sociaux pour se pavaner sur la richesse de son père. Pas non plus d’équipements de luxe pour sa jument, alors qu’il pourrait se permettre de lui offrir absolument toutes les fioritures de la terre. Lui ne s’embarrasse pas de futilités. Dans l’écurie, son casier est vide. Les quelques affaires nécessaires n’y sont pas spécialement rangés non plus. Mais c’est son style ! Épuré, comme il aime le dire avec sarcasme.
David n’est pas matérialiste : il préfère troquer ses affaires ou les acheter d’occasion. Il se promène sur un vieux vélo plutôt qu’en limousine comme la plupart de ses connaissances.
Sa seule véritable amie est sa jument Shadow, une mustang appaloosa qu’il a dressé depuis sa capture dans le ranch de celui qui lui fit aimer les chevaux. John.
Derrière l’arrogance avec laquelle il traite son père, et une fois le masque tombé, il est possible d’apercevoir la passion dévorante de David pour l’art. Toute forme d’art, autant visuel  que sonore. Une note de musique, une photographie, et sa créativité s’exprime. Cependant, l’entrapercevoir a un prix : il faut gagner sa confiance avec du sang et des larmes.
Très fidèles à ses mentors, David sait tirer partie des qualités des autres pour s’améliorer : il ne fait que prendre ce qui l’intéresse. Il faudra bien du courage à la personne qui tentera de lui arracher quelques informations.
Aucun doute, il avait failli percuter la seule personne que son radar à gosses de riches détectait à quelques kilomètres à la ronde. Un jour il faudrait qu’on lui explique pourquoi il avait toujours le chic de se mettre dans des situations délicates alors que sa seule volonté était qu’on le laisse tranquille.

À son avertissement de faire attention, prononcé avec tellement de mépris qu’il en recula d’un pas, il comprit qu’il avait pioché la pire des cartes. Celle de la petite blonde superficielle et pourrie gâtée par sa famille, pas le moins du monde décidée à voler de ses propres ailes tant que papa et maman pourraient donner quelques billets.

Ce genre de gamine tellement imbue de sa personne que jamais - ô grand jamais !- il ne pourrait avoir une discussion constructive avec elle. D’ailleurs, plus elles étaient méprisantes, plus il devenait désinvolte. Cela dit, il s’était suffisamment fait remarquer pour la journée et préféra ne pas répondre. Son silence s’accompagna cependant d’un regard indifférent alors qu’elle le détaillait de pied en cap.

Maintenant que la présentation était terminée, il disposait d’un court temps libre : il comptait bien s’en servir aller vérifier que sa jument se portait bien malgré tous les événements des dernières heures. Rester dans l’encadrement d’une porte à se faire dévisager par une gamine sans intérêt n’était pas sa tasse de thé.

S’il s’était attendu à ce qu’elle se pousse de dégoût pour le laisser passer -tenue de sport obligé, des fois qu’il ne se serait pas lavé avant de venir…-, la réalité fut bien différente.

Son visage arborait une stupéfaction comme il n’en avait jamais vue. Il aurait très bien pu la bousculer pour passer, mais un tel dédain pour une si petite action lui sembla démesuré. Injuste. Il Plus il vieillissait, plus David avait de recul sur la situation. Cette fois, ce fut un peu différent…« Quoi ? Mon t-shirt t’as rappelé la fois où ton bourge d’ex petit ami t’as quittée par texto ? » Parfois, la meilleure défense restait l’attaque.

Il ne lui laissa pas la moindre seconde pour riposter : il était déjà bien loin pour que l’écho d’une réponse ne puisse atteindre ses oreilles.

Il avait bien d’autres chats à fouetter ce matin-là. Il avait d’ailleurs été convoqué chez le directeur pour parler du cas de sa jument. Sauvage, avaient-ils déclaré. Avaient-ils seulement vu un cheval dans un pré, une fois dans leur vie ? « Nous pensons que les compétences de votre jument ne permettront pas d’exploiter toutes vos capacités. Nous croyons en votre potentiel, Monsieur Andrews, mais Shadow reste une mustang. » Une mustang qui était probablement capable d’offrir bien plus que les dollars sur pattes qu’étaient ses voisins de boxes.

Le jeune américain bouillonnait de l’intérieur. « Nous vous proposons une alternative, pour le bien de tous. » Par tous, il savait que le type en costume voulait dire les autres« Nous offrons à Shadow la possibilité de vivre dehors. Vous pourrez la travailler comme bon vous le semble, selon vos… méthodes ? »  Bien sur que sa méthodologie de travail du cheval n’avait rien à voir avec la leur… « Pour les cours collectifs d’obstacle, de dressage et de cross, nous avons un hongre qui sera parfait pour vous. Il est encore jeune, mais il semblerait que le challenge ne soit pas un problème pour vous. »

Le choix avait été dirigé : en lui proposant un mode de vie plus adapté pour sa jument, il savait que David ne pourrait pas refuser. Le bien-être de son cheval passerait avant son égo. S’il n’approuvait pas ses pratiques, le jeune homme dut avouer qu’il était doué. Par conséquent, il accepta de prendre les rênes d’Istanbul, un selle français de 4 ans, gris pommelé.

Au fond de lui, il savait qu’il serait bien plus en difficultés sur ce jeune cheval que sur Shadow, avec qui tout était intuitif.

En passant voir l’animal en question dans son box, il fut surpris de constater qu’il avait un physique très atypique : plutôt petit et très fin. Pas tout à fait éclaté mais c’était normal pour son âge. Il soupira. « Mon pauvre ami, je comptais sur toi pour nous laisser une chance d’être à peu près acceptés au milieu des autres… mais il semblerait que tu sois tout aussi étrange que moi. » Il lui caressa la peau entre les naseaux. Ils testaient sa capacité à s’adapter, sans aucun doute… c’était leur réaction à ses provocations, il ne pouvait pas leur en vouloir.

Lassé, il repassa dans sa chambre pour déposer les documents qu’on lui avait donnés, puis se dirigea vers la salle de sport pour assister à la présentation de son option voltige. Peut-être était-ce le seul réconfort qu’il aurait dans cette journée : travailler avec des professionnels dans sa discipline était une grande première pour celui qui avait appris seul.

Il avait un peu hâte de commencer, aussi surprenant que cela puisse paraître au vu de son aversion pour ce centre de formation. Il fit le nécessaire pour arriver en avance et ne pas se faire catégoriser dès la première séance… pour une fois.

L’endroit était désert : la préparation physique chez les cavaliers était un sujet de conversation très en vogue, mais dans les faits, cela restait encore anecdotique. Il savait également que la plupart des cavaliers qui venaient se former ici n’étaient intéressés que par les trois disciplines les plus connues… Peut-être serait-il le seul à pratiquer la voltige ? Cette idée ne lui déplaisait pas… mais la salle se remplit quelques instant plus tard de quelques personnes. On pouvait les compter aisément sur les doigts d’une main. Tous portaient une tenue de gymnastique près du corps, plus conventionnelle… David lui se sentait plus à l’aise dans des vêtements amples pour exécuter les mouvements.

Une femme d’une quarantaine d’années fit son apparition depuis ce qui semblait être un vestiaire, sourire déterminé sur les lèvres. Elle était brune aux yeux d’un noir profond. Elle dégageait une élégance frappante, sûrement due à son port de tête altier. Elle se présenta succinctement comme l’instructrice de voltige qui les aiderait à préparer leur physique et leurs programmes.

David resta étonnamment très concentré, quelque peu décontenancé par son comportement différent des autres encadrants : elle ne les dévisageait pas d’un air hautain mais semblait curieuse de connaître chacun. Elle porta d’ailleurs rapidement son regard sur lui. « Nous avons la chance de compter un homme parmi nous cette année ». Il sentit une nouvelle fois tous les regards -de jugement, bien sûr !- braqués sur lui.

