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LE TEMPS D'UN RP

Cherche colocataire

Charly
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Charly
Mar 2 Jan - 15:10

Susan Hamilton
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis animatrice dans une maison de retraite et je m'en sors plus vraiment depuis quelques temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis solo et je le vis plutôt ... je fais avec ! .

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« -ah ok ! Et pourquoi New York alors ? » elle était curieuse de savoir pourquoi il avait quitté son New Jersey profond pour venir ici. Tout ça pour finalement trouver un job pas top. Il tentait sans doute une nouvelle aventure. C’était courageux. « -dommage que tu n’es pas retrouver un job de manager. Enfin ça viendra j’imagine. » il n’y avait pas de sous métier, mais personne ne voulait rester commi de cuisine. C’était un poste ingra et sous payer. Le genre de poste qu’on occupait à 20 ans pas à… quel âge pouvait avoir Alexander ? Il devait être un peu plus âgé quelle. « -oh ça ne va pas les empêcher de se rincer l’œil. » s’amusa la jeune femme qui adorait voir que malgré les années, il y avait toujours un part d’ado attardé chez tout le monde. S’il arrivait à Alex de l’accompagner – ce dont elle doutait fortement – il ferait des heureuses rien que par son sourire et son petit cul. Même si elle n’avait pas prit le temps de le regarder.

La question de son nouveau colocataire l’intrigua. Il était sérieux. La question était sérieuse. « -oui. » avait elle répondu avec lenteur. « -pas tous. Parce que tout le monde n’a pas bon fond. Mais oui, je pense que les gens peuvent être sincère et qu’une relation peut être bénéfique et réciproque. » ça faisait beaucoup de questions pour une première heure passée ensemble… mais les sujets étaient intéressants. « -si ce n’est pas le cas, alors c’est qu’on est pas entouré par les bonnes personnes. Enfin ce n’est que mon point de vue. » avait-elle ajouté : « -pas toi ? » Elle l’écouta lui parler de la richesse et lorsqu’il eut terminé en les déclarants pauvres, elle sourit avec malice. « -c’est amusant, tu en parles comme tu connaissais parfaitement cela… » est ce qu’il sortait d’une famille riche ? Qu’il avait eut envie de vivre par ses propres moyens ? Qu’il regrettait d’avoir refusé la fortune familiale ?! Elle était déjà en train de s’inventer un roman dans sa tête. « -et je ne suis pas née pauvre. Je suis née dans une famille aimante, je n’ai jamais manqué de rien. » elle ne se considérait pas pauvre. Mais riche de bien des choses.

Niveau vie intime, elle n’était pas une grande bavarde. Il n’y avait pas non plus grand-chose à dire. En ce moment c’était le calme plat. « -un gros fou rire pour ma part. » oh oui, elle était du genre à rire quand quelqu’un se faisait mal, et demander si ça allait une fois qu’elle était capable d’à nouveau articuler quelque chose. « -et donc oui, un tue l’amour ! » elle lui confia ensuite être hétéro, célibataire, et que pour le moment ça lui allait bien comme ça. Une fois la clé entre les mains d’Alexander, elle parla de son ex et elle frappa dans ses mains en lançant : « -mais oui exactement ! Un con ! » elle devait partir. Mais elle serait de retour pour le diner et c’était elle qui régalait !

Lisa posa cent mille questions. Susan n’avait pas la plus part des réponses. Mais sa meilleure amie était contente que la place de colocataire soit prise. Ça allait éviter des soucis financier à Susan. Elle divagua un bon moment sur l’orientation sexuel d’Alexander. Doutant vraiment qu’il soit attiré par les hommes. Maintenant que Susan avait dit oui, elle pouvait émettre ses doutes à voix haute. « -tu penses qu’il est pas gay ?! » s’était emporté Susan. « -non mais non ! Je dis des conneries à voix haute c’est tout. C’est un bel homme alors ba voilà… » Susan avait lancé un air méfiant à sa meilleure amie. Mouais… elle revint à l’appartement avec deux pizzas dans les bras. Elle ne connaissait pas les gouts de son nouveau colocataire, alors elle avait prit simple. « -hello ! » chantonna la jeune femme en passant la porte. « -ça va ? Tu as réussi à prendre tes marques ? » elle avait laissé les étagères vides dans la salle de bain. Tous les espaces laissé vide par son ancienne coloc étaient pour lui. Susan posa les pizzas et retira sa veste, ainsi que ses chaussures. Puis elle se lava les mains avec la ferme intention de découper les pizzas et de manger : « -tu as faim ? » parce qu’elle oui.

