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LE TEMPS D'UN RP

The call of the mountains

Arthécate
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Arthécate
Lun 21 Aoû - 22:23

Jane Wilson
J'ai 35 ans et je suis récemment de retour à McCall, USA. Dans la vie, je suis illustratrice et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

Informations supplémentaires ici.


Note à moi-même : Éviter les métaphores avec les enfants.

Je me sentais plutôt mal pour ce pauvre Max. Je n'étais certes pas dans sa tête, je pouvais lire dans son regard toute sa perplexité et son désarroi.

Ce n'est pas grave, lui dis-je en souriant. C'est l'intention qui compte. Tu es très généreux, ça se voit.

Je fus très surprise de les voir accepter si facilement mon invitation… d'ailleurs, je ne savais pas non plus qu'une simple question valait une invitation. Mais qu'à cela ne tienne, je me trouvais plus que ravie d'avoir un peu de compagnie… Bonne compagnie ! J'étais tellement impatiente de connaître les changements vécus par McCall. Les départs, les arrivées. Les mariages, les naissances, les décès. Je voulais tout savoir. Rattraper le temps perdu, celui que l'on m'avait volé…

– Qu’est-ce qui te ramène par chez nous, Jane ? Me demanda monsieur Miller tandis que j'observais le jeune Max courir jusqu'au petit restaurant.

J'ai toujours voulu revenir ici en réalité, rétorquais-je, nostalgique. Je voulais simplement être certaine de le faire dans de bonnes conditions.

Avancer dans ma carrière, régler mes affaires… Mes histoires et les mésaventures qui allaient de paire. Tout cela, je préférais tout de même le garder pour moi. L'ambiance était bonne et je ne tenais pas à la ternir avec ces quelques détails de mon existence.

Je trouvais le restaurant… inchangé. Comme si le temps s'était arrêté. Dans le fond, le vieux Juke-box jouait les mêmes chansons qu'autrefois. La peinture avait été refaite, mais à l'identique… Apparemment, Carole acceptait plutôt mal le changement. Tant mieux pour moi qui voulait retrouver le McCall d'autrefois. Je m'installais à côté de Larry, impatiente de redécouvrir ce bon vieux menu… À dire vrai, mon choix, je l'avais déjà fait dans le train. Un bon vieux cheeseburger avec supplément bacon !

Et sinon, que devenez-vous ? Comment se porte madame Miller ? Y'a-t-il une madame Collins ? Et niveau boulot ? Quoi de nouveau à McCall ?



Scarlett Thompson
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Scarlett Thompson
Mer 23 Aoû - 16:25

Elizabeth
Williams

J'ai 61 ans et je vis à McCall, USA. Dans la vie, je suis serveuse du "Chez Carol" et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcée et je le vis plutôt très bien.

Elizabeth est une femme de 61 ans, divorcée depuis 12 ans. Son mari est parti de la ville juste après leur divorce, et personne n'a jamais trop connu les raisons de leur divorce. En revanche, tout le monde avait pu remarquer à quel point cette séparation avec soulagé Elizabeth. Depuis ce moment, il y a 12 ans, personne n'a jamais revu son mari à McCall...
Ce matin encore, les rayons du soleil m’avaient tranquillement réveillée de ma nuit avant que mon réveil ne le fasse. Cette nuit fut douce, comme toutes mes autres nuits depuis plusieurs semaines. J’avais de nouveau rêvé de Larry. La seule évocation de son prénom dans ma tête me rendit toute chose. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas pensé à quelqu’un de cette manière. Alors, comme tous les matins depuis que mon attirance pour lui m’était apparu comme une évidence, je m’apprêtais. Moi qui n’avais jamais trop pris goût à me pomponner, même pour mon ex-mari, je m’étais surprise à vouloir acheter du rouge à lèvres et à me brosser les cheveux.

Aujourd’hui aussi, comme presque tous les jours, je revêtais ma tenue de travail. Cela faisait maintenant plusieurs dizaines d’années que je travaillais pour le petit restaurant de la ville “Chez Carole”. Et je devais bien avoué que j’aimais toujours autant ce boulot ! Pour moi qui étais quelqu’un de plutôt sociable et calme, c’était le travail parfait. J’avais l’impression d’y avoir trouvé une place qui m’allait vraiment très bien. Et puis, le “Chez Carole” n’était pas très loin de l’endroit où Larry jouait et chantait tous les jours. Une fois que j’avais achevé mon travail du matin, je prenais souvent un petit moment pour pouvoir le regarder et l’écouter. Lorsque le soleil était de la partie, c’était encore mieux : les rayons passaient à travers les fenêtres du restaurant pour venir réchauffer nos clients les plus matinaux. Généralement, moi, j’étais au bar, plongée dans la pénombre, profitant pleinement de ce contraste qui rendait la scène presque irréaliste. C’était mon petit moment rien qu’à moi.

