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LE TEMPS D'UN RP

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Laecca
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Crédits : SObade

Univers fétiche : N’est fait que du réel jusqu’à présent mais veut bien essayer d’autres choses !
Préférence de jeu : Les deux
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Laecca
Lun 18 Déc - 15:01

Sullivan
Hopkins

J'ai 34 ans et je vis à NY, USA. Dans la vie, je suis hacker et je m'en sors super bien. Sinon, grâce à ma malchance, j 'ai un faible pour ma voisine et je le vis plutôt mal, frustration quand tu nous tiens.


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Elle avait dit oui. Putain elle avait dit oui ! Sullivan du se retenir pour ne pas se mettre à sauter de partout comme un gamin le matin de noël. Elle ne devait pas se rendre compte de ce qu’elle venait de faire. Maintenant, il allait probablement devenir fou en attendant ‘cette prochaine fois’. Et il ne fallait pas croire qu’il allait l’oublier facilement. Au contraire, il était prêt à la harceler, à venir taper tous les jours à sa porte, pour lui rappeler ces quelques mots. Cela faisait déjà de nombreux mois qu’il espérait une situation comme ça, mais la demoiselle semblait toujours sur le point de l’éviter. Certes elle était toujours polie lorsqu’il la saluait, cependant il sentait qu’elle mettait une sorte de distance entre eux. Ce qu’il n’avait jamais comprit. Parce que Sullivan voyait bien qu’elle n’était pas insensible à son charme, il avait pu le remarquer à quelques petits regards que Thalia lui lançait. Ça ne trompait pas. Puis, sans vouloir se vanter, il plaisait suffisamment aux filles pour savoir décrypter les gestes et attitudes de ces dernières envers lui. Il y avait beaucoup de choses qu’il ne comprenait pas, mais ça, il le savait. Il espérer ne pas paraître trop con à cet instant avec son sourire d’adolescent débile sur les lèvres, mais il ne pouvait pas cacher sa joie. D’ailleurs, il eu le plaisir de voir ses joues légèrement rougies avant qu’elle ne se cache derrière son verre dont elle but une gorgée. C’était une couleur exquise qu’il voulait revoir rapidement. Mais dans toutes autres circonstances cette fois… « Une prochaine fois… » Se contenta-t-il de répéter, comme pour sceller une promesse. Voyant que la demoiselle n’était pas vraiment à l’aise avec ce qui venait de se passer, comme si elle n’avait pas l’habitude de se laisser aller à exprimer ses émotions. C’était mignon à voir. Ne voulant pas la mettre plus mal à l’aise, et surtout ne voulant pas lui-même paraître ridicule, il se concentra sur la tablette, raison principale pour laquelle la jeune femme s’était présenté à son appartement.

Le Hacker eu tôt fait de régler son problème, ce n’était pas grand-chose pour un virtuose comme lui. Après tout c’était sa passion avant même son métier. Du coup, il pu rapidement se concentrer sur la conversation avec la belle voisine sur son canapé. Elle en vint à lui demander ce qu’il faisait dans la vie. Il soignait son apparence de geek, sortant très peu de chez lui, jouant aux jeux vidéo. Rien qu’à voir son équipement, on se doutait que ce qu’il faisait dans la vie avait un rapport avec l’informatique. Mais il n’était pas streamer, bien au contraire. Il n’avait jamais osé se lancer, de peur d’être trop visible sur internet. En tant que Hacker, ce n’était pas vraiment recommandé. Un sourire amusé s’étira sur ses lèvres alors qu’il suggérait de peut-être filmer ses entraînements de sports. Le fait de transpirer torse nu, avec son physique, marcherait forcément. Mais ce n’était pas le but, sauf si c’était pour elle, et seulement pour elle. C’était ce qu’elle attendait non ? De pouvoir l’observer en toute discrétion ? Ce n’était clairement pas pour déplaire au jeune homme. « C’est une question à approfondir… » Surtout si Thalia faisait partie de son public. Mais il ne ferait pas ça. Il n’en avait pas besoin de toute façon, ni pour gagner sa vie, ni même pour ramener des conquêtes à la maison, ce qu’il faisait de temps en temps. N’étant qu’un homme avec certains besoins, Sullivan avait parfois besoin et envie d’un peu de compagnie dans sa vie de solitaire. Car même s’il avait une famille plus grande que nécessaire, ses choix de vie l’exilait un peu de la vie de ses frères, déjà tous casés et avec leur propre famille. Quant à son vrai faux métier, il resta tout de même assez vague, parlant de placements financiers et de sa chance les concernant. Bien entendu la chance n’avait absolument rien à voir là dedans, ce dont il ne pouvait pas parler.

Après un échange de paroles à double sens, il finit par déclarer que le hasard ne faisait parfois pas de mal. Certes, pas dans tous les domaines, lui-même, dans son travail, ne laissait pas place à cette vision de vie. Mais parfois, dans son intimité, il aimait perdre le contrôle des événements et voir ce qu’il pouvait bien se passer. Tout comme il aimerait, à ce moment précis, lui dire ce qu’il avait sur le cœur, ce dont il mourrait d’envie depuis qu’elle avait passé le pas de sa porte, et voir ce que ça donnerait. Au vu de certaines des réactions de la demoiselle, il se doutait que ça ne serait que bon pour lui. En même temps, il voyait bien qu’elle se mettait des limites. Se demandant d’ailleurs pourquoi. Pourquoi alors que ça se voyait qu’il l’attirait, elle ne se laissait pas un peu aller ? Il n’allait pas la demander en mariage dans la minute, il voulait d’abord prendre le temps de la connaître, d’apprendre par cœur chaque centimètre de son corps et de son âme. Si seulement elle le laissait faire… Toujours à demi-mots, Sullivan chercha à savoir si elle avait quelqu’un dans sa vie. Ce dont il doutait. Il la voyait systématiquement rentrer seule, ne recevait jamais de visite. Ce qui n’était pas son cas à lui, très solitaire dans son quotidien, il ramenait toute fois de temps en temps une fille chez lui. Histoire de se sentir moins seul pour quelques heures. Mais jamais plus. Parce qu’il n’avait pas encore trouvé celle qui lui donnait envie de faire des projets. Du moins, si, il se pouvait bien qu’il l’ait juste en face d’elle en ce moment même… Un sourire s’étira sur les lèvres du Hacker à la réponse de Thalia. Elle parlait vraiment de divorce ? Est-ce qu’il était en train de la désarçonner ? Est-ce qu’elle était en train de perdre le self contrôle qu’elle s’imposait depuis qu’il la connaissait ? Mais surtout, est-ce qu’il devait persister jusqu’à la faire craquer ?

Il n’eut pas le temps de se poser d’autres questions qu’elle fit une remarque sur la tablette. Hum oui cette tablette. D’autres questions se bousculèrent dans sa tête. S’il répondait qu’il en avait finit, elle rentrerait sûrement chez elle. Il pouvait toujours prétendre faire autre chose dessus… Que faire ? Son regard s’était fixé sur la demoiselle alors qu’il envisageait toutes les possibilités pour lui faire gagner du temps. Mais en même temps, est-ce qu’il arriverait à ne pas lui sauter dessus si elle continuait à le regarder ainsi ?  Ses yeux firent un aller retour entre elle et la tablette pour revenir irrémédiablement sur la beauté devant lui. «  C’est terminé. Tu devrais voir une sacrée différence. » En toute logique, il aurait dû se lever pour la raccompagner à la porte, pourtant il ne bouge pas, ne voulant pas terminer ce tête à tête dont il à si souvent rêvé. Il ne trouva rien d’autre à dire, laissant les secondes de silence s’étirer. Puis finalement il ouvrit la bouche, dans un ultime essaie : « Tu es sûr que tu ne veux rien boire d’autre ? » Tout une attente derrière une simple question. Toute une myriade d’autres questions derrière celle là : Veux-tu rester un peu plus longtemps ? Vas-tu me laisser en apprendre plus sur toi ? Vas-tu me laisser t’approcher ?





Senara
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Région : J'habite en théorie, parce qu'en théorie tout se passe bien
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Univers fétiche : Réel, urban fantasy, fantastique, jeu vidéo
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Senara
Sam 6 Jan - 14:31

Thalia
Campbell

J'ai 32 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis membre d'une mafia et tueuse à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis sous le charme de mon voisin et je le vis plutôt mal.

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Le problème avec son voisin, c’était que sa seule présence la troublait. Du coup, elle perdait tous ses moyens et ne parvenait plus à contrôler ni son corps qui se mettait à rougir comme un idiot, ni ses pensées qui déraillaient à chaque seconde. Par quel miracle était-elle donc censée ignorer le charme de son voisin pour se concentrer sur sa mission ? Thalia avait voulu jouer avec le feu, et elle s’y brûlait dangereusement les ailes. Parce qu’en lieu et place de trouver des solutions pour assurer la survie du bel Apollon qui se tenait en face d’elle, elle se retrouvait embarquée dans un échange plein de sous-entendus. Ils étaient tout bonnement en train de flirter, alors que la mort ne tarderait pas à frapper. La brune se détesta pour ça. Pour être incapable de résister à son voisin plus d’un millième de seconde, pour ne pas réussir à rester concentrer sur le plus important et surtout, surtout, pour avoir davantage envie de se jeter dans ses bras musculeux plutôt que de trouver comment l’empêcher de se faire assassiner. Alors oui, le coller pendant au moins les prochains jours et jouer les gardes-du-corps lui disait bien. Parce que ce corps, elle voulait vraiment bien le garder... et tout ce qui allait avec, d’ailleurs. Soupirant intérieurement, Thalia ne sut comment accueillir le sourire heureux de son voisin lorsqu’elle affirma qu’il y aurait une prochaine fois. Pourquoi est-ce qu’elle avait toujours la sensation de tendre le bâton pour se faire battre ? Et en même temps... ses maladresses n’étaient que le reflet de ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle. La brune avait beau tenté de donner le change, son voisin n’était pas dupe. Impossible qu’il n’ait jamais remarqué l’attirance qu’elle éprouvait pour lui. Surtout avec toutes les caméras qu’il avait placé dans l’immeuble. Quant à elle, elle pouvait se mentir autant qu’elle le souhaitait, elle savait pertinemment en son for intérieur qu’elle était accro avant même d’y avoir goûté. Lorsqu’elle avait croisé son regard la toute première fois, il l’avait troublé. Et lorsqu’il avait souri, il avait définitivement capturé son cœur. Thalia ne croyait pas au coup de foudre, pourtant. Mais à cet instant précis, force avait été de constater qu’il s’était passé quelque chose de bien plus puissant que tout ce qu’elle avait connu jusqu’à ce jour. Elle avait déjà eu des petits-amis, et s’était même retrouvé fiancée une fois. Mais comparé aux émotions et aux sentiments qu’elle ressentait face à son voisin, elle avait l’impression de les avoir tout juste appréciés. C’était extrêmement déstabilisant. Thalia pourrait attribuer cette différence au fait qu’il ne connaissait pas sa véritable identité mais c’était tout l’inverse. Elle refusait d’avoir des histoires sérieuses avec des hommes qui ne savaient pas dans quoi il s’engageait réellement. Avec les hommes de main de son oncle, elle ne courrait aucun risque. Ils savaient. Ils la connaissaient, du moins son histoire et son vrai métier. Et comme ils venaient du même milieu, ils savaient se défendre et n’avaient pas peur de tuer. Ils lui ressemblaient, en fait. Peut-être trop pour qu’elle n’ait vraiment envie de s’engager avec l’un d’eux, alors qu’elle rêvait de s’émanciper et de s’extraire de son actuel existence. C’était pour toutes ces raisons qu’elle s’était interdit d’approcher son voisin. Du moins jusqu’à aujourd’hui. Parce qu’elle refusait de lui mentir, mais encore plus de lui avouer la vérité. Sullivan avait beau vivre dans l’illégalité, il était loin d’en être à son stade. Lui représentait la lumière et l’espoir, tout l’opposé du monde infernal duquel elle venait. Donc non, même si c’était avec douleur qu’elle s’y résignait, elle refusait de l’entrainer dans les ténèbres avec elle. Il devait vivre. Vivre heureux et insouciant. Comme il le faisait actuellement. Thalia voulait être la gardienne de cela.

Malgré tout, elle ne pouvait s’empêcher de se laisser aller lorsqu’il ne la regardait pas. Elle en profitait alors pour contempler le physique attrayant de son voisin et fantasmer des moments qu’ils pourraient connaître ensemble. Elle l’interrogea néanmoins sur ses activités, histoire de se donner bonne conscience et de se dire qu’elle n’était pas venue pour rien. Mais sans grande surprise, il esquiva et omit la vérité avec assurance. Et sans grande surprise non plus, la conversation dévia sur un sujet plus excitant : le lancement potentiel d’une chaine de stream où il montrerait ses exercices à la caméra. Évidemment, il ne la lancerait jamais. Mais c’était une manière pour Thalia de lui faire comprendre qu’elle était très intéressée par son physique, de même que ça permit à Sullivan de lui dire à demi-mot qu’il savait que ça lui plairait. Si Thalia le permettait, tout pourrait déraper très vite entre eux. A la place de quoi, ils continuèrent de converser sur divers sujets, toujours sur fond d’allusion à double-sens. Bien que la brune veuille garder le contrôle et qu’elle ait parfois l’illusion de l’avoir, le regard intense qu’il portait sur elle et ses sourires balayaient toutes ses certitudes sur leur passage. Thalia finissait invariablement par avoir des propos qu’elle ne maîtrisait pas et qu’elle n’avait même pas songer à tenir. Il la déstabilisait constamment, sans même le chercher vraiment. Alors que se passerait-il le jour où il le ferait dans ce but précis ? Elle serait perdue, corps et âme. Finalement, au lieu d’échanger de fausses banalités, il était préférable que son voisin se concentre sur l’optimisation de sa tablette. Ce qu’il fit, à sa demande. Ou pas.

Dans un premier temps, il la fixa, si bien que Thalia commença à se demander ce qui était en train de se passer dans sa tête. Est-ce qu’elle avait dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Est-ce qu’elle avait quelque chose sur le visage ? Puis le regard de l’Apollon fit un rapide aller-retour entre elle et la tablette. Il cherchait manifestement quelque chose mais elle était bien incapable de dire quoi. A moins que... Est-ce qu’elle avait pu être négligente au point de laisser des informations compromettantes sur cette tablette qu’elle n’avait pas utilisé depuis des temps immémoriaux ? Thalia sentit une certaine appréhension l’envahir tout en ne montrant que de la perplexité à son voisin. Dès qu’il s’agissait de camoufler sa véritable nature, la brune retrouvait immédiatement sa lucidité.