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Mar 2 Jan - 15:50

Alexander Ian Akerman
J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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Le New Jersey n’était pas un mensonge. Il était né et avait grandi à moins de deux heures de New York sans jamais s’y rendre. Néanmoins, il avait quelque peu altérer la vérité en ce qui concernait son passé avant cette dernière semaine. Alexander ne comptait pas lui révéler qu’il était fraichement sortie du pénitencier londonien et qu’il dormait dans la rue jusqu’à aujourd’hui. Il risquait de retourner dans la tente de Gary avant même de l’avoir véritablement quitté. Mais face à la curiosité non dissimulée de sa nouvelle colocataire, qui voulait sûrement s’assurer qu’il n’était pas un tueur en série récidiviste, il n’eut d’autres choix que de lui apporter une réponse « Parce que je voulais changer d’air ». Même si ce n’était pas vraiment lui qui souhaitait changer d’air. « J’ai l’air inquiet ? » demanda-t-il par la suite alors que Susan semblait préoccupée de sa situation professionnelle. Si elle savait… Au moins sur eux deux, il y en avait un qui se levait chaque matin avec l’envie d’aller travailler. La jeune femme aimait ce qu’elle faisait, ça se voyait, ça se ressentait. Peut-être qu’elle parviendrait à le convaincre de l’accompagner sur son lieu de travail, pour le plus grand plaisir de ces dames d’après ces dires. Il se mit à rire en imaginant sans mal son succès auprès de ces dernières « Tant qu’elles ne touchent qu’avec les yeux, après je devrais faire payer ». Une sordide et toute aussi étrange image venait de prendre forme dans son esprit qui le fit légèrement grimacer. Tout fin de compte, Alexander n’allait pas se hâter pour se rendre à la maison de retraite avec la jeune femme.

En lui prêtant une oreille attentive à son point de vue vis-à-vis de l’Homme, Alexander découvrit une vision diamétralement opposée à la sienne. Susan abordait le sujet avec un certain optimisme qu’il ne partageait pas. Elle croyait en la sincérité et la réciprocité. Lui, nullement « Tu penses à ta meilleure amie en disant cela ? » et ajouta « Je suis plus pragmatique, tu m’excuseras » en lui adressant un sourire amical. Son expérience personnelle ne donnait pas raison à Susan. Bien au contraire. Dès lors que sa chute fut annoncée dans la presse financière, ses amitiés s’écroulèrent aussi rapidement qu’un château de cartes sous la brise du vent. Aujourd’hui, il était seul. « Alors je n’ai jamais été entouré des bonnes personnes » conclut-il sans amertume. Il avait fini par accepter sa condition d’homme solitaire lors de son séjour en prison. Il avait eu tout le temps pour ça. Il réprima un petit rire tout en baissant la tête. Il avait sous-estimé la perspicacité de Susan en évoquant la vie de millionnaire avec d’autant d’aisance depuis quelques minutes « Pas moi. Un ami d’enfance a fait rapidement fortune. J’ai fini par être abandonné sur le bord du trottoir dans l’aventure, mais je suis resté suffisamment à ses côtés pour constater que ça a certain charmes d’avoir autant d’argent ». En évoquant cet ami d’enfance délaissé, il faisait avant tout référence à son propre meilleur ami. L’histoire était vraie. Seuls les rôles avaient été inversés. Il était devenu rapidement riche à millions et s’était délesté de son passé, dans son entièreté, y compris l’humain. Alexander termina sa tasse de café tout en souriant à l’issue « Je faisais une comparaison avec les plus grands de ce monde ». Il ne doutait pas un instant que Susan avait grandi dans une jolie maison, auprès d’une famille aimante.