Puisque je ne m’étais pas levée tard ce matin, j’avais encore soigneusement préparé un petit papier avec mon numéro de téléphone, pour lui. Ça ne devait pas avoir l’air de grand chose, pour Larry, mais la vérité, c’était que je prenais du temps à les faire en y mettant beaucoup de coeur... Je prenais d’abord soin de tracer les mesures adaptées sur une feuille blanche. Puis, je découpais ce petit morceau avec attention pour venir y inscrire mon numéro de téléphone. Évidemment, encore ce matin, j’avais recommencé plusieurs fois, jusqu’à ce que l’écriture me convienne. Je retournais ensuite le petit bout de papier pour le parfumer légèrement, évitant ainsi que l’écriture ne bave.

C’était une matinée ensoleillée, comme hier et avant-hier. J’avais encore longuement observé Larry ce matin, puis j’étais venu lui déposer mon numéro de téléphone. J’étais repartie presque aussitôt, et il n’avait pas levé les yeux vers moi. Je n’avais surtout pas eu envie qu’il s’arrête de jouer, et je devais avouer que j’étais un peu timide à l’idée de lui parler. J’étais déjà retournée à mes tâches depuis un bon moment lorsque je vis rentrer un petit groupe dans le restaurant. Je reconnus aussitôt Max, qui rentrait en premier tandis que son père lui avait demandé de ne pas courir. Il avait bien évidemment couru, comme l’auraient fait tous les enfants ! Ce petit était un vrai petit rayon de soleil, et une vraie boule d’énergie. Il y avait aussi M. Collins, son père, une jolie rousse que je reconnus presque aussitôt, Jane, et M. Miller. Je fus un peu surprise en le voyant, lui qui restait souvent en retrait, préférant observer plutôt que prendre part. Je m’avançais alors vers le petit groupe.

- Bonjour ! Il vous faut une table pour quatre, si je compte bien, proposais-je en affichant un sourire bienveillant.
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Mer 23 Aoû - 22:51

Adam Collins
J'ai 35 ans et je vis à McCall, USA. Dans la vie, je suis coach de boxe et proprio de mon gym et je m'en sors de justesse. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et papa et je le vis plutôt moyen.

Adam est un homme de 35 ans et père d'un fils de 5 ans nommé Max. C'est un homme doux, bon et gentil. Très protecteur envers son fils, il essaie de le protéger le plus possible des aller-retour de sa mère qui part pour des raisons super débiles. (promotion, besoin de voir autre chose, envie de vivre sa vie....) Cependant Adam sait que c'est pour des hommes qu'elle fait ça. Propriétaire d'un gym, il enseigne la boxe aux gamins paumés de son quartier. Pour avoir le moins de dépenses possibles, il a un grand appart au-dessus de son gym. C'est un homme un peu (beaucoup) orgeuilleux. Il ne demande pas ou peu d'aide préférant ne rien devoir à personne. Ancien boxeur semi-pro, il n'aime pas trop parler de sa vie d'avant car il ne faisait pas ceci pour lui mais pour ses parents qui voyait en lui le poulain prometteur. Depuis qu'il a arrêter, il ne parlent presque plus à ses parents.

Max, mon fils, mon microbe
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Je ne voulais pas que le vieil homme se sente insulté par les propos de mon fils. Bon en même temps c’était un gamin parfois direct, souvent maladroit et le balayage de la main du vieil homme me fit sourire. C’est ce qu’il y a de bien avec M. Miller, rien ne semblait grave, tout avait l’air ok. Est-ce qu’on atteignait tous cette sagesse en vieillissant? Arrêter de s’en faire pour tout et rien? En même temps, il avait peut-être d’autres préoccupation bien loin des commentaire d’un gamin de cinq ans. C’est donc que Jane demanda si le petit resto de la ville offrait toujours des burgers et je lui répondit par l’affirmative et ainsi que mon fils puisse manger son éternel hot-dog. Bien sûr j’offris à M. Miller de nous accompagner lui offrant même de porter son accordéon. C’est en le prenant que je me rendis compte qu’il était quand même pesant et lui le trimballait aller et retour à tout les jours! Mon admiration pour cet homme monta d’un cran de plus. Restant silencieux écoutant la conversation entre M. Miller et Jane, je surveillait mon fils qui bien sûr ce faisait un devoir d’être aussi rapide que Flash, son super-héros préféré. Je poussai un petit soupir en secouant la tête lentement tournant la tête vers Jane quand elle répondit au vieil homme.

- Il y avait de mauvaises conditions à ton retour? dis-je en fouillant son regard quelques secondes, Enfin… si tu veux en parler mais je suis content de te revoir Jane. Vraiment.

Oui bon je voulais savoir pourquoi le départ précipité d’il y a 20 ans mais je n’allais pas lui demander là maintenant non plus. Bien sûr Max m’attendait déjà à la porte en sautillant d’impatience.

- Je t’avais pas dit de ne pas courir toi…

- Oui mais je veux être vite comme Flash.