« Tout va bien ? » finit-elle par demander en penchant légèrement la tête de côté.

Il lui déclara simplement en avoir fini avec la tablette et lui certifia qu’elle devrait y voir une nette différence. Elle n’en douta pas un seul instant. En fait, elle se disait même que maintenant qu’il avait fait cet effort et qu’il avait pris soin de l’objet, elle allait le réutiliser. Ça lui rappellerait ce moment et ça lui donnerait l’impression d’être proche de lui. Car même si c’était idiot, Thalia avait la sensation qu’une partie de lui était enfermé dans cette tablette et qu’en l’ayant près d’elle, elle l’aurait aussi, lui. Alors oui, elle allait s’en resservir, même si elle ignorait encore l’utilisation qu’elle en ferait. Peut-être simplement la garder contre elle et rêver de leur histoire qui n’existerait jamais ailleurs que dans sa tête ?

« Oh, merci ! Et quelle rapidité, même si je n’avais aucun doute sur vos talents. » sourit-elle en récupérant son bien et en l’essayant sur le champ.

Elle ouvrit deux-trois applications au hasard et fut surprise par la rapidité avec laquelle elles s’ouvrirent. Dès qu’elle appuyait sur une touche, le programme s’exécutait avec fluidité et promptitude. Un vrai bonheur ! Puis elle releva la tête vers son voisin qui l’observait sans bouger. Hum, peut-être devrait-elle y aller ? Il avait l’air songeur et ne la quittait pas du regard. Thalia ne savait pas à quoi il pensait exactement, mais elle pressentait que ça avait un rapport avec elle. Quand il finit par lui demander si elle était certaine de ne pas vouloir boire un autre verre, elle comprit qu’il cherchait un moyen de la retenir. Il faut dire que ça faisait un moment qu’ils s’observaient de loin et, maintenant qu’elle avait enfin franchi le pas de sa porte, il n’avait aucune envie qu’elle lui échappe à nouveau. Et pour être honnête, Thalia n’en avait aucune envie non plus. Elle savait néanmoins qu’elle devrait se montrer raisonnable, ne pas tenter le diable et rentrer chez elle. Si elle restait, qui sait comment ça pourrait se finir ? Réfléchissant un court instant, elle finit par céder devant le regard qu’il affichait. Il l’hypnotisait, comme toujours, et elle ne parvenait pas à lui refuser cette si plaisante proposition.

« D’accord. Mais seulement si c’est un verre de vin rouge. » lui sourit-elle, mutine.

Foutu pour foutu, autant qu’elle fasse ça bien. Et surtout, il était temps qu’elle cesse de se battre contre l’évidence. Peut-être arrivera-t-elle à trouver un juste milieu entre son cœur et sa raison si elle s’en donnait les moyens ? Elle regrettait cependant déjà que si une aventure devait naître de leur soirée, elle se construirait sur des mensonges. Il ne tenait alors qu’à elle de veiller à ce que ça n’arrive pas. Le laissant repartir à la cuisine, Thalia se leva et partit en direction des fenêtres du salon. Elle observa les environs, réfléchissant à l’endroit qu’elle choisirait si jamais elle devait assassiner le propriétaire des lieux avec un fusil de précision. En toute discrétion, elle vérifia aussi la solidité des vitres. Vu qu’il était dans l’obligation de se protéger un minimum, peut-être les avait-il fait changer durant un de ces voyages ? En tout cas, il était temps qu’elle fasse quelque chose de vraiment utile. Elle se retourna ensuite vers son installation informatique. En parvenant à détourner son attention et avec le bon programme, elle pourrait sans doute infecter son ordinateur et accéder à ses caméras ? C’était une idée à étudier. Quand elle entendit finalement qu’il revenait, elle se tourna vers lui.

« Alors, à quoi tu joues en ce moment ? Ça t’étonnera peut-être de le savoir mais il m’arrive de jouer parfois moi-aussi. Et je ne suis pas peu fière d’annoncer que j’ai battu des mecs à plate couture sur des jeux de combat. »

Ayant eu un petit-ami fan de jeux vidéo, elle avait préféré s’y intéresser et partager sa passion plutôt que de le traiter comme un enfant. Et elle devait avouer qu’ils s’étaient bien amusés. Jeux de combat, jeux de tir, jeux de voiture... elle avait rapidement montré qu’elle avait un certain talent dans ce domaine, bien qu’elle ait ragé pendant des heures sur les jeux de tir dont le gameplay, et donc le ressenti, différait totalement de la vraie vie. Ça avait beaucoup amusé son petit-copain. Jusqu’à ce qu’elle comprenne le truc et le batte à plate couture. En fait, ils avaient plus été amis qu’amants. Elle gardait néanmoins un excellent souvenir de lui. Depuis il s’était marié et avait eu un enfant. Ça l’avait étonnée quand elle avait appris la nouvelle. Mais s’il était heureux comme ça, c’était le principal. D’ailleurs elle ne doutait pas qu’il partagerait cette passion avec son fils. Et peut-être qu’elle irait leur botter les fesses à tous les deux ? En tout cas, elle était curieuse de savoir à quoi un hacker pouvait bien jouer.


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Laecca
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Laecca
Dim 14 Jan - 14:28

Sullivan
Hopkins

J'ai 34 ans et je vis à NY, USA. Dans la vie, je suis hacker et je m'en sors super bien. Sinon, grâce à ma malchance, j 'ai un faible pour ma voisine et je le vis plutôt mal, frustration quand tu nous tiens.


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Il appréciait le moment qu’ils étaient en train de vivre. Un peu trop. Parce qu’il savait qu’il n’y aurait rien de plus qu’une discussion. Alors certes, il ne comptait pas la mettre dans son lit ce soir, même s’il n’aurait clairement pas dit non vu l’effet qu’elle lui faisait, mais il savait être galant. Et avec Thalia, et il avait autant envie de la connaître que d’explorer son corps. Mais il fallait prendre son mal en patience. Après tout, cela faisait des mois qu’il avait emménagé dans l’immeuble, et croisé de nombreuses fois sa magnifique voisine, et c’était bien la première fois qu’ils échangeaient autre chose que des banalités. Alors oui, c’était à double tranchant, puisqu’il ne pouvait pas être tout à fait honnête avec elle. Il n’allait pas lui dire au bout de cinq minutes qu’il passait son temps comme hacker. C’était d’ailleurs son métier, puisqu’il en gagnait très bien sa vie. Mais ça, personne ne le savait. Absolument personne, pas même dans sa famille, ne connaissait ce côté de sa personnalité et de son quotidien. Il ne pouvait pas se permettre de les mettre en danger de cette façon. Tout comme il ne pouvait pas se permettre de s’exposer trop sur internet, même s’il prenait toujours un grand soin d’effacer ses traces. Alors il était au obligé, sinon de mentir, de cacher la vérité sur sa vie, et Thalia n’y faisait pas exception. Peut-être un jour, il aimait à le croire, il serait suffisamment proche pour lui parler de tout cela. Du coup, il parla d’investissements, ce qui n’était pas totalement faux, puisque c’était comme ça qu’il arrivait à blanchir une partie de son argent. Heureusement, et sans vouloir se vanter, il était assez doué pour avoir l’esprit tranquille sur ses activités de façades. Ce qui n’était pas le cas de tout le monde. C’était là qu’on reconnaissait les meilleurs, la loi du plus fort en quelque sorte. Quant au fait de streamer, et en particulier ses séances d’entraînements… Il serait prêt à le faire seulement pour elle, Thalia n’avait qu’à demander.

Il sentit son ventre le tirailler alors qu’elle évoquait sa tablette. Il l’avait oublié celle là tiens, tellement concentré sur la beauté se trouvant assise en face de lui. Ça faisait un moment qu’il en avait finit avec d’ailleurs, mais il n’avait pas voulu abréger ce moment privilégié. Et justement, il hésita quelques instants, se demandant ce qu’il devrait faire. Mentir et faire semblant de bosser dessus pour gagner du temps ou la jouer franc jeu en lui proposant de rester malgré tout. Il mit un peu trop de temps sans qu’il ne s’en rende compte, parce que la demoiselle posa un regard légèrement inquiet sur lui en lui demandant si tout allait bien. Il balaya la question d’un geste de la main en désignant l’objet en question, tout en lui indiquant qu’il avait terminé. Il lui sourit tendrement au compliment qu’elle venait de lui faire. Sullivan la regarda explorer sa tablette durant quelques secondes et ne put s’empêcher de penser à quel point elle était belle, lorsqu’elle se concentrait. Vraiment, il fallait qu’il fasse quelque chose avant de ne rater le coche. Parce que là, il savait ce qui allait se passer. Elle allait le remercier pour ce qu’il venait de faire, et elle allait partir. Thalia retournerait à sa petite vie et ils continueraient de se saluer amicalement sur le palier. Non, il n’était pas question que ça se passe comme ça. Le hacker n’allait pas laisser passer sa chance. Il se disait que si elle avait accepté de rentrer dans son appartement ce soir, ce n’était pas pour rien. Elle aurait très bien pu lui laisser la tablette et revenir la chercher plus tard. Mais non, elle était là, chez lui, à discuter. Alors avant que sa voisine ne prenne une décision pour lui, il lui demanda si elle voulait boire autre chose, si elle voulait rester un peu plus longtemps auprès de lui. Le temps parut s’arrêter, s’étirer en milliers d’années alors qu’il espérait et redoutait la réponse qu’elle lui donnerait. Il sentait que quelque chose était en train de se jouer durant ce court instant. Quelque chose qui déterminerait le restant de son existence. Il ne s’était pas rendu compte qu’il avait arrêté de respirer jusqu’à ce qu’elle accepte. Enfin l’air entra dans ses poumons et il fut soulagé. Il immense sourire s’étira sur ses lèvres sans qu’il ne s’en rende compte et il se leva d’un bond pour foncer dans la cuisine avant qu’elle ne réfléchisse trop et ne change d’avis. « Je dois avoir ça quelque part. » il avait à peine prit le temps de dire ça avant de se plonger dans ses placards à la recherche d’une bouteille de vin rouge.

Sullivan fouilla durant quelques minutes jusqu’à trouver enfin ce qu’il cherchait. Il ne savait pas depuis combien de temps elle se trouvait là, préférant la bière au vin, ni même pourquoi il avait ça chez lui, mais il remercia le ciel d’enfin mettre la main dessus. Puis il prit deux verres à pieds et chercha encore quelques instants un tire bouchon. Il faudrait qu’il pense à mieux se préparer pour la prochaine fois. Parce que oui, il y aurait une prochaine fois, elle le lui avait promit, et il comptait bien lui faire tenir sa promesse. Mais surtout il comptait lui en donnait envie. Revenant enfin vers elle avec tout dans les mains, il prit le temps de l’admirer alors qu’elle se tournait vers lui. Magnifique. Il n’avait pas d’autres mots à l’esprit, et il dû se retenir pour que ça ne passe pas la barrière de ses lèvres. Il se mit à rire en posant le tout sur la table basse et ouvrit la bouteille. « Oh je joue à tout et n’importe quoi. Mais en ce moment je me suis donné comme mission de refaire les Final Fantasy. » Il servit deux verres et s’approcha de son irrésistible voisine pour lui tendre le sien. Il prit le temps de la détailler quelques secondes avant de lui sourire. « Pourquoi ça ne m’étonne pas ? Est-ce un défi que tu me lance ? » Il doutait que se mettre en compétition sur un jeu de combat soit très romantique, mais s’ils partageaient un point commun, ne fallait-il pas l’exploiter ? S’il ne fallait qu’une console pour qu’elle passe la nuit à ses côtés, il n’allait pas dire non.


Senara
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Dim 4 Fév - 21:20

Thalia
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J'ai 32 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis membre d'une mafia et tueuse à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis sous le charme de mon voisin et je le vis plutôt mal.

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Qu’il soit heureux qu’elle décide de rester, Thalia le comprit et répondit d’ailleurs à son sourire. Que ce soit lui ou elle, ils avaient espéré ce moment depuis des mois, depuis que leurs regards s’étaient croisés dans le couloir de l’immeuble, lorsqu’il avait emménagé. Mais qu’il se précipite dans sa cuisine comme s’il avait le diable à ses trousses, ça, la brune devait admettre que ça l’étonna. Et l’amusa. Trop heureux de la voir rester et peut-être parce qu’il avait peur qu’elle change d’avis s’il ne la servait pas promptement, il avait disparu en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. En fait, il était parti à la recherche d’une bouteille de vin avec une telle rapidité qu’elle se demanda s’il avait eu le temps de réaliser la subtilité de sa phrase. Ou alors était-ce justement pour ça qu’il avait accouru ? Parce que Thalia n’avait pas simplement accepté de rester plus longtemps en sa compagnie. En désignant le vin comme nouvelle boisson, elle faisait référence à leur échange initial, où il prétendait ne boire du vin que pour un premier rendez-vous. Qu’il ait perçu ou non son allusion, Thalia profita de ces quelques instants de solitude pour aller inspecter la sécurité des lieux. Qui n’était clairement pas incroyable. Mais de toute façon, face à un assassin malin et entrainé, aucun endroit ne l’était vraiment, à moins de vivre dans un bunker. Thalia savait donc que la mission qu’elle s’imposait serait plus que difficile. Elle n’allait pas seulement devoir lui servir de garde-du-corps, même si elle adorait un peu trop cette idée au point d’imaginer que glisser accidentellement dans son lit pourrait l’y aider, elle allait aussi devoir utiliser ses relations et espérer tomber sur une information capitale. Après tout, un tel contrat avec une telle somme à la clé... c’était une opportunité à ne pas rater. D’ailleurs, maintenant qu’elle y pensait, il se pourrait qu’il n’y en ait pas qu’un seul qui vienne. Si elle voulait vraiment le sortir de là, elle allait devoir remonter la piste du commanditaire et annuler le contrat. Sauf que ça ne se ferait pas en quelques jours et que la brune doutait que son voisin accepte gentiment de se planquer si elle ne lui expliquait pas la situation. Et ça... C’était probablement le cœur du problème. En ne disant rien, elle prenait le risque de le perdre, mais en le mettant dans la confidence, eh bien... elle le perdrait aussi, en fait. A ceci près que dans la seconde option, Sullivan serait vivant mais qu’elle devrait dire adieu à cette belle romance qu’elle aurait tant aimé vivre. A moins d’utiliser la mafia pour le capturer ? Là, elle pourrait le sauver et le cacher sans qu’il ne sache rien. Mais ça poserait d’autres problèmes, et Thalia n’avait aucune envie de le traumatiser. Pourtant, c’était sûrement mieux que d’être mort. La brune se perdit dans ses réflexions, cherchant une solution miracle à son dilemme tout en continuant sa petite inspection. Son regard s’arrêta finalement sur une porte, et elle ne put s’empêcher de se demander si c’était là qu’il dormait et qu’il emmenait ses conquêtes... Et si elle s’abandonnait à lui, est-ce que c’est là qu’il l’emmènerait aussi ? Une vague de chaleur s’empara d’elle alors que son imagination prenait le dessus. Mais elle finit par détourner le regard et s’obligea à fixer son attention ailleurs.