La chance. Quelle chance ? « Et si nous commencions les présentations par vous ? » Leur instructrice n’avait donné que son prénom, Lisa, et son nombre d’années assez hallucinant de compétition de voltige à l’international.

Il soupira, pris au dépourvu. « Hm… David. » Il laissa un long silence puis enchaîna. « J’ai découvert la voltige l’année dernière... » Les chuchotements incessants derrière lui lui firent cesser de parler. Il avait vite progressé en un an et ne laisserait personne ne le déstabiliser sur ce niveau qu’il avait atteint. Il croyait en ses capacités bien avant n’importe quel coach. « Mais je vous en prie, adressez-vous aux vrais influenceurs… heu, pardon, voltigeurs, de cette pièce. »

Nouvelle vague de chuchotements. Il ne se ferait pas d’amis ici, mais il se n’en souciait guère. « Très bien David, merci. A vous mademoiselle. » Surpris qu’elle n’ait pas riposté à son attaque, le jeune homme observa du coin de l’œil vers la silhouette de la jeune fille blonde qu’elle désignait.

Su-per. L’adoratrice de rock ! pensa-t-il.


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Jen
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Jeu 1 Sep - 17:21

Jenny
Harewood

J'ai 22 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis cavalière de voltige et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Fiche perso détaillée juste ici
Spoiler:

Bon, ce n'était clairement pas le même Andrews. Le répugnant personnage lui avait vociféré des absurdités au visage - pas trop proche s'il vous plait, le mauvais goût c'est peut être contagieux -, puis s'était enfui dans les couloirs sans demander son reste. Tant mieux, plus loin elle était de ce genre de types, le mieux elle se portait. Jenny récupéra sa lime à ongles sur la table, puis retourna aux écuries pour reprendre son rangement là où elle avait été interrompue.

Une fois toutes ses affaires bien rangées et un casier supplémentaire négocié auprès de l'administration, la blondinette alla essayer sa nouvelle couverture de box sur Kélios. Comme à son habitude après sa ration du midi, le bel étalon était couché, entrain de somnoler dans ses copeaux.

"- Coucou mon beau, alors tu te plaît bien ici ?" fit la jeune fille avec un sourire en s'accoudant à la porte du box.

Le KWPN dressa les oreilles dans sa direction sans pour autant se relever. Sa sieste, c'était sacré. Jenny prit le temps de détailler le nouvel habitat de sa monture. Le box était très spacieux, propre, l'abreuvoir était en pierre chic, et la mangeoire criait le neuf. Elle eut un sourire satisfait. Puis un naseau qui n'était pas celui de Kélios entra dans son champs de vision.

"- Qu'est ce que..."

La jeune fille s'interrompit en voyant le cheval gris qui venait de passer le bout de son nez par les grilles délimitant deux boxs. Elle eut un regard dédaigneux en reluquant son physique. Maigrelet, relativement petit, sans aucun doute un jeune qui n'avait pas été musclé correctement au travail. Rien à voir avec la gravure de mode qu'était son étalon à elle. Le petit gris quémanda des caresses que Jenny lui refusa avec mépris. Elle soupira. Elle espérait que Kélios n'était pas trop importuné de devoir respirer le même air que ce genre de canasson.

"- On fera ton essayage plus tard mon grand", fit-elle à l'attention de son cheval en déposant la couverture sur le rack prévu à cet effet.

Elle consulta sa Rolex. 13h45. Parfait, juste le temps d'aller se changer avant d'assister à l'introduction de l'option qu'elle avait choisi : la voltige. Elle en pratiquait depuis une dizaine d'années, depuis qu'elle avait vu la discipline aux jeux équestres mondiaux et avait décidé qu'elle voulait faire pareil. C'était gracieux, élégant, et en musique, bref tout ce qu'elle adorait.

En arrivant dans la salle de sport parée de son plus bel accoutrement de voltigeuse, Jenny eut la bonne surprise de retrouver la fille avec laquelle elle avait échangé quelques mondanités la veille. Elle se sourirent mutuellement, et Jenny la complimenta sur sa tenue. En retour, la grande brune lui adressa une remarque flatteuse sur son chignon impeccable. Elle se mirent côte à côte pour écouter la coach se présenter brièvement, et faire une remarque inattendue. Un homme ? Un murmure s'éleva parmi les filles autour d'elle, qui dévisageaient curieusement quelqu'un au fond de la salle. Jenny se mit sur la pointe des pieds pour tenter d'apercevoir le phénomène de foire. Puis elle manqua de tomber à la renverse. Le type en pyjama de ce matin. La blondinette refit mentalement l'état de son karma. Quelles étaient les chances que cette personne précisément soit aussi dans l'option voltige ?

Il prit la parole pour se présenter à son tour. Jenny lança un coup d'oeil rieur à sa voisine qui pouffa en retour. Un an de voltige ? Quel débutant. Il eut l'audace d'être désagréable dès ses premières paroles ce qui lui valut un regard de travers des autres participantes au cours. Jenny se contenta de lever les yeux au ciel. Quel insolent personnage ! Il se taira bien vite en voyant qu'il n'avait pas sa place parmi des voltigeuses émérites telles qu'elle.

Puis l'entraineuse désigna la blondinette pour qu'elle se présente à son tour. Fièrement, Jenny fit un pas en avant et fit un grand sourire à l'assemblée.

"- Enchantée, je m'appelle Jenny Harewood, je suis originaire de Los Angeles et je suis ravie de pouvoir assister à ces cours de voltige à vos côtés, commença t-elle. J'en pratique depuis très exactement 12 ans, et j'ai participé à plusieurs championnats nationaux."

Elle apprécia la mine approbatrice de ses camarades, et en profita pour fusiller le blond albâtre au fond de la salle. Il n'avait absolument pas sa place ici et elle comptait bien le lui faire comprendre.

Les présentations s'enchainèrent puis la professeur proposa un échauffement rapide et quelques exercices d'assouplissement. Méticuleusement, Jenny exécuta chaque exercice, désireuse de bien faire. Il était important de rentrer dans les bonnes grâces de leur entraineuse tout de suite.

"- T'es super souple dis donc, lui souffla sa nouvelle amie tandis qu'elles s'étiraient.

- Merci, je m'entraine tous les jours pour rester au top," lui expliqua Jenny fièrement.

L'entraineuse interrompit leur bavardage.

"- Bien, maintenant que nous sommes en condition, j'aimerais vous présenter à nos longeurs et à notre cavalerie de voltige. Suivez-moi, ils nous attendent dans le manège."

Avec une excitation non dissimulée, Jenny emboita le pas de la grande brune. Enfin les choses intéressantes pouvaient commencer ! Et elle ne fut pas déçue en pénétrant dans l'enceinte du manège. Deux longeurs faisaient marcher chacun un superbe cheval, l'un bai et l'autre blanc.Un troisième longeur tenait en main un petit cheval alezan qui semblait moins formé que les autres.

"- Voici Atlas longé par Jérémy, commença Lisa en désignant le cheval blanc. C'est un excellent hongre qui connait son métier par coeur, tout comme la jument que longe Edith, notre belle Taquine. Et juste ici, il s'agit de notre nouvel arrivant, Falstaff, qui apprend doucement son métier aux côtés de notre longeur le plus expérimenté, Andrew."

Les élèves saluèrent les longeurs, puis prirent tous les temps d'apprécier les mouvements et les allures des deux chevaux travaillés. Ils étaient tous les deux extrêmement attentifs, concentrés, et magnifiques. Leurs allures étaient régulières et stables. De parfaits partenaires de voltige. Jenny bavait d'envie d'essayer le superbe hongre blanc. Il ressemblait à un cheval de Barbie !