Je laissai donc tout ce petit monde entrer et je fermai la marche et comme toujours Elizabeth nous accueillit avec un sourire bienveillant auquel je répondis. Un joyeux bonjour de mon fils et elle nous proposa une table pour quatre. Une fois installé devant nos menus rapidement, Max avait fait son choix et moi aussi, Cheeseburger, tomates salade et un extra bacon et je pigerais dans les frites de Max. Un soda pour lui, un café pour moi. Les yeux sur le menu je le relevai rapidement vers Jane quand elle parla de Mme. Miller et tournai mon regard vers M. Miller. On savait tous comment il avait aimé tendrement sa chère Ruth et comment il en avait été affecté, de toute façon pas besoin d’être devin pour savoir ça. Quand elle retourna la question vers moi je restai interdit une seconde. Tout le monde ici connaissait Cheryl, et tout le monde c’était questionné à savoir ce que je foutais avec une femme qui pensait plus à son nombril qu’à son fils. Cheryl avait été à l’école avec Jane et moi et elle avait été verte de jalousie quand j’avais été avec la rousse. Cheryl était la fille classique des lycées américain: belle, charmeuse, séduisante, mesquine quand elle voulait quelque chose mais surtout bien superficielle et ça n’avait pas tellement changé avec les années.

- Non pas de Mme. Collins. Je… Cheryl et moi on est séparé depuis 2 ans.

J’avalais difficilement en baissant le regard. Elle allait tellement me juger! C’est clair qu’elle allait se demander pourquoi j’avais été avec elle et elle allait comprendre que le petit bout énergique bah… que c’était son fils à elle aussi. Je relevai lentement le regard vers elle et pris une inspiration.

- Disons que nos visions d’une famille était très… différente? dis-je avec un sourire en coin. Sinon, j’ai mon gym de boxe en bas de la rue depuis trois ans. J’enseigne la boxe à ceux qui veulent l’apprendre. M. Robbins m’aide depuis l’ouverture alors disons que je suis assez tranquille.

- Papa des fois il fait des… euh…

- Haltères.

- Oui des hal-tères c’est pour ça qu’il a des gros muscles! Et c’est le plus fort du moooonde! C’est pour ça qu’il a prit l’accordéon de M. Miller, parce que pour papa, ça pèse rien! Presque une plume!  


Je fis un petit sourire désolé à Jane car niveau discrétion, ce n’était pas encore ça avec Max. Puis bon l’accordéon, je ne m’étais pas fait un tour de rein mais j’avais été surpris de la pesanteur sans plus. Je n’eus pas le temps de répondre à sa dernière question qu’Elizabeth venait prendre notre commande. Aussitôt Max se redressa, et je mis une main sur son bras pour qu’il attende son tour. Fièrement il dit qu’il voulait son hot-dog avec pleins de frites avec un “S’il-vous-plaît Mme. Williams”, c’est quand il demanda une tarte aux pommes que je me mis rapidement à calculer l’argent qu’il me restait et trop tard pour dire quoique se soit, elle prenait déjà les commandes des autres. Je trouverais une solution pour  tout payer quitte à revenir plus tard pour payer le reste.
Dracoola
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Sam 26 Aoû - 2:16

Larry
Miller

J'ai 65 ans et je vis à McCall, États-Unis. Dans la vie, je suis retraité et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis veuf et je le vis plutôt pas bien.

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Sur le bord de mon cœur

y avait une chanson




La vie était bien faite, j’avais vu Jane la première fois elle n’était pas très vieille. Et voilà que nous nous rencontrions de nouveau et c’était maintenant une adulte accomplie. La revoir parmi nous était surprenant, mais c’était une bonne nouvelle. McCall avait grand besoin de nouveaux visages. Nous nous étions dirigés vers le restaurant et j’avais demandé à la jeune femme quel bon vent l’avait ramené au milieu des montagnes. Elle avait répondu qu’elle avait toujours voulu revenir et je trouvais cela beau. Je connaissais son sentiment, cette envie de retrouver ses racines après les avoir quittés. Comme enfiler un vieux jeans, on retrouvait ses habitudes et la personne qu’on était avant de partir. Mais cela n’effaçait pas les mauvais souvenirs malheureusement, bien souvent il n’en devenait que plus amers. On regrettait d’être parti oubliant ce qui nous avait poussés à partir. Nous nous étions fait asseoir par la belle Elizabeth et mon cœur avait fait un triple-saut dans ma poitrine. Elle était rayonnante… comme à son habitude et je lui avais fait un sourire timide. Je ne savais trop comment agir. Puis nous l’avions suivi jusqu’à une banquette et j’avais assis mon vieux sac d’os et Jane m’avait rejoint. Nous étions tous assis le petit devant moi et le beau gosse en face de la jeune femme. Ça promettait d’être intéressant et j’avais souri dans ma barbe. J’avais regardé le menu avant d’arrêter mon choix sur un burger au fromage de chèvre. Puis Jane nous demandait des nouvelles me demandant comment allait Mme Miller. J’avais souri et mes yeux s’étaient voilés un instant tandis qu’en mémoire me revenaient les longues nuits passées à l’hôpital à tenir sa main dans la mienne, à murmurer des mots d’amours qu’elle n’entendait pas. Elle était partie dans son sommeil, son long combat avait pris fin dans la plus grande des quiétudes et il m’avait semblé l’entendre murmurer mon nom tandis que je me noyais dans son absence. Ruth avait été pour McCall, un pilier. C’était elle qui organisait le banquet de Noël, les soirées dansantes et les randonnées de groupes. Elle était active pour son âge, son dicton était qu’il y avait toujours quelque chose à faire où à entreprendre. Elle était comme ça ma femme, une véritable tornade d’énergie et d’amour. C’était pour ça qu’après sa mort j’avais pris sur moi d’animer les rues du village pour préserver l’esprit festif et joyeux qui rendait cet endroit si spécial. J’avais saisi mon verre d’eau et avaient bu quelques gorgées pour m’éclaircir la gorge avant de répondre :

– Ruth nous a quittés il y a de cela cinq ans, mais je pense qu’elle serait époustouflée par la jeune adulte que tu es devenue. Quand nous avons fait ta rencontre pour la première fois, tu étais à peine plus grande que le jeune Max.