La console de salon fut une excellente diversion pour calmer son esprit aux pensées bien moins chastes. D’autant qu’elle avait déjà eu l’occasion d’y jouer à plusieurs reprises. Et sans grande surprise, elle était très douée dès qu’il s’agissait de battre à plate couture son adversaire dans un jeu de combat. Cela dit, elle aimait aussi les jeux de course et trouvait que, l’un ou l’autre pourrait être une bonne porte d’entrée pour commencer à apprendre à se connaître. Encore qu’il pourrait lui parler des heures de tout ce qu’il voulait, ça ne la dérangerait pas. Du moment qu’elle était en sa présence et qu’elle pouvait l’observer à loisir, le sujet de discussion importait peu. Son seul véritable problème résidait plutôt dans le fait que, comme elle n’était jamais sortie avec un homme en dehors du cercle restreint de la mafia, elle ignorait totalement comment s’y prendre avec lui. Elle ne pouvait pas lui parler de son boulot, du moins pas celui qu’il pensait qu’elle faisait, pas plus que de son intérêt pour les armes à feu dont elle possédait fièrement une belle collection. Elle ne pouvait pas non plus compter sur son humour noir qui n’avait définitivement rien de glamour. Alors, comment faisaient les femmes normales avec les hommes normaux ? Thalia allait devoir apprendre vite si elle espérait le séduire ou, au moins, qu’ils conservent cette attirance entre eux. Bien qu’en réalité, le plus raisonnable serait justement de remettre de la distance entre eux une fois ce moment passé. Comme avant. Sauf que, après ce rapprochement, la brune n’en avait absolument aucune envie. Au contraire, elle voulait continuer de plonger son regard dans le sien des heures durant, et passer le plus de temps possible en sa compagnie. Parce qu’avec lui, elle se sentait rayonnante, vivante et l’espoir refluait dans ses veines. Thalia ne se satisfaisait plus de sa terne existence. La violence, les délits, les meurtres... ça ne l’intéressait plus. Elle voulait se poser et connaître le bonheur d’une vie calme et épanouie aux côtés d’un homme qui l’aimerait avec ses complexités, avec ses zones d’ombre. En échange, elle se donnerait corps et âme pour créer et maintenir leur bulle d’amour et de douceur, un lieu rien que pour eux où jamais aucun nuage ne vient troubler leur ciel. Cependant, la tueuse à gages ne se faisait pas d’illusion. Les personnes comme elle ne connaissait jamais les « ils se marièrent et vécurent heureux pour toujours. » Ce qui ne l’empêchait pas de vouloir essayer. Et surtout de tenter cette histoire avec lui, ce voisin qui avait capturé son cœur et ses pensées en un simple regard, l’avait rendu addicte en un sourire. Les jours et les nuits où elle était chez elle, seule et désœuvrée, Thalia ne pouvait s’empêcher de penser à lui, et de se demander ce qu’il était en train de faire. Elle aimait imaginer leur conversation le jour où ils se parleraient enfin, pour autre chose que des banalités. S’inventait des scénarios improbables qui finissaient invariablement par une étreinte passionnée et le début d’une histoire merveilleuse et éternelle. Ses rêves allaient peut-être se transformer en réalité ce soir ?

Entendant les pas de son voisin et les cliquetis caractéristique de verre s’entrechoquant, Thalia se retourna vers lui. Comme il l’observait sans rien dire, elle lui sourit. A travers son regard, elle se sentait si belle... Un frisson de plaisir la parcourut. Maintenant qu’elle avait mis sa raison en pause et qu’elle envisageait de peut-être céder à la tentation, la brune se sentait mieux. Plus calme, naturelle et détendue. C’est ainsi qu’elle lui demanda, non sans une certaine malice, à quoi il jouait ces temps-ci, en tant que geek confirmé. Sa question le fit rire, alors qu’il s’occupait d’ouvrir la bouteille de vin. Mmm, Final Fantasy... Oui, elle en avait entendu parler. Un classique du jeu vidéo. Mais en ce qui la concernait, elle n’y avait jamais joué. Elle n’avait pas vraiment le temps de s’évader longuement dans ce genre de divertissement vu ses activités professionnelles. Pourtant, ça lui ferait sûrement du bien. Il pourrait lui montrer... Une fois les deux verres remplis d’un liquide pourpre, Sullivan lui en tendit un avant de l’observer avec attention. Thalia en eut conscience mais, se sentant mieux dans sa tête maintenant qu’elle avait trouvé un chemin parallèle entre raison et sentiments, elle joua les espiègles après l'avoir remercié.

« Un défi ? Peut-être... quels seraient les enjeux ? » s’enquit-elle innocemment en goûtant le cépage tout en lui lançant un regard taquin par-dessus son verre.

C’était la première fois que Thalia se laissait aller de cette manière avec son voisin et elle ignorait totalement où ça les conduirait. Où ça la conduirait. Pas plus qu’elle ne savait si elle ne s’enfuirait pas au dernier moment, rattrapée par son devoir et ses démons, ou si au contraire elle ne serait pas l’instigatrice de leur première étreinte. La page qui s’étendait entre eux était vierge, et toute l’histoire était à écrire.


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Mer 21 Fév - 16:01

Sullivan
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J'ai 34 ans et je vis à NY, USA. Dans la vie, je suis hacker et je m'en sors super bien. Sinon, grâce à ma malchance, j 'ai un faible pour ma voisine et je le vis plutôt mal, frustration quand tu nous tiens.


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 Il ne fallait pas qu’il se loupe sur ce coup là. Ce qu’il ne comptait pas faire. Son attitude devait paraitre étrange, précipité aussi, mais c’était le cas, il ne voulait pas perdre une seule seconde, de peur que la magnifique demoiselle réalise son erreur et ne cherche à s’enfuir. Alors qu’il explorait le fond de ses placards à la recherche de sa fameuse bouteille de vin, il repensait à leurs échanges depuis qu’elle avait franchit les portes de son appartement. Thalia avait-elle fait exprès de demander du vin ? Après qu’il lui ait dit n’en boire que pour un rencard. Si ce n’était pas le cas, il ne fallait pas que le Hacker se fasse trop d’idées sur le reste de la soirée… Mais si – comme il le soupçonnait grandement- c’était le cas, ça voulait dire qu’elle acceptait de passer un peu de plus de temps avec lui, le tout sur un air de séduction. Bon en même temps, il ne faisait que ça depuis qu’il avait posé le regard sur son joli minois. Il tentait de ne pas être trop lourd non plus, bien que l’envie de la sentir près de lui, de l’embrasser était très forte. Tellement forte qu’il devait sans arrêt se contrôler pour ne pas la coller comme un petit chiot en manque d’affection. Mais maintenant qu’il avait réussit à avoir un tête à tête avec sa mystérieuse et envoutante voisine, il n’allait prendre le risque de tout gâcher en se comportant comme un imbécile. Non, il fallait qu’il continue à rester lui-même, et voir les occasions qui se présenteraient, ou pas d’ailleurs. Car c’était une possibilité, qu’ils passent seulement la soirée à discuter, mais ça lui allait aussi à Sullivan. Tout ce qu’il voulait, c’était passer du temps avec elle, apprendre à la connaître et surtout la dévorer du regard le plus discrètement possible. Revenant auprès de Thalia, le jeune homme fut soulagé de voir qu’elle était toujours là, mais aussi de voir qu’elle observait les alentours. Il n’avait rien à caché. En apparence du moins. En réalité, son plus gros secret était exposé aux yeux de tous avec ses écrans et ordinateurs. Mais pour y découvrir quelque chose, il aurait fallu être au moins aussi doué que lui, ce qui n’était clairement pas à la portée de n’importe qui. En toute modestie bien évidemment.

Posant le tout sur la table, il répondit à la question de la demoiselle tout en leur servant deux verres. En espérant qu’il soit bon, Sulli tendit un verre tout en l’observant. Elle était tellement belle, qu’il devait parfois penser à faire autre chose que la dévisager, se comporter comme une personne normale entre autre. Il savait qu’elle demandait à quoi il jouait en ce moment pour probablement juste faire la conversation, mais ça lui fit plaisir qu’elle s’y intéresse. En tant que bon geek, le Hacker passait beaucoup de temps à jouer à des jeux vidéo. Il avait baigné dans cet univers depuis son plus jeune âge, entraînant avec lui tous ses petits frères. Ils en avaient passés des soirées, et même des week-ends à se défier sur de nombreux jeux de combats ou de courses. Heureusement pour ses parents, il avait été le seul à continuer dans cette voix. Même s’ils pensaient qu’il avait une carrière tout à fait louable après avoir fait des études au MIT. Ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait leur avouer la vérité. Tout ça pour dire que grâce à son métier qui lui permettait de très bien gagner sa vie, il avait tout le temps qu’il désirait pour satisfaire sa passion pour les consoles. En même temps, sans présence féminine dans sa vie, il fallait bien occuper son temps libre. Certes, il y avait ses entraînements à la salle de sport, mais les journées pouvaient être longues tout de même. Peut-être qu’un jour, il trouverait quelqu’un avec qui passait son temps plutôt qu’une console… Peut-être que cette personne se tenait déjà devant lui… Quittant son fantasme, Sullivan se sentit s’enflammer en voyant Thalia avec un air espiègle sur le visage. Bordel elle en était que plus belle encore.

Il était pratiquement certain d’être tombé amoureux de Thalia, exactement là, maintenant, alors qu’elle relevait le défi et qu’en plus elle voulait y ajouter un enjeu. Serait-ce trop de lui demander de l’épouser si jamais c’était lui qui gagné ? Sûrement oui… Ne la quittant pas une seule seconde du regard, il prit tout de même quelques secondes pour boire une gorgée de son vin, histoire de retrouver un peu de contenance. Ce qui n’était vraiment pas évident là tout de suite. « Joueuse… J’aime ça. J’aime beaucoup ça. » Décidément cette soirée allait de surprise en surprise. Et il en était que d’autant plus curieux de connaître la suite.  Il aimait tout ce qu’il découvrait de la jeune femme, même s’il se doutait qu’il y avait encore énormément de choses à apprendre. Et l’inverse l’était tout autant. Le Hacker n’avait pas peur de se dévoiler, bien au contraire, mais il y avait bien sûr des choses dont il ne pourrait jamais parler. C’était probablement pour ça aussi qu’il n’avait jamais vraiment cherchés à s’engager trop dans ses relations. C’était compliqué, de caché à quelqu’un une si grande partie de sa vie, surtout que la dévoilé pouvait la mettre en danger. Et lui aussi d’ailleurs. Il n’avait encore jamais eu suffisament confiance en une personne pour prendre le risque de lui mettre les cartes de sa liberté dans les mains. Même dans sa propre famille, personne n’était au courant. Alors ce n’était pas avec la première fille venue qu’il allait le faire. Mais Thalia… Sans savoir pourquoi, il sentait qu’avec elle, le problème ne se poserait pas. Ou alors il était tellement subjugué par sa beauté et son attirance pour elle qu’il devenait un parfait crétin. Ils n’en étaient pas encore là, loin de là, alors inutile de se projeter sur quelque chose qui pourrait ne jamais avoir lieux. Il valait mieux se concentrer sur le moment présent et en profiter tant que ça durait. Parce que le jeune homme ne savait pas quand il pourrait avoir de nouveau le plaisir de sa compagnie. « Très bien. Si je gagne, je veux un rencard. Un vrai, avec restaurant chic et tenue qui va avec. » Il imaginait déjà comment elle devait être renversante dans une robe de soirée, suffisament moulante pour avoir une idée de ce qui se trouve dessous… Non, il divaguait là, et ce n’était clairement pas le moment pour ça. « Je te laisse choisir mon … enjeux. Et je te laisse choisir le jeu. » Il ne serait pas mauvais perdant, parce que quoi qu’il se passe à l’issu de cette partie, il aurait passé du temps avec Thalia et c’était le plus important pour lui. Même si Sullivan commençait à redouter le moment où elle rentrerait chez elle …



Senara
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Senara
Mer 13 Mar - 13:45

Thalia
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J'ai 32 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis membre d'une mafia et tueuse à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis sous le charme de mon voisin et je le vis plutôt mal.

