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Houmous
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HOUMOUS
Houmous
Jeu 5 Oct - 9:53

Duncan, l’étranger
J'ai une trentaine d’années et je vis sur les routes d’Amérique. Dans la vie, je suis un genre de chasseur de prime et je m'en sors merveilleusement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis sur la piste de Arthur MacCarthy, un riche industriel et tueur d’indiens.

Informations supplémentaires ici.
Il s’efforça de comprendre ce qu’elle souhaitait. Ce n’était pas chose aisée. Ces différentes peuplades indiennes avaient leurs propres dieux, leur propre langue, leur propre culture et leurs propres rites et coutumes. Ce qui était considéré par les uns comme un grand honneur était une injure humiliante pour les autres. Alors, il fallait bien faire attention à quoi il consentirait. Et à la manière dont elle réagissait, c’était quelque chose d’important. Alors il se concentra et délimita des possibilités. Une femme qui l’a sauvé et soigné, qui lui montre l’affiche et qui semble enthousiaste à l’idée de retrouver McCarthy ne pouvait pas avoir des milliers d’idées en tête. Soit elle voulait l’épouser, soit elle voulait l’abattre. Etant donné du contexte où sa compagnie a causé de nombreux morts dans la région, puisque c’était là la raison de sa venue en premier lieu, elle lui en voulait aussi surement que le soleil se lèverait demain. Mais malgré tout, il se posa la question : lui demandait-elle s’il la trahirait dès qu’elle aurait le dos tourné ? Les indiens accordent une grande valeur à la parole qui est donnée après tout alors, ce ne serait pas impossible qu’elle lui demande tout bêtement si elle pouvait lui faire confiance. Dans tous les cas, il lui fallait répondre par l’affirmative. Il hocha de la tête profondément avec un sourire qu’il voulait le plus rassurant possible.

Leur discussion semblât convenir à sa geôlière et alliée par dépit. Le plan se montait graduellement dans l’esprit de Duncan : gagner sa confiance et la laisser s’occuper d’abattre McCarthy pour lui. Après tout, ses clients se fichaient bien de qui réalisait le contrat pour peu que la cible soit réellement abattue. La prime n’appartient qu’à celui qui ramène le corps. C’est la seule constante. Certes, le ramener vif à ses commanditaires lui assurerait une large récompense en leur offrant le plaisir de réaliser leur vengeance de leurs propres mains, mais le risque était trop grand. McCarthy était tout de même un industriel reconnu désormais et il y avait fort à croire qu’il pourrait convaincre quelqu’un de mourir pour lui si la récompense à la clé était à la hauteur de la tâche. Non, il valait mieux procéder comme à l’accoutumée et abattre ce chien froidement, par tous les moyens.

Comme Duncan devait se conformer à l’image de ce texan qu’il jouait, il tendit la main en fixant son indienne. Un contrat n’est pas conclu tant que la main n’est pas serrée au Texas et tout peut-être dit avant sans que le contrat porte la moindre valeur légale si on peut prouver que la main n’a pas été serrée. Seul ces deux là savent si la main a été saisie et le contrat conclu.

Le temps passa. Un jour après l’autre, jusqu’à temps que Duncan se risque à poser le pied sur terre. Les techniques de l’indienne étaient archaïques et complètement sauvages mais il devait avouer qu’elles étaient efficaces. Il y avait fort à parier que les trappeurs, ces hommes solitaires qui repoussent toujours plus loin les frontières de la civilisation, tenaient ce genre de remèdes à base de plantes des indiens qu’ils rencontraient au fil de leurs pérégrinations. Duncan remarqua que sa cheville tenait parfaitement au sol. Il avait peur que les tendons ou l’os aient été entamés. Ses craintes n’avaient pas été fondées, par miracle. Il repensa à cet instant où il défaillit d’avoir manqué de se sauver de lui-même. Il devait beaucoup plus à l’indienne qu’il n’était à l’aise de réaliser. Ainsi, pendant qu’elle rangeait ses affaires et préparait le voyage, il se tourna vers elle et lui dit dans sa langue « Merci beaucoup pour vos soins ! Ma cheville est parfaitement rétablie, nous irons bien plus vite jusqu’aux chantiers de McCarthy ».