J’avais souri au petiot avant de reporter mon attention sur le père de celui-ci. Jane avait posé une question importante au jeune homme et j’étais impatient d’en savoir plus. Toutes les informations que je détenais venaient de la mère d’Adam. Sacré pipelette celle-là. Elle n’était pas en bon terme avec son fils et cela devait la faire souffrir puisqu’elle parlait de lui sans arrêt. La mère de Max, Cheryl qui ressemblait énormément à son père, était une femme qui ne voyait guère plus loin que le bout de son nez, elle avait abandonné son fils dans les bras de son père et avait pris la poudre d’escampette. Une histoire bien triste qui avait terni l’image de cette famille et qui avait laissé un jeune en situation monoparentale. Mais il ne s’en sortait pas trop mal et bien que Max débordait d’énergie cela se voyait qu’il avait des manières et qu’il était aimé. Le Brun se mit à discutailler de son gym et des cours de boxes qu’il donnait et j’écoutais d’une oreille distraite tandis que je voyais Elizabeth dans toute sa splendeur revenir vers notre table. Chacun commandait l’un après l’autre et quand vint mon tour je déclarai un peu gêné :

– Un burger à la chèvre, s’il-vous plaît et un thé…. Euh au fromage de chèvre, pardon.

J’avais ri gêné devant mon erreur. Elle me faisait perdre mes moyens…



LA MORT DES AMANTS


Usant à l'envie leurs chaleurs dernières | Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux | Qui réfléchiront leurs doubles lumières | Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. | FRIMELDA

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Sam 26 Aoû - 13:06

Jane Wilson
J'ai 35 ans et je suis récemment de retour à McCall, USA. Dans la vie, je suis illustratrice et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

Informations supplémentaires ici.


Je n'avais pas répondu à la question d'Adam concernant mon retour en ville, me contentant de lui offrir un sourire avant de porter mon attention vers l'enfant débordant de vie et de joie qui courait vers le restaurant. Je le trouvais marrant ce gosse. Il apportait tant d'animation qu'il était difficile de parler de sujets fâcheux en sa présence… Enfin, jusqu'à ce que je ne vienne mettre mon petit grain de sel, mais on y reviendra plus tard.

Ça alors, Elisabeth ! C'est incroyable, vous n'avez pas changé du tout ! m'écriais-je en voyant cette femme sur laquel le temps ne semblait pas avoir d'effet. Je suis très heureuse de vous voir ici.

Décidément, McCall n'avait pas du tout changé… Enfin, à quelques exceptions près.

Note à moi-même de nouveau : arrêter de poser des questions menant à l'annonce d'un décès et d'une relation avec un vieille ennemie d'école Bravo Jane…

Je fus bien peinée d'apprendre le décès de Ruth Miller… Cinq ans déjà. J'aurais tant aimé pouvoir au moins assister à ses funérailles, ne serait-ce que pour témoigner mon soutien à Larry. Mais, évidemment, il était deja bien trop tard pour cela… Cinq ans, probablement l'âge du jeune Max… Je m'accordais tout de même une pensée pour cette personne merveilleuse. Je me souvins que lorsque j'étais gamine, je les observais souvent, Larry et elle… Je les admirais tant, allant même jusqu'à les considérer comme une sorte de représentation de l'amour. J'étais très fleur bleue à l'époque. Une grande romantique étouffée par le temps et les déceptions.

Je suis désolée…

Et puis, Adam me parla de sa propre relation, avec Cheryl… Cette fille avait tout fait pour rendre ma scolarité insupportable simplement par jalousie. Heureusement, en ce temps-là, j'étais très bien entourée… Notamment par mon amoureux de l'époque… Le même qui, quelques années plus tard, lui avait fait un enfant. Mais après tout, peut-être était-elle différente aujourd'hui. Après toutes ces années, elle pouvait bien être l'exacte opposée de ce qu'elle était adolescente.

L'intervention de Max m'arracha un sourire.

C'est vrai qu'il est sacrément musclé ton papa. Tu dois être fier !

Il était si chou ce gamin. Jamais je n'aurais pu deviner que sa mère n'était autre que Cheryl… Non, jamais.

Elisabeth revint alors, sans doute pour prendre nos commandes et… bon sang, comment ne pas remarquer le trouble naissant chez Larry. Il venait de bafouiller, de rougir… Comme un ado en plein émoi. Voilà une chose que je trouvais particulièrement attendrissante et je me demandais si j'étais la seule à l'avoir remarqué… Un regard lancé à Adam me laissa supposer que ce dernier était plus en train de calculer la note à payer que d'observer réellement. Aussi, après avoir commandé mon cheeseburger, je lançais à Elisabeth :

Pourriez-vous mettre tout cela sur ma note s'il vous plaît? Après tout, je les ai presque traîné jusqu'ici alors que nous sommes encore loin de l'heure du souper…

C'était totalement faux, bien entendu, mais je tenais tout de même à fermer la porte à toute protestation prononcée par l'une ou l'autre des parties. C'est moi qui invitait, un point c'est tout.