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Jamais, au moment où elle était entrée chez son voisin, Thalia n’avait imaginé que la situation prendrait un tel tournant. Alors qu’elle avait pris un soin tout particulier à garder ses distances avec lui depuis qu’il avait emménagé en face de chez elle – et ce en dépit de cette attirance qui les poussait inexorablement l’un vers l’autre – et alors qu’elle continuait de rester sur ses gardes maintenant qu’elle cherchait un moyen de le protéger, voilà qu’elle jetait toutes ces précautions au loin pour dévoiler une tout autre facette de sa personnalité. Si jusqu’ici il ne connaissait, au mieux, que son côté prudent, Sullivan avait désormais en face de lui une jeune femme malicieuse qui savait user de ses charmes et le titiller juste ce qu’il fallait pour maintenir son intérêt. Autant dire que c’était une première entre eux, tout comme c’était une première pour Thalia qui, jusque-là, n’avait jamais tenté sa chance avec un homme en dehors du giron de la mafia tenue par son oncle. Mais impossible de faire autrement. Cette attraction qui régnait entre eux depuis la première seconde où ils s’étaient vus et son refus de céder à la tentation étaient en train de la rendre folle. Or, quitte à être folle, elle aimait autant que ce soit de lui. De toute façon, c’était déjà le cas. Sullivan ne quittait jamais ses pensées. Même en mission, même entourée d’autres personnes, elle se demandait continuellement ce qu’il était en train de faire. Était-il en train de faire du sport ? En train de hacker un système particulièrement complexe tout en souriant intérieurement de ses talents ? Thalia aimait se l’imaginer dans différents moments du quotidien. Le reste n’avait plus d’importance. Parce que chaque fois qu’elle le voyait, elle renaissait. Et chaque fois qu’ils refermaient leur porte, elle avait la sensation de mourir une fois encore. Un ascenseur émotionnel auquel elle ne parvenait pas à se soustraire. Pire, elle n’en avait aucune envie. Ces petits moments étaient des éclaircies dans son monde enténébré et elle en avait terriblement besoin pour continuer d’avancer. Thalia avait conscience que sa manière de penser était pitoyable. Parce que cette vie, elle l’avait choisie. Pourtant, aujourd’hui, elle cherchait à s’en défaire et à être heureuse dans les bras de son voisin, alors même qu’elle avait brisé tant de familles... Non, elle ne méritait définitivement pas de connaître le bonheur. Mais à cet instant, elle décidait d’oublier tout cela et de tenter un coup de poker. Après tout, elle ne possédait rien de particulier. Rien qui ne garantisse qu’après cette soirée, le bel Apollon continue de s’intéresser à elle en constatant qu’elle était banale. D’ailleurs, il était probable qu’il ne la remarque que parce qu’elle se refusait à lui mais qu’une fois qu’elle se serait donnée entièrement, il ne passe à la prochaine fille, au prochain défi. Même si elle n’avait pas l’impression que ce soit son genre, cette idée demeurait au-dessus de sa tête telle une épée de Damoclès. Car maintenant qu’elle s’était attachée à lui plus que de raison sans même le connaître réellement, elle redoutait que tous ses rêves se brisent. Alors oui, si ça devait mal se finir pour elle, autant qu’elle en profite.

Et pour se faire, Thalia commença par faire taire sa raison et par prendre le verre de vin que son voisin lui tendait. Elle initia même un jeu de séduction, ou plutôt décida de répondre favorablement aux attentes du beau brun, sûrement plus qu’il ne s’y était attendu. Car son attitude avait radicalement changé. Thalia avait abaissé ses défenses et venait le taquiner sur son propre terrain. Au placard la demoiselle distante et anxieuse ! Bonjour la jeune femme joueuse et espiègle ! Cependant, si ce changement le surprit, Sullivan n’en montra rien. Mais c’était peut-être parce qu’il était trop occupé à la détailler du regard, un geste qui n’échappa nullement à la brune qui s’en amusa. Elle lui sourit par-dessus sa coupe de vin, le regard pétillant. Peut-être préférait-il la version mystérieuse, mais elle pouvait tout à fait être les deux à la fois. D’ailleurs, maintenant qu’elle troquait sa retenue initiale contre une pointe de folie facétieuse, la brune accepta d’être mise au défi mais elle voulut ajouter un enjeu à la clé. Pas qu’elle aime particulièrement la compétition, sauf si ça ajoutait du piquant à la situation et, en l’occurrence, c’était exactement ce qu’elle cherchait à faire. Sa proposition plut au beau brun, qui affirma aimer ce côté joueur. Ce qui tombait bien, puisqu’elle comptait le surprendre encore plusieurs fois au cours de la soirée. Du moins était-ce son objectif. Et si Thalia ignorait où tout cela les mènerait, elle adorait en revanche cette sensation de liberté en sa présence et de pouvoir flirter sans même s’en cacher. Un premier pas qui lui ouvrirait peut-être la porte sur la réalisation de ses rêves les plus fous. En attendant de voir comment les évènements allaient se dérouler, la brune ne fit qu’agrandir son sourire mutin. Il ne manquait plus qu’un clin d’œil (qu’elle se retint de faire) pour l’aguicher plus encore. Pourtant, lorsque Sullivan énonça ce qu’il remporterait s’il gagnait au jeu, Thalia ne put s’empêcher d’être légèrement surprise par sa franchise. Ça lui faisait plaisir évidemment mais, en même temps, l’idée la paniquait aussi. A quand remontait son dernier rencard ? Est-ce qu’elle serait à la hauteur ? Parce qu’un restaurant et un rendez-vous galant, ce n’était pas exactement la même chose qu’un flirt comme ils étaient en train de le faire actuellement. Ça avait un côté officiel, avec des attentes derrière. Thalia doutait d’être à l’aise si elle devait se prêter à ce genre de conventions sociales, elle qui avait toujours vécu en marge de la société. Et ça le serait d’autant plus avec les secrets qu’elle cachait. Paradoxalement, elle rêvait de ce moment depuis des mois. Ce serait une première étape vers la vie normale qu’elle désirait, tout ça aux côtés d’un homme dont elle était déjà complètement éprise. Un véritable rêve éveillé. En fait, l’idée lui plaisait tellement qu’elle se demandait déjà si elle n’allait pas faire exprès de perdre. Parce que, en toute franchise, qu’est-ce qui serait mieux que de sortir avec son séduisant voisin ? Absolument rien !

« Très bien, ça me va parfaitement. » Et même plus que ça ! sourit-elle avec plaisir.

Puis elle fit semblant de chercher quel serait sa récompense si elle gagnait la partie. Mais son esprit avait déjà choisi depuis longtemps, et ce dernier continuait sur sa lancée. C’est ainsi qu’elle énonça son enjeu avec un air faussement innocent.

« Si je gagne, tu crées un compte Twitch et tu stream tes entrainements. Torse-nu, évidemment. »

Thalia ponctua sa phrase d’un grand sourire espiègle et d’un clin d’œil. Impossible de demander autre chose, c’était trop tentant, ne serait-ce que pour voir sa réaction ! Et puis comme ça, elle pourrait profiter du spectacle même en mission dans un autre pays. Ça ne faciliterait pas sa concentration, mais comme de toute façon Sullivan était déjà constamment dans ses pensées, au moins elle n’aurait plus besoin d’imaginer, juste de savourer le spectacle. Continuant de le fixer, elle se délecta de sa boisson, le regard rieur.

« Très bon cru, au fait. » poursuivit-elle, tout en laissant flotter une incertitude sur ce dont elle parlait réellement. Lui ou le vin ? « Quand au jeu... pourquoi pas Street Fighter ? Un classique qui ne déçoit jamais. Puis les jeux de combat, ça maintient la tension. Non ? » demanda-t-elle toujours sur une note innocente, alors que son langage corporel démontrait tout l'inverse.

En tout cas, qui que soit le vainqueur du jeu, Thalia serait la grande gagnante de la soirée puisque dans les deux cas, elle savait qu'elle aurait les deux choses qui la faisaient fantasmer. Si Sullivan remportait la partie, elle aurait quand même le privilège de poser ses mains sur ce torse musculeux qui lui donnait beaucoup trop chaud et, si c'était elle qui remportait la compétition, elle aurait quand même son rencard, car elle doutait que son Apollon de voisin ne batte en retraite. Elle ne le laisserait pas faire en tout cas. Donc, quoi qu'il se passe, cet instant partagé ne manquerait pas de leur faire passer un agréable moment, entre rire et douce rivalité, les rapprochant et créant de la complicité... Avant qu’ils ne poursuivent leur besoin de rapprochement dans un autre style de corps à corps plus intime ?


I lost my fucking mind, it happens all the time 'cause I can't stand myself. So please believe me I'm a needy insecure fucking freak and it ain't as easy or as dreamy as you think it would be.
Laecca
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Laecca
Lun 1 Avr - 22:18

Sullivan
Hopkins

J'ai 34 ans et je vis à NY, USA. Dans la vie, je suis hacker et je m'en sors super bien. Sinon, grâce à ma malchance, j 'ai un faible pour ma voisine et je le vis plutôt mal, frustration quand tu nous tiens.


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Le sourire qu’elle lui lança par-dessus son verre de vin aurait pu être une balle de pistolet tiré en plein cœur. Elle avait visé  avec précision, tiré sans hésitation et touché sa cible de plein fouet. Il ne lui en fallait pas plus pour tomber à la renverse. Pour tomber amoureux de ce petit bout de femme qu’il connaissait à peine mais qu’il fantasmait depuis des mois déjà. Ce qu’il voyait ce soir ne faisait que confirmer son crush sur sa voisine, et d’autant plus depuis qu’elle avait apparemment décidé de se relâcher et d’être enfin elle-même. Il le sentait, à la façon dont ses muscles s’étaient imperceptiblement détendus, à son sourire aussi, que se faisait beaucoup plus facile depuis qu’elle avait accepté de rester un peu plus longtemps pour partager un verre de vin. Et pour son plus grand bonheur, dans ses paroles. Elle était joueuse, et lui faisait savoir par ses paroles et ses répliques pleines de sous-entendues. Comme les siennes depuis le début de la soirée. Sullivan était aux anges et faisait tout pour que ça ne se voie pas trop. Il ne voulait pas non plus passer pour un abruti en affichant un sourire béat alors qu’elle se contentait de lui sourire. D’ailleurs, en sa présence il devait se retenir de bien des choses. Comme s’approcher pour sentir la chaleur de son corps contre lui, ou la saveur de ses baisers. Il en rêvait depuis bien trop longtemps pour précipiter les choses. Puis surtout, il ne voulait pas faire quelque chose qui ne lui plairait pas. Même si désormais, il n’avait plus trop de doutes quant à la réciprocité de son attirance pour sa voisine, il ne voulait pas se conduire en goujat en lui sautant dessus pour la vénérer toute la nuit. Prendre son mal en patience, apprécier ce petit jeu entre eux et surtout profiter de sa présence, de chaque paroles qu’elle prononçait et qui dessinait son histoire, sa vie, ses attentes, ses envies… Ce qui était certain, c’est que le Hacker ne ressortirait pas indemne de cette soirée. « Tu vas avoir ma peau Thalia. Mais je te la donne avec plaisir, ainsi que tout ce que tu désires pour une minute de plus avec toi… »

Touché par le fait qu’elle s’intéresse aux jeux auquel il jouait en ce moment, il ne se douta pas une seule seconde que la conversation allait prendre cette direction. Elle était carrément en train de le défier. Et il adorait ça ! Il adorait cette fille qui semblait tout droit sortie d’un rêve. Après tout peut-être que c’était ça ? Le Hacker était-il en train de rêver tout ce qui était en train de se passer dans son appartement depuis qu’elle avait frappé à sa porte ? Et s’il finissait par se réveiller, seul sur son canapé ? Il n’y survivrait probablement pas… Il prit quelques instants pour réfléchir à ce qu’il lui demanderait s’il gagnait la partie. Du moins il fit comme s’il y réfléchissait, parce qu’il savait déjà ce qu’il voulait. Ça n’avait pas changé depuis qu’il avait croisé sa magnifique voisine dans le couloir le jour de son emménagement. C’était ce qu’il n’avait encore jamais osé faire, même s’il ne comprenait pas lui-même pourquoi il n’avait jamais tenté à vrai dire… Il voulait un rencard. Un vrai, avec restaurant chic et tenue de circonstance. Il voulait lui tenir la porte, approcher discrètement sa main de la sienne, il voulait discuter devant un bon verre de vin et un bon repas. Il voulait apprendre à la connaître, la découvrir au fil de la conversation. Il ne voulait voir qu’elle dans un endroit bondé, n’entendre que sa voix dans un brouhaha incessant. Il voulait découvrir ce qu’elle choisirait comme dessert et enfin la raccompagner jusqu’à la porte de son appartement. Il voulait être à ce moment, où le monde semble se suspendre, son regard plongé dans le sien, se demandant s’il doit se pencher un peu plus pour l’embrasser ou s’il doit simplement lui souhaiter bonne nuit. Oui Sullivan rêvait de tout ça depuis bien trop longtemps pour laisser échapper sa chance. Même s’il savait déjà qu’il aurait son rencard d’une façon ou d’une autre, qu’il gagne ou qu’il perde ce soir, il ne la lâcherait pas tant qu’elle n’aurait pas acceptée de le revoir.

Il leva son verre à son approbation, se languissant déjà de la prochaine soirée qu’ils passeraient ensemble. Puis il en but une longue gorgée pendant qu’elle prenait le temps de réfléchir à son gage s’il perdait. Il manqua d’ailleurs de s’étouffer avec. Alors ça, il ne s’y attendait pas ! Un sourire s’étira sur ses lèvres tout en hochant la tête. Il le ferait avec plaisir, rien que pour ses beaux yeux. Il était même prêt à le faire en direct, rien que pour elle si elle le désirait. « Choix très… intéressant. » Il faisait chaud soudainement, non ? Ou ça n’était que lui ? Au diable la partie de jeu vidéo, il était prêt à enlever son tee-shirt sans attendre. «   Reprends toi Sulli, tu peux quand même te contrôler le temps d’une soirée ? Pas sûr en faite, pas quand elle persistait à le regarder de cette façon, avec cette lueur d’espièglerie au fond des yeux et ces lèvres insolente qu’il rêvait de dévorer… Il tâcha de se reconcentrer, mais c’était loin d’être évident. Un sourire se dessina sur ses propres lèvres à son évocation du vin. « Oui, je confirme. » Son regard ne lâchant pas le sien, il ne parlait absolument pas de la boisson. Oh non, pas du tout… Et son petit doigt lui disait que Thalia ne faisait peut-être pas allusion au vin elle non plus. Il du revenir les pieds sur terre à l’évocation du jeu qu’elle avait choisit pour leur affrontement. Un très bon choix d’ailleurs. Il avait passé tellement d’heures sur ce jeu, qu’il était certain de gagner haut la main. « Bon choix. Je vois que tu connais tes classiques effectivement. » Cela voulait-il donc dire qu’elle cachait quelque peu son jeu la demoiselle ? Avait-elle aussi une âme de geek ? Après tout aujourd’hui, l’on ne pouvait absolument plus se fier aux apparences pour connaître ce genre d’information. En le croisant dans la rue, ou à la salle de sport, personne ne pouvait se douter que le Hacker passait tout son temps derrière les écrans.