Il réalisa avec stupeur qu’il ne connaissait toujours pas le nom de la jeune femme. Durant les quelques jours qui s’étaient déroulés dans cette clairière, ils avaient peu parlé. Duncan avait essayé de l’aider pour des tâches triviales et s’était surtout reposé pour permettre à la blessure de se remettre au plus vite. Elle, elle était partie en de multiples occasions pour chasser ou cueillir des baies qu’elle avait dû apprendre à reconnaitre. Pour redresser le tort et coller mieux à l’étiquette, il se tourna vers elle et ajouta aussitôt : « Mon nom est Duncan » lentement pour qu’elle puisse comprendre ce qu’il tentait de lui dire. La communication serait certainement un point bloquant mais il faisait de son mieux pour au moins reconnaitre les mots les plus simples qu’elle prononçait.
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Dim 15 Oct - 13:53
« Il est préférable d’avoir moins de tonnerre dans la bouche et plus d’éclairs dans la main » Proverbe Apache - Page 2 Meika210
Meika
J'ai 25 ans, je vivais paisiblement avec ma tribu dans l'Idaho. J'étais Meika, la fille du chef Black Eagle qui veut dire "belle âme" mais aujourd'hui mon esprit est sombre et laid obsédé par la vengeance.  À cause des envahisseurs blancs , je suis veuve et je le vis atrocement.

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Prière amérindienne

Si je suis le premier à décéder
Que le deuil n'obscurcisse pas longtemps ton ciel

Que ton chagrin soit courageux mais discret
Il y a eu un changement mais pas un départ
La mort fait partie de la vie

Et les défunts ne cessent de vivre dans les vivants

Toutes les richesses cueillies au cours de notre voyage
Les moments de partage, les mystères explorés ensemble
Les stages d'intimité sans cesse accumulés
Ce qui nous a fait rire ou pleurer, ou chanter
La joie de la neige sous le soleil et l'éclosion du printemps
Le savoir…
Chacun donnant et chacun recevant
Autant de fleurs qui ne flétrissent pas
Pas plus que les arbres ne tombent et ne s'écroulent
Que même les pierres…
Car même les pierres, ne peuvent résister au vent et à la pluie

Et avec le temps, même les cimes de la montagne majestueuse
Sont réduites à du sable
Ce que nous étions, nous le sommes encore

Ce que nous avions, nous l'avons encore.



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Elle l'avait regardé froidement, les yeux durs et le cœur sec : qu'il acquiesce ou non ne changerait rien nonobstant à son désir obsessionnel de vengeance. L'objectif ultime lui donnait une raison de vivre jusqu'à ce point précis. Ensuite...

Une ombre presque rieuse s'installa sur son visage lorsqu'il hocha ostensiblement la tête. Qu'ils étaient fades ces blancs ! Tout en superficialité et en malhonnêteté de nature. Comme si un simple signe allait lui suffire ! La parole était sacrée au sein de son peuple, principe ancestrale que cet étranger ne pouvait ni comprendre authentiquement ni appliquer véritablement. L'essentiel pour elle se résumait à sa propre intention et l'engagement avec lesquels elle comptait s'impliquer. Que ce type n'intègre pas l'intensité farouche de sa volonté morbide ou qu'il ne respecte pas leur accord, peu lui importait. Il ne représentait qu'un outil pour trouver plus rapidement l'assassin de son époux et de son enfant. Une fois utilisé, il serait bon à jeter dans l'oubli et l'indifférence. Le reste... Cependant, en l'honneur de son peuple, de ses croyances, de la mémoire de ses frères massacrés, de leur monde qui s'écroulait dans le sang et la mort, il était de son devoir de ne rien dénaturer, bâcler. Que cet envahisseur n'ait aucune notion de la parole donnée ne l'autorisait pas, elle, à galvauder ses valeurs. Ainsi s'approcha t-elle du blessé un couteau à la main : « Toi pas peur » se perçant la peau à l'intérieur du poignet de la longueur d'un doigt. Puis, sans lui laisser le temps de s'opposer, saisit sa main gauche, fit de même avant de coller ensemble les estafilades.