"- Je vais vous demander d'effectuer quelques enchainements de figures simples, histoire de jauger votre niveau. Qui se lance ?"

Immédiatement, Jenny se porta volontaire pour grimper sur Atlas. Avec un air satisfait, elle s'approcha du grand hongre lancé au galop. Elle prit le temps de s'ajuster à ses foulées puis se hissa lestement sur son dos. Une foulée, deux foulées. Elle se exécuta une arabesque avec grâce, élégante jusqu'au bout des doigts comme on le lui avait appris. Puis elle se mit debout les bras écartés, les genoux souples pour accompagner le balancier. Elle sourit. C'était grisant. Elle se rassit délicatement avant de prendre appui sur les anses du surfaix et s'élever jambes vers le haut, dans sa position favorite qui lui faisait rafler ses meilleurs points en compétition. Les jambes parfaitement droites et la tête en bas, elle écarta une jambe pour se rasseoir à l'envers, face à la croupe. Une, deux, trois. Elle jeta une jambe en avant pour se retrouver de nouveau assise face à la tête, puis entama sa descente en empoignant les anses et en s'élevant légèrement avant d'atterrir souplement sur le sol du manège. Elle eut droit à quelques applaudissements auxquels elle répondit par un sourire de vainqueur.

Mais son sourire fondit lorsqu'elle vit Monsieur Rock and Roll approcher pour monter à son tour sur le dos du grand gris. Jenny lui lança un regard assassin. Il n'avait rien à faire ici, flanqué d'un vieux jogging et d'un t-shirt de clochard. Elle n'avait qu'une seule hâte, qu'il se vautre magistralement et se fasse exclure du cours une bonne fois pour toute.
Stormy Dream
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Tournesol
Stormy Dream
Dim 4 Sep - 22:48

David Andrews
J'ai 23 ans et je vis à San Francisco, États Unis. Dans la vie, je suis Cavalier de voltige et je m'en sors Bien par moi-même, et je n’ai pas besoin de mon père. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt Très bien.

Blond décoloré suite à un manque de pigmentation du cuir chevelu. Ses sourcils sont d’un noir de jais, contrastant fortement avec sa peau d’albâtre et ses yeux bleu gris.
1m85, silhouette svelte et athlétique, sculptée pour faire des figures de voltige.

Loup solitaire, préférant la compagnie des animaux à celle de ses congénères, David s’est longtemps considéré comme le vilain petit canard de la famille. Jusque dans ses particularités physiques, héritées de sa défunte mère, il se démarque des autres.
Très, très loin de la diplomatie et la manipulation propre à la famille Andrews, et ce de génération en génération, il est direct. Sa franchise, loin d’être qualifiée comme qualité chez le jeune homme, lui attire de nombreux ennuis.
L’homme se cache derrière un sarcasme saupoudré d’une légère touche d’humour noir pour repousser les autres. On est jamais assez bien servis que par soi-même ! Et puis, l’expérience lui a appris que les autres agissent toujours de manière intéressée… lui le premier. Pourquoi leur ferait-il confiance ?
De par son passé, et ses origines, David a développé une aversion évidente pour tout ce touche de près ou de loin à la richesse. Étonnant, vous direz-vous, quand on sait qu’il a posé sa valise dans un prestigieux centre de formation équestre. Pas tout le fait le genre d’endroit où on arrive à l’improviste… deux conditions sont à valider impérativement : une recommandation par un ancien élève et une somme considérable sortie du compte en banque. Il n’avait pas eu le choix.
David aurait préféré rester dans les montagnes au contact des mustangs, seul endroit où il se sentit vivant.
Là où David est attendu… il ne s’y rend pas. En tout cas, pas s’il n’en a pas envie, ou s’il n’y est pas contraint par la force. Pas de beaux vêtements, pas de réseaux sociaux pour se pavaner sur la richesse de son père. Pas non plus d’équipements de luxe pour sa jument, alors qu’il pourrait se permettre de lui offrir absolument toutes les fioritures de la terre. Lui ne s’embarrasse pas de futilités. Dans l’écurie, son casier est vide. Les quelques affaires nécessaires n’y sont pas spécialement rangés non plus. Mais c’est son style ! Épuré, comme il aime le dire avec sarcasme.
David n’est pas matérialiste : il préfère troquer ses affaires ou les acheter d’occasion. Il se promène sur un vieux vélo plutôt qu’en limousine comme la plupart de ses connaissances.
Sa seule véritable amie est sa jument Shadow, une mustang appaloosa qu’il a dressé depuis sa capture dans le ranch de celui qui lui fit aimer les chevaux. John.
Derrière l’arrogance avec laquelle il traite son père, et une fois le masque tombé, il est possible d’apercevoir la passion dévorante de David pour l’art. Toute forme d’art, autant visuel  que sonore. Une note de musique, une photographie, et sa créativité s’exprime. Cependant, l’entrapercevoir a un prix : il faut gagner sa confiance avec du sang et des larmes.
Très fidèles à ses mentors, David sait tirer partie des qualités des autres pour s’améliorer : il ne fait que prendre ce qui l’intéresse. Il faudra bien du courage à la personne qui tentera de lui arracher quelques informations.


Les présentations furent courtes, bien que le temps ait paru une éternité au jeune Andrews car la patience avec ses congénères étaient loin d’être sa zone de confort… Il entendit sans écouter toutes ces petites pestes se vantant de mille et un talents de voltigeuses. Comme c’était facile de se surestimer ! Mais David se moquait bien de connaître la vérité : son seul objectif - s’il pouvait le considérer comme tel- en arrivant dans le centre de formation était de faire taire les langues de vipères en laissant ses capacités se développer. Sans s’auto-saboter… pour une fois.

Rapidement, leur instructrice qui répondait au prénom de Lisa, leur demanda de s’échauffer. A l’écart du groupe, le jeune homme enfila ses chaussons de voltige en les serrant bien, puis s’exécuta sans trop sortir du droit chemin. Il passa plus de temps à faire tourner ses poignets fragilisés par les nombreuses heures d’entraînement et s’entraina ensuite sur ses assouplissements.

Aussi étrange que cela puisse paraître, le voltigeur avait une aisance naturelle pour tout ce qui touchait de loin ou de près à la souplesse. Il n’avait aucune nécessité de la travailler tous les jours pour l’entretenir, ce qui, il fallait l’avouer, était bien pratique pour un si jeune voltigeur. La musculature avait été une autre affaire, pour lui qui avait jamais fait de sport d’entretien avant. Il était monté à cheval plus jeune… mais la musculation, le gainage… c’était nouveau ! À présent, il ne se passait plus une journée sans qu’il n’aille courir, nager, marcher, ou à la salle de musculation.

Ils allèrent ensuite rencontrer la cavalerie : David réfléchit en observant les physique harmonieux des chevaux qu’on leur présentait. Ils étaient tous trapus, au dos compact et droit. Leurs allures linéaires proposaient des foulées extrêmement cadencées. Jamais il n’avait pu travailler sur un cheval sélectionné pour faire de la voltige… Il avait tout appris en voltige cosaque, sur de longues lignes droites dans un champs. À dos de petit mustang sans mors évidement. Il continuait d’ailleurs de tester ses nouveaux mouvements sur Shadow car malgré ses petites foulées rapides de la jument, elle cherchait toujours a rattraper les faux pas de son cavalier.

À côté de Shadow, les géants dont aucune foulée ne dépassait paraissaient voler. Alors que le premier longeur mît le joli gris sur un galop aérien, et que Lisa choisissait la première volontaire pour ouvrir la marche des essais… David se mit encore un peu plus à l’écart pour continuer à échauffer ses muscles. Il n’observa pas sa première camarade passer, absolument désintéressé par ce qu’il se passait sur le cercle.