Posant son verre sur la table basse, il chercha dans une armoire le fameux jeu, qu’il possédait bien évidement en version physique, comme tout bon gamer qu’il était, et l’inséra dans la console adéquate. Puis il tendit l’une des manettes à Thalia avant de prendre place à ses côtés sur le canapé, face à l’écran géant qui faisait pratiquement la moitié de son mur. Non, Sullivan ne faisait pas les choses à moitié lorsqu’il s’agit de quelque chose qu’il aime. Et sa charmante voisine ne tarderait pas à le comprendre. « Ca fait des années que je n’ai pas joué à ça, j’espère que je ne suis pas trop rouillé. » Il en doutait fortement, mais après tout, cette fois il ne jouait pas contre l’un de ses frères, mais contre une magnifique femme, à seulement quelques centimètres de lui. Largement de quoi le déstabiliser et lui faire perdre sa concentration. Mais ce n’était pas grave, il ne serait pas mauvais perdant, pas ce soir, pas avec elle, pas alors qu’en faite il y gagnait sur toute la ligne, quoi qu’il se passe. Même s’il perdait la partie, il aura eu l’occasion de passer la soirée avec elle et c’était déjà bien plus qu’il n’aurait pu l’espérer. « A toi l’honneur de choisir ton personnage. » Le jeune homme en profita pour boire une gorgée de son verre et surtout essuyer sa main sur son jean. Il avait toujours très chaud, et il savait que la raison se tenait juste là, à côté de lui. Rien que de sentir sa présence si près de lui enflammer son cœur et son corps. Il fallait vraiment qu’il se concentre sur la partie s’il voulait avoir son rencard. Et au diable la galanterie en la laissant gagner.

Sullivan reposa la manette sur la table basse et en profita pour récupérer son verre après l’avoir remplis une nouvelle fois. Un sourire ornait son visage et il rayonnait littéralement de joie. Il avait gagné. Mieux, elle l’avait laissé gagné. Il avait eu un doute au début, qui s’était vite dissipé. Malgré tout, il avait laissé faire parce qu’il voulait une chance de passer une soirée de plus en sa compagnie. « J’espère que tu ne fais rien demain soir. » Il fallait qu’il fasse attention, parce que Sullivan commençait trop à prendre goût à passer du temps avec Thalia. Il sentait déjà qu’il était en train de tomber amoureux et il ne faudrait pas grand-chose pour qu’il bascule et fasse le grand plongeon. Sauf que la chute pouvait être douloureuse si la demoiselle voulait seulement passer du bon temps avec lui le temps d’une soirée. Lui, ce qu’il voulait c’était plus que ça. Jamais il n’avait ressentit quelque chose comme ce qui était en train de se passer. Loin de l’effrayer, il en voulait tout simplement plus. Plus de moments avec elle, plus de discussion, plus de sourire sur son magnifique visage, plus d’elle. Portant une nouvelle fois son verre à sa bouche, il était un peu trop empressé, un peu trop heureux, un peu trop maladroit et sans assurément aucunes arrières pensées - MENTEUR -, la moitié de son verre finit sur son tee-shirt. « Merde. » Sullivan reposa son verre et se leva du canapé, laissant son invitée à contre cœur, même pour quelques instants. «  Je reviens tout de suite. » Il s’avança vers la porte qui donnait sur sa chambre mais n’attendit pas de l’avoir franchit pour ôter son tee-shirt mouillé. Il n’osa pas se retourner, parce qu’il savait, il savait très bien, qu’en fonction de la façon dont elle serait en train de le regarder, il ferait immédiatement demi tour. Alors il fit les pas les plus durs qu’il ait jamais fait pour rejoindre l’armoire de sa chambre, et en sortit un nouveau tee-shirt. S’apprêtant à l’enfiler, il croisa son reflet dans le miroir qui faisait face à la porte, et dans lequel il put admirer Thalia.  Il la fixa avec intensité et un sourire extatique s'étira sur ses lèvres. Et il resta là, à la contempler, son tee-shirt toujours dans sa main, il n’arrivait pas à détourner son regard…


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Senara
Mar 2 Avr - 22:23

Thalia
Campbell

J'ai 32 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis membre d'une mafia et tueuse à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis sous le charme de mon voisin et je le vis plutôt mal.

[+18] Tu hantes mes pensées, je n'en sortirai pas indemne. (ft Laecca) - Page 2 Nca0

There goes my heart beating
Cause you are the reason
I'm losing my sleep

There goes my mind racing
And you are the reason
That I'm still breathing
Le gage qu’elle lui demandait s’il perdait était un choix intéressant. C’est du moins de cette manière qu’il le qualifia après avoir manqué s’étrangler avec son verre de vin. Elle dut d’ailleurs se retenir de s’esclaffer devant l’air surpris qu’il affichât, même s’il se reprit rapidement en affichant un grand sourire ravi. L’idée lui plaisait autant qu’à elle, au point qu’elle crut deviner dans la lueur de son regard qu’il était prêt à le faire immédiatement. Autant dire que Thalia aurait accepté. A ceci près que s’il l’avait vraiment fait... eh bien il n’aurait pas fallu s’attendre à ce qu’elle se contente de l’observer sans rien faire. Car la brune avait l’envie irrépressible de le voir enlever ce fichu tee-shirt qui moulait son torse d’Apollon et dessinait parfaitement ses muscles sculptés, et qui la narguait depuis beaucoup trop longtemps. Mieux, elle voulait l’en débarrasser elle-même pour laisser courir ses doigts brûlant de désir sur ce corps de rêve dont elle voulait connaître chaque centimètre. Elle voulait se l’approprier, lui et tout ce qu’il était. Devenir l’unique objet de son attention et qu’il la fasse entrer dans son monde, son univers, même celui qu’il cachait. Parce qu’elle le connaissait déjà de toute façon, et parce qu’elle ne voulait pas de demi-mesure. Pas avec lui. Pas alors qu’elle se sentait capable d’envoyer valser toute sa vie pour ne se donner plus qu’à lui. Entièrement et sans compromis. Donc oui, parmi tous les défis qu’elle aurait pu lui soumettre, c’était celui qu’elle avait choisi. Une simple demande qui dévoilait pourtant l’étendue de ses pensées, de ses envies, de ses désirs. Si Sullivan avait opté pour un gage qui révélait plus subtilement les sentiments qui l’animaient, Thalia avait préféré se montrer moins délicate. Il faut dire que cette tension qui régnait entre eux depuis des mois devenait de plus en plus insoutenable, pour lui comme pour elle. En fait, maintenant qu’ils étaient l’un en face de l’autre et qu’ils flirtaient sans aucune retenue grâce à des paroles et des gestes plein de sous-entendus, Thalia s’étonnait même de ne pas avoir encore craqué. A ce stade, ça tenait presque du surnaturelle. Parce que si Thalia se montrait détachée tout en lui envoyant des signaux évidents, elle n’était pas aussi désinvolte qu’il ne pourrait le penser. En vérité, la brune était incapable de le quitter des yeux et chaque regard, chaque sourire qu’il lui lançait embrasaient un peu plus son corps et son cœur, attisant encore davantage le désir qu’elle ressentait pour lui depuis leur première rencontre. Elle se demandait d’ailleurs comment c’était possible que la température continue d’augmenter. A ce rythme-là, elle allait prendre feu, littéralement. Et avec de la chance, son beau voisin jouerait les pompiers sans s’embarrasser de lui demander la permission de le faire. Il n’en avait pas besoin, de toute façon... Thalia lui donnait tous les droits sur son corps et lui offrait volontiers son cœur. Encore que ce dernier n’eût pas attendu sur elle et l’avait abandonné dès que leurs regards s’étaient croisés dans le couloir. Elle lui appartenait, sans réserve. Il ne restait plus qu’à prévenir Sullivan, bien que l’attitude de la brune ne laissât plus aucun doute quant à ses pensées et à ses intentions.

Leurs regards s’accrochèrent à nouveau longuement, tandis qu’elle faisait un commentaire sur le vin et qu’il lui répondait, manière détournée de se dire des mots qu’ils s’interdisaient encore. Un moment suspendu dans le temps, ou tout aurait pu basculer sur un simple geste. Pourtant Thalia reprit suffisamment possession de sa raison, du moins ce qu’il lui en restait, pour choisir le jeu sur lequel ils allaient se disputer leurs désirs à peine voilés. Elle évalua rapidement ses options, les jeux sur lesquels elle avait un minimum de skills puis s’arrêta finalement sur le dernier Street Fighter. Ça faisait un moment qu’elle ne s’était pas retrouvée devant une console mais elle s’était toujours bien débrouillée dans les jeux qu’on estampillait généralement « pour garçons ». Son métier devait sans doute y être pour quelque chose, à moins que ce ne soit parce qu’elle avait grandi dans un univers d’hommes violents, à commencer par son oncle qui l’avait élevée et lui avait appris la majorité de tout ce qu’elle savait aujourd’hui. D’ailleurs, maintenant qu’elle y réfléchissait, Thalia n’avait que très peu de liens avec les autres femmes de la mafia. Elle leur avait toujours préféré les présences masculines, qu’elle considérait comme étant plus simples et fascinantes. A l’image de son premier béguin d’adolescente. Un homme d’une quarantaine d’années, aussi silencieux que dangereux, distant mais fiable. Puis cette intelligence qu’elle lisait dans ses yeux... c’était ça qu’elle voulait devenir. Et qu’elle était devenue, finalement. Un passif de garçon manqué qui expliquait peut-être pourquoi elle était si nulle en amour et qu’elle n’ait toujours rien construit malgré son envie de se poser et de fonder sa propre famille. Parce qu’elle avait beau être née dans une mafia, ça n’empêchait pas les autres de connaître le bonheur. Disons que leur vie était juste un peu plus dangereuse que d’aller s’entailler le doigt avec une agrafeuse dans une entreprise lambda... Thalia s’était donc déjà demandée si c’était son métier ou son lien avec le chef de la mafia, son oncle, qui l’empêchait de trouver chaussure à son pied. A moins que l’explication soit plus terre à terre. Qu’elle ne trouve personne parce qu’elle était trop exigeante, trop enragée ou trop banale ? Au fil du temps, elle avait commencé à se résigner. Puis Sullivan était arrivé, et toutes ses certitudes avaient volé en éclats. En un regard, il lui avait redonné espoir. En un sourire, il lui avait prouvé que l’amour existait. Un amour passionné et transcendant qui lui donnerait envie de se lancer dans les pires folies, à commencer par le choisir, lui, au milieu de huit milliards d’habitants et en dépit de ce qu’elle était. Après des années d’errance et de colère, elle avait enfin rencontré celui qu’il lui fallait. Celui dont elle avait besoin. Le seul qu’elle désirait plus que tout autre et à qui elle voulait s’offrir entièrement. Pour toujours. Pourtant ils ne se connaissaient pas encore, ou très peu. Mais le cœur avait ses raisons que la raison ignore, et c’était exactement ce qui était en train de se produire. Ce qu’ils étaient en train de vivre.

L’observant poser son verre sur la table tandis qu’elle tenait toujours le sien entre ses doigts fins, Thalia laissa son regard couler sur lui alors qu’il partait à la recherche du jeu en question. Ses iris se perdirent sur l’ensemble de sa silhouette athlétique qu’elle désespérait d’enlacer dans une étreinte brûlante et orgasmique. Ses bras puissants, sa carrure baraquée, sa taille sculptée par des heures de musculation, son fessier qu’elle devinait aussi ferme que ses caresses devaient être sensuelles, ses cuisses et ses jambes musclées... Un frisson de désir l’électrisa sur place. Perdue dans sa contemplation, elle fut surprise lorsqu’il se retourna vers elle pour lui tendre une manette, mais ne fit rien pour cacher l’analyse indécente à laquelle elle venait de s’adonner. En attrapant l’objet qu’il lui brandissait, elle osa même planter son regard enflammé dans le sien en prenant le temps d’effleurer ses doigts des siens. Quelques secondes de flottement et Thalia s’installa finalement sur le canapé, près du bel Apollon pour qui elle ne nourrissait plus qu’une seule envie. Heureusement, ou pas, Sullivan était un véritable gentleman qui ne cherchait pas à profiter de la situation, même si la brune avait très envie qu’il profite d’elle. Elle ressentit cependant l’effort surhumain qu’il lui fallut pour rester maître de ses gestes et de ses émotions, tout comme elle devait elle-même lutter.

« Pareil pour moi. Je ne suis même pas certaine d’avoir joué à cette dernière version. Mais bon, il paraît que ce genre de chose c’est comme le vélo et que ça ne s’oublie pas. On verra bien. » sourit-elle, malicieuse, tout en lui jetant un regard équivoque.

Assis l’un à côté de l’autre à seulement quelques centimètres alors que le divan était suffisamment large pour qu’ils s’écartent et mettent une distance raisonnable entre eux, aucun des deux ne bougea. Puis le jeu s’afficha sur l’énorme écran de télévision et la tension diminua légèrement alors qu’ils se concentraient sur la partie. Déjà, choisir son personnage. Sullivan, toujours en homme galant, la laissa commencer. La brune ne se fit pas prier et chercha son personnage de prédilection. Et non, ce n’était pas Chun-Li, n’en déplaise à son voisin. Elle prit un personnage vert aux allures bestiales qui possédaient comme attaque principale l’électricité. Son choix validé, elle se tourna vers son voisin pour voir sa réaction. Les hommes étaient souvent surpris par cette décision. Ils s’attendaient toujours à ce qu’elle prenne une femme ou un homme baraqué. Comme si elle était profondément féministe ou aimait voir des pixels de muscles. Sauf que non, Thalia avait tendance à sortir des sentiers battus et était justement le genre de personne à toujours se trouver là où on ne l’attendait pas. Et en l’occurrence, elle se trouvait beaucoup de point commun avec Blanka, un homme sauvage aux allures de monstre. Car n’était-ce pas ce qu’elle était sous son joli minois et ses regards tantôt fuyants, tantôt brûlants ? Puis de toute façon, à l’heure actuelle, le seul homme baraqué dont elle avait envie de voir sous les vêtements se tenait installé à quelques centimètres d’elle. Donc oui, elle prendrait le personnage le plus étonnant qu’une femme comme elle puisse choisir.