Elle se redressa, essuya sa plaie machinalement sur sa tunique. Comblée par le rituel inviolable, elle scellait ainsi spirituellement, dans leurs veines, le talion qui la consumait toute entière. Rien n'arrêtera sa volonté de sang et de fer. Elle exploitera cet ennemi jusqu'au bout du bout et le tuerait au besoin. Tout son être, du corps à l'âme en passant par l'esprit s'offrait sans retour à rétablir une justice dépecée.

Vint le temps de quitter la forêt qui les avait nourris durant de longs jours. Duncan pouvait enfin marcher, il l'avait remercié, elle avait haussé les épaules. Ce n'était guère pour sa belle gueule qu'elle l'avait soigné. L'urgence était de trouver un autre cheval. En attendant, elle mènerait le sien au rythme de la marche de...Duncan.

-Dun-can, répéta-t-elle avec l'accent de sa langue. Les syllabes devenaient étranges prononcées ainsi. Elle eut un drôle de sourire et ne lui dit pas son nom.

Alors qu'elle pressait les flancs de l'apaloosa, des paroles de son aimé résonnèrent soudain en elle :




* (Il y a longtemps, la tribu déménageait et érigeait ses tipis au nouvel endroit lorsqu'un homme dit à sa femme :) "Femme, je crois que je dois aller chasser. Ne pars donc pas avec la tribu si elle doit partir, mais reste campée ici jusqu'à mon retour."

Elle était restée , pour l'éternité.
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Dim 5 Nov - 17:25

Duncan, l’étranger
J'ai une trentaine d’années et je vis sur les routes d’Amérique. Dans la vie, je suis un genre de chasseur de prime et je m'en sors merveilleusement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis sur la piste de Arthur MacCarthy, un riche industriel et tueur d’indiens.

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Ils se mirent en route ensemble. Par un rituel étrange, l’indienne avait scellé leur union. C’était une cérémonie de barbare, à base de mélange de sang. Peut-être le geste avait-il pour elle la même valeur que la signature qu’on paraphe au bas d’un contrat ? Certainement même. Duncan avait déjà exploité ce genre de fonctionnements à l’époque où il ne s’appelait pas encore Duncan. Acheter la confiance n’avait pas de prix dans son métier. La finalité étant toujours de se créer un espace pour pouvoir manœuvrer et réaliser des actes interdits. Si Duncan avait été un chevalier, son anonymat aurait été son armure, et la loi, son bouclier. Laisser parler la poudre aurait, le plus souvent, était le meilleur moyen de se retrouver enfermé dans du sapin six pieds sous terre.

Ils marchèrent longtemps pour quitter la forêt et rejoindre les terres des blancs. Duncan avait appelé plusieurs fois Tornado et regardé pour essayer de retrouver sa piste. Cela faisait longtemps qu’elle s’était tarie, effacée. Un type l’aurait trouvé et se le serait approprié. Il aurait fait pareil après tout, à la place du gars et ne pouvait pas prétendre ne pas comprendre le geste hypothétique. Alors, il se contenta de continuer à avancer aux côtés de l’indienne juchée sur sa monture. Il savait que s’il tentait quoi que ce soit de stupide, elle n’aurait aucun mal à l’abattre. Et quand bien même elle manquait son coup, son chien loup se chargerait de résoudre l’équation à sa place. Son odeur flottait dans l’air, il devait se tapir dans quelque buisson, dans un affut bondissant. Mais pour chasser la crainte, Duncan sifflota tranquillement. C’était une mimique qu’il avait apprise malgré lui, et qui s’était imposée comme d’importance pour maintenir cette illusion qu’il était inoffensif. Il se doutait que l’indienne ne serait pas dupée par son attitude et qu’elle lisait en lui comme dans un livre ouvert. Mais avec son faible vocabulaire et sa peau rouge, elle ne risquait pas d’attirer la confiance de qui que ce soit dans le coin. Alors que lui, un cowboy quelconque à l’air sympathique, pourrait profiter d’une aide bienvenue.