« Tu es comme ça ? » avait-il demandé en haussant les sourcils, riant presque en imaginant la scène dans son esprit. Si après une chute, elle éclatait de rires, il ne faisait aucun doute que oui, c’était un tue-l’amour. Ce ne fut pas pour autant que ce dernier n’était pas quelque peu curieux de sa vie sexuelle et sentimentale. Mais aux dires de Susan, elle était tombée sur un crapaud. Autrement dit, un con et lorsqu’il en fit le constat à voix haute, elle confirma à sa manière « J’ai comme la sensation que ce n’est pas le premier que tu rencontres ». Alexander avait l’impression que la jeune femme était du genre fleur bleue qui attirait les connards à 100 kilomètres à la ronde. Enfin, ce n’était pas dans l’immédiat qu’ils approfondiraient le sujet. Susan était attendue chez sa meilleure amie et il profita de son absence pour retourner au camp de sans-abris, échangeant quelques mots avec eux avant de rentrer. En parallèle, son avocat avait fait le nécessaire pour qu’il récupère ses effets personnels, l’obligeant à faire de nombreux aller-retours dans la cage d’escaliers pour récupérer l’ensemble de ses bagages. Il terminait de prendre ses marques dans la chambre, toujours vêtu de sa tenue malodorante de sa sortie de prison, lorsque sa colocataire rentra à l’appartement. Il fit quelques pas à quatre pattes pour signaler qu’il était dans la chambre « Je suis là ! » et retourna auprès de ses valises « Peu à peu. J’ai récupéré mes valises. Je crois que je n’aurais pas assez de place pour tout ranger » constata-t-il en balayant la chambre du regard. Enfin, ça attendra ! Il avait grand appétit et il pouvait humer l’odeur des pizzas de sa chambre. Il se lava donc les mains avant de rejoindre la jeune femme dans la pièce principale « Je meurs de faim ! » et ajouta « Ton après-midi s’est bien passée ? ».

Charly
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Charly
Mar 2 Jan - 20:15

Susan Hamilton
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis animatrice dans une maison de retraite et je m'en sors plus vraiment depuis quelques temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis solo et je le vis plutôt ... je fais avec ! .

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« -pas certaine que l’air soit vraiment différent… même si des gens le crois. » Le New Jersey, ce n’était pas le bout du monde. « -on dirait que non. Mais j’imagine que tu ne veux pas resté commi de cuisine pendant des années. » un léger froncement de sourcil : « -où alors je me trompe vraiment. Mais tu n’as pas vraiment le profil bas de l’échelle… » elle ne savait pas ce qui lui faisait penser ça. Elle l’imaginait mal se contenter de ça. La conversation sur la richesse le lui prouva. Il ne voulait pas rester pauvre. Il voulait plus d’argent pour une meilleure vie. « -oui. Et à d’autres amis aussi. » une petite grimace et elle ajouta : « -je suis désolée pour toi. De mon point de vu, c’est important d’être bien entouré. Ça aide. Ça booste…. » une nouvelle grimace. « -il est de temps de changer ça. » elle se désigna des deux mains avec son sourire taquin sur le lèvre, fière d’elle, comme si elle allait devenir sa meilleure amie. Susan lui demanda ensuite s’il avait été familier de tant d’argent. « -tu l’envi ? » visiblement oui. « -oh ! » lorsqu’il évoqua les grands de ce monde. Ils ne semblaient pas avoir la même opinion sur bien des points. Elle trouvait ça top. Ça permettait des conversations. Des échanges de point de vue et d’idées.

Elle se mit à rire : « -oui, je suis comme ça. J’ai le fou rire facile et pour pas grand-chose. Un fou rire ça se prends comme ça vient. Une partie de jambe en l’air, ça peut se remettre à plus tard. » il y avait une différence. Le fou rire laissait un bien-être fou et un merveilleux souvenir. La partie de jambe en l’air pouvait être médiocre, voir totalement nulle. Elle évoqua son ex et elle sourit : « -j’ai l’impression de les attirer. Du coup, je me dis que le jour où je croise le bon, je serais pas capable de le voir. » c’était la vérité. Elle ne se faisait jamais trop de faux espoirs lorsqu’elle rencontrait un homme. Susan le laissa s’installer, quittant l’appartement pour quelques heures en compagnie de Lisa. Lorsqu’elle revint, la jeune femme réalisa qu’elle était heureuse d’avoir quelqu’un avec qui passer la soirée, manger et discuter. Ça lui avait manqué. Un rire sortie de gorge : « -qu’est ce que tu fais à quatre pattes ? » demanda la jeune femme en approchant de la chambre. Il avait visiblement récupéré ses affaires. « -tu as de la place dans l’entrer pour chaussure et veste. Dans la salle de bain il y a deux étagères. » elle lui demanda s’il avait faim et s’occupa de couper les pizzas. « -tant mieux alors ! » chantonna la jeune femme. « hum… tu veux des couverts ? Assiettes ? ou à même la boite ça te va ? » elle n’aimait pas faire la vaisselle… « -et oui, pour te répondre. » elle découpa l’un des couvercles et ajouta : « -Lisa a du mal à se faire à l’idée que tu es gay. Je trouva ça débile. Elle m’a parlé d’un mec qui pourrait m’intéresser, j’ai pas tout écouter. J’écoute jamais vraiment quand elle me parle de ça, parce que c’est toujours, enfin la plus part du temps, des faux plans. Bon appétit. Tu n’as pas trop galéré dans les escaliers ? En fait, j’aurai pu rester t’aider… » elle avala une morceau de pizza, qui la fit taire trois secondes. « -hum… j’avais trop faim. »