De toute façon, seul homme du groupe… il ne concourrait pas face aux autres. Elles ne représentaient pas une menace, tout simplement. Il resta donc concentré et s’appliqua à réaliser quelques rotations avec ses chevilles pour les rendre plus souples.

« David ? Voudrais-tu essayer sur Atlas ? » Il sursauta, surpris d’avoir été désigné comme second volontaire. Lui qui avait toujours cru que le volontariat était un acte personnel… Mais il faudrait bien qu’il passe, alors autant être débarrassé.

Sans un mot, il s’approcha du cheval qui s’était arrêté à la descente de la précédente voltigeuse, puis lui caressa doucement le garrot pour lui signifier sa présence. Il inclina la tête devant le longeur pour le saluer, puis se mit à sa hauteur pendant qu’il mettait Atlas en condition de travail.

C’était la première fois qu’il montait un véritable cheval de voltige. Et c’était aussi la première fois qu’il avait un longeur. Depuis le début de son apprentissage, ces seuls passages de voltige sur le cercle s’étaient faits avec la fille de son mentor au milieu du rond de longe, en totale liberté. Comme un simple point de repère au centre.

Lorsque le grand gris eut atteint son allure de croisière, David se mit à courir à côté de lui, mains sur le surfaix, et prit appel sur ses deux pieds pour lancer sa jambe extérieure le plus haut possible dans une montée toute en puissance. Il contrôla l’assise sur le dos du cheval.

Il leva ensuite les bras en T, accompagnant avec le bassin le mouvement du galop. Le confort de l’animal était incomparable !

Parti comme il l’était, il ne réaliserait que quelques figues des imposés internationaux. Il garderait ses figures libres pour plus tard.

Le jeune homme réalisa la fameuse figure dynamique des ciseaux, prenant grand soin de tendre ses jambes de la base de la hanche à la pointe de pied. Cette figure qu’il avait travaillé pendant des mois avait longtemps été sa bête noire car sa prise d’élan en seconde phase du mouvement manquait de franchise. A présent, la mémoire musculaire lui donnait la puissance nécessaire pour se lancer sans qu’il ait besoin de réfléchir. Tout était devenu naturel.

Il se mit débout, les mains en T pendant les 4 foulées réglementaires. Tout ce qui comptait actuellement pour David était de réussir les enchaînements avec précisions et fluidité. Peu lui importaient les potentielles critiques dans la foule. Tout était perfectible, mais il n’avait rien d’un débutant.

Les figures de l’étendard -bien que la courbure de son dos puise encore encore plus prononcée, il savait déjà qu’il avait un axe d’amélioration sur ce point- et le terre à cheval furent à leur tour exécutés. Enfin, le placement de dos final lui permit de trouver l’élan suffisant pour la sortie amazone qu’il aimait beaucoup faire.

Atterrissant souplement dans le sable du manège, il s’inclina pour saluer son public de fortune, caressa de nouveau le cheval pour le remercier d’avoir coopéré, puis retourna dans le groupe de voltigeurs.

Pas un mot ne fut prononcé, mais il n’en attendait pas tant. Au lieu de cela, Lisa applaudit quelques secondes, timidement imitée par quelques élèves. Lui se contenta de garder le silence, desserrant ses chaussons.

Lorsque tout le monde fut passé sur les deux chevaux les plus expérimentés, l’instructrice prit la parole. « J’ai en effet pu voir de mes propres yeux les qualités qui m’avaient été introduites dans les dossiers. Nous avons du pain sur la planche pour faire de vos des champions internationaux… mais sans vouloir me vanter, si vous croyez en vous et que vous écoutez mes conseils, je sais que chacun de vous pourra aller loin ! » David restait sceptique sur le fait que tout le monde ait l’étoffe d’un champion international… mais trouvait appréciable le fait qu’au moins un enseignant du centre de formation n’ait pas comme seul objectif de se mettre lui-même en avant en enfonçant ses élèves.

« Maintenant, je vous laisse aller vous occuper de vos propres chevaux. Lors de notre prochain rendez-vous je vous donnerai vos groupes de travail. Votre cheval et votre longeur attitrés ! ».

Sur cette note de suspens, le groupe quitta le manège pour laisser les chevaux terminer leur séance dans le calme. David s’était faufilé dans la foule pour aller regagner sa chambre, mais fut interpelé par Lisa qui avait suivi le mouvement. « David, Jenny, j’aimerais vous parler quelques instants ».

Il fit volte-face, manquant de justesse de se prendre le silhouette longiligne de… « Décidément tu cherches à te faire percuter ou quoi ! » Soupira le jeune homme en découvrant qu’il s’agissait de celle qui se prenait déjà pour la star de l’écurie. Jenny, donc, à en croire le fait qu’ils ne soient plus que tous les deux.

« Cette année je compte bien remonter un duo de voltigeurs. Traditionnellement nous avons toujours un duo, c’est d’ailleurs la spécialité de notre formation de voltige ! Vous avez du voir les nombreux titres qu’ont remportés vos prédécesseurs sur notre site… » David n’avait rien montré, mais mentionner un duo alors qu’il était seul avec miss écurie, ça ne présageait rien de bon pour lui.

« Vous avez tous les deux un niveau éligible à ce duo. Aussi, en plus de vos programmes individuels, que vous travailliez ensemble. Les entraînements auront lieu le samedi. Je sais que ce sont habituellement les temps libres, mais vous me remercierez quand on vous passera la médaille autour du cou ! »

Encore une histoire de choix… David ne protesta pas, mais son visage n’en disait pas moins. Travailler avec miss barbie ? Quelle plaie ! N’importe qui mais pas elle, pitié !

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Jen
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Mar 6 Sep - 9:18

Jenny
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J'ai 22 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis cavalière de voltige et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

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Il était bon. Ce constat était absolument horrifiant pour Jenny, mais elle ne pouvait détacher son regard de la souplesse et de l'élégance sans effort dont faisait preuve le paysan sur le dos d'Atlas. Elle déglutit. Une seule année de pratique ? Mensonge, pour se faire mousser probablement. Elle échangea un regard entendu avec sa voisine. Quel pauvre type.

Pour ne pas s'abîmer la rétine plus que nécessaire, elle finit par se détourner de l'énergumène en jogging, et reporta son attention sur les autres voltigeurs qui grimpaient tour à tour sur le dos des chevaux, toujours égaux à eux-même. Elle apprécia les figures de certains, mais fut globalement déçue du niveau général, en dessous de ce qu'elle aurait pu attendre d'une académie comme celle-ci. Force était de constater que le seul qui l'avait épaté était ce vieux rockeur à la dégaine de clochard. Et elle préférait se casser un ongle que de l'avouer. Elle était la seule concurrente à son niveau et cela lui convenait très bien. De toute façon, elle était la meilleure dans tout ce qu'elle entreprenait, il ne pouvait pas en être autrement.

La séance d'essai toucha rapidement à sa fin, et Jenny allait s'empresser de rejoindre Kelios lorsque Lisa prononça son nom. Elle se figea, et se retourna, un mélange de curiosité et d'orgueil sur le visage. Avait-elle été remarquable au point de s'attirer les faveurs de l'entraineuse dès la première heure ? Jenny jubila. Mais elle déchanta bien vite en voyant que Monsieur Rock n Roll - encore lui, elle allait finir par devoir engager quelqu'un pour se débarrasser de lui - était lui aussi présent aux côtés de l'instructrice. Puis son visage devint carrément livide lorsqu'elle comprit ce que la directrice était entrain de sous-entendre. Voltiger avec lui ? Même avec un bâton elle ne voudrait pas le toucher alors...