Et puis, un peu plus loin, il vit la forêt commencer à céder du terrain à des grandes plaines vallonnées. Un chemin leur permettrait d’avancer avec plus de confiance dans une direction logique. Duncan n’avait pas oublié la géographie des lieux, où ils s’étaient arrêtés et où il comptait initialement poursuivre son périple. Marcher aussi longtemps était une véritable bénédiction. Certes, chaque pas occasionnait son lot de douleurs inflexibles mais il y avait aussi et surtout la sensation de liberté et de mouvement qui lui mettait du baume au cœur.  La vie est trop courte, songea-t-il, pour craindre la mort en permanence. Le jour où elle le frapperait et qu’il en reviendrait auprès du Créateur, il se soucierait de ces choses. Mais avant, il était bien décidé à profiter de chaque chose que le monde recelait.

Plus loin dans leur périple, un panneau avait été mis en place par des gens du cru pour que les voyageurs puissent se retrouver plus facilement. D’un côté, le panneau indiquait Twin Falls, plus à l’Est de là où ils étaient. Duncan tapota la pancarte avec un sourire pour signifier à l’indienne que c’était là-bas que le voyage devait se poursuivre. Et, alors qu’ils allaient se remettre en route, une cavalcade commença à se faire voir au loin. Des volutes de fumée impressionnant étaient soulevés par le trajet des cavaliers et n’indiquaient aucune bonne chose. Pourquoi des hommes pourraient-ils être si pressés que cela d’accomplir un trajet en pleine cambrousse ? La moindre erreur pourrait leur coûter la vie : une chute, une blessure de l’un de leurs chevaux, un manque d’attention en tombant sur des indiens, … Les périls ne manquaient pas dans la région et cela était bien connu. Alors, Duncan comprit assez facilement qu’ils avaient affaire à des gens qui fuyaient quelque chose. Restait à confirmer s’ils seraient hostiles ou simplement paniqués. Et, honnêtement, faire route avec une indienne pourrait être un grand danger dans cette situation, menant à une méprise sanglante. Alors, il fit signe à l’indienne de se renfoncer dans le sous-bois d’un geste de la main.
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Dim 12 Nov - 21:28
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Au rythme du pas, la nonchalance implacable, les jambes réchauffées par les flancs de son cheval, le voyage aurait pu être un bon moment. La forêt, c'était son monde, sa patrie, sa terre, la mère qui nourrissait son peuple depuis des siècles. Les rivières offraient le poisson, la propreté, l'amusement, l'eau précieuse. Le ciel célébrait les esprits, le soleil, la pluie, les saisons, les jours et les nuits...Mais le temps des bonheurs simples, de l'insouciance s'en étaient allés. La nature avait perdu son pouvoir bénéfique, les semaines devenues grises et tristes passaient comme elles venaient, fades et creuses. Indifférente en profondeur, la vie de Meïka pulsait désormais en survivante. Elle aurait tant préféré y rester à leur place...

Duncan ne marchait pas trop mal, sa cheville quoique encore fragile s'améliorait peu à peu. De temps à autre, elle lui indiquait un passage un peu difficile, le prévenait d'un trou, du tas de branchages qu'il fallait éviter...Des détails qu'elle précisait en un mot d'un ton laconique. Elle n'avait ni la force ni l'envie d'émerger de la gangue de gris qui l'enserrait.