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Mar 2 Jan - 20:42

Alexander Ian Akerman
J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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L’espace de quelques secondes, Alexander resta à la fixer, ne sachant pas si elle avait réellement prit ses paroles au sens propre ou si elle le taquinait, alors il précisa toutefois « C’était une façon de parler. J’avais besoin de m’éloigner du New Jersey ». En fait, c’était de Londres dont il avait eu besoin de s’éloigner. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à espérer que le scandale financier qui accablait sa société aujourd’hui ne le poursuivrait pas outre-Atlantique. Tout du moins, suffisamment pour ne pas être interpellé dans la rue par des lecteurs assidus du Wall Street Journal, entre autres. « J’aurais pourtant pensé le contraire après plus d’une semaine sans un rasoir à porté de main et des vêtements qui ont déjà trop vécus » rétorqua-t-il en riant « Pour le moment, je prends ce que l’on me propose. J’aviserais par la suite ». Peut-être qu’entre-temps, son avocat le contacterait pour lui dire que l’enquête était close, et qu’il pouvait récupérer une part de ses biens qui ont été blanchis par les preuves rassemblées par les autorités. Une utopie, sûrement. Pour le moment, Alexander se contentait de survivre dans la vie dans laquelle il avait été brusquement projeté « Tu as de la chance d’avoir su trouver des amis fidèles et soucieux de toi et de ton bonheur ». Toutefois, ils n’avaient pas tous cette aubaine. En ce qui le concernait, son carnet d’adresse s’était entièrement vidé au jour de son arrestation. « Quand on rencontre les bonnes personnes » et se mit à sourire tout en acquiesçant « Fais attention, je pourrais te prendre au mot » tout en la désignant de son index. Au fil de leur conversation, un doute s’était immiscé dans l’esprit de la jeune femme concernait la situation financière de l’homme face à elle, alors il se chargea de dissiper tous ses doutes en manipulant, une fois encore, la vérité, puis rétorqua un « Oui » avec aplomb. Bien sûr qu’il enviait sa vie d’avant. Qui ne serait pas envieux d’une telle existence qu’était la sienne avant sa ruine ?

C’était la première fois qu’Alexander entendit la jeune femme rire ainsi en sa compagnie. Qui aurait cru que la femme qui l’avait accueillit le jour de son entretien finisse par rire en sa compagnie tout en parlant de sexe ?! Pas lui, en tout cas. Il fut interloqué, tout autant par sa décontraction à son encontre, qu’envers les propos qu’elle tenait « Une partie de jambes en l’air se reporte ?! Tu n’as pas dû avoir de bons amants pour dire ça ! » répliqua-t-il avec amusement. Mais il eut finalement sa réponse par la suite. Susan attirait autant les cons que le sucre attirait les mouches « Est-ce que tu as vraiment envie de te caser avec un homme ? La vie est pleine d’opportunité et de plaisir en tout genre pour s’enfermer auprès d’un seul homme. Non ? ». En tout cas, c’était sa manière de percevoir la vie. Alexander n’était jamais tombé amoureux. Il ignorait tout de ce sentiment, en dehors de ce qu’il avait pu lire dans les livres ou voir dans les films. L’amour, c’était des chaines. Il aimait bien trop sa liberté pour tomber amoureux. Il préférait de loin papillonner à droite et à gauche comme il l’a toujours fait. Sur ces bonnes paroles, il la laissa s’éclipser de l’appartement et s’occupa, quant à lui, de ses affaires personnelles. Il se retrouva donc à quatre pattes dans l’appartement « Je range mes valises » se justifia-t-il tout en continuant de ranger ses vêtements « Merci » et disposa ce qui serait rangé à l’extérieur de sa chambre dans un coin.