"- Je..."

La blondinette allait protester mais l'instructrice la couva d'un regard entendu et elle ravala ses mots. Impensable de se la mettre à dos dès le premier jour. Les réclamations attendront. Résignée, Jenny fit un sourire faussement aimable à Lisa et tourna les talons pour décamper. Plus loin elle se trouvait de cet ignoble personnage, le mieux cela serait. Comment diable un type pareil avait-il pu être admis ?

Quelques instants plus tard, elle était dans le box de Kelios, pour faire les essayages de sa nouvelle couverture de box, quand soudain son téléphone se mit à sonner. La sonnerie caractéristique de son père, elle se devait de décrocher.

"- Oui Papa ? fit-elle sans s'arrêter de fixer les sangles de la couverture.

- Ma chérie, comment se passe ton installation à l'académie ?

- Très bien pour le moment, est-ce que tu as pu trouver le licol Hermès que je t'avais demandé ?

- Il est en route mon trésor, surveille tes colis. Dis moi, j'ai appris à l'instant que le fils Andrews était également présent à l'académie, tu ne l'aurais pas déjà rencontré par hasard ?


A ces mots, Jenny se glaça. Etait-ce possible... ?

- Non je ne crois pas Papa, un homme d'une telle carrure devrait très certainement se faire remarquer par sa distinction et...

- En fait son père m'a appris qu'il était quelque peu... et bien... différent. Il n'en reste pas moins un Andrews, et tu sais comme nos relations sont cordiales avec son père. Tu tâcheras d'être gentille avec lui ma chérie.

- Mais Papa ça ne peut pas être le même Andrews, je...

- Il s'appelle David. Bisous ma puce.
"

Son père lui raccrocha au nez, avant même qu'elle ne puisse répliquer qu'elle n'était pas la baby-sitter attitré des attardés de fils de ses collègues. Rageusement, elle rangea son téléphone dans sa poche arrière, et rejeta le museau trop curieux du voisin de box de Kelios.

"- Bouge ton nez de là, sale bê..." la fin de sa phrase mourut sur ses lèvres.

Le grand blond, fils Andrews maintenant elle le savait, se tenait dans le box du jeune gris. Elle le foudroya du regard. Il ne la lâcherait donc jamais, même dans ses moments seuls à seuls avec son bel étalon ?

"- Qu'est ce que tu fous là encore toi ?" cracha t-elle sans retenue.

Pour la politesse tant désirée par son père, c'était déjà raté. Elle se demanda surtout ce qu'il avait pu entendre de la conversation téléphonique. Maintenant qu'elle savait qui il était réellement, mille et une questions se bousculaient dans sa tête. Pourquoi une personne avec autant de moyens qu'un Andrews se trainerait-il dans les écuries habillé comme un clochard, et aurait une monture à peine digne d'un club de bas étage ? Le savoir un Andrews cependant, radoucit quelque peu son estime de lui. Il restait quelqu'un de la haute après tout, et il n'était sûrement pas irrattrapable, avec un père aussi correct que le sien.

"- Je sais qui tu es, Andrews, anticipa t-elle avant qu'il ne l'ouvre. Alors pourquoi tu t'infliges... ça ?"

Elle eut un geste dédaigneux envers son accoutrement, son cheval, son équipement, bref tout ce qui se trouvait à proximité. Pourquoi s'infligeait-il cette peine ? Il pouvait tout à fait se permettre un cheval digne de Kelios. Un équipement à couper le souffle à tous les autres. Des habits à faire pâlir d'envie la royauté. Alors pourquoi... ?
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Stormy Dream
Dim 18 Sep - 13:26

David Andrews
J'ai 23 ans et je vis à San Francisco, États Unis. Dans la vie, je suis Cavalier de voltige et je m'en sors Bien par moi-même, et je n’ai pas besoin de mon père. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt Très bien.

Blond décoloré suite à un manque de pigmentation du cuir chevelu. Ses sourcils sont d’un noir de jais, contrastant fortement avec sa peau d’albâtre et ses yeux bleu gris.
1m85, silhouette svelte et athlétique, sculptée pour faire des figures de voltige.

Loup solitaire, préférant la compagnie des animaux à celle de ses congénères, David s’est longtemps considéré comme le vilain petit canard de la famille. Jusque dans ses particularités physiques, héritées de sa défunte mère, il se démarque des autres.
Très, très loin de la diplomatie et la manipulation propre à la famille Andrews, et ce de génération en génération, il est direct. Sa franchise, loin d’être qualifiée comme qualité chez le jeune homme, lui attire de nombreux ennuis.
L’homme se cache derrière un sarcasme saupoudré d’une légère touche d’humour noir pour repousser les autres. On est jamais assez bien servis que par soi-même ! Et puis, l’expérience lui a appris que les autres agissent toujours de manière intéressée… lui le premier. Pourquoi leur ferait-il confiance ?
De par son passé, et ses origines, David a développé une aversion évidente pour tout ce touche de près ou de loin à la richesse. Étonnant, vous direz-vous, quand on sait qu’il a posé sa valise dans un prestigieux centre de formation équestre. Pas tout le fait le genre d’endroit où on arrive à l’improviste… deux conditions sont à valider impérativement : une recommandation par un ancien élève et une somme considérable sortie du compte en banque. Il n’avait pas eu le choix.
David aurait préféré rester dans les montagnes au contact des mustangs, seul endroit où il se sentit vivant.
Là où David est attendu… il ne s’y rend pas. En tout cas, pas s’il n’en a pas envie, ou s’il n’y est pas contraint par la force. Pas de beaux vêtements, pas de réseaux sociaux pour se pavaner sur la richesse de son père. Pas non plus d’équipements de luxe pour sa jument, alors qu’il pourrait se permettre de lui offrir absolument toutes les fioritures de la terre. Lui ne s’embarrasse pas de futilités. Dans l’écurie, son casier est vide. Les quelques affaires nécessaires n’y sont pas spécialement rangés non plus. Mais c’est son style ! Épuré, comme il aime le dire avec sarcasme.
David n’est pas matérialiste : il préfère troquer ses affaires ou les acheter d’occasion. Il se promène sur un vieux vélo plutôt qu’en limousine comme la plupart de ses connaissances.
Sa seule véritable amie est sa jument Shadow, une mustang appaloosa qu’il a dressé depuis sa capture dans le ranch de celui qui lui fit aimer les chevaux. John.
Derrière l’arrogance avec laquelle il traite son père, et une fois le masque tombé, il est possible d’apercevoir la passion dévorante de David pour l’art. Toute forme d’art, autant visuel  que sonore. Une note de musique, une photographie, et sa créativité s’exprime. Cependant, l’entrapercevoir a un prix : il faut gagner sa confiance avec du sang et des larmes.
Très fidèles à ses mentors, David sait tirer partie des qualités des autres pour s’améliorer : il ne fait que prendre ce qui l’intéresse. Il faudra bien du courage à la personne qui tentera de lui arracher quelques informations.


À en croire l’air ahuri de la jeune femme : elle était tout aussi mécontente que lui de la proposition qu’on lui faisait. Encore une fois, le mot « proposition » restait à confirmer… car ni l’un ni l’autre n’avait pu décliner. Tout bien réfléchi, la proposition s’était transformée en obligation. Quelle idée. Un sport en duo, avec deux personnes absolument incompatibles. Si Lisa lui avait fait une très belle impression depuis le début de son intervention, il émettait de gros doutes quand à son flair à équipiers… Comment pouvait-on se tromper à ce point ?