« Très bien, j’ai choisi. A ton tour. »

Son personnage sélectionné, le premier combat se lança. Un sourire en coin, Thalia commença par se défendre férocement. Pas qu’elle ait spécialement un esprit compétitif mais elle comptait bien le pousser dans ses retranchements pour qu’il montre de quoi il était réellement capable. Elle ne voulait surtout pas qu’il la laisse gagner par pur galanterie. Non, il y avait des enjeux et elle voulait voir jusqu’où il était prêt à aller pour obtenir ce qu’il désirait. Elle, en l’occurrence. Puis constatant que son voisin n’avait aucune intention de la laisser gagner, elle eut un sourire amusé. Un homme qui se battait pour elle, comment pourrait-elle ne pas tomber complètement et irrémédiablement sous son charme ? Impossible. Alors finalement, après un court conciliabule avec elle-même, Thalia décida de rater consciemment des coups et de le laisser prendre de l’avance, jusqu’à finalement gagner le défi. Après tout, elle-aussi elle le voulait ce rencard. Même si une partie d’elle en était effrayée, car elle ignorait à quoi ressemblait une soirée en amoureux avec une personne normale et qu’elle craignait de se rater. Pourtant, et paradoxalement, elle rêvait de ce moment qui n’appartiendrait rien qu’à eux. Une bulle de douceur, de tendresse et de passion où eux-seuls compteraient l’un pour l’autre. Comme c’était déjà le cas ce soir, sauf que cette fois-ci, ils joueraient et s’aimeraient aux yeux du monde entier.

Finalement, après plusieurs dizaines de minutes, Sullivan afficha un visage triomphant en posant sa manette sur la table et en se resservant un verre de vin. Il venait de gagner, et cette victoire éclatante l’irradiait désormais d’un bonheur extatique. Thalia afficha un sourire amusé et attendri en l’observant. Son humeur euphorique était contagieuse, et la rendait aussi heureuse qu’il l’était. Elle avait bien fait de perdre car le voir ainsi rayonner de bonheur valait toutes les défaites.

« J’aurais fait ce que j’ai pu... » fit-elle, faussement déçue, reposant la manette sur la table basse et reprenant son verre de vin.

Et là, alors que tout se déroulait comme dans un rêve, la question qu’il lui posa la propulsa dans le monde réel avec violence. A autant s’amuser et à séduire son voisin, Thalia avait complètement oublié les raisons pour lesquelles elle était venue chez lui à la base. Le contrat... Son besoin impérieux de se rapprocher de lui pour empêcher un drame... Toutes les fausses excuses pour obtenir des informations qui l’aideraient dans sa tâche... Comment avait-elle pu autant se laisser dévier de son objectif principal ? Effaçant rapidement l’angoisse qui venait littéralement de lui glacer le sang jusqu’à alarmer son cerveau qui passa en état d’urgence, Thalia but une gorgée de vin pour se redonner contenance avant d’afficher un sourire malicieux qu’elle espéra convainquant. Mais depuis le temps qu’elle mentait, elle ne se faisait pas trop de souci là-dessus.

« Mmm, je ne sais pas. Je vais devoir consulter mon agenda. C’est que... je suis quelqu’un de très demandée. » sourit-elle en reprenant son rôle de femme joueuse.

Thalia sortit son portable, son cœur battant à tout rompre entre l’urgence de la situation qui venait de se rappeler à elle et ce bonheur qui irradiait toujours son être. Un bonheur mêlé d’un désir débordant qu’elle s’obligeât à réprimer pour garder la tête froide, alors que son corps tout entier demeurait brûlant comme la braise.

« Tu as de la chance, on dirait que je suis libre. » fit-elle avec un sourire ravi et un regard espiègle.

Une réponse qui était clairement mieux que « je vais passer chez des relations de boulot et peut-être chez mon oncle pour qu’ensemble, on trouve comment éviter que tu te fasses assassiner. Parce que oui, j’ai oublié de te le dire, mais je suis au courant pour tes activités et il se trouve que, coïncidences ou pas, je suis aussi tueuse à gages et le contrat de ta mort m’a été proposé. Sauf que franchement, je t’ai dans la peau depuis le premier jour où je t’ai vu et que j’ai plus envie qu’on fasse sauvagement l’amour sur ton immense canapé que de te trancher la tête. Du coup, demain je serais sûrement en train de chercher qui t’en veux pour faire sauter le contrat et que tu ne risques plus rien. Et comme ça, on pourra reprendre notre belle histoire d’amour. » Hum, non. Définitivement, ce discours casserait l’ambiance et Thalia n’en avait aucune envie. Ce serait osé et honnête, mais ses rêves d’avenir se briseraient en mille morceaux à l’instant même. Sans compter qu’il ne la prendrait sans doute pas au sérieux. Au mieux il la penserait taquine ou folle et, au pire, il serait terrorisé et aurait déménager avant qu’elle n’ait eu le temps de rajouter quoi que ce soit. Sauf que si l’urgence de la réalité venait de la rattraper, plombant quelque peu son moral et réfrénant ses pulsions, Sullivan nageait toujours en plein bonheur. Par chance, il ne semblait pas avoir remarqué le trouble de sa voisine. Ou alors il devait l’attribuer à autre chose de plus... romantique. Renversant son verre de vin sur son tee-shirt, elle se tourna vers lui en l’entendant pousser un « merde » et approcha ses mains vers lui par pur réflexe.

« Attends, laisse-moi t’aider. » fit-elle en cherchant un mouchoir, une serviette, n’importe quoi pour éponger le liquide avant qu’il ne soit entièrement absorbé par le tissu.

Puis elle se rendit compte du double-sens de sa phrase et piqua un léger fard maintenant qu’elle avait repris pied avec la réalité. Et en même temps... ce sous-entendu lui plaisait toujours autant et même plus encore. Car toujours aussi intéressée par son voisin et les promesses qui se profilaient autant pour les jours à venir que pour la soirée, son esprit lui-même avait tendance à repousser sa raison. Si seulement il pouvait accepter, là, maintenant, tout de suite, qu’elle l’aide à se débarrasser de son tee-shirt, elle pourrait à nouveau oublier ce monde et ses menaces pour plonger tête la première dans ses yeux et se perdre sur ses lèvres et sur le reste de sa peau. Hélas, ce n’était qu’un fantasme de plus et, ne trouvant rien pour essuyer la tache, elle dut se résoudre à observer le bel Apollon se lever et prendre la direction de ce qu’elle devina être sa chambre. Ainsi, c’était cette porte-là qui menait à son intimité ? Intéressant. Thalia retint l’information... Cependant, au dernier moment, juste avant de franchir le seuil de la porte, Sullivan retira son tee-shirt, offrant un spectacle à la brune qui resta muette de surprise et de satisfaction. Il était clair que tout ceci était un coup monté, que son voisin avait eu cette idée en tête dès le début en se versant lui-même le liquide carmin sur son haut et qu’il s’était donné tout ce mal juste pour elle. Pour qu’elle ait sa récompense, même si elle avait perdu. Sullivan était vraiment un homme adorable. Joueur et adorable. Un frisson de plaisir la parcourut. Son geste était une manière charmante de lui offrir ce qu’elle avait demandé mais qu’elle n’aurait pas du fait de sa défaite. Du moins ne l’aurait-elle pas de la manière formulée, car il était évident qu’elle aurait obtenu gain de cause d’une façon ou d’une autre. En fait, elle savait pertinemment qu’elle l’aurait eu d’une façon bien mieux encore parce qu’elle n’aurait pas que l’image. Elle aurait le toucher, la chaleur, et surtout, elle aurait sa peau contre la sienne dans une étreinte qui les consumerait jusqu’à leur âme même. Elle sourit avec amusement et attendrissement à cette attention qu’il lui offrit, puis attendit patiemment sur le canapé.

Attendant son retour, le sourire de Thalia s’effaça tandis qu’elle replongeait dans son indécision. Elle hésitait quant à ce qu’elle était censée faire maintenant qu’elle se rappelait qu’une menace planait sur son si adorable et sexy voisin. Prise entre raison et sentiments, elle ne savait que faire. Pour le moment, elle n’entrevoyait que trois ses options. Premièrement, elle le laissait en plan pour se concentrer sur sa survie et tant pis si elle pour cela, elle devait briser son propre cœur et les espoirs de son voisin. Deuxièmement, elle jouait le jeu jusqu’au bout et au diable les conséquences de ses actes irréfléchis purement guidés par la passion dévorante qu’elle éprouvait pour son voisin depuis des mois. Ou troisièmement, elle trouvait un entre-deux en rentrant sagement chez elle tout en acceptant le rencard, qu’il avait de toute façon gagné. Mais peut-être que la vraie question qu’elle devrait se poser, c’était de savoir ce qu’elle souhaitait, elle, et non pas ce qu’on attendait d’elle. Préférait-elle vivre avec des regrets ou des remords ? Rester une machine de guerre ou laisser à son cœur la possibilité de battre et d’être heureux ? Et puis au final, pourquoi devrait-elle choisir ?

Sortant de ses pensées après avoir senti un regard insistant sur sa personne, elle releva ses iris noisette et tomba sur Sullivan qui l’observait comme si elle était la première merveille du monde. Il était là, torse-nu, un tee-shirt à la main, se demandant probablement ce qu’il devait faire, exactement la même interrogation qu’elle se posait à cet instant précis. Fuir et s’accrocher à sa solitude dans l’intérêt du beau brun ou se laisser à écouter son cœur ? Car tout se résumait à ça, finalement. Thalia resta d’abord plantée là, à accrocher son regard, puis prit une décision qu’elle aurait dû prendre il y a longtemps. C’est vrai qu’il ne faisait pas partie de son milieu. C’est vrai que son oncle allait désapprouver. C’est vrai aussi qu’elle allait mettre sa vie en danger s’ils se lançaient dans une histoire. Mais c’était également vrai qu’il attirait le danger tout seul, pour preuve le contrat qui était au-dessus sa tête. Et qui d’autre qu’elle pour le protéger. Thalia savait pertinemment qu’elle aurait les ressources nécessaires pour le faire. Alors elle se leva d’un pas décidé et entra dans la chambre. Elle chercha une réplique à dire. Quelque chose de beau et romantique ou, au contraire, des mots sulfureux qui les enflammeraient encore un peu plus. Mais rien ne lui vint. Le temps n’était plus aux paroles. Alors elle se hissa sur la pointe des pieds, passa un bras autour de son cou et captura ses lèvres avec ardeur tandis que de sa main libre, elle arrachait le tee-shirt qu’il tenait encore entre ses doigts pour le balancer à travers la pièce. Elle sauta ensuite littéralement dans ses bras, noua ses jambes autour de sa taille et s’abandonna complètement aux baisers brûlants qu’il déposait sur sa bouche, dans son cou, sur son corps, et lui rendait avec vigueur toute cette passion enivrante qui la consumait. Cette nuit, Thalia n’avait que deux désirs : que son voisin lui appartienne entièrement et sans limite, et qu’il prenne tout ce qu’il voulait d’elle. Elle s’offrait sans réserve et avait hâte qu’il prenne possession de chaque parcelle de son corps. Elle rêvait d'un univers ou leurs deux corps s'épousaient dans une étreinte parfaite.


I lost my fucking mind, it happens all the time 'cause I can't stand myself. So please believe me I'm a needy insecure fucking freak and it ain't as easy or as dreamy as you think it would be.
Laecca
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Laecca
Mer 3 Avr - 20:49

Sullivan
Hopkins

J'ai 34 ans et je vis à NY, USA. Dans la vie, je suis hacker et je m'en sors super bien. Sinon, grâce à ma malchance, j 'ai un faible pour ma voisine et je le vis plutôt mal, frustration quand tu nous tiens.


[+18] Tu hantes mes pensées, je n'en sortirai pas indemne. (ft Laecca) - Page 2 Giphy

I’m falling in love, and it’s all 'cause of you
And I don’t wanna fight it, I kinda like it
Love rocks and baby you too
Look how you got me feeling
Ima wait for this love, no sleepin
But loves here to stay, so don’t leave it

[+18] Tu hantes mes pensées, je n'en sortirai pas indemne. (ft Laecca) - Page 2 2c7818832bb85122_d2


Il ne put s’empêcher de rire intérieurement en entendant ce qu’elle demande de lui s’il perd la prochaine partie. Si avant ça, il pouvait encore avoir quelques doutes sur sa charmante voisine, maintenant il n’en a plus aucuns. Ils se plaisent mutuellement, et pendant une seconde, il se demande ce qu’il attend pour la prendre dans ses bras et l’embrasser, pour mettre enfin fin à cette attente qui dure depuis bien trop longtemps à son goût. Et puisque apparemment, elle en a envie aussi, qu’est ce qui le retient ? C’est une très bonne question tiens ! Peut-être juste le fait qu’il la veut tellement que Sullivan tient à faire les choses comme il faut avec Thalia. Il ne veut pas juste l’avoir pour une nuit, mais pour toute la vie. Parce que oui, disons les choses comme elles sont : si jusqu’à présent il était très attiré par sa voisine qu’il connaissait à peine, il sent désormais qu’il est en train de tomber amoureux. Comme ça, tout bêtement, alors qu’elle ne cesse de se dévoiler petit à petit et qu’il adore ce qu’il est en train de découvrir.  La Thalia toute réservée qui as passé la porte de son appartement disparaît graduellement pour laisser apparaître une femme forte et merveilleuse, sûr d’elle et de ce qu’elle veut. Il comprenait désormais tous ses sous entendues et y répondait avec la même ardeur. C’était tellement excitant, cette tension entre eux, les choses qu’ils s’avouaient à travers les non-dits, les regards, les sourires. Et son sourire bordel… il aurait pu se damner pour le voir une fois de plus sur son visage. Alors certes, il aurait pu mettre fin à tout ça sur l’instant, en l’attrapant pour l’attirer contre lui, en pressant son corps contre le sien pour respirer un peu plus de sa délicieuse odeur, en déposant ses lèvres contre les siennes pour goûter sa saveur et la dévorer littéralement. Comme le feu qui était en train de le consumer de l’intérieur et qui n’aspirait qu’à s’apaiser au contact de sa délicate peau. Mais non… Il faisait durer le plaisir, aimant ce qui se passait entre eux, ce petit jeu qui allait finir par le mettre à terre à un moment ou un autre.

