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LE TEMPS D'UN RP

Cherche colocataire

Charly
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Charly
Dim 31 Déc - 12:53

Susan Hamilton
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis animatrice dans une maison de retraite et je m'en sors plus vraiment depuis quelques temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis solo et je le vis plutôt ... je fais avec ! .

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« -un peu oui… » avait elle répondu. Elle avait cette sensation qu’il était pressé de rentrer et de découvrir l’appartement. Susan se dit également qu’il devait vraiment être à la recherche d’un endroit où poser ses affaires pour être venu si rapidement. Bon, ce n’était pas vraiment un choix du cœur, il y avait toujours truc qui la gênait chez lui, même si elle ne savait pas dire quoi. Ça passerait peut-être une fois qu’ils auraient apprit à mieux se connaitre. Un hochement de tête. Ok maintenant qu’il était là, autant le faire entrer et lui faire visiter les lieux. Chose qu’elle n’avait pas fait la dernière fois. La jeune femme en profita pour lui présenter des excuses. Bon. Il ne semblait pas lui en tenir rigueur. Alors elle lui fit la visite. Ce n’était pas grand, mais ce n’était pas insalubre non plus. Même s’il y avait deux ou trois petits trucs à savoir. Comme l’eau chaude qui se faisait rare certains jours, le robinet de l’évier de la cuisine qui était parfois capricieux, d’où la clé anglaise toujours posé à côté. La fenêtre du salon qu’il fallait éviter d’ouvrir parce qu’elle fermait mal. Elle allait mettre un rideau dans la douche. Un regard pour Alex. Un léger sourire et elle lui montra la pièce qui allait être sa chambre.

« -mon ancienne colocataire a laissé son matelas. Il n’est pas de première jeunesse. Enfin si tu en as déjà un dans tes meubles, on le donnera. » elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’il possédait pour meubler cette pièce. Pour ce qui était du reste de l’appartement, rien n’avait vraiment de valeur. Seulement de la sentimentale De la récupe ou des dons de sa grand-mère ou de ses petits vieux. Il acceptait. Elle sourit. Sincèrement cette fois-ci. « -parfait. » elle n’avait pas parlé de papier. Le proprio n’était pas au courant du changement. Cela faisait presque trois ans que c’était ainsi. Qu’elles vivaient à deux et qu’à la base il ne devait y avoir qu’une seule personne ici. Rien à foutre, elle ferait passer Alex pour son petit ami de passage si jamais. « -quand ça t’arrange. Comme tu le vois la pièce est vide. » il pouvait très bien arriver ce soir. C’était à lui de voir. « -je suis en repos aujourd’hui et demain si tu as besoin d’un coup de main. » enfin si il arrivait tout de suite. Elle l’invita à revenir dans le salon : « -un café ? » elle en fit couler un pour elle et déposa sur la table, des cookies qu’elle avait fait avec ses papi mamie. « -du coup, tu travailles où exactement ? » demanda la jeune femme en lui déposant une tasse devant le nez. Ils ne connaissaient rien l’un de l’autre. Il n’avait pas posé de question la dernière fois. « -j’imagine qu’on va apprendre à se connaitre avec le temps… » elle fit cliqueté ses ongles contre sa tasse. Elle évoqua ensuite le ménage, ensemble les parties communes. Puis le frigo, la cuisine, la vaisselle. Elle ne ferait pas la sienne et elle irait lui déposer son bordel dans sa chambre si jamais il y en avait trop à son gout. Susan n'était pas la plus organisée de jeune femme, ni une grosse maniaque du ménage. Mais le minimum quoi...

Manhattan Redlish
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Dim 31 Déc - 13:21

Alexander Ian Akerman
J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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« Je n’ai pas couru, je me suis seulement hâté avant que vous ne changiez d’avis » avoua-t-il d’une voix enjouée. Alexander voulait partir sur des bases plus saines que la fois dernière. Enfin, si l’on omettait le fait qu’il avait quelque peu manipulé la vérité et lui avait ouvertement mentit concernant son orientation sexuelle. Mais en dehors de cela, il n’était pas un mauvais bougre et avait réellement besoin de trouver un endroit où dormir. Cette fois-ci, Susan lui présenta l’appartement en tant que futur colocataire, et non comme un individu nuisible et indésirable. Il ne formula aucune remarque ou jugement quant à la qualité du logement. C’était toujours mieux que la tente qu’il partageait actuellement avec Gary. En pénétrant dans sa chambre, il découvrir une pièce simple, sans décoration. Seulement un lit et une commode dans un coin. Il tourna la tête en direction de la jeune femme « Je n’ai pas de meubles ». En fait, actuellement, il n’avait que sa personne et ses effets personnels se limitaient aux vêtements qu’il portaient sur lui, la montre de son père au poignet et son téléphone portable sur lequel elle l’avait appelé précédemment. Mais avec le temps, il comptait remédier à ce détail. Il accepta donc la colocation et adressa un sourire à sa nouvelle colocataire. Parfait. Ce n’était pas le terme qu’il aurait choisi, mais ça ferait l’affaire jusqu’à la fin de l’enquête. « Aujourd’hui, ça m’arrange » déclara-t-il tout en continuant d’observer son nouveau chez lui, puis se tourna en direction de Susan, comblant l’espace entre eux « Je n’ai pas de meubles et pas vraiment d’effets personnels. J’attends qu’on me les envoie. Ça ne devrait pas tarder ». Il préférait omettre que la livraison provenait d’Angleterre, et plus particulièrement de son avocat. De toute manière, il ne voyait pas Susan lire assidument la presse financière, donc elle devait ignorer tout de lui et des affaires judiciaires rattachées à son nom.