Peu lui importait. Il se concentrerait sur son programme individuel et ferait le strict minimum pour ne pas se mettre son instructrice à dos. Et si par strict minimum la plupart des gens mettraient un peu de professionnalisme, David se voyait très bien arriver uniquement pour les séances à cheval. Il n’allait quand même pas négliger le reste de la formation pour ça…

Il haussa les épaules nonchalamment, puis retourna dans sa chambre pour enfiler de vieilles affaires d’équitation. Vieilles, mais en bon état, et c’était tout ce qui comptait ! Il irait faire un petit tour dans le box d’Istanbul pour vérifier que tout était bon pour lui. Ensuite, le temps lui dirait.

David prit la direction de l’écurie, vêtu d’une culotte de cheval noire, presque ajustée, et ce t-shirt de groupe que sa camarde avait tant apprécié plus tôt dans la journée. Il s’avança silencieusement vers le box du hongre pommelé, quelques carottes dans la poche pour l’amadouer.

Le cheval était occupé à regarder, de l’autre côté du mur, son compagnon de box et sa propriétaire. Celle-ci le rejeta sèchement pour qu’il reste à sa place, avant de s’en prendre à l’humain dont le seul tort avait été de mettre un pied dans la paille au mauvais moment.

David haussa un sourcil avec dédain, sans changer l’expression neutre de son visage. « Oh j’ignorais que Madame pouvait privatiser l’écurie toute entière. » il n’allait quand même pas se laisser marcher sur les pieds par une petite peste insolente. Et qu’il traite une personne d’indolente, lui ! c’était quelque chose. « Par contre je ne crois que les écrits. Sans ça, il te faudra plus que tes regards noirs pour me faire fuir. »

Le jeune homme caressa la robe soyeuse du hongre, lui offrant dans sa paume le fruit orange, juteux juste comme il le fallait. Il ne le sortirait pas pour travailler, ils avaient encore quelques moments à passer ensemble pour appendre à se connaître.

L’homme s’apprêtait à refermer la porte du box quand la silhouette longiligne de Jenny, beaucoup trop sûre d’elle, se dressa devant lui. Son allusion n’eut pas pour effet de détendre l’atmosphère, bien au contraire. De quoi je me mêle ? Allait il devoir s’excuser de porter le nom d’Andrews auprès d’une illustre inconnue ? Non, la vie lui avait appris que réagir frontalement, impulsivement, n’apportait rien de bon. Il préféra donc faire de manière plus détournée.

« M’infliger… » Il fit mine de ne pas comprendre le sous-entendu. Se faire remarquer qu’il n’était pas un cavalier élégant ne déclencherait aucun déclic chez lui. Il se moquait bien qu’on le trouve à son goût. « Ah ! » Il montra Instanbul du regard -et encore, elle n’avait pas aperçu Shadow, couverte de terre séchée dans son pré. Le gris pommelé était loin du cheval musclé de concours, et son niveau de dressage serait encore perfectible… Cela dit, il ne méritait pas d’être classé dans la catégorie des chevaux de loisir. Il coutait plus cher qu’un troupeau entier de mustangs reconvertis… D’ailleurs, faire ce constat le désola. « Si tu veux parler du physique de ce chef monsieur -c’est moche de porter un jugement aussi superficiel, au passage ! Il faut que tu saches qu’ils m’ont supplié de travailler leur protégé. » Il était prêt à parier qu’ils ne lui avaient rien demandé du tout, à elle. Pas besoin, son cheval rentrait dans la norme d’ici… mais il pouvait tout aussi bien lui faire croire qu’il leur avait accordé un privilège en acceptant de travailler Istanbul. Personne n’en saurait rien.

L’homme fit un pas vers elle pour la faire reculer, et ainsi se libérer de la place pour fermer la porte du box du hongre. « La seule chose que je m’inflige actuellement… » Il laissa quelques secondes de silence, glissant ses mains dans ses poches pour enfoncer son regard gris clair dans celui de son interlocutrice. Il était plus grand qu’elle, et profita de sa différence de taille pour se donner un air un peu plus menaçant. « … c’est le fait de devoir me justifier d’exister auprès d’une personne qui ne connaît rien de ma vie. Alors si tu veux bien m’excuser, je vais aller travailler ma jument. » David se glissa entre le mur du box et la jeune femme, la saluant d’un signe nonchalant de la tête.

Il était resté calme, malgré tout. Il ne servait à rien de s’agacer, le résultat serait le même : tant qu’il ne se comporterait pas comme un fils de bourge, elle ne le supporterait pas. Il devrait se faire à son mépris, parce qu’il ne changerait pas pour lui plaire.

David s’empara du licol en nilon émeraude de Shadow qui pendait négligemment dans son casier et se dirigea ensuite vers les grands paddocks vides. Le jeune homme avait du mal à comprendre que ces espaces si grands ne soient pas laissés à disposition de la cavalerie de l’académie. Les cavaliers préféraient voir le cheval propre et au box plutôt que heureux -mais sales c’est vrai- à courir dans une parcelle herbacée.

Fidèle à elle-même, la jument s’approcha de son gardien dès qu’il eut sifflé. Un coup de brosse rapide pour dégager le surplus de terre séchée sur le poil et les crins, un curage de sabots efficace, et la jument était prête. En tout cas, à ses yeux, la robe appaloosa ne se salissait pas.

Il conduisit la jument vers son casier où déposa sur son un tapis vert sapin que lui avait offert Marina avant de partir. C’était probablement la seule chose neuve que Shadow se verrait attribuer. Quelques instants plus tard, elle fut harnachée d’une selle et un licol en corde parfaitement ajusté. La qualité de l’équipement était bel et bien présente… simplement, il ne brillait pas de mille feux parce que David se moquait bien de leur entretien.

Le jeune homme enfila ses bottes et sa bombe puis se dirigea vers la carrière extérieure, déserte. L’espace était un peu moins joli que le manège, et c’est pour ça qu’il avait préféré le choisir : il avait peu de chances de croiser qui que ce soit à cette heure-ci.

Le couple marcha côtes à côtes pendant quelques minutes sans que David ne mette une quelconque pression dans sa longe. Ces deux-là se comprenaient comme s’ils ne faisaient qu’un. L’homme disait souvent qu’elle représentait son homologue cheval. Même tempérament de feu, même différence avec ses semblables. Pourtant, tous deux étaient dotés d’une grande sensibilité et de facilités dans les domaines qui leur plaisaient.

David débuta la détente à pieds, demandant à Shadow de trotter à l’épaule. Quelques figures de manège plus tard, lorsqu’il sentit que les allures de la mustang se déliaient, il déposa sa main gauche sur son garrot, utilisa son impulsion naturelle et se hissa sur son dos, comme il le faisait en voltige. La jument ne modifia pas son allure, attendant que son cavalier prenne place pour lui donner les instructions suivantes.

David retourna au centre de la piste, se servant uniquement de son regard pour se faire comprendre de sa monture.

Alors qu’il s’apprêtait à se remette en avant, la jument tourna la tête vers la porte. Quelqu’un approchait.

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Jen
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Jen
Sam 24 Sep - 20:40

Jenny
Harewood

J'ai 22 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis cavalière de voltige et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Fiche perso détaillée juste ici
Supplié, vraiment ? Et ce type avait suffisamment le cœur sur la main pour daigner prendre soin d’un canasson tout juste débourré ? Franchement Jenny n’y croyait pas. Ou alors cela pouvait-il expliquer ce décalage visible entre ses moyens financiers et son… état actuel ? Elle le dévisagea avec suspicion, mais ne pipa mot. Elle se contenta de froncer le nez et de hausser les sourcils tandis que le jeune homme s’éloignait du box. Il était décidément insupportable, et la blondinette se demanda sérieusement comment elle était censée supporter ce sale caractère durant tous ses cours de voltige. L’année promettait d’être longue, très longue.