Mais en attendant de finir de ranger, Alexander se leva pour rejoindre la jeune femme dans la pièce principale. Cela faisait une semaine qu’il se limitait à un burger bon marché par jour. Alors la pizza ne serait pas de trop pour son estomac qui ne cessait de crier famine depuis sa sortie de prison « La boite suffira, merci » et mordit dans la première part, savourant le doux goût de la nourriture glisser le long de sa gorge « J’avais tellement faim ! » et s’intéressa ensuite à sa journée entre filles. Il se mit à rire tout en la laissant poursuivre « J’ai appris à me débrouiller par moi-même » et ajouta « Pourquoi Lisa doute que je sois gay ? C’est ma première question, la seconde est : Pourquoi tu ne rencontres pas ce type ? Au pire, s’il ne te plait pas, tu prends ton pied et le large ensuite » et mordit de nouveau dans la pizza « Merci pour le dîner ! » tout en levant la part à moitié dévorée pour confirmer ses dires.


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Charly
Mar 2 Jan - 22:04

Susan Hamilton
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis animatrice dans une maison de retraite et je m'en sors plus vraiment depuis quelques temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis solo et je le vis plutôt ... je fais avec ! .

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« -oh c’était une façon de parler ?! » elle s’amusa à jouer les niaises quelques secondes et ajouta : « -j’avais compris. Ce que je voulais dire moi, c’est que pour changer d’air, tu aurais pu partir plus loin. A l’autre bout du pays par exemple. » elle se faisait peut-être des idées, elle était douée pour inventer des vies aux gens… mais elle imaginait assez mal l’homme assis dans son canapé, vouloir resté le type qui sort les poubelles. Un hochement de tête. Elle avait vu juste. Il allait trouver mieux. Ils abordèrent des sujets complexes. Elle aimait cet échange. « -oui, je m’estime chanceuse, c’est vrai. » elle savait parfaitement que ce n’était pas le cas de tout le monde. Elles étaient quatre copines d’enfances. Quatre gamines qui avaient grandit ensemble, dans le même quartier, avec des parents qui étaient amis. Elles avaient fait leur scolarité ensemble, et même durant les études supérieurs, ne s’étaient jamais perdu de vu. Elles se soutenaient, s’écoutaient, s’épaulaient. Même si cela n’empêchait pas que Susan pleurait parfois seule. « -tu t’en rendra compte tout seul au fil du temps, que je suis une fille super ! » s’amusa la jeune femme, avant qu’ils ne parlent d’argent. Alexander enviait son ami. « -s’il y ait arrivé, pourquoi pas toi… » si c’était le cas et qu’il était déterminé, elle allait devoir trouver rapidement une autre colocataire !

Elle rit : « -bien sur que ça se reporte. Super amant ou pas, si l’un des deux se casse la figure du lit, l’envie s’est envolé. » donc oui, il y avait un report à plus tard. Parce que l’un avait mal au dos, et l’autre aux abdos à force de rire. « -c’est pas moi qui veut me caser avec un homme. C’est le monde entier qui veut me caser. » sa mère, son père, sa si parfaite sœur, même les petits vieux dont elle s’occupait souhaitait le voir en couple. Comme si être seule n’était pas compatible avec bonheur. Etrange comme concept. « -la vie n’est pas forcement faite pour être vécu à deux ! Les gens ont un souci avec ça. Pourquoi est ce que seul rime avec malheureux ? Hein ? Peut-être que j’aime bien avoir toute la place dans le lit ! » et ouais ! bon elle décida de le laisser s’installer et d’aller voir Lisa.

Lorsque Susan revint à l’appartement, elle avait le repas du soir. « -à quatre pattes ?! » sérieusement ?! Enfin, cela avait le mérite de la faire rire. La jeune femme prépara le repas, et elle apprécia le choix de manger à même la boite. Elle sourit en le voyant manger. Il avait déjà fait ça tout à l’heure avec les cookies. « -et bien parce que d’après elle tu n’as pas le physique pour. Comme si y’avait un physique pour être gay. Je trouve ça nul comme argument. N’importe quoi. Je crois surtout qu’elle te trouve à son gout et qu’elle est déçue. » elle mangea sa pizza et demanda alors : « -c’était quoi la 2eme question déjà ? » faisant mine d’avoir oublié.