« Je veux bien » et la suivit jusque dans la cuisine, laissant la jeune femme se préparait son propre café avant d’en faire de même, puis s’autorisa un cookie. Cela faisait des années qu’il ne s’était pas autorisé un tel plaisir coupable et en ferma presque les yeux en sentant le sucre sur ses papilles gustatives « Ils sont vraiment très bons » et prit une gorgée de café pour accompagner… altérer le tout. Ils allaient devoir remédier à la qualité de ce breuvage, et ce, de toute urgence. « J’ai changé de travail… ce matin… Je commence demain. Je suis commis dans un petit pub du centre-ville. Le Old Haunt. Tu connais ? ». Alexander espérait que ce détail concernant sa vie professionnelle ne lui serait pas fatale et qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision. Un hochement de tête tout en reprenant un cookie. Depuis sa sortie de prison, son repas se limitait à un burger par jour et il avait grand appétit « Je n’ai aucun doute là-dessus ». Ils évoquèrent le partage des tâches ménagères, le réfrigérateur également. Il ne s’opposa à aucune consigne. Ça lui convenait parfaitement « Et toi, tu travailles où actuellement ? ».


Charly
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Charly
Dim 31 Déc - 15:27

Susan Hamilton
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis animatrice dans une maison de retraite et je m'en sors plus vraiment depuis quelques temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis solo et je le vis plutôt ... je fais avec ! .

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La jeune femme avait plissé les yeux en le dévisageant. Elle n’allait pas changé d’avis maintenant qu’elle avait pratiquement accepté et que sa voix avait été enregistrée comme preuve à l’appuis. Quoi qu’il en soit, il était là et du coup, elle l’avait invité à entrer et lui avait fait visiter l’appartement. Il ne semblait pas être trop exigent. Tant mieux. La chambre lui plaisait. Parfait. C’était ce qu’elle venait de dire. Parfait. Bientôt elle pourrait payer le loyer. Mais aussi l’électricité, l’eau, internet… « -aujourd’hui. Ok. » mince, elle aurait peut-être aimé passer une dernière soirée toute seule. Sauf qu’elle venait de dire oui. Impossible de revenir en arrière. « -oh, ah ok… bon ba on t’en trouvera. » elle trouva cela un peu étrange, surtout qu’il n’avait pas vingt ans. Il avait déjà un matelas, c’était pas mal. Un bon début. Pour le reste, en tout cas les communs, il n’avait rien à fournir.

Un café pour elle, un pour lui. Quelques cookies qu’elle avait fait en atelier cuisine avec ses petits vieux. Ils étaient forcement bons, c’était la recette de sa grand-mère. Les cookies qui avaient bercé son enfance. Ceux qui avaient plein de chocolat en gros morceaux. Il pouvait trouvé le café pas terrible, mais pas les cookies. Impossible. « -merci. » chantonna Susan ravie du compliment. Elle lui adressa son sourire pétillant, celui qui faisait remonter ses joues rondes, presque disparaitre ses yeux. Celui qui lui donnait un petit air enfantin. Celui qu’elle avait sur le visage la plus part du temps. « -recette de famille. » avait elle ajouté avant de prendre une gorgée de café et de s’asseoir en face de lui. Coudes sur les genoux, elle prit un cookie à son tour et s’amusa de voir Alexander se régaler à ce point. Elle relança la conversation en parlant travail. « -oh… tu passes de manager à commis ? Sacré changement. » elle se demanda si c’était lui qui était parti ou si il avait été remercié. « -mais heu… oui je connais, ils font des supers burgers. Et ils ont une belle gamme de bière. » bref…

Bon, ils s’emblaient s’accorder un peu mieux. C’était un bon point. Cela l’aida à se détendre un peu. Et surtout à valider ce choix. La colocation allait bien se passer. Elle tentait de se convaincre, évitant de repenser à cette histoire de changement de job. « -je travaille dans une maison de retraite. Je m’occupe des activités pour les résidents. » elle se doutait qu’il allait réagir comme la plus part des gens. Tu bosses avec des vieux ?! Je ne sais pas comment tu fais ! Elle adorait ses petits vieux. C’était les bébés et les enfants qui la faisait flipper. « -ça fait trois ans que je suis là bas. J’adore mon job, même si c’est pas le mieux payer du monde. Je me nourris du bonheur que j’apporte aux gens ! » déclaration faite avec un petit rire et son sourire pétillant. Il avait accepté de vivre ici, il allait devoir apprendre à la connaitre sans la juger. Elle essayait de se foutre de son avis. S’il ne l’appréciait pas, il resterait dans sa chambre. Même si elle espérait vraiment qu’ils allaient s’entendre. Elle avait besoin de contact humain. « -et du coup… tu es seul ? Personne dans ta vie ? » elle voulait surtout savoir si il allait ramener d’autres hommes ici.