Elle aurait pu s'amuser des appels vains que Duncan s'évertua à lancer au début de leur périple afin de retrouver sa monture mais n'y jeta même pas une oreille curieuse. Leurs grands chevaux bruns ne possédaient pas cet attachement particulier qui liaient les indiens aux appaloosas. Le sien s'était enfui, serait rattrapé par un humain dans le meilleur des cas ou bien tué par un ours, un jaguar, ou bien encore il crèverait de faim, de soif...Les bêtes des autochtones vivaient eux, partageaient absolument tout de leur existence. Éduquées avec patience et respect, leurs propriétaires en prenaient grand soin et aucun blanc ne pouvait les monter. Elles ne supportaient pas la selle, les harnais, les mors, obéissaient à la voix, aux pressions des mollets et des légers appuis des mains sur le licol. Tout un art inaccessible aux ennemis. Cela était une bonne chose, une très bonne chose.

Tant qu'ils avançaient dans les bois, la squaw ne craignait pas la fuite de l'homme. Une fois parvenus près des plaines, ce serait une autre histoire. Mais au fond, elle s'en fichait. Il suffisait de lui laisser croire qu'il allait s'en tirer, elle préparerait une flèche, tendrait son arc et le tuerait à bonne distance. Ou bien elle attendrait un ou deux coup de vent puis elle ordonnerait à son chien loup de le pister. Quelques foulées de galop, le fusil ou le pistolet chargé et pan, un seul coup. Ça résonnerait aux alentours, l'odeur de poudre traînerait un peu. C'en était presque trop facile.

Ses sifflotements l'indifféraient. La plupart du temps, elle n'y prêtait aucune attention. Il pouvait faire ou dire ce qu'il voulait, se donner une contenance ou pas, faire la figure qu'il croyait utile, elle, ne parlait que pour le strict nécessaire. Elle voyait bien les efforts qu'il faisait pour lui parler de ci ou de ça mais ça lui passait au-dessus de la tête. Hormis la vengeance qui la consumait toute entière, ses animaux, plus rien ne la touchait. Plus rien ne la toucherait. Jamais.

Ils finirent par quitter la forêt là où la piste s'enfonçait entre les herbes. Elle comprit qu'ils devaient bouger vers l'est à Twin Fall. Reconnut les signes peints en noir qu'on lui avait dessinés dans la terre une aube d'automne. Son époux et trois autres guerriers s'y étaient rendus pour vendre des peaux.

Par réflexe, elle élargit ses narines, humant l'air qui changeait d'odeur. C'est alors qu'elle aperçut tout comme son compagnon d'infortune, la brassée immense de poussière qui s'élevait au loin. Ce n'était pas logique. Son cheval trépigna, s'énervant, bougeant brusquement de droite, de gauche. Elle le retint, sourit légèrement au geste du blanc qui lui indiquait de se cacher. Sans réaction apparente ni sans se préoccuper de lui d'ailleurs, elle trotta vers le sous bois, descendit de cheval, lui donna un ordre et s'accroupit. Ce fut elle ensuite qui ordonna -d'un mouvement de la main- au mercenaire de se cacher sous un épais buisson. Elle arma son arc, ôta la sécurité de son pistolet après avoir vérifié son chargement et sans perdre de temps, lui lança son fusil vivement.

Le regard noir, un doigt sur la bouche, elle lui signifia d'appliquer un silence absolu puis se fondit dans la végétation son chien sur les talons, disparaissant de son champ de vision.

Agis maintenant, si tu vois ce qu'il faut faire, fais-le.
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Lun 22 Avr - 17:51

Duncan, l’étranger
J'ai une trentaine d’années et je vis sur les routes d’Amérique. Dans la vie, je suis un genre de chasseur de prime et je m'en sors merveilleusement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis sur la piste de Arthur MacCarthy, un riche industriel et tueur d’indiens.