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Mar 2 Jan - 22:29

Alexander Ian Akerman
J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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La tête légèrement penchée, Alexander sentie ses lèvres s’étirer dans un sourire en comprenant peu à peu qu’elle se moquait de lui, puis baissa son regard tout en acquiesçant. A l’autre bout du pays. En vérité, il avait même changé de continent. Tout en fixant l’assiette de cookies qu’il était parvenu à ne pas vider par appétit, il rétorqua « Je n’avais pas les moyens d’aller plus loin que New York » et releva ses yeux noirs sur la jeune femme « J’avais aussi mon travail ». Il n’était pas si éloigné de la vérité. Avec ces cinq cent livres, il lui était difficile de rejoindre la côte californienne, et puis, d’une certaine manière, ça le rassurait aussi de savoir ses parents à proximité. Même si au fond de lui, Alexander était suffisamment lucide pour savoir que son père ne lui ouvrirait jamais la porte, même s’il dormait sur la paillasson devant. Il était seul. Il ne connaissait pas… Il ne connaissait plus l’amitié qui liait Susan à ses amis. Un sourire pour seule réponse, tout en hochant machinalement de la tête. Oui, elle avait au moins de la chance sur ce point. Et il devait paraître bien désespéré, parce qu’elle lui proposa son amitié alors qu’elle ignorait tout de lui, et ce n’était pas peu dire. Mais il était prêt à l’accepter « Super ?! Carrément » et se mit à rire, tout en se laissant tenter par un nouveau cookie alors qu’ils poursuivaient la conversation « Parce que nous n’avons pas fait les mêmes choix de vie. Aujourd’hui, je suis commis de cuisine ». Ce n’était pas ainsi qu’il parviendra à retrouver sa richesse d’antan. Tant que l’enquête n’était pas terminée, il nourrissait encore un doux espoir. Lorsque ça serait terminé et que la sentence tomberait, il n’aurait peut-être d’autres choix que d’accepter sa condition de démuni.

Enfin, Alexander ne souhaitait pas se miner le moral avec de telles conjonctures, et s’amusa de la tournure de la conversation qu’il avait avec Susan. Il pencha la tête de droite à gauche, comme s’il pesait les arguments dans la balance « Tu as raison, ça brise un peu la magie du moment ». La vie sentimentale de la jeune femme découla naturellement et il haussa les épaules « Envoie-les se faire foutre ». Pour lui, c’était aussi simple que cela. Et ce n’était pas lui qui allait la convaincre du contraire. Il avait toujours été sans attache, laissant l’amour aux autres. La vie n’était pas faite pour être vécue à deux absolument, et pour une fois, sa colocataire partageait son point de vue « Parce que ce sont les diktats de la société qui nous l’imposent. On tombe amoureux pour nous donner envie de nous reproduire et ainsi pérenniser l’espèce humaine. C’est une nécessité organique. C’est l’instinct de préservation de notre race. Avec l’évolution, les chansons et les films à l’eau de rose, on a considéré que l’amour était beau à vivre et à éprouver, alors tout le monde s’est accroché à ce comte de fée, alors que la réalité est tout autre ». Oui, ce n’était pas lui qui allait la convaincre de trouver le Prince charmant et de l’épouser.

« J’étais à genoux, mais c’est moins douloureux de se déplacer à quatre pattes » répliqua-t-il en levant un regard taquin sur la jeune femme qui était venu le rejoindre. Il la suivit ensuite dans la pièce principale pour poursuivre la conversation, et surtout pour dîner, et ce n’était pas lui qui allait se faire prier pour manger. Il manqua toutefois de s’étrangler en entendant l’explication peu rationnelle, mais pas moins dénouée de véracité, de Lisa « Je ne savais pas qu’il y avait un physique pour être gay ». Il nota toutefois que la meilleure amie avait été séduite par lui. Finalement, même peu soigné comme en ce moment, il parvenait encore à séduire la gente féminine. Intéressant. Enfin, il était néanmoins déçu d’être gay aux yeux des deux femmes, parce qu’il n’aurait pas eu à chercher bien longtemps pour une aventure d’une nuit… Tant pis. « Je te demandais pourquoi tu ne rencontrais pas ce type en question ? Qu’est-ce que tu risques ? Un dîner aux frais de Monsieur et une partie de jambes en l’air ? ».