Manhattan Redlish
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Dim 31 Déc - 15:53

Alexander Ian Akerman
J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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Même si Alexander était reconnaissant à jamais de l’hospitalité de ses nouveaux amis qui avaient su lui offrir une place parmi eux malgré le fait qu’ils n’avaient rien, il aspirait à dormir autre part que dans une tente partagée. Il voulait humer l’odeur du café chaud au petit matin et se délecter de l’eau chaude coulant sur son corps à la fin de la journée. Il fit donc preuve d’une certaine impatience et proposa d’aménager dès aujourd’hui dans la chambre qui était mis à sa disposition « Parfait ! ». Il aurait pu lui demander si elle était sûre et certaine, mais n’en fit rien. Alexander ne voulait pas lui poser une question dont il ne souhaitait pas connaître la réponse. Elle avait accepté. C’était tout ce qui importait. Et l’avantage d’avoir tout perdu à cause d’un associé avide de fortune facile, c’étaient que l’ensemble de ses biens se retrouvaient sous scellés à Londres. Ainsi, il n’avait que sa personne à faire emménager dans l’appartement « Oui. Ce n’est pas urgent » commenta-t-il tout en continuant d’observer la pièce. Il avait un endroit où dormir. C’était le plus important à l’instant T. Il suivit ensuite la jeune femme jusque dans la cuisine pour prendre un café et dévora presque les cookies qui trouvaient tout bonnement exquis « Très bonne recette de famille » tout en posant son regard sur elle. C’était peut-être bien la première fois qu’elle lui souriait depuis leur rencontre. Une nouvelle bouchée et haussa les épaules « J’ai été licencié. Il fallait bien que je retrouve un emploi ». Sur ce point, Alexander ne mentait pas totalement. Il avait bel et bien été licencié durant la semaine, mais seulement au bout d’un jour et il n’avait jamais été manager, il sortait seulement les poubelles et retournait des steaks sur un grill. Apparemment Susan connaissait l’adresse du pub où il allait travailler. De bons burgers et de bonnes bières. Il avait surtout été charmé par la présence d’une scène et d’un piano en ce qui le concernait « Tu t’y rends souvent ? ».

Étant donné qu’elle se montrait curieuse en ce qui le concernait, Alexander décida de le devenir également à son encontre. Pourquoi serait-il le seul à devoir répondre aux questions ?! Il l’écouta lui répondre tout en continuant de manger avec faim son cookie, petite bouchée par petite bouchée successives jusqu’à le faire disparaître entièrement de ses doigts. La bouche pleine, il hocha de la tête, puis avala le tout non sans une grimace « J'ignorais que ça existait » et précisa « Les animations pour les résidents, pas les maisons de retraites » et fronça légèrement les sourcils « Et tu organises quoi comme animation ? Loto ? Soirée poker ? ». De nature curieuse, il avait envie de savoir ce qu’elle pouvait bien faire dans une maison de retraite, et répliqua sur le ton de l’ironie « Aquagym ? » et se mit à rire. Il n’était pas moqueur. Alexander cherchait seulement à la détendre un peu à son contact. Il pencha ensuite légèrement la tête. C’était bien la première fois qu’il rencontrait une personne qui se moquait d’obtenir un salaire convenable et qui s’enrichissait du bonheur des gens… Et surtout, il avait réellement l’impression que Susan était sincère dans ses propos. « Tu te nourris du bonheur que tu apportes aux gens… Normalement les gens cherchent constamment à s'enrichir, en quête de profit facile, quitte à user de manœuvres dolosives et de manipulation pour parvenir à leurs fins, mais pas toi ? ». Pour lui qui avait fortune et qui se retrouvait à ce jour sans rien, il rencontrait quelques difficultés à comprendre son état d’esprit vis-à-vis de la pauvreté. Il avait aimé, vénéré sa vie de millionnaire et il n’aspirait qu’à la retrouver au plus vite, si cela était encore possible. Et voilà qu’il partageait un appartement avec une femme prête à vivre d’amour et d’eau fraiche… Il prit une gorgée du café au goût peu ragoutant et tourna lentement le visage en direction de Susan, et se mit à sourire, charmeur alors qu’une petite voix lui martelait qu’à ses yeux, il était gay. Gay. Gay. Ne pas omettre ce détail d’une importance capitale ! « Personne. On va dire que je table sur des coups à court terme, si tu vois ce que je veux dire » et appuya son regard au cas où elle n’aurait pas appréhendé le sens caché « Pourquoi ? Tu crains que je ramène trop d’hommes ou qu’on te propose une partie à trois ou quatre ? ». Finalement, il allait peut-être prendre goût à cette petite imposture.


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Charly
Dim 31 Déc - 18:56

Susan Hamilton
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis animatrice dans une maison de retraite et je m'en sors plus vraiment depuis quelques temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis solo et je le vis plutôt ... je fais avec ! .

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Bon voilà. Elle avait un nouveau colocataire. Elle ne connaissait encore rien de lui, mais ça allait venir. Petit à petit ils allaient apprendre à faire connaissance. Elle espérait une bonne entente. Une amitié peut-être. Un jour… Comme souvent, elle se laissait porter. Un problème à la fois. Le loyer allait être régularisé. C’était déjà un grand pas. Elle proposa un café et offrit des cookies à Alexander. Elle lui sourit à nouveau à son compliment. « -oh je suis désolée… » mais oui, il avait eut raison de retrouver assez vite. La vie devenait vite compliquée sans salaire. La belle brune connaissait le pub en question. « -de temps en temps avec des amies. J’aime bien l’ambiance et les présentations d’artiste qu’ils font. » scène piano… c’était plaisant.