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Duncan vit le vol du fusil très très lent. En fait, c’était probablement la tension du choix qui s’offrait à lui et l’excitation de ne plus être sous le contrôle de l’indienne qui se ressentaient surtout. Il se doutait que l’arme était chargée. L’était-elle assez pour abattre la jeune femme et son chien loup ? Il avait un doute et, de toutes manières, elle lui servirait bien encore quelques temps… Alors il se saisit de l’arme avec souplesse et arma le levier une première fois pour voir une cartouche sauter. Il l’attrapa au vol et la recala dans le fusil. Cramponnant soigneusement ses doigts sur l’arme, il n’avait pas réellement le temps de régler l’organe de visée et n’avait pas une cartouche à perdre pour faire un essai. Alors, il se contenta de caler l’arme à l’épaule et de se préparer à tirer au jugé. Son instinct avait toujours été bon alors, pourquoi en douter maintenant ?

Alors qu’il voyait les différents gars arriver avec leurs chevaux, il prit le temps de les observer, caché dans son buisson. C’était des types du genre qu’on préfère voir dans cette situation : le doigt sur la gâchette et avec l’avantage du terrain et de la surprise. Les cicatrices sur le visage de l’un des trois rappelaient une vérole soignée avec les moyens du bord, ça devait être Charlie Burnes de la bande des Hanson Brothers. Un simple regard porté à ses deux acolytes suffit à l’en assurer. Le deuxième était affublé d’un chapeau melon brun, ce qui l’identifiait comme Daniel Ashburry, le gentleman de la bande. Et enfin, pour parfaire ce tableau, on retrouvait sur le siège de la charrette nul autre que Paul Jr « Barber » Hanson, le jeune frère du chef de la bande. A en croire les écrits sur le flanc de l’attelage, ils venaient de braquer une banque ou de voler quelque chose d’encombrant tout du moins. Il était grand temps de les en débarrasser…

Duncan se tourna vers son alliée d’infortune et hocha de la tête avec un sourire entendu. Il brandit doucement le fusil pour ajuster au mieux alors qu’ils se rassemblaient autour de l’attelage et cala une cartouche en plein dans la gorge de Ashburry. En réarmant vite le fusil, il émergea du buisson avant de tirer dans le bras de Hanson. Il approcha, un sourire mauvais sur le visage en observant fuir Burnes plonger derrière la charrette. Les chevaux bondissaient et hennissaient avec furie tandis que Ashburry s’étouffaient dans son sang qui coulaient en de grandes flaques dans la terre retournée. Ni lui ni Burnes n’avaient une prime suffisante pour que Duncan ne s’amuse à les ramener vivant. C’était trop risqué d’avoir un prisonnier et de devoir l’embarquer jusqu’au bureau d’un sheriff quelconque. Quand ils venaient d’un gang, ça faisait pratiquement partie de l’éthique du milieu de plomber des chasseurs de primes pour protéger les copains du gang. Alors, Duncan avait l’habitude de les emballer soigneusement et définitivement. Mais malgré toutes ces précautions d’usage, on ne tombe pas tous les jours sur un frère Hanson…

Alors, il se jeta sur le gamin qui palpitait sur place de s’être pris un pruneau en plein dans l’omoplate et lui cala un coup de crosse pour bonne mesure avant de s’emparer de son revolver. Dans la confusion, il savait que Burnes hésiterait. Il était connu comme un lâche qui tend à fuir quand les balles commencent à siffler alors aucune raison qu’il n’en soit autrement ici. D’ailleurs, il espérait quelque part que la petite native allait remplir sa part du boulot en le flinguant dans la plaine avant qu’il ne s’écarte de trop.

Mais contrairement à ce qui était prévu et prévisible, Duncan était là, face à un Burnes qui lui demandait ses dernières paroles, chien du revolver armé. Il avait le visage rougeau, rempli de larmes et la main tremblante. Duncan n’eut pas vraiment de réponse à lui donner. Devait-il lui donner les vraies dernières paroles de Duncan ou bien les siennes à lui personnellement ? Il n’en savait trop rien et la question lui semblait incongrue d’un seul coup…
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