Il m'avoua encore qu'il me trouvait magnifique et que cela n'avait pas changé. L'entendre dire d'un homme que je connaissais bien et qui m'attirait, cela me faisait du bien. J'ai déjà eu des coups d'un soir, des sex friends. Mais jamais rien de sérieux ni vraiment de concret. Le boulot avait été toujours un frein. Soit parce que je gagnais plus qu'eux et leurs égo en prenait un coup ou parce qu'il voulait la petite femme mignonne à la maison, des enfants, un mariage... UN MARIAGE QUOI ! Je n'étais pas faite pour tout cela. J'avais de l'ambition, des envies et me retenir dans une prison n'était pas une solution.

Puis je m'étais avancé vers lui, je m'étais mise à genoux au dessus de lui, sans le toucher à part au torse et lui avait demandé si il était casé. Il chercha mes pupilles et les trouva. Son regard bleu océan était encore plus beau aujourd'hui, sur un visage qui avait muri. Il avait soufflé qu'il n'avait rien de tout ce que j'avais cité. J'eus un sourire quand il parla de poisson rouge, imaginant un petit être dans son bocal. Puis il se redressa vers mon oreille, m'envoyant un frisson sur tout le corps. Je soufflais, alors que mon rythme cardiaque s'accéléra. Il était tout à moi hin ?

Elle captura mes lèvres à l’instant même où j’avais murmuré à son oreille. Elle venait de m’emprisonner la tête, ne la lâchant que pour lancer son haut de maillot de bain plus loin.
Je lui rendais son baiser avec fougue, ne tardant pas à venir caresser ses lèvres de ma langue alors qu’elle s’asseyait pleinement sur moi. Malgré l’eau chaude du bain, je sentais la chaleur qui irradiait de son corps, notamment contre mon entre-jambe. Un nouveau frisson me parcourait tandis que ses ongles se plantaient dans mes épaules.

A peine avait il caressé mes lèvres de sa langue que j'ouvris la bouche, lui autorisant l'accès. Je jouais avec la sienne alors que l'empressement qu'on ressentait devenait vraiment fort. Un frisson l'avait parcouru quand je m'étais assise sur lui, nos bassins collés, je pouvais sentir son propre désir. Et le mien s'intensifier par la même occasion.

Deux états semblaient s’opposer.
La maturité que nous avions tout deux gagné en douze ans venait s’opposer à l’empressement que l’on aurait eu dans la même situation, ces mêmes douze années plus tôt.
Nous n’étions plus aussi timides qu’alors, mais le même désir ardent nous immolait.

C'était comme retrouver un bon vieux livre qu'on avait oublié dans un coin de la bibliothèque. On tombe dessus par hasard, on se remémore les bons souvenirs au coin d'un feu ou sur le canapé à dévorer les pages. C'était ça. Marc était comme l'un de ses livres dont on ne se lasse jamais d'ouvrir les pages, encore et encore. Douze ans de séparation pour finir ce jeu qu'on avait commencé. Mais là, dans ce jacuzzi, à l'abri de tous et de tout, il n'y avait que nous deux et notre passion.

A partir de ce jour, j’avais décidé d’adorer la montagne et les tempêtes, à partir du moment où Cassi était dans les parages.

La chaleur de l'eau, de nos corps entremêlés et unis, réchauffait ma peau d'un feu brûlant. Je sentais mon bas ventre s'électriser à chacun de ses assauts. Si tout les séminaires pouvait être avec lui... Ce serait le paradis sur terre.  

Au stade où nous étions rendus, la seule chose qui me passa en tête et qui n’avait rien à voir avec notre activité immédiate, était qu’il manquait des peignoirs à portée de mains.
Cette pensée saugrenue fut vite chassée par les multiples fourmillements qui envahissaient mon bas-ventre.

Il n'y a rien de plus excitant que de voir dans le regard d'un homme le désir charnel qu'on peut lire. Et dans les yeux de Marc je pouvais lire la même intensité qu'il y avait dans mes propres prunelles. Comme connecté, je l'observais, ses yeux devenus sombre sous le plaisir que je pouvais lire sur son visage.

On s’observe, comme si nos regards étaient dissociés du reste. Je peux voir ses pupilles me dévorer, tant de satisfaction que de plaisir. Douze années de fantasmes, de rêves et de regrets aussi, qui s’envolaient, se réalisaient, se métamorphosaient.
J’avais tant espéré ce moment et ce moment était devenu réalité.