Il finit par se lever de son fauteuil pour installer le jeu qui déterminerait la suite des événements. Il ne comptait pas être tendre ni même galant avec elle. Il comptait bien gagner, pour avoir son rencard, cette soirée en tête à tête avec elle qu’il attendait depuis une éternité, depuis qu’il l’avait croisé dans ce couloir qui les séparait depuis de nombreux mois. Ça fait bien longtemps qu’il aurait dû prendre son courage à deux mains et franchirent les quelques mètres entre leurs appartements pour lancer l’invitation. Qu’aurait-il eu à y perdre ? Un peu de sa dignité ? C’était peu chère payé pour avoir une chance avec elle. Le hacker n’était pas croyant, il ne croyait d’ailleurs pas en grand-chose, mais il avait grandit avec la philosophie de vie que si les choses doivent arriver, elles arriveront, en temps et en heures et qu’il ne servait à rien de forcer le destin. Ce soir en était la preuve. Il ne savait pas ce qui avait poussé sa voisine à venir taper à sa porte, parce que désormais, il ne croyait absolument plus à son histoire de tablette. Tout était fin prêt et il se rapprocha d’elle pour lui tendre l’une des manettes. Un sourire s’étira sur ses lèvres alors qu’il avait remarqué son regard scrutateur. Et à la lueur dans son regard, il se doutait que ce qu’elle voyait lui plaisait. Il ne put que remarquer aussi son regard incendiaire et la façon dont ses doigts s’attardèrent sur les siens en saisissant la manette. Il dû faire appel à toute sa maîtrise pour ne pas balancer ce qu’il avait entre les mains pour qu’elles puissent se poser sur Thalia. Il n’était pas un animal après tout… Avec beaucoup de retenu, il vint s’installer sur le canapé, si près d’elle qu’il pouvait sentir la chaleur qu’elle dégageait, qu’il pouvait sentir l’odeur de son shampoing. Ça allait vraiment être dur de se concentrer sur le jeu… Surtout maintenant qu’il commençait à se sentir un peu trop à l’étroit dans son pantalon.

Il ne releva pas ce qu’elle disait, trop concentré sur lui-même pour tenter de retrouver une certaine maîtrise de son corps. Il n’avait aucune honte quant à ses réactions, mais il ne voulait pas la mettre mal à l’aise. Il sourit en la voyant choisir son personnage. Vraiment, ce n’était pas une fille comme les autres, et il en était que plus heureux. Elle n’avait pas choisit le combattant le plus beaux, mais l’un des plus forts. Il avait donc affaire à une experte en matière de jeu de combat. Ce qu’il n’aurait jamais deviné en la regardant. Mais le hacker aimait ce genre de surprise. Des filles superficielles, il en avait connus. Trop pour toute une vie d’ailleurs. Avec Thalia, il savait, qu’en plus d’être d’une beauté à couper le souffle, c’était le genre de fille qui n’avait besoin de personne pour réussir dans la vie. Elle était suffisamment forte et indépendante pour balayer tous les obstacles qui se présenteraient sur son chemin. A son tour de choisir… L’esprit encore trop occupé ailleurs, il choisit le premier personnage qui vient et il secoue la tête pour se concentrer alors que le combat commence. Au début, il est étonné. Vraiment, parce qu’elle lui rend coup pour coup. Il se rend compte qu’elle maîtrise parfaitement les touches, et qu’il ne sera pas facile de gagner. Le temps d’un instant, il se pose même la question de la laisser gagner. Mais non, il tient trop à son rencard. Puis, si elle veut tant le voir sans son tee-shirt, il pourrait exhausser son vœu de bien des manières… Au bout d’un certains temps, Sullivan prit les devants, et un sourire s’étira sur ses lèvres alors que la victoire se profilait à l’horizon. Mais aussi parce qu’il savait qu’elle faisait exprès de perdre. C’était suffisamment subtile pour que ça puisse passer inaperçue, mais le gamer s’en était vite rendu compte. Une raison de plus d’adorer cette fille merveilleuse. La manette remplacé par son verre de vin, Sullivan s’enfonça un peu plus dans le canapé, un immense sourire aux lèvres. Il ne pouvait pas cacher sa joie, même s’il avait essayé. Il était trop heureux pour ça. Il allait enfin avoir son rencard. Un vrai, avec Thalia. Que demander de plus ?

Un petit rire s’échappa du jeune homme à la remarque de Thalia. Son air faussement déçu n’était pas très crédible alors que son regard dévoilait la vérité. Elle aussi le voulait ce rendez-vous galant. «  Tu n’es pas mauvaise perdante, j’aime beaucoup ça. » Même si l’on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle était perdante dans l’histoire. Parce que d’une façon ou d’une autre il lui donnerait ce qu’elle voulait. Et peut-être même beaucoup plus tôt qu’elle ne l’avait pensé. Une idée se dessinait déjà dans sa tête, et il attendait le bon moment pour la mettre à exécution. En attendant, il lui rappela qu’elle lui devait une soirée, et il n’allait pas être patient pour l’avoir. Il voulait sortir avec elle dés le lendemain. Et déjà l’attente serait trop longue… Elle joua une nouvelle fois avec lui, et le temps sembla lui durer des siècles avant qu’elle ne confirme enfin qu’elle était libre. Il aurait presque pu lâcher un soupire de soulagement. Au lieu de ça, il se contenta de lui sourire de plus bel. « Je passe te prendre à 19  heures alors. » 8 h du matin était peut-être un peu trop tôt pour un rencard ? Pourtant ce n’était que dans quelques heures, et ça semblait si loin. Alors attendre la soirée… Il pouvait le faire, il pouvait le faire, il pouvait le faire… Bon maintenant que c’était acté, il pouvait passer à autre chose, et surtout il avait une récompense à accorder à sa belle voisine pour s’être sacrifié. Faisant mine de porter son verre à ses lèvres, une majeur partie de son contenu s’échappa malencontreusement du récipient pour finir sur son tee-shirt. Quel maladroit il faisait dis donc ! Ses yeux se mirent à briller alors que le premier réflexe de Thalia fut d’approcher les mains de lui… Oh oui, elle allait bien finir par le tuer… Ou le rendre fou. Il ne la quitta pas des yeux alors qu’elle cherchait autour d’elle de quoi éponger le vin sur son tee-shirt, alors que lui ne pensait qu’a l’enlever. Ses mots le firent frissonner, un sourire sensuel sur le visage. Au rouge envahissant ses joues, son cœur s’emballa et ses veines s’enflammèrent. Il se leva prestement, et s’excusa. S’il restait là à la contempler, il allait lui sauter dessus…

Sullivan se dirigea donc vers sa chambre, en prenant bien soin d’ôter son tee-shirt avant de l’avoir atteint. Il jeta ce dernier dans un coin avant de fouiller dans son armoire pour en prendre un propre. Mais alors qu’il aurait du se rhabiller, son attention fut happé par le reflet de la demoiselle dans un miroir de sa chambre. Elle était si belle, même à distance, encore plus alors qu’elle semblait perdue dans ses pensées. Un sourire extatique sur les lèvres, il n’arrivait pas à détacher son regard d’elle. Sentant probablement son attention, Thalia leva les yeux et croisa son regard. Et ils restèrent ainsi pendant de longues secondes. Dans sa tête, c’est le bazar complet. Luttant contre ses envies. Devait-il se rhabiller et la rejoindre pour continuer la soirée comme s’il n’était pas en train de se consumer de désir ? Ou est-ce qu’il devait enfin céder et la rejoindre de ce pas pour s’emparer de ses lèvres, de son corps ? Alors qu’il ne cessait de réfléchir, la demoiselle prit une décision à sa place. Il la regarda se lever et le rejoindre dans sa chambre. Puis il se tourna pour lui faire face. Il la dévora du regard, attendant de voir ce qui allait se passer. Il était surpris. Agréablement surpris. Il ne tiendrait plus longtemps avant de l’attirer contre lui. Le compte rebours était lancé et ses muscles se tendirent sous la pression. Il prit le temps d’observer sa voisine, et le combat qui semblait se mener dans sa tête. Il voyait bien qu’elle n’était pas des plus à l’aise et ne savait probablement pas quoi faire. Alors qu’il allait ouvrir la bouche pour lui poser une question, il fut coupé net par sa bouche s’écrasant contre la sienne. Il eut l’impression de respirer. Enfin. Alors que techniquement, il commençait à perdre son souffle à force de dévorer Thalia. Sa main libéré de son tee-shirt, il la remonta le long du corps de sa beauté fatale pour finir par lui attraper la nuque, approfondissant ainsi son baiser. Le cœur et le corps en ébullition, Sulli avait du mal à réaliser ce qui était en train de lui arriver. Un rêve éveillé, dont il savourait toutes les saveurs. Il la sentit sauter dans ses bras, et ses jambes s’enroulèrent autour de ses hanches, la rapprochant encore plus. Le hacker passa ses mains sous ses fesses pour la soutenir alors que sa bouche dérivait sur le moindre centimètre carré de peau à sa disposition. Sa bouche, son cou, le début naissant de sa poitrine. Un vrai délice.

Thalia toujours dans ses bras, il avança jusqu’à sentir le bord de son lit devant lui. Dans quelques instants, il allait l’installer dessus et découvrir son corps dans les moindres détails. Il ferait ça bien, comme un archéologue découvrant de nouveaux vestiges, il sera patient, consciencieux et surtout attentif au moindre détail. Mais avant ça, il se devait de lui poser la question. Il prononça d’abord son prénom dans un souffle, interrompant leur baiser pour venir poser son front contre le sien. Puis il plongea son regard dans le sien. « Tu es sûre ? Parce qu’une fois que je t’aurais déposé sur ce lit, plus rien ne pourra m’arrêter. » Il priait de toutes ses forces, lui qui n’était pas croyant, pour qu’elle ne change pas d’avis. Mais quand bien même elle le ferait, il l’accepterait et se contenterait de la tenir simplement dans ses bras. Certes, il lui faudrait calmer l’érection qui manquait de faire craquer son pantalon, mais ça, c’était une autre histoire. Il n’y eut pas besoin de mots. Le regard de Thalia se fit encore plus ravageur et elle retourna à l’assaut de ses lèvres, donnant ainsi son accord. Alors avec douceur et toutefois empressement il l’allongea sur le lit et la vénéra pendant de longues heures toutes plus délicieuses les unes que les autres. Epuisé mais totalement heureux, le hacker finit par s’endormir avec sa magnifique voisine dans les bras. Rien ne pouvait prévoir ce qui venait de se passer, mais il n’avait jamais été aussi heureux qu’à cet instant là. Elle était enfin à lui, dans ses bras. Il avait enfin goûté la saveur de ses baisers, de ses caresses, et il savait déjà qu’elle deviendrait sa drogue. Il savait, alors que sa conscience s’éteignait, qu’il ne pourrait plus jamais passer un seul jour sans Thalia près de lui…


   


Senara
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Jeu 4 Avr - 15:26

Thalia
Campbell

J'ai 32 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis membre d'une mafia et tueuse à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis sous le charme de mon voisin et je le vis plutôt mal.

[+18] Tu hantes mes pensées, je n'en sortirai pas indemne. (ft Laecca) - Page 2 Nca0

There goes my heart beating
Cause you are the reason
I'm losing my sleep

There goes my mind racing
And you are the reason
That I'm still breathing
Vraiment, elle avait bien fait de s’écouter et de se montrer aussi joueuse car, définitivement, il ne s’était pas attendu à ça venant d’elle, à ce que cette voisine d’habitude si fuyante devienne tout à coup une prédatrice qui le draguait ouvertement. Et ça amusait beaucoup le bel Apollon de voir qu’après un début distant, elle se mettait enfin à l’aise et répondait sans vergogne à ses sous-entendus. Mieux, elle les alimentait, dévoilant par là sa véritable personnalité. Car Thalia était une femme malicieuse, qui adorait se prêter au jeu de la séduction par des gestes et des paroles tacites. La voisine qui se murait dans le silence et la politesse la plus élémentaire, c’était la jeune femme maladroite qu’elle n’était qu’en présence d’un homme qui le troublait. Son voisin, en l’occurrence, parce qu’il ne faisait pas partie de son monde. La brune devait alors sortir de sa zone de confort, chose dont elle était peu habituée. Alors comme elle avançait en terrain miné, la prudence était de mise. D’autant qu’on lui avait raconté mille et une choses sur les attentes hommes, leur façon de penser, de procéder avec les femmes. Sauf que jusqu’ici, Thalia ne s’était jamais vraiment sentie concernée. Elle était fille de mafieux, élevée par le chef de leur clan, était devenue tueur à gages avant même d’avoir obtenu son diplôme et terrassait ses ennemis avec une expertise hors du commun. Donc non, les hommes qu’elle avait fréquentés avaient toujours fait attention au double danger qu’elle représentait, elle et les éventuelles foudres de son oncle. Tout le monde la connaissait, ou du moins son histoire et son caractère. Elle n’avait donc pas besoin de cacher qui elle était, ce dont elle était capable. Avec Sullivan, c’était une toute autre histoire. Il ne connaissait que les mensonges qu’elle lui servait et l’image qu’elle se donnait. Bien vite pourtant, le naturel était revenu au galop. Il faut dire que les regards et les mots ambigus qu’il portait à son attention avait fini par l’avoir. Complètement et intensément.

Le défi terminé et remporté par Sullivan transforma sa concentration et son désir de gagner en une euphorie totalement attendrissante qui amusa la brune, autant qu’elle l’émoustilla. Il était incapable de contenir sa joie, faisant rayonner la pièce et le cœur de Thalia par la même occasion. Elle ne parvint d’ailleurs à décrocher son regard que lorsqu’il aborda le sujet du rencard. Ce rendez-vous galant qu’elle-aussi avait désiré, mais qui lui ramena violemment les pieds sur terre. Venue pour commencer sa collecte d’informations et se donner une idée du travail qu’elle allait devoir effectuer pour le garder sain et sauf, elle s’était laissée complètement distraire au point d’en oublier son objectif. Mais face au flirt et à l’intérêt à peine voilé de son voisin envers elle, comment aurait-elle pu résister alors qu’elle éprouvait exactement le même désir que lui depuis des mois ? Entre raison et sentiments, c’était finalement son impulsivité qui avait remporté la partie. Ça l’était toujours de toute façon, au grand dam de son oncle qui tentait de lui faire comprendre qu’il valait toujours mieux réfléchir avant d’agir. Un conseil vital qu’elle comprenait parfaitement, mais qu’elle envoyait valser dès que son cœur était pris en otage. Et là, c’était littéralement le cas. Une personne, dont elle ignorait encore l’identité mais qu’elle finirait par retrouver, eut-elle à y passer toute son existence, voulait la mort de l’homme dont elle était tombée amoureuse. Alors oui, elle avait jeté aux oubliettes tous les avertissements qu’on lui avait dispensé au fil de sa carrière et de sa vie pour frapper à la porte de son voisin et trouver n’importe quelle information, n’importe quel moyen, de le maintenir en vie. Et puis la situation lui avait échappé. Où plutôt, elle avait accepté qu’elle lui échappe. Elle s’y était même donné à cœur joie en voyant à quel point ça faisait plaisir à son voisin, et donc à elle. Lâchant un semblant de regret auquel Sullivan ne fut dupe, il la gratifia d’un grand sourire en affirmant aimer son fair-play.