Puis elle prépara Kelios en prenant tout son temps pour assortir ses protections à son polo. C’était la première fois qu’elle sortait son étalon depuis son arrivée à l’académie, et elle se rendit très vite compte qu’il avait de l’énergie à revendre. Alors elle décida de commencer par une séance de longe dans la petite carrière extérieure avant de se mettre à cheval dans la belle carrière instagrammable. Et au début, cela semblait être une bonne idée.

En fait, c’était une bonne idée jusqu’a ce qu’elle arrive sur place et se rende compte que non seulement la petite carrière était déjà occupée, mais surtout, qu’elle était occupée par l’énergumène qu’elle ne pouvait plus voir même en peinture. L’espace d’un instant, la cavalière se figea dans son élan. Son instinct lui hurlait de faire demi tour, mais sa fierté lui interdisait de changer ses plans pour ce type. Alors elle reprit de plus belle allure, tenant fièrement Kelios à ses côtés, dans son accoutrement de travail à pied. L’étalon renâcla comme pour saluer les occupants, mais Jenny les ignora royalement. Elle vit cependant du coin de l’œil que le cavalier montait en licol et en accoutrement que même des cavaliers de club n’oseraient pas porter. Elle leva les yeux au ciel en mettant Kelios sur un cercle à l’opposé du couple atypique. La jument du jeune homme ne ressemblait en rien à une jument convenable.

Et puis Kelios se mit à faire des siennes.

Depuis un quart d'heure déjà qu'elle était là, entrain de le faire tourner en rond pour le détendre, en vain. Kélios ne cessait de bondir de joie et piquer des sprints incontrôlés, ce qui s'avérait extrêmement dangereux pour sa pauvre cavalière qui tentait tant bien que mal de se faire respecter. L’espace d’un instant, la situation lui semblait tellement hors de contrôle qu’elle en oublia même qu’elle n’était plus seule.

- Tu vas me tuer si tu continues ! plaida t-elle désespérément en époussetant une poussière sur son bras de sa main gantée.

L'étalon noir s'ébroua comme pour se moquer d'elle puis, sur un cercle très approximatif, se mit à trottiner en secouant grand la tête de haut en bas. De l'autre côté de la longe, Jenny commençait sérieusement à en avoir ras-le-bol, et d'un coup de fouet sur le sol ponctué d'un "Oh !" furieux, le rappela à l'ordre. Sa monture daigna lui accorder une attention furtive et, en la lorgnant avec l'air de dire "C'est bien parce que c'est toi", se rassembla un peu, adoptant une attitude plus appropriée au travail. Profitant de son aubaine, la jeune fille rassembla la longe et remonta progressivement pour obtenir la tension idéale. Toujours le fouet vigilant dans sa main, elle demanda une transition au pas pour vérifier la réactivité du cheval puis ayant obtenu ce qu'elle désirait, le remit au trot d'un claquement de langue. Kélios partit dans une allure vive mais sans pour autant se déstructurer. Peut être qu'il s'était finalement mis en tête de travailler gentiment. Jenny ne put retenir un petit soupir de soulagement. Elle n’aurait pas supporté d’être humiliée plus longtemps face au sosie de Jack Frost.

Surveillant l'heure, elle décida de faire galoper Kelios aux deux mains avant de le monter. Mais lorsqu'elle demanda le galop, l'étalon bondit en avant et s'ouvrit totalement, bravant les lois de la physique avec ses sabots. Agacée et surtout exténuée de le voir reprendre son bazar, la jeune fille essaya par tous les moyens de le ralentir en le réprimandant fort avec la voix. Alors l'étalon cassa l'allure et tenta de faire demi-tour pour repartir dans l'autre sens.

- Ca suffit maintenant ! s'exclama Jenny en s'approchant pour le remettre dans la bonne direction.

Cela faisait bien une demi-heure maintenant. L'erreur avait sans aucun doute été de l'avoir laissé au box depuis son arrivée ici. D'habitude lorsqu'elle ne pouvait pas le monter, sa cavalière le mettait au marcheur ou au paddock pour lui faire faire de l'exercice mais depuis son arrivée, elle n’avait pas pris le temps de le sortir tant elle avait à faire avec le début des cours et son installation. Note pour le futur : plus jamais ça.

Désespérée, la jeune fille profita que l'étalon se soit légèrement calmé pour prendre une pause et souffler. Elle fit semblant de ne pas remarquer la présence continue de l’autre couple dans la carrière, qui avait assisté de A à Z au désastre. Sa fierté en aurait pris un trop gros coup, si elle devait croiser son regard en cet instant précis. Pourquoi fallait il que cela arrive pile le jour où ils partageaient une carrière - pour la première et dernière fois de leur existence probablement ?

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Stormy Dream
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Stormy Dream
Dim 9 Oct - 14:51

David Andrews
J'ai 23 ans et je vis à San Francisco, États Unis. Dans la vie, je suis Cavalier de voltige et je m'en sors Bien par moi-même, et je n’ai pas besoin de mon père. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt Très bien.

Blond décoloré suite à un manque de pigmentation du cuir chevelu. Ses sourcils sont d’un noir de jais, contrastant fortement avec sa peau d’albâtre et ses yeux bleu gris.
1m85, silhouette svelte et athlétique, sculptée pour faire des figures de voltige.

Loup solitaire, préférant la compagnie des animaux à celle de ses congénères, David s’est longtemps considéré comme le vilain petit canard de la famille. Jusque dans ses particularités physiques, héritées de sa défunte mère, il se démarque des autres.
Très, très loin de la diplomatie et la manipulation propre à la famille Andrews, et ce de génération en génération, il est direct. Sa franchise, loin d’être qualifiée comme qualité chez le jeune homme, lui attire de nombreux ennuis.
L’homme se cache derrière un sarcasme saupoudré d’une légère touche d’humour noir pour repousser les autres. On est jamais assez bien servis que par soi-même ! Et puis, l’expérience lui a appris que les autres agissent toujours de manière intéressée… lui le premier. Pourquoi leur ferait-il confiance ?
De par son passé, et ses origines, David a développé une aversion évidente pour tout ce touche de près ou de loin à la richesse. Étonnant, vous direz-vous, quand on sait qu’il a posé sa valise dans un prestigieux centre de formation équestre. Pas tout le fait le genre d’endroit où on arrive à l’improviste… deux conditions sont à valider impérativement : une recommandation par un ancien élève et une somme considérable sortie du compte en banque. Il n’avait pas eu le choix.
David aurait préféré rester dans les montagnes au contact des mustangs, seul endroit où il se sentit vivant.
Là où David est attendu… il ne s’y rend pas. En tout cas, pas s’il n’en a pas envie, ou s’il n’y est pas contraint par la force. Pas de beaux vêtements, pas de réseaux sociaux pour se pavaner sur la richesse de son père. Pas non plus d’équipements de luxe pour sa jument, alors qu’il pourrait se permettre de lui offrir absolument toutes les fioritures de la terre. Lui ne s’embarrasse pas de futilités. Dans l’écurie, son casier est vide. Les quelques affaires nécessaires n’y sont pas spécialement rangés non plus. Mais c’est son style ! Épuré, comme il aime le dire avec sarcasme.
David n’est pas matérialiste : il préfère troquer ses affaires ou les acheter d’occasion. Il se promène sur un vieux vélo plutôt qu’en limousine comme la plupart de ses connaissances.
Sa seule véritable amie est sa jument Shadow, une mustang appaloosa qu’il a dressé depuis sa capture dans le ranch de celui qui lui fit aimer les chevaux. John.
Derrière l’arrogance avec laquelle il traite son père, et une fois le masque tombé, il est possible d’apercevoir la passion dévorante de David pour l’art. Toute forme d’art, autant visuel  que sonore. Une note de musique, une photographie, et sa créativité s’exprime. Cependant, l’entrapercevoir a un prix : il faut gagner sa confiance avec du sang et des larmes.
Très fidèles à ses mentors, David sait tirer partie des qualités des autres pour s’améliorer : il ne fait que prendre ce qui l’intéresse. Il faudra bien du courage à la personne qui tentera de lui arracher quelques informations.