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Sam 26 Aoû - 18:31

Elizabeth
Williams

J'ai 61 ans et je vis à McCall, USA. Dans la vie, je suis serveuse du "Chez Carol" et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcée et je le vis plutôt très bien.

Elizabeth est une femme de 61 ans, divorcée depuis 12 ans. Son mari est parti de la ville juste après leur divorce, et personne n'a jamais trop connu les raisons de leur divorce. En revanche, tout le monde avait pu remarquer à quel point cette séparation avec soulagé Elizabeth. Depuis ce moment, il y a 12 ans, personne n'a jamais revu son mari à McCall...
Je répondais au petit Max par un “bonjour” tout aussi joyeux que le sien ! Ce petit avait toujours été adorable avec moi, et j’avais toujours essayé de lui rendre cela. Il grandissait à une vitesse folle, surtout ces derniers temps. Il allait probablement devenir un aussi bel homme que son papa, et ça remplissait mon cœur d’amour. Mon humeur changea, affichant une petite mine désolée lorsque M. Collins évoquait sa séparation avec Cheryl. Cette jeune femme ne pensait qu’à son nombril en permanence ! Heureusement, Adam était un père formidable pour Max, et j'espérais sincèrement que cela lui suffirait pour grandir correctement.

J’avais conduit la petite troupe à leur table, collée contre une grande fenêtre qui donnait sur la place de la ville. Larry m’avait adressé un petit sourire timide qui fit fondre mon cœur. Il était indéniable que j’allais me souvenir longtemps de ce petit moment. Mes pommettes avaient bien évidemment rougies tandis que je leur avais distribué les menus. En attendant patiemment qu’ils aient choisi, je répondais à Jane :

- Merci beaucoup Jane, répondais-je à la jolie rousse. Moi aussi, je suis très heureuse de te voir revenir parmi nous. McCall n’était plus pareil sans toi, tu sais ! J’adorais quand vous veniez manger ici, toi et tes parents. Toi aussi, tu n’as pas changé, tu es toujours aussi belle !

Pendant que Larry expliquait à Jane que Mme. Miller était décédée cinq ans plus tôt, je prenais les commandes. Écoutant d’une oreille, mon petit cœur se serrait, et je n’osais pas lui jeter un œil. J’étais un peu jalouse, mais surtout profondément triste pour Larry. J’avais senti les larmes me monter, mais je me reprenais rapidement pour prendre la commande de Max et son papa.

- Très bien ! Un hot-dog et plein de frites pour Max, dis-je tout en venant poser ma main sur le bras de M. Collins pour attirer son attention avec de reprendre. La tarte aux pommes est offerte par la maison pour aujourd’hui.

Je savais que M. Collins ne roulait pas sur l’or, mais il essayait de faire au mieux pour Max, et cela me touchais suffisamment pour que j’aie envie de lui offrir une tarte aux pommes. D’ailleurs, j’allais souvent à sa salle de boxe pour m’entraîner maintenant. J’y étais inscrite depuis mon divorce, puisque j’avais dû reprendre confiance en moi… Cette pensée m’attrista un peu, à cause des souvenirs que tout cela faisait remonter à la surface. Heureusement, M. Collins me commandait un “burger à la chèvre” avant de se corriger. J’avais lâché un petit rire gêné, comme lui, mais il avait réussi à me rendre le sourire.

- Nous avons donc un cheeseburger pour la jolie Jane ! Ne t’en fais pas, je mettrais tout ça sur ta note après le repas. Vos plats ne devraient pas trop tarder au vu de l’heure, dis-je avec un grand sourire.

Je laissais alors la petite troupe discuter, ayant tout de même un petit pincement au cœur de ne plus être auprès de Larry. J’affichais un grand sourire en arrivant en cuisine pour donner leur commande au chef. Nous échangions nos taquineries habituelles, lui disant que le petit Max souhaitait “plein de frites” avant que je ne reparte en direction du bar. J’avais rempli et apporté à leur table un pichet d’eau bien fraîche, puis j’étais retournée en cuisine pour pouvoir leur apporter leurs plats le plus vite possible. Quelques minutes plus tard, les deux premiers plats étaient prêts et je les emmenais pour servir Max et Jane. Je fis un deuxième tour pour M. Miller et M. Collins avant de leur souhaiter un bon appétit.

- Je vous laisse manger tranquillement ! J’espère que ça vous plaira. N’hésitez pas si vous avez besoin de quoique ce soit.
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Dim 27 Aoû - 17:31

Adam Collins
J'ai 35 ans et je vis à McCall, USA. Dans la vie, je suis coach de boxe et proprio de mon gym et je m'en sors de justesse. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et papa et je le vis plutôt moyen.