Un léger rire lorsqu’il commenta son métier. « -il faut bien s’occuper des anciennes générations. » ils en avaient besoin, surtout dans cette société où ils étaient très vite mis sur le côté, comme une machine à laver en panne. Un nouveau petit rire : « -loto oui, le poker ils ont un peu de mal et les connaissant ça deviendrait vite la mafia… » la plus part des gens voyaient les personnes âgées comme des choses encombrantes, incapable de bouger. Ce n’était pas le cas de tous. Susan aimait toujours autant apprendre de leur passé, de la vie qu’ils avaient eut avant de devenir vieux. S’ils n’avaient plus vraiment d’avenir, ils avaient un passé et c’était la plus part du temps de merveilleuses découvertes pour la jeune femme. « -tu rigoles mais oui, aquadouceur pour être exacte. Ça aide à rester en forme et soulage les articulations. » elle adorait ce genre d’activité.

Susan l’observa alors qu’il semblait vouloir analyser sa façon de vivre. Ce n’était pas faux. Elle aimait voir les gens heureux. Elle prit un cookie avant qu’il n’en reste plus aucun dans l’assiette et ajouta : « -je ne sais pas ce que veux dire dolosive… mais je ne suis pas convaincue que les gens qui ont des comptes en banque plein à craqué soient les plus heureux. » elle n’en connaissait pas. Des pleins aux as. Mais rien qu’en observant les stars, on pouvait facilement se rendre compte qu’il y avait toujours des gros mal être. « -on dirait que je débarque d’une autre planète, en t’écoutant. Mais je ne suis pas la seule à aimer avoir une vie simple. » elle remonta ses épaules. « -quelques chiffres en plus sur mon compte ne serait pas de refus bien sûr, mais je m’en sors et ça me va comme ça. » c’était peut-être un peu naïf… Elle posa une question plus personnelle. Un sourire. oui, elle comprenait ce qu’il voulait dire. « -je ne suis pas certaine de plaire à tes conquêtes… » avait elle ajouté avec un sourire amusé. « -et tu peux ramener qui tu veux, du moment que ce n’est pas trop brouillant… » elle fit un sourire en montrant ses dents.

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Lun 1 Jan - 12:15

Alexander Ian Akerman
J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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Alexander aurait pu continuer à s’enfoncer dans l’un de ses nombreux mensonges en prétextant qu’il était manager d’un fast-food, mais n’en fit rien. Il craignait de s’embourber en poursuivant ainsi. Il décida donc d’apporter une cuillerée de sincérité dans ses paroles, au risque de perdre la chambre qu’il venait d’acquérir. À sa plus grande surprise, Susan se montra compréhensive et même prévenante à son encontre. Il n’était pas particulièrement familier d’un tel comportement. Après ses études, Alexander avait évolué dans un monde de requin, ou la moindre erreur pouvait être fatale. Il en avait fait les frais en accordant une confiance aveugle à son associé de toujours. Cela l’avait mené tout droit sous les ponts de New York, à vivre avec la faim au ventre constamment. C’était donc tout naturellement qu’il était interloqué par la réaction de Susan à qui il répondit simplement « Ce n’est rien », puis renchérit avec un sourire « Ce n’est pas toi qui m’a jeté dehors ». Le plus primordial, c’était qu’il ait retrouvé un travail. Commis de cuisine dans un pub du centre-ville dans lequel la jeune femme semblait avoir ses habitudes avec ses amies « On devrait y aller un de ces soirs. Je ne connais pas grand-monde en ville, donc ça serait l’occasion de faire des rencontres ». La seule difficulté était qu’il allait devoir restreindre ses envies de séduire ses amies et de rentrer accompagné. Cela faisait plus d’un an qu’il n’avait pas touché une femme, et avec son mensonge, il empêtré dans une situation qui risquait bien vite de le dépasser…

Enfin, assez parlé de lui ! Alexander l’interrogea sur ce qu’elle faisait au quotidien. Son travail, en d’autres termes. Elle était animatrice dans une maison de retraite. Il n’aurait jamais envisagé qu’un tel métier existe. Mais soit. Il se mit à sourire toutefois à son commentaire « Je n’ai pas dit le contraire », et décida d’énumérer quelques activités qu’elle avait sûrement dû organiser et laissa échapper un rire en imaginant sans la moindre difficulté une vieille femme en costume trois pièces, cigare aux lèvres, tout en tapotant ses cartes de son index, attendant patiemment qu’un autre se couche « C’est dangereux comme métier quand même ». Finalement, son idée d’aquagym était peut-être plus simple à gérer, même s’il avait sorti cela par pure plaisanterie « Je devrais peut-être m’inscrire » alors qu’il posa sa main sur son épaule tout en remuant son bras, et émit un nouveau rire tout en portant son café, si l’on pouvait le désigner de la sorte, à ses lèvres. Tout en la reposant sur le rebord de la table basse, Alexander se laissa porter par son analyse sur sa manière de vivre qui contrastait violemment avec le monde dans lequel il avait évolué ces dernières années.