Une fois aux côtés de Shadow, David oubliait le monde qui l’entourait. Il n’était plus question de travailler dans la carrière de cette nouvelle école où il devrait passer l’année… Une fois à côté d’elle, la connexion était immédiate, le lien entre eux presque inébranlable.

Le jeune homme marcha longuement, plus pour s’échauffer car elle était perpétuellement en mouvement avec sa vie à l’extérieur. Il en profita pour souffler un peu, conscient que la journée avait été éprouvante moralement. Devoir jouer un rôle n’était pas évident pour lui qui refusait d’être faux.

Quelques instants plus tard, le duo se mit en marche, cavalier en selle, rênes longues tenues du bout des doigts, jument activée au pas. Ses jambes seules lui suffisaient à diriger la jument, bien qu’un regard, une orientation du poids du corps auraient pu suffire. David était fier de cette relation de confiance qu’ils avaient instaurée entre eux. Fier de pouvoir guider sa jument sans artifices.

Leur routine était si rodée que ni l’un ni l’autre ne remarqua l’arrivée des nouveaux venus. L’entier, lui, avait pourtant bien remarqué la présence de Shadow. Occupés à tracer des cercles de tailles variables dans la partie la plus éloignée de la carrière, au poids du corps, ils restaient imperturbables.

Pourtant, lorsque David prit le galop et que son regard se porta au loin, il réalisa qu’un nouveau cheval, plutôt agité, venait de franchir l’entrée de la carrière qui aurait dû être déserté à cette heure avancée de la journée. Il était suffisamment loin pour ne pas être dérangé par les débordements d’énergie de l’entier, mais suffisamment proche pour entendre sa longeuse protester de mécontentement.

Si intérieurement ces méthodes lui déplaisaient franchement, David ne laissa pas transparaître ses émotions. Shadow était trop intelligente pour ne pas capter l’inattention ponctuelle de son cavalier. Elle s’arrêta, hennissant doucement pour appeler son congénère. L’homme relança son allure dans la direction opposée pour ne pas venir rendre la séance de l’autre cheval encore plus compliquée qu’elle ne semblait déjà l’être.

La jument reprit son sérieux, et remonta son dos pour venir engager ses postérieurs sous sa masse.

Toujours sans contact sur la corde de la muserolle de Shadow, aidé de son assiette et de ses jambes, le blond cendré demanda des flexions d’encolure, puis un engagement plus présent. La gymnastique état une habitude bien ancrée dans leurs séances, car avant de voltiger il s’assurait que tout son corps soit bien échauffé. David n’avait jamais eu les moyens d’avoir un longeur pour s’entrainer : il avait donc trouvé une façon de voltiger, tout en gardant sa jument en bonne santé, avec une musculature harmonieuse.

En voyant le chemin parcouru, il était plutôt content de lui. Avant elle, il n’avait jamais posé ses fesses sur un cheval. Il n’avait d’ailleurs pas souvent eu l’occasion de changer de monture : le joli gris sur lequel il avait voltigé plus tôt dans la journée était l’exception qui confirmerait la règle. Le nouveau cheval qu’on lui avait confié viendrait tôt au tard bouleverser ses habitudes. Était-ce une mauvaise chose ? Il n’en savait rien pour le moment.

Quelques épaules en dedans, déplacements de hanches et sessions à la jambe plus tard, le cavalier jugea qu’ils en avaient assez fait. Vingt minutes bien exécutées étaient, selon lui, plus assimilables et donc plus efficaces sur le long terme.

Lorsqu’il mit pied à terre, il constata que l’autre cheval s’était calmé, et que sa longeuse était redescendue en pression. Il dessangla au maximum sa selle, puis s’autorisa à se rapprocher de l’entrée pour continuer sa marche de récupération.

Alors, et seulement à ce moment, son regard croisa celui de la jeune femme avec qui il était censé évoluer dans un duo de voltige. Il avait oublié son prénom, mais pas son regard dédaigneux à chaque fois qu’elle l’avait vu dans la journée.

Cette fois, pourtant, elle semblait moins sûre d’elle. Peut-être était-ce lié à ses difficultés à canaliser son cheval ? Si elle savait… Il n’était personne pour juger un humain en difficultés devant un cheval, car lui-même était confronté à ce genre de situation plusieurs fois par mois, pour ne pas dire jour. Il trouverait d’autres choses pour la remettre à sa place si elle lui manquait de respect. Pas ça. Il n’était pas tombé si bas.

Il n’en avait que faire, de ce qu’elle pensait de lui. Imaginait-elle seulement qu’il s’intéressait à sa façon de travailler ?

L’homme détacha la longe qu’il avait nouée en rênes autour de l’encolure de Shadow pour sortir. Il inclina la tête, sans dire un mot, pour la saluer poliment. Toujours sans parler, David quitta la carrière pour aller retirer la selle de sa jument à l’écurie.

Sans surprise, l’endroit s’était bien rempli depuis qu’il était parti une trentaine de minutes auparavant. De nombreux chevaux attendaient d’être montés pendant que leurs cavaliers discutaient entre eux, ou prenaient tout un tas de photos à mettre le plus vite possible sur leurs réseaux sociaux. Il leva les yeux au ciel, outré de ces comportements.

Alors qu’il rangeait ses affaires dans le casier, David se surprit à ressentir ce terrible mal du pays… qui n’était pas le sien à l’origine. Le Montana était devenu sa maison, et ici il se sentait juste beaucoup trop différent des autres. Au milieu des chevaux sauvages, seule la vrai nature humaine ressortait. Les instincts, le ressenti, et la survie. Ici, tout sonnait faux, à commencer par les airs que les autres se donnaient sur le net.

L’homme passa un long moment à panser sa jument, râpa sa corne de ses pieds nus pour entretenir le parage, puis reprit l’allée centrale pour la ramener aux prés, sous les chuchotements incessants de ses camardes. Lorsqu’il relâcha enfin Shadow et qu’elle éloigna fièrement au grand trot, il se laissa rêvasser quelques instants : demain serait un autre jour. Un jour peut-être plus agréable, qui sait.

* * *

« Premier cours à 7h30 demain au gymnase. Soyez ponctuels. »
Il avait lu le sms tout juste à temps avant d’étreindre son téléphone pour se coucher. Il datait de quelques heures plus tôt, mais il n’était pas un grand utilisateur des appareils électroniques… Lisa avait eu de la chance qu’il le voit.

Il soupira, régla son réveil, puis se laissa attraper par les bras de Morphée, sans se faire prier.

* * *

Toujours pas prêt de troquer son jogging gris usé par des heures de voltige cosaque, David prit un petit déjeuner à la volée. Personne. Il était encore top tôt pour espérer croiser âme qui vive. David réajusta son t-shirt d’Arctic Monkeys, son préféré de tous les temps… sous la doudoune bleu foncé. Le jeune homme attrapa son sac de sport contenant ses chaussures de voltige et une serviette avant de rejoindre le point de rendez-vous.

Ponctuel, David était plutôt du genre matinal. Il n’avait pas été compliqué de respecter l’horaire imposé. Il salua Lisa qui était venue plus tôt pour préparer son cours, se chaussa, puis commença à échauffer ses articulations.

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