« Il faut savoir choisir ses batailles. » fit-elle avec clin d’œil, un air espiègle toujours présent ses traits de fausse fille de bonnes familles.

Masquant sa mélancolie du mieux qu’elle put, elle poursuivit le petit jeu de drague auquel ils s’adonnaient maintenant depuis près d’une heure. Dix-neuf heures ? Dès le lendemain ? Ah oui, il avait vraiment très envie de ce rencard, bien plus que la brune ne l’avait cru. Elle fit pourtant mine de réfléchir, sortant carrément son portable pour ouvrir faussement son agenda et fit mijoter son voisin pendant quelques secondes. Mmm, était-elle disponible ? Thalia finit par afficher un sourire en coin lorsqu’elle le reposa pour lui dire que, oui, elle n’avait rien de prévu. Ses iris retrouvant ceux de Sullivan, elle y lut du soulagement. Le pauvre, elle le malmenait en usant des charmes et de sa connaissance en matière de séduction, au point qu’il commençait physiquement à ne plus réussir à retenir le désir qui le consumait. Thalia ne savait pas où ça les mènerait, mais si son bel Apollon recherchait une femme féline et surprenante, il tapait à la bonne porte. Car contrairement à bon nombres de femmes qui se montraient belles et dociles, l’archétype de ce que recherchait une bonne partie des hommes, Thalia, elle, était plutôt du genre à transformer chaque jour en moment unique. Il valait donc mieux que Sullivan ait les tripes bien accrochées, mais son métier de hacker lui faisait savoir que c’était précisément le cas. Clairement une des raisons qui faisaient qu’il était parfait pour elle et une des raisons qui l’attirait à ce point chez lui.

« C’est court pour qu’une femme se prépare, mais je ferais de mon mieux pour être à l’heure. » sourit-elle, mutine. « Et puis si j’ai quelques minutes de retard, tu sais ce qu’on dit : il faut savoir se faire attendre. »

Cette fois, Thalia laissa échapper un rire cristallin à ses paroles. Sullivan était déjà tellement excité, et pas seulement d’un point de vue émotionnel, qu’elle devinait la torture qu’il ressentait à ce même précis. Malgré tout, il n’en montrait rien. Parce que c’était un gentleman et un homme qui cherchait réellement à lui plaire, et pas seulement à obtenir son corps dès que l’envie lui en prenait. C’était bien pour ça qu’il n’était jamais venu sonner à sa porte, non ? Parce qu’il voyait qu’elle mettait de la distance entre eux et qu’il ne voulait pas l’importuner ou l’effrayer. Ce soir pourtant, il pourrait avoir son dû plus tôt que prévu. Tout dépendrait d’un geste ou d’un regard de trop. Ce moment arriva finalement lorsque par gentillesse, et peut-être aussi par besoin de se rafraichir les idées comme le corps, Sullivan décida de se renverser son verre dessus avant de partir changer son tee-shirt mouillé. Pour un autre encore plus moulant, espéra-t-elle. Mais il tarda à revenir, et Thalia était occupé à tout remettre en question. Sa présence, le temps qu’elle était en train de perdre à séduire son voisin au lieu de sécuriser les lieux et de passer coups de téléphone pour trouver le commanditaire, ce qui allait lui prendre beaucoup, mais alors vraiment beaucoup de temps, puisque c’était généralement impossible. Un travail titanesque donc, sans compter qu’elle refusait d’impliquer son clan. Elle ne savait pas dans quoi elle s’embarquait, elle avait besoin de réponses. Et ces réponses, Sullivan en détenait justement une bonne partie. En plein débat et en plein combat dans son esprit, elle fut finalement tirée de ses réflexions par la sensation d’être observée de manière insistante. Tombant sur le regard de son voisin qui la regardait sans bouger, il y eut un moment de flottement ou ni l’un ni l’autre ne paraissait savoir ce qu’il devait faire. Quelle suite donner à ce moment totalement inattendu. D’abord hésitante puis déterminée, Thalia se leva d’un pas assuré et entra dans la chambre de Sullivan. Se dernier se retourna et l’observa avec le même désir brûlant dans les yeux. Thalia hésita une dernière fois puis, sans rien dire, attrapa ses lèvres dans un baiser dévorant avant de se presser purement et simplement contre lui. Au diable les regrets et les remords, elle était bien placée pour savoir qu’on avait qu’une vie, et qu’il fallait la vivre à fond pour ne jamais éprouver la moindre déception ni la moindre amertume. Quand la mort la faucherait, elle partirait avec tous merveilleux souvenirs, avec tout ce bonheur et avec tous ses désirs assouvis, bien qu’elle sache qu’elle ne pourrait jamais avoir suffisamment de Sullivan même s’ils devaient vivre l’éternité.

Trop occupée à laisser libre court à ses désirs qu’elle pouvait enfin assouvir, Thalia ne comprit pas de toute suite que si son voisin murmurait son prénom, c’était pour lui parler. Qu’y avait-il à dire de toute façon ? Elle n’avait aucune envie d’avoir une quelconque conversation, là, tout de suite. Le seul échange qu’elle voulait, il était physique. C’était ce corps-à-corps torride qu’ils avaient enfin débuté et qu’elle n’avait nullement l’intention d’interrompre. Les mots ne servaient actuellement plus à rien. Les baisers et les caresses parlaient d’eux-mêmes. Elle le laissa pourtant lui poser une question, alors qu’elle voulait juste qu’il se taise et continue de la dévorer comme il le faisait. Avec un autre, c’était peut-être ce qu’elle aurait fait. Elle lui aurait dit de se taire entre deux baisers et l’aurait poussé elle-même dans le lit. Car lorsqu’elle prenait une décision, Thalia s’y tenait. Jusqu’au bout. Elle pouvait mettre du temps à choisir sa voie, mais une fois que c’était fait, il n’y avait plus de retour possible. Et puis d’ordinaire, les hommes ne posaient plus de questions arrivés à ce stade de « l’échange ». Mais Sullivan n’était pas comme les autres, et il n’avait pas non plus la même importance à ses yeux. Alors elle se retint de le faire taire d’un baiser et prit le temps de l’écouter, tandis qu’il posait son front contre le sien. Essoufflé par cette impatience qu’ils ressentaient et qu’ils cherchaient à rassasier, il trouva la prévenance et le courage de lui demander si elle était sûre d’elle, si elle était bien certaine de vouloir aller jusqu’au bout. Un éclair de surprise passa à travers son regard. Son voisin n’était décidément pas comme les autres. Même là, après des mois de tensions, après ce jeu de séduction qui les avait enflammés au point que Thalia ignore sa propre raison et que Sullivan ne puisse retenir son corps de montrer le désir qui l’habitait et qu’il ne parvenait plus à cacher, et alors même que c’était elle qui avait entamé cette danse sulfureuse, il faisait passer ses intérêts avant les siens. Qu’est-ce qu’il était mignon bordel à être aussi attentionné. On lui avait toujours dit que personne n’était parfait, mais toutes ces personnes n’avaient jamais croisé son voisin. Parce qu’il avait tout ce qu’elle aimait, tout ce qu’elle adorait et qui la faisait fondre. Elle n’avait eu qu’un aperçu de sa personnalité, mais elle avait croisé suffisamment de machos et type infréquentables pour savoir qu’il était tout l’inverse. Sullivan était celui qu’il lui fallait. Il était sa chance, sa lumière, son espoir et de toute évidence, il était aussi l’homme de sa vie. Alors la surprise passée, elle afficha un sourire en coin et lui lança un regard de braise avant de revenir à l’assaut de ses lèvres avec autant de ferveur que précédemment.

« J’espère que c’est une promesse. » souffla-t-elle à son oreille avec sensualité, alors qu’elle se débarrassait de ses chaussures et entreprenait de défaire la ceinture de son brûlant voisin.

Pour le reste, Thalia laissa volontiers à Sullivan le soin de la déshabiller, ce qu’il fit en profitant de chaque nouveau centimètre de peau découvert pour se l’approprier davantage, la faisant frissonner de plaisir. Il l’allongea ensuite sur le lit et, comme il le lui avait promis, la brune se délecta de ses baisers toujours plus incandescents, de ses caresses qui se faisaient de plus en plus pressantes et indécentes. Elle frémit en sentant ses doigts courir sur sa peau avec avidité, explorant chaque parcelle de son corps et précédant sa bouche qui passa de ses lèvres à son cou, à ses seins, à son ventre, à ses cuisses. Thalia s’offrait sans réserve, sans pudeur, et son amant le lui rendait bien. Elle ne compta plus les fois où elle se mordit la lèvre ou laissa échapper un gémissement, débordante de plaisir alors que son voisin continuait la découverte de sa chair mise à nue. Son corps se cambra à certains de ses gestes, de ses trouvailles impudiques. Leurs ébats n’éteignirent nullement l’incendie qui les consumait, mais il devint supportable désormais qu’ils laissaient libre court à leurs envies salaces. Et enfin, elle put accueillir avec délectation et jouissance le moment où il pénétra dans son intimité, la propulsant au septième ciel alors qu’elle s’agrippait à son amant, ses ongles s’enfonçant dans son dos. La brune n’avait jamais assez de lui, de ses intrusions profondes et répétées, tandis que tous son corps y répondait avec la même ferveur, alors que ses gémissements montaient crescendo. Ses coups de hanche puissants les secouaient d’un plaisir orgasmique qui les transcendait au plus profond de leur être, de leur âme. Thalia n’eut aucune idée de combien de temps dura leur étreinte brûlante. Parce qu’alors, l’univers tout entier s’était arrêté et qu’elle n’appartenait plus qu’à un seul et unique monde : celui de Sullivan et de tous les délices qu’il provoquait en elle.

***

Réveillée alors que la nuit commençait tout juste à laisser sa place au petit matin, Thalia garda les yeux fermés encore un moment. Les bras musclés de son amant l’enserraient, la gardant jalousement de toute tentative de fuite. Elle sourit, appréciant ce moment de bonheur auquel elle devrait bientôt renoncer. Car si la réalité se rappelait à elle, la brune n’avait pourtant aucune envie d’y retourner. Elle se sentait bien, là, au creux de ses bras. Elle se sentait aimée, heureuse, comblée, protégée. Non pas qu’elle ait besoin d’une quelconque protection physique, vu qu’elle était capable de mettre à terre nombre de ses pairs masculins. Mais comme toutes les femmes, Thalia aimait ressentir autour d’elle la protection de l’homme qu’elle aimait. Surtout que Sullivan était désormais le gardien de tous ses espoirs, de toutes ses joies, de toutes ses envies. Comme la soirée et la nuit l’avaient démontré, il était capable de la protéger d’elle-même. De tous ses doutes, de toute sa colère et du vide abyssal qui l’habitait beaucoup trop souvent. Plus encore, il avait la capacité de repousser toute sa solitude en la rassurant par ses regards et ses sourires, et désormais aussi par ses baisers et ses caresses. En l’espace de quelques heures, il était devenu son univers, son tout. Elle n’avait plus besoin de rien, sinon de le garder en vie. S’obligeant à se défaire du monde des rêves, Thalia se tourna pour lui faire face. Son souffle régulier caressait sur son visage et les battements de son cœur battaient contre sa poitrine dénudée. Elle devait partir, alors que sa seule envie était de venir capturer ses lèvres et de se lover contre ce torse qu’elle avait enfin pu explorer sous toutes les coutures. A cette réflexion, la brune se raidit. Sur le moment ça ne lui était pas venue mais, maintenant que la fièvre s’était apaisée, elle se posa mille questions. Sullivan, occupée à la faire trembler de plaisir, s’était-il rendu compte que son corps était marqué de certaines cicatrices ? Cette simple réflexion lui glaça les veines. Maintenant bien réveillée suite à cette prise de conscience tardive, Thalia ferma les yeux, soupira intérieurement puis entreprit de s’échapper de l’étreinte de son amant sans qu’il ne s’en aperçoive.

Une fois hors du lit, elle chercha à tâtons ses vêtements dispersés sur le sol. Les ayant retrouvés sauf son soutien-gorge qui avait dû se glisser derrière un meuble, la brune tenta fouille rapide et préféra finalement l’abandonner que de prendre le risque de réveiller son voisin. En revanche, elle était tombée sur son tee-shirt, celui qu’elle lui avait arraché des mains la veille et, après une hésitation, l’emporta avec elle. Pas question qu’il soit le seul à garder un souvenir... Et en parlant de ça, Thalia tomba sur la tablette qu’elle avait amené hier, sa fameuse excuse pour s’introduire chez lui. Jusqu’à que ce soit finalement lui qui s’introduise chez elle, pour son plus grand plaisir... Mais trêve de pensées salaces, elle devait vraiment se dépêcher. En vingt secondes top chrono, elle était habillée et prête à prendre la poudre d’escampette. Pourtant, avant de quitter l’appartement, un doute l’assaillit. Encore un... Et si après cette nuit, le rencard ne tenait plus ? Peut-être qu’il avait déjà eu ce qu’il voulait et que l’histoire allait s’arrêter là, aussi brusquement qu’elle avait commencé ? Hésitante, elle finit par trouver un post-it sur le bureau du hacker. « Oups, on dirait que j’ai oublié ma tablette et qu’on a échangé certains de nos vêtements. Si jamais, tu sais où me trouver. » écrivit-elle en ponctuant son mot d’un smiley taquin, puis en plaçant le post-it sur l’écran de la tablette qu’elle laissa en évidence sur la table basse. Elle quitta ensuit les lieux sur la pointe des pieds et referma la porte sans bruit. Tantôt félin à pattes de velours, tantôt tigresse insatiable, Thalia retournait désormais à sa vie de violence. Mais une chose était sûre, à l’issue de ce qu’il venait de se passer, elle savait que c’était lui et lui seule qu’elle voulait pour le restant de ses jours. Celui qu’elle aimerait pour toujours et à jamais.


FIN du RP


I lost my fucking mind, it happens all the time 'cause I can't stand myself. So please believe me I'm a needy insecure fucking freak and it ain't as easy or as dreamy as you think it would be.
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