« Oh… Cela signifie l’attention de nuire » répondit-il simplement « Peut-être pas les plus heureux, mais l’argent contribue fortement au bonheur. Être libre d’acheter tout ce bon vous semble, vous rendre là où vous le désirez, au moment où vous le souhaitez… ça apporter une certaine liberté, une légèreté d’esprit ». En tout cas, c’était son opinion. Certes, la richesse apportait également une certaine solitude ou une compagnie superficielle, mais c’était un prix qu’il avait été prêt à payer. Et il était prêt à renchérir si ça pouvait lui permettre de retrouver sa richesse d’antan. Aujourd’hui démuni, il ne voyait pas où se trouvait le bonheur dans son quotidien. Si Susan pensait ainsi, c’était parce qu’elle n’avait jamais connu la richesse financière, seulement humaine. Perdu dans ses pensées, Alexander releva son regard brun sur sa nouvelle colocataire « Les gens qui aiment la vie simple ont une vie simple. Donne-leur des millions, et je n’ai aucun doute qu’ils apprécieront leur nouvelle existence ». Il parlait en connaissance de cause. Il avait mené une vie simple, à l’image de celle de ses parents, et ce, jusqu’à atteindre le firmament de la richesse. Aujourd’hui, il n’avait pas envie de se conforter dans l’idée que sa vie serait simple… Le sujet dévia soudainement à la directive de Susan. Sa vie personnelle. Il n’avait aucun homme dans sa vie. Aucune femme non plus. Il préférait les conquêtes d’une nuit. C’était plus simple. Un petit rire résonna dans le salon « Il existe des hommes qui sont attirés par les deux, tu sais » et acquiesça « Généralement je vais chez eux, à l’hôtel ou dans la voiture… Enfin tu vois » et l’observa un instant « Et toi ? Pas d’homme… ou de femme dans ta vie ? ».


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Lun 1 Jan - 21:32

Susan Hamilton
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« -oui, non, enfin c’est sûr. Mais ce n’est jamais sympa de perdre un job. Les temps sont dur… » bon elle n’allait pas lui faire un dessin. Il ne venait pas d’une autre galaxie, il savait parfaitement que rien n’allait vraiment bien sur la planète. Et à New York il ne fallait pas grand-chose pour finir dans la rue. Enfin, elle imaginait qu’il avait des connaissances ou des amis, qui pouvait aider dans ce genre de situation. Elle ne l’imaginait pas comme quelqu’un de solitaire. Mais peut-être qu’elle se trompait. Ah ba elle avait mal imaginé. Il venait de lui dire ne pas connaitre grand monde. « -tu n’e pas de New York ? » demanda-t-elle alors. Elle sourit en trouvait la proposition sympa. « -un soir où tu ne bosseras pas. Sinon j’ai plein d’autres endroits à te faire découvrir. » aucun souci de son côté. S’il ne connaissait pas la ville, elle était d’accord pour lui servir de guide. Elle évita de parlé des rencontre, elle n’était pas douée pour jouer les entremetteuses. Il voulait peut-être simplement créer du réseau rien de plus.

« -la plus part des gens trouve ça naze comme job. » avait elle commenté. « -j’aime vraiment ce que je fais, même si au départ j’avais la même appréhension que tout le monde. Les vieux c’est grincheux, ce n’est pas intéressant… ils ont su me prouver au fils du temps que je me trompais. » elle sourit : « -tu risques d’avoir beaucoup de succès. » avait elle précisé avec un sourire taquin. C’était la vérité. Alexander analysa ensuite la façon de vivre de Susan. Elle prouva son ignorance en précisant qu’un mot lui échappait. « -oh d’accord… » bien. Elle se coucherait moins bête ce soir. « -pas terrible comme mot. » non, vraiment, elle ne l’appréciait pas. Elle plongea son regard dans sa tasse de café tout en méditant quelques secondes à ce qu’il venait de dire. « -peut-être oui… » elle n’était pas convaincue. « -ça dois également appâter les jaloux, les profiteurs… » le genre de personne qu’elle n’appréciait pas. « -et je dirais soit un petit côté parano, soit un côté pédant. » enfin, elle ne savait pas ce que cela faisait d’avoir des millions sur son compte et elle n’en ressentait pas l’envie là tout de suite. Elle eut un petit rire joyeux : « -des millions ! rien que ça. » ça faisait beaucoup.

Elle s’autorisa à le questionner sur sa vie privée. « -pas faux, mais ce n’est pas mon cas pour les trucs à plusieurs. » nope, elle ne se voyait pas dire oui pour ce genre d’expérience. Un hochement de tête. Bien, elle n’allait pas se plaindre. « -ni l’un, ni l’autre. Je suis hétéro. » elle préféra le préciser. Aller savoir pourquoi. « -je suis bien toute seule. » elle lui sourit : « -évitez le couplet sur le vieille fille tout comme le tu trouveras un jour. On se connait pas assez pour ça. » et elle n’aimait pas entendre ce genre de truc. Elle faisait ce qu’elle voulait sa vie privée. Susan se leva, déposa sa tasse dans l'évier avant de rejoindre l'entrer. Elle fouilla dans un ou deux tiroirs et revint enfin vers Alexander: "-tiens, ta clé."


Manhattan Redlish
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Lun 1 Jan - 22:12

Alexander Ian Akerman
J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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Une légère moue déforma momentanément le visage de l’ancien millionnaire, confirmant ainsi les dires de sa colocataire. Les temps étaient durs « C’est le moins que l’on puisse dire ». Pour Susan, ce n’était qu’un licenciement. Pour Alexander, c’était la déchéance du travail de toute une vie. Riche à millions, on l’avait propulsé brusquement dans une autre vie où la survie avait été le maître mot de chaque journée depuis plus d’un an. Il ne pouvait donc que confirmer les sages paroles de la jeune femme à qui il confia être un étranger dans la Grosse Pomme « Je suis né dans le New Jersey. Je suis à New York que depuis une semaine ». Alexander préférait rester laconique concernant son passé. Il ne souhaitait pas qu’elle découvre, au détour d’une page internet, qu’il avait été à la tête d’une société d’investissement qui se retrouvait actuellement dans la ligne de mire des autorités financières des États-Unis et de Grande-Bretagne. Cela risquait de compliquer quelque peu son quotidien déjà bien alambiqué. Alexander aurait pu préciser qu’ils avaient quelques amis, répondant aux noms de Gary, Terrence et April, entre autres, mais il devrait également préciser que ces derniers étaient des sans-abris… Cela ne ferait soulever que davantage d’interrogations auxquelles il ne désirait aucunement répondre pour le moment. Au lieu de ça, il lui proposa de sortir de temps à autre ensemble pour tisser un lien entre colocataires, élargir notamment son réseau et découvrir la ville de New York autrement qu’en arpentant les rues en quête de nourritures ou d’un endroit où dormir, comme il l’avait fait jusqu’alors « Je suis ouvert à toutes tes propositions ». Il n’était pas contre l’idée de sortir autre part qu’au Old Haunt.