Adam est un homme de 35 ans et père d'un fils de 5 ans nommé Max. C'est un homme doux, bon et gentil. Très protecteur envers son fils, il essaie de le protéger le plus possible des aller-retour de sa mère qui part pour des raisons super débiles. (promotion, besoin de voir autre chose, envie de vivre sa vie....) Cependant Adam sait que c'est pour des hommes qu'elle fait ça. Propriétaire d'un gym, il enseigne la boxe aux gamins paumés de son quartier. Pour avoir le moins de dépenses possibles, il a un grand appart au-dessus de son gym. C'est un homme un peu (beaucoup) orgueilleux. Il ne demande pas ou peu d'aide préférant ne rien devoir à personne. Ancien boxeur semi-pro, il n'aime pas trop parler de sa vie d'avant car il ne faisait pas ceci pour lui mais pour ses parents qui voyaient en lui le poulain prometteur. Depuis qu'il a arrêté, il ne parle presque plus à ses parents.

Max, mon fils, mon microbe
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Ce qu’il y avait de bien avec Max c’était qu’il réussissait à mettre de la vie. Certains jours il était tellement étourdissant que je priais pour que l’heure du dodo arrive. Mais pas aujourd’hui, aujourd’hui il était juste content d’aller manger un hot-dog et qu’on ai une nouvelle personne à notre table. Ce gosse était si sociable que je n’avais pas trop le choix de sortir de mon gym et de ma torpeur. Comme je n’avais pas de réponse à ma question, et pas que Jane soit vraiment obligé de me répondre, on arriva au resto avec l’accueil chaleureux d’Elizabeth. J’adorais cette femme! Je ne compte plus le nombre de café que j’ai pris au bout du comptoir pendant que j’attendais la fin des classes pour aller chercher mon fils. Le nombre de soupir lâché dans mon café alors que Cheryl venait me laisser Max avec une excuse bien nulle. Elle avait toujours été chouette avec Max et moi. D’ailleurs quand Jane demanda des nouvelles de Ruth, je relâchai le menu du regard jetant un regard à Larry. Regard qui dura quelques secondes avant de retourner à mon fils et éviter qu’il ne pose trop de questions. Ruth était une femme tout simplement formidable! C’était presque la mamie de tout le monde, et tout le monde savait combien Larry et elle était amoureux et complices. Personnellement j’avais été inquiet pour le vieil homme mais il avait remonté lentement la pente et j’aimais entendre son accordéon qui animait la place. Puis si Ruth était la mamie de tout le monde, clairement Larry était le grand-papa bien gentil et bien sage. Quand il ajouta qu’il avait fait connaissance de Jane à peu près à l’âge de Max, celui-ci releva le regard vers Jane et le tourna vers Larry et lui rendit son sourire. Heureusement pour moi, ou pour tout le monde, Jane posa une question importante taisant toute questions ou petit commentaire malaisant de mon fils.

Je répondis donc à la question avec transparence. J’avais été avec Cheryl, la pouffe de l’école, et je lui avais même fait un enfant. Pas que je le regrette! Max était génial et même trè surprenant mais je savais aussi que Cheryl était de loin la mère de l’année. Bien plus préoccupée à avoir du plaisir que de s’occuper totalement de son fils. Même bébé elle était au bord de péter les plombs quand Max était malade, bougon ou qu’il ne faisait pas ses nuits pour une rage de dent. Je ne compte plus les nuits que j’ai passé à me promener dans le couloir poule calmer et en prime les traits tirés le lendemain. Même à travers ma réponse je pouvais voir le regard “surpris” un peu de Jane. Elle avait tellement été d’une mesquinerie avec Jane que je ne compte plus les fois où j’avais pris la défense de ma copine. Donc je pouvais même comprendre la surprise de ceux qui l’avait côtoyé. Mais quoi de mieux que de souper court, ou changer de sujet que de parler de mon gym et de mes cours de boxe, auquel Max ajouta son grain de sel me faisant sourire. Il hocha la tête rapidement à la réplique de Jane.

- Oui je suis fier parce que moi j’ai le papa le plus fort! Pas comme Superman mais presque!

- Il a une fixation sur les superhéros… désolé. En fait plus sur Flash que sur les autres.

- Parce que les autres sont nuls…

Je roulai des yeux en souriant et c’est à ce moment qu’Elizabeth prit nos commandes tout sourire et avant même que je m’oppose à une pointe de tarte, Max commanda et je me mis à calculer rapidement prévoyant même de demander à Elizabeth de venir payer le reste plus tard. Quand elle posa une main sur mon bras en me disant que la tarte était offerte par la maison je senti mes joues devenir chaudes et je lui fis un sourire gentil même reconnaissant.

- Merci Elizabeth.

Mon regard se tourna vers Larry qui… attend je l’avait entendu bafouillé là? Fronçant légèrement les sourcils je tournai mon regard vers Jane savoir si elle avait bien entendu elle aussi et visiblement… oui. Même le petit rire de la propriétaire me fit lui jeter un regard en coin. C’est moi où ils en pinçaient l’un pour l’autre? Et ce fut là que jane proposa de tout payer et je savais, quelque part, que c’était un peu à cause de moi et bien que c’était gentil, ça me rendait un peu plus mal à l’aise. Disparaissant pour donner les commandes je croisai les mains sur la table. On en profita donc pour discuter entre nous un peu, parfois le tout pointé d’une remarque de Max qui ajoutait son grain de sel ou tentait de comprendre de monde merveilleux des adultes.