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Mer 3 Jan - 19:44

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« -ba oui, ça se voit pas ? » avait ajouté Susan avec humour. Elle n’était pas une fille en or, parfaite à tout les niveaux, mais niveau amitié, elle assurait. Alors si c’était une amie qu’il cherchait, en tout cas quelqu’un en qui il pouvait avoir confiance, si le feeling était là, elle pouvait devenir cette personne. Seulement s’il le voulait bien entendu. Le temps le leur dirait. « -et alors, ça peut encore changer. » avait elle ajouté en haussant les épaules. « -tu peux faire de nouveaux choix. » et ainsi changer les choses. Pour la jeune femme rien n’était figé. S’il voulait se sortir de la précarité, alors il allait bosser pour cela. Elle lui adressa un sourire. Susan était du genre à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Même si parfois, comme tout le monde, il lui arrivait de se laisser couler au fond du verre au lieu de faire la planche bien gentiment et d’attendre que l’orage passe.

« -je n’envoi pas les gens se faire foutre… » elle avait grimacer ce mot, et l’avait dit à voix basse. Comme si cela pouvait faire en sorte qu’il ne sorte pas tout à fait de sa bouche. C’était rare, vraiment rare qu’elle jure. Il fallait vraiment la pousser à bout. Elle écouta son petit discours en l’ observant avec une étincelle de malice dans les prunelles. « -tu emploi des beaux mots pour un commi… » avait elle constaté. « -c’est moche comme tableau, mais malheureusement je suis obligée de te donner raison. C’est surement une histoire d’hormones et de contes de fée. Historiquement, la love story à deux c’est très récent. On aime se faire du mal… va savoir. »

En fin de journée, elle était revenue avec le diner et elle s’était mise à rire en voyant son nouveau colocataire à genou sur le parquet. Une fois installé devant les pizzas, elle évoqua sa fin d’après midi avec Lisa, parlant à Alexander comme s’ils étaient déjà amis de longues dates. Peut-être qu’elle se détendait un peu vite et qu’elle allait le regretter… L’avenir le lui dirait. « -hé bien moi non plus ! » avait elle renchérit. Elle sourit derrière sa pizza lorsqu’il reformula sa question. Elle avait très bien comprit à la base, mais elle n’avait pas forcement envie de répondre. La jeune femme prit le temps d’avaler avec lenteur. « -Lisa est la reine des plans foireux dans ce domaine. » ce qui voulait dire que non, elle ne voulait pas rencontrer le type en question. « -j’inventerais une excuse bidon pour éviter le rancard, en temps voulu. » elle n’avait pas envie d’y aller. "-apprenons à faire connaissance tu veux." pour changer de sujet. "-liste moi trois de tes qualités et trois de tes défauts. Seulement trois."


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Alexander Ian Akerman
J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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Alexander l’observa quelques secondes sans pour autant répondre à sa question, puis inclina légèrement la tête sur le côté « Si je me réfère à notre rencontre, je dirais que non. Mais tu as l’air plus détendue maintenant, alors oui. Sûrement » et lui adressa un sourire. En réalité, la réponse qu’il avait souhaité lui apporter était tout autre. Dans d’autres circonstances, il aurait sûrement clamé qu’il se méfiait des apparences, et tout particulièrement depuis quelques mois. Mais dans la situation actuelle, c’était l’hôpital qui se foutait de la charité. Susan était face à un homme qui vacillait entre mensonges et brèves vérités. En fait, à ce jour, elle ignorait tout de l’homme qu’il était réellement… Mais s’il souhaitait préserver sa place dans cet appartement, il allait devoir poursuivre dans son entreprise, au détriment d’une probable amitié avec la jeune femme. « Pour le moment, j’accepte ma condition d’homme à la vie simple. J’aviserais par la suite » répliqua-t-il d’une voix blanche. Il n’avait pas la possibilité de remonter les échelons de la finance. Pas avec son nom. Pas au beau milieu d’une enquête visant son entreprise et son associé. Pour le moment, son seul objectif était de rester invisible jusqu’à ce que tout se tasse. Et lorsque le jugement aura été prononcé, alors il aviserait au moment venu.