Le fil de la conversation les mena à évoquer la carrière de Susan. Ainsi, l’ancien millionnaire put appréhender un métier dont il ignorait tout et pour lequel, la jeune femme semblait nourrir un véritable intérêt « Je ne trouve pas ça… naze » la coupa-t-il avant de la laisser poursuivre, lui prêtant ainsi une oreille attentive alors qu’il continuait de déguster les cookies mis à sa disposition, et le café ignoble qui l’accompagnait « Je ne suis pas d’accord. J’ai toujours aimé passer du temps en compagnie de mon grand-père. Il adorait me conter ses histoires passées ». C’était peut-être la première révélation vraie et sincère qu’il venait de formuler depuis leur rencontre. Alexander avait éprouvé une grande affection à l’encontre de son grand-mère paternel à qui il devait son second prénom. Ian. Un ancien combattant qui se plaisait à partager ses anecdotes de Seconde Guerre Mondiale. Les bons moments avant tout. Ceux de camaraderies. Finalement, peut-être qu’il se laisserait tenter à l’accompagner à cette maison de retraite. Sourire aux lèvres, il fronça quelques peu les sourcils, perplexe vis-à-vis de sa remarque « Pourquoi ça ? ». Sans vraiment en connaître le pourquoi du comment, ils se mirent à parler de la vie. D’une vie simple. Il apprécia qu’elle l’interroge sur la définition de ce mot dont elle ignorait tout. Pas parce qu’il pouvait ainsi étaler sa connaissance au grand jour. En fait, Alexander apprécia la simplicité de la question, sans craindre le moindre jugement et il avait ainsi répondu sans la moindre condescendance. Tout simplement. « Je ne l’aime pas non plus » répliqua-t-il à son tour avec un sourire complice. Il revint ensuite au cœur même du sujet. La vie simple. Certains l’appréciaient parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de l’accepter. C’était l’avis du trentenaire qui n’avait jamais aspiré à une telle existence et il restait convaincu qu’il en était ainsi pour tous « Les relations deviennent vite superficielles et vous devez continuellement vous interroger sur la nature profonde du lien qui vous unis aux autres… Mais l’Homme est ainsi fait. Nous ne savons jamais réellement si les gens sont sincères envers nous, à moins que nous ayons rien à leur apporter ». C’était peut-être une manière affligeante de considérer les rapports humains, mais était-il si éloigné de la vérité pour autant ?! « Je pense que ça rend paranoïaque et que ça créé quelques égos surdimensionnés, en effet » répliqua-t-il par la suite, en riant presque à la théorie de Susan. Elle était si proche de la vérité qu’il se reconnut dans ses propos… « Donnez 10 000 dollars à une personne, elle fera attention. 100 000 dollars également. Ça part rapidement, ça brûle les doigts. Mais des millions… Tout devient accessible, même l’inaccessible et c’est à compter de ce moment que vous pouvez constater si les gens aiment vraiment leurs vies simples ou si ce n’était qu’une façade, un écran de fumée ». L’avis d’Alexander sur ce point ne faisait aucun doute. Les gens aimaient leurs vies simples parce qu’ils n’avaient pas d’autres choix que de l’aimer.

Les questions devinrent soudainement plus privées, mais nécessaires également pour la colocation. Il ne devait pas perdre de vue que pour la jeune femme, il appartenait à l’équipe adverse. Il joua donc son rôle à merveilles et en vint même à lui proposer une partie de jambes en l’air à plusieurs. Un petit rire résonna dans la pièce « Trop de gens dans le lit. Je peux comprendre ». Il avait répondu à la question. Maintenant, Alexander souhaitait savoir ce qu’il en était de la jeune femme. Hétérosexuelle. Dans d’autres circonstances, il aurait pu trouver cette information intéressante. Mais aux yeux de cette dernière, il ne représentait en rien un probable prétendant, sinon il ne serait pas ici. Tout en portant sa tasse de café à ses lèvres, il acquiesça et reposa le récipient lentement sur la table alors qu’un petit sourire espiègle étira les lèvres de ce dernier « Je ne comptais rien te dire. En fait, j’allais juste te demander si tu faisais dans les aventures d’un soir. Je n’y vois pas d’inconvénient tant que ce n’est pas bruyant » répliqua-t-il en écho à sa demande précédente, et lui adressa un petit clin d’œil et se leva, pour la suivre, et la percuta lorsqu’elle se retourna « Pardon ! Je pensais que tu voulais me montrer quelque chose » et se saisit de la clef « Merci. Je ne t’ai pas fait mal au moins ? » et glissa le bout de métal dans la poche de son jean, avant de retourner au canapé « Donc ta vie sentimental est pour le moment classé secret en attendant qu’on apprenne à se connaître ? ».

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Mar 2 Jan - 12:11

Susan Hamilton
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis animatrice dans une maison de retraite et je m'en sors plus vraiment depuis quelques temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis solo et je le vis plutôt ... je fais avec ! .