Quand nos plats arrivèrent je mis le ketchup dans le hot-dog de Max pour éviter qu’il en mette partout alors que nos plats arrivèrent m’ouvrant l’appétit. Quand Elizabeth nous souhaita bon appétit et qu’elle allait tourner les talons mon regard se leva vers Jane et je lui fis un sourire en coin. Est-ce qu’elle pensait la même chose que moi?

- Euh… Elizabeth? Pourquoi tu ne t'assois pas avec nous? On est les seuls dans le resto vous pouvez bien prendre une petite pause.

- Oh! Oui Mme. Williams… dites oui… s’il-te-plaîîîîîîîîît….


Je jetai un coup d’oeil à Jane et lui fis un petit sourire complice espérant que la gentille proprio accepte de se joindre à nous et… bien qu’on soit peut-être un peu les entremetteurs entre Larry et elle.
Dracoola
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Dracoola
Jeu 31 Aoû - 1:21

Larry
Miller

J'ai 65 ans et je vis à McCall, États-Unis. Dans la vie, je suis retraité et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis veuf et je le vis plutôt pas bien.

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Willem Dafoe @ Tumblr

Sur le bord de mon cœur

y avait une chanson




Jane avait esquivé la question du jeune papa en lui répondant avec un doux sourire. Il y avait quelque chose entre ces deux-là. Une sorte de complicité intrigante. J’avais levé un sourcil, intrigué par son attitude. Elle avait ramené des mauvais souvenirs dans sa valise et cela se voyait. À son air fatigué, à son expression qui ne rejoignait pas son regard. Puis elle s’était épanchée sur la beauté d’Elizabeth et je ne pouvais qu’être d’accord. Elle était belle Mme Williams avec ses pommettes saillantes et ses lèvres charnues. Une véritable déesse qui continuait de fleurir et qui se fardait de sa vieillesse comme ses plus beaux atours. Le visage de la jeune femme s’était assombri en apprenant le décès de Ruth et j’avais souri tristement. La mort faisait partie de la vie et parfois elle était la bienvenue. Comme une longue étreinte, on l’attendait et on s’abandonnait à elle sans regarder derrière. Surtout dans la souffrance et la maladie. Parfois, il valait mieux dire adieu que de rester souffrir et de voir les autres souffrir avec soi.

– Ne sois pas désolé. Elle est mieux là où elle est.


J’avais saisi de nouveau mon verre d’eau et j’écoutais avec attention Adam parler de sa relation avec Cheryl. Puis, j’avais rigolé en entendant le petit Max vanter son superhéros favori. Les enfants avaient une sorte de candeur qui était rafraîchissante à voir. Elizabeth était revenue avec nos plats après avoir pris nos commandes. Jane demandait à payer la note et j’avais sursauté. Quelle gentillesse ! Mais, il fallait qu’elle garde son argent si elle voulait se trouver un petit nid pour s’établir à McCall. Tiens, cela me faisait penser que ma voisine Gina cherchait à louer le logement au-dessus de chez elle. Un bel endroit, bien illuminé avec suffisamment d’espace pour une personne seule. Adam proposait à Elizabeth de nous rejoindre et j’avais soudainement envie de sauter par la fenêtre. J’avais l’impression d’être retombé en adolescence, au point où j’en avais les mains moites. J’étais si nerveux ! Je fis mine de replacer ma chemise avant de me tourner vers Jane.

– Gina Kilmer, la fille du fleuriste du coin. M.Kilmer, le monsieur à la moustache imposante, je ne sais pas si tu te souviens ? Enfin bref, elle cherche quelqu’un pour louer le logement au-dessus depuis plusieurs mois. C’est très bien situé, près du centre-ville et en plus elle te ferait ça à un prix d’ami comme elle te connaît.

Puis, j’avais osé lever les yeux vers Elizabeth. Je mourrais d’envie de lui parler, mais je ne savais pas quoi dire. Alors, je m’étais contenté de la regarder avec des yeux de merlans frits en espérant qu’elle décode mes tentatives de flirts.
J’avais perdu la main. Enfin, je n’étais même pas certain de l’avoir déjà eue…



LA MORT DES AMANTS


Usant à l'envie leurs chaleurs dernières | Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux | Qui réfléchiront leurs doubles lumières | Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. | FRIMELDA

Arthécate
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Arthécate
Jeu 31 Aoû - 13:15

Jane Wilson
J'ai 35 ans et je suis récemment de retour à McCall, USA. Dans la vie, je suis illustratrice et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

Informations supplémentaires ici.


L'attirance entre Élizabeth et Larry était… des plus évidentes. Je saluais même Adam pour l'invitation qu'il lui avait lancée. Allant même jusqu'à me lever pour l'inciter à prendre ma place juste à côté du vieux musicien. Je m'installais ensuite près du père de famille, lui offrant un sourire complice plein de fierté. Je nourrissais une certaine passion pour le travail d'entremetteuse.

Il y avait quelque chose d'encourageant dans la contemplation de leur amour naissant. Comme si… Comme si le temps n'avait aucune importance et que ce genre de sentiment pouvait réellement naître à tout âge et rester aussi beau. Malgré tout, je veillais à rester concentrée sur ce que venait de m'apprendre Larry concernant l'appartement à louer.