Dans l’attente d’un jour nouveau, Alexander continuerait de mener sa petite vie simple aux côtés de Susan dont la vie sentimentale avait des similarités avec une mauvaise comédie romantique. « Oh ! Et qu’est-ce que tu fais alors ? » répliqua-t-il en se penchant légèrement, tout en baissant le ton de sa voix pour l’imiter. Apparemment, la jeune femme était bien trop éduquée pour jurer à voix haute. Soit. Il se redressa et se lança dans une diatribe concernant l’amour. Il n’avait jamais adhérer au grand amour, ou ne serait-ce qu’à son idée. Il ne manquait pas d’exemple pourtant autour de lui. Ses grands-parents étaient restés mariés jusqu’à ce que la mort ne les sépare. Quant à ses parents, ils étaient toujours unis et amoureux, dans la santé comme dans la maladie. Il était le seul à s’opposer à cette idée d’amour. Il y avait toujours échappé et espérait qu’il en soit ainsi jusqu’à son dernier souffle de vie. « Mes parents m’ont donné une éducation » précisa-t-il et la laissa poursuivre. Susan non plus n’adhérer pas à l’idée du grand amour comme dans les films à l’eau de rose. Cela le fit sourire. Il aurait pourtant pensé le contraire « Je te voyais comme une femme attendant le Prince Charmant. Je me suis fourvoyé apparemment » et ajouta « C’est inutile de se faire mal par amour. La vie est bien suffisamment compliquée en elle-même ». À quoi bon se la complexifier ?!

Autour d’une pizza le soir venu, Alexander apprécia de pouvoir enfin manger à sa faim. La nourriture était devenue une denrée rare dans son quotidien ces derniers jours et il comptait bien dévorer la pizza en entier. Il apprécia la soirée en compagnie de Susan à qui il demanda comment s’était déroulée sa fin de journée. Apparemment Lisa avait été plus perspicace que sa meilleure amie le concernant. En effet, il n’était pas gay. Mais ce n’était pas une question de physique comme il le précisa « On lui demanda comment elle en est venue à cette conclusion la fois prochaine ». Il comprit ensuite que Susan ne voulait pas aborder davantage le sujet de l’homme que souhaitait lui présenter son amie, mais c’était que mal le connaître de penser qu’il n’insisterait pas sur ce point « Que veux-tu dire par-là ? ». La conversation prenait une tournure intéressante… jusqu’au moment où elle décida qu’elle annulerait le rancard « Tu devrais y aller » répliqua-t-il en haussant les épaules tout en enfourchant la pizza dans sa bouche. Il acquiesça la bouche pleine et leva les yeux au ciel devant sa question « C’est un entretien d’embauche ? » et avala, accompagné d’une longue gorgée d’eau. De ça aussi, il en avait manqué ! « Je doute d’avoir trois défauts, mais six qualités, sûrement ». Il passa sa langue sur ses dents, retirant ainsi les bouts de pizza coincés tout en réfléchissant « Je suis sociable. Ce que je veux dire, c’est que peu importe le milieu social, je parviens toujours à m’intégrer comme si j’étais l’un des leurs… Je suis charismatique et charmant. Quant aux défauts, je dirais … sarcastique par moment, trop charmant et trop souriant » rétorqua-t-il tout en se mettant à rire à ses propres stupidités. En réalité, Alexander ne souhaitait pas voir ses défauts, mais si son père était présent, il n’aurait eu aucun mal à le décrire d’égoïste, de sarcastique, de manipulateur, de menteur, de sans limites pour parvenir à ses fins, d’impatient et égocentrique. Quant à ses qualités, il aurait considéré qu’elle s’était rarifiée avec le temps, parvenant presque à être inexistante. « Et toi ? ».

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Jeu 4 Jan - 19:22

Susan Hamilton
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis animatrice dans une maison de retraite et je m'en sors plus vraiment depuis quelques temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis solo et je le vis plutôt ... je fais avec ! .

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« -roh ça va, je t’ai présenté des excuses pour mon comportement. J’ai été prise au dépourvu. Je ne pensais pas me retrouver face à un homme. Et clairement je n’avais pas envisagé trois secondes de cohabité avec un homme, même gay. » ça ne l’avait pas rebuté visiblement. Susan ne se faisait aucun souci pour la suite de la carrière d’Alexander. Elle ne l’imaginait vraiment pas resté commi de cuisine plus de six mois. Il lui faisait un peu l’effet d’un magicien. Le genre de type qui a toujours un tour dans son sac, trois coup d’avance et capable de faire sortir un lapin de son caleçon. Peut-être qu’ils n’allaient pas rester colocataire longtemps… il n’avait pas le profil du commi de cuisine, pas non plus celui de l’homme vivant en colocation. Elle