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« -tu as grandi là-bas ? » puis elle plissa les yeux : « -une semaine ? » elle pensait qu’il avait un job stable depuis un moment… il faisait quoi avant ? Elle osa poser la question : « -et tu faisais quoi et où la semaine dernière ? » soudainement les quelques doutes et craintes qu’elle avait eut le voyant refirent surface. Est-ce qu’il avait mentit pour avoir la chambre ? Susan eut alors la désagréable sensation de voir le mal partout. Alors elle décida de mettre tout ça de côté. Avoir confiance en la vie. Elle préféra lui proposé de lui servir de guide pour lui faire découvrir la ville. Elle était née ici. New York c’était sa ville. Elle serait heureuse de lui faire découvrir.

Susan s’était attendue à un jugement de valeur à propos de son travail. Elle y était habituée. Aller savoir pourquoi elle avait cette étrange sensation qu’Alexander était le genre de d’homme à juger facilement. Elle espérait se tromper. Elle fut donc surprise lorsqu’il contredit ses mots. Elle se contenta de le regarder. Etrangement, entendre ça lui fit plaisir. Elle sourit en l’écoutant évoquer son grand père. « -parce que mes petites mamies aiment glousser et faire les belles lorsqu’elles croisent un bel homme. » c’était sincère, il était beau garçon. Il devait le savoir. Les hommes avaient bien plus facilité avec ça. Ce dénigrer et se sentir moche, c’était un truc de femme.

Les riches, les pauvres. Aller savoir comment ils en étaient arrivés là. Quoi qu’il en soit, elle aimait cette conversation. Elle n’hésita pas à lui demandé la signification d’un mot. Une habitude qu’elle avait pise en travaillant avec des personnes âgées qui avaient bien souvent plus de culture qu’elle. Aucune honte de son côté à ne pas savoir. Elle aimait apprendre. Susan lui rendit son sourire. Elle pencha ensuite légèrement la tête en l’écoutant. On aurait dit qu’il savait parfaitement de quoi il parlait. Mais ça ne collait pas avec un manager de fast food… Susan fit une petite grimace. « -je suis d’accord avec le début, j’aime pas du tout la fin. » elle n’avait pas envie de penser que les gens, que tout le monde, n’entretenaient des liens que par profit. Un léger rire : « -pour les égos certains n’ont pas besoin de millions de dollars. » elle n’était pas naïve au point de croire vivre dans le monde des bisounours. Elle savait qu’il y avait des connards. Elle en avait rencontré, côtoyé, coucher avec certain même. Une nouvelle grimace. « -mouais… je crois que ça m’en ferait tellement que je ne serais même pas quoi faire avec… ou alors que je finirais par m’ennuyer. » simple hypothèse.

Elle décida de parler de vie plus que privée. Pas pour être indiscrète, mais pour en apprendre un peu plus sur lui. Et pour l’organisation de leur vie ici. « -oui c’est exactement ça ! J’ai horreur de tomber du lit. » s’amusa la jeune femme. Elle n’avait jamais tenté ce genre de chose, et ça ne l’a branchait pas plus que ça. Susan répondit à son tour et devança le jugement de valeur. Encore une fois, elle semblait se tromper sur ce que pouvait penser Alex. Elle lui sourit et lâcha un : « -parfois. Mais je vais chez eux ou dans une voiture tu vois… » elle haussa plusieurs fois les sourcils avant de se mettre à rire joyeusement. Puis elle s’éloigna pour donner un double des clés à Alexander. Il l’avait suivit et elle se heurta à son torse en faisant demi-tour. Elle trouva que son pull avait une odeur étrange. Pas des plus agréable. « -non ça va. » elle lui donna la clé et confia : « -évites de la perdre, j’en ai pas d’autres. » puis elle sourit à sa question : « -que veux-tu savoir ? Pour le moment, je suis mieux toute seule qu’en couple. Heureux pour toi, sinon je n’aurai pas chercher de coloc. » elle l’avait pointé du doigt en disant cela. « -je pensais que le dernier en date était un prince, en fait c’était un crapaud. » elle haussa les épaules. Elle regarda son portable. « -je dois voir Lisa, mais maintenant tu as la clé donc tu fais comme tu veux. Je devrais être rentrée vers les 18h. » elle trouva cela étrange de laisser son chez elle ainsi à un homme qui était encore un inconnu. Enfin, il allait surement aller chercher ses affaires durant son absence. « -je ramène le repas pour fêté ton emménagement. » un clin d’œil et elle enfila sa veste, glissa son portable dans sa poche arrière et adressa un sourire à Alex.  
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Mar 2 Jan - 14:10