Oh, vraiment ? C'est intéressant ! m'écriais-je réellement intriguée. J'irai leur rendre visite demain matin. J'ai loué une chambre à l'auberge pour quelques jours et je comptais y rester le temps de trouver un petit quelque chose.

Et je ne m'attendais pas à trouver quelque chose à McCall. La ville était petite et les biens à louer se faisaient de plus en plus rares, comme un peu partout d'ailleurs… Aussi, et même si rien ne me garantissait d'obtenir cet appartement très bien situé, je ne pouvais m'empêcher de me sentir enjouée. Les derniers mois avaient été particulièrement difficiles et épuisants… Un peu de simplicité ne pouvait donc que le faire le plus grand bien.

Je commençais donc à dévorer mon cheeseburger sans réellement me préoccuper de m'en mettre partout sur la figure. J'étais réellement affamée après un si long voyage. De plus, je me sentais comme si le nœud qui enserrait mon estomac depuis des semaines s'était enfin détaché. Je me sentais bien plus légère, comme libérée d'un poids mort devenu bien trop lourd pour moi.

Pardon, me voilà bien impolie, dis-je avant de m'essuyer les lèvres. Vous savez, on a tendance à enjoliver les souvenirs… Et bien, je peux vous dire que ce cheeseburger est bien meilleur que dans ma mémoire.

Je lançais un regard aux deux grands timides… Les deux se lorgnaient du coin de l'œil sans pour autant oser se parler.

Je me demande si les chansons du jukebox ont été renouvelées… Adam, Max, je suis sûre que vous vous posez la même question. Nous devrions aller voir… et laisser à ses deux tourtereaux une chance de se découvrir un peu.



Scarlett Thompson
Messages : 52
Date d'inscription : 21/08/2023
Crédits : Sunrise

Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Femme
Valise
Scarlett Thompson
Lun 4 Sep - 17:48

Elizabeth
Williams

J'ai 61 ans et je vis à McCall, USA. Dans la vie, je suis serveuse du "Chez Carol" et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcée et je le vis plutôt très bien.

Elizabeth est une femme de 61 ans, divorcée depuis 12 ans. Son mari est parti de la ville juste après leur divorce, et personne n'a jamais trop connu les raisons de leur divorce. En revanche, tout le monde avait pu remarquer à quel point cette séparation avec soulagé Elizabeth. Depuis ce moment, il y a 12 ans, personne n'a jamais revu son mari à McCall...
Je m’apprêtais à repartir derrière mon comptoir, pour essuyer quelques verres lorsque M. Collins me proposa de rester. J’étais un peu gênée à l’idée de m’asseoir avec eux. Non pas que ce soit un problème, mais Larry était là… Et il ne m’avait pas encore contactée. Et j’avais largement eu le temps de ressasser tout ça dans ma tête des centaines de fois. J’allais donc refuser sa proposition gentiment, mais Max intervenait déjà. Trop tard, pensais-je, me demandant si j’étais plus stressée ou excitée de voir ce que ce moment donnerait. Les rares moments que je passais avec Larry étaient gravés dans ma mémoire à jamais, c’était certains. Je replaçais alors nerveusement une mèche de cheveux derrière mes oreilles rougies. Du coin de l'œil, j’avais rapidement remarqué que Larry avait ré-ajusté sa chemise, ce qui me fit esquisser un petit sourire. J’étais sur le point de répondre lorsque Larry leva les yeux vers moi, me laissant sans voix quelques secondes.

- Oui…, lâchais-je alors, un peu gênée. Bien-sûr, avec plaisir ! Laissez moi une minute, je vais prévenir le cuisto.

Je filai alors à la cuisine rapidement, et le chef ne manqua pas de me faire remarquer que j’étais rouge tomate, lui qui aimait me taquiner. Je le grondais alors gentiment, puis il avait repris un air sérieux, me demandant si Larry était là. J’avais répondu avec un hochement de tête avant de lui demander si j’étais bien. Il me répondait avec un grand sourire réconfortant, et je lui dis alors que j’allais prendre une pause. Il m’adressait un clin d'œil avant que je ne ressorte pour arriver dans la grande salle du restaurant. Jane m’avait visiblement laissé sa place… à côté de Larry. J’étais probablement déjà tellement rouge que personne ne noterait à quel point j’aurais dû l’être encore davantage. Puis je pris place, en prenant bien soin de ne pas toucher Larry. Lorsque Jane posa la question sur le jukebox, je n’eus même pas le temps de répondre que je me retrouvais déjà seule avec Larry.

Je restais à côté de Larry quelques secondes avant de me rendre compte que c’était peut-être étrange que je reste à côté de lui. Je restais figée quelques secondes, hésitant entre rester ici, près de lui, ou bien me mettre en face de lui. Je choisissais la deuxième solution, pour pouvoir observer ses traits si particuliers.

- Vous avez l’air en forme aujourd’hui, Larry, dis-je alors nerveusement, évitant un peu son regard. En tout cas, votre musique est toujours aussi… Parfaite. J’ai toujours voulu apprendre à jouer du piano, mais je n’ai jamais trouvé de bon professeur…
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