Alexander Ian Akerman
J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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Alexander ne souhaitait pas mentir sur tous les aspects de sa vie. Il savait qu’un jour ou l’autre, la barrière entre vérité et mensonge deviendrait poreuse, et cela, risquerait de lui porter préjudice. Un peu comme en cet instant, lorsque dans un élan de sincérité, il avoua n’être à New York que depuis une semaine seulement… Pour autant, l’ancien millionnaire ne laissa rien transparaître « Oui. Toute ma famille est du New Jersey ». Il aurait pu retourner chez ses parents, mais la relation avec ces derniers était plus que conflictuelle. Son père n’avait pas eu la décence de lui répondre au téléphone ou de le rappeler à la suite de son message vocal. De toute manière, cela faisait bien longtemps qu’il avait fait le deuil de sa relation avec ses parents… « J’étais manager dans un Fast-Food dans le New Jersey ». Alexander se rattachait aux branches, et il espérait parvenir à la convaincre ainsi de la sincérité de ses paroles, alors que tout n’était mensonge chez lui. Finalement, Alexander était parvenu à ses fins, en rassemblant chacune des pièces du puzzle qu’étaient ses affabulations. Susan était même prête à lui faire découvrir la Grosse Pomme. Mais il souhaitait également découvrir la femme qui se trouvait à ses côtés. En savoir davantage sur celle qui était devenue sa colocataire depuis quelques minutes seulement. Cette dernière devait subir bien des critiques sur son métier pour s’attendre à ce qu’il critique son choix d’exercer auprès des personnes âgées. Alexander avait toujours apprécié la présence de son grand-père à ses côtés et à ses yeux, ces personnes-là détenaient un savoir et une culture qui échappaient bien souvent aux nouvelles générations. Peut-être que finalement, il se laisserait tenter par une visite à la maison de retraite. Un petit rire résonna dans la pièce tout en posant son regard sur Susan qui venait de le décrire comme étant bel homme « Je risque de leur briser leurs petits cœurs si elles apprennent que je suis plus séduit par Ewan McGregor que par Catherine Zeta-Jones ».

La conversation prit une tournure aussi surprenante qu’intéressante alors qu’ils se mirent à débattre sur leur vision du monde. Pour la jeune femme, il était possible d’aimer la vie simple et s’opposer presque à sa perception des relations humaines quelque peu pragmatique, voire défaitiste « Tu penses que les gens peuvent être sincères ? » finit-il donc par demander en penchant légèrement la tête, intrigué par la réponse qu’elle pourrait lui apporter sur ce point. Par expérience, Alexander considérait que les amitiés étaient souvent superficielles, et qu’ils n’aimaient que par contrepartie. Mais peut-être se fourvoyait-il à penser ainsi. Il laissa échapper un petit rire tout en acquiesçant « Je te l’accorde ». Les égos n’étaient pas inhérents à la richesse. « La richesse n’a jamais empêché de s’allonger dans le canapé devant un bon film avec des pop-corn et du soda » précisa-t-il avec amusement « La richesse t’offre des opportunités que tu n’aurais pas sans l’argent. Tu peux faire le tour du monde, te confronter à des cultures différentes, déguster des mets insoupçonnés, répondre à chacune de tes envies, plonger pour observer la barrière de coraux le matin et faire du ski dans les Alpes l’après-midi » et haussa les épaules « Mais nous sommes nés pauvres » conclut-il en riant de nouveau. Intérieurement, Alexander espérait qu’un jour il retrouverait cette liberté qu’avait pu lui offrir sa richesse, ne plus se préoccuper du lendemain, de manger, de dormir sous un toit…

Même sa vie sexuelle était plus simple par le passé. S’il n’avait pas envie de séduire dans un pub ou lors d’une soirée organisée pour s’enivrer, il payait une femme pour venir jusque-là et disparaitre au petit matin. Aujourd’hui, tout était bien plus complexe, et d’autant plus maintenant qu’il s’était embourbé dans son mensonge concernant son orientation sexuelle. Il ne pourrait pas rentrer aux bras d’une femme en prétextant qu’il s’était découvert d’autres attraits que pour les chibres. Sur ce point, Alexander allait devoir trouver une conquête qui accepte de passer la nuit chez elle plutôt que chez lui. Enfin, ça attendrait parce qu’à l’heure actuelle, il avait le charisme et le charme d’un mollusque. Il se concentra donc sur la vie sentimentale et sexuelle de Susan, souriant à son commentaire « Je comprends. C’est un tue-l’amour » que de chuter au sol lors d’ébats. Il se montra toutefois curieux de savoir si elle avait des aventures et lui adressa un sourire complice à sa réponse « Je vois ». En la voyant se lever, Alexander l’imita et la bouscula au moment où elle se retourna pour lui donner la clef de l’appartement dont il se saisit tout en s’excusant « Elle est bien gardée, n’ait crainte », puis revint sur le sujet de sa vie sentimentale. « Quelle aubaine pour moi alors ! » commenta-t-il et la laissa poursuivre, grimaçant à sa comparaison « Un con en somme ». Il laissa son regard se poser sur le portable dont elle venait de se saisir, et recroisa ses yeux « Bien. Je serais sage » et lui sourit de toutes ses dents « Il me tarde ! » et lui fit un signe de main, la laissant quitter l’appartement. Il joua avec la clef tout en faisant un tour sur lui-même, observant les lieux « Tu ne t’en sors pas trop mal finalement ». Il hésita un instant et prit ensuite une longue douche d’une heure, et se rendit au camp de sans-abris dans lequel il résidait depuis une semaine « Qui voilà ! L’anglais ! Où étais-tu passé ? ». Alexander prit le temps de leur expliquer, serra ses amis dans les bras et leur promis de revenir au plus vite. Il appela ensuite son avocat pour lui confier l’adresse. Ce dernier avait déjà anticipé son appel. Ses effets personnels patientaient à l’heure actuelle à l’aéroport JFK et lui seraient confiés dans la journée. Vers 17 heures, Alexander se retrouva à monter et descendre les marches pour ramener les bagages à son nom. Il ouvrit la première et enfonça son nez dans le linge propre pour en humer le doux parfum. Il avait sourit en redécouvrant chacun de ses vêtements, puis fut ensuite accablé de nostalgie… Sa vie d’avant lui manquait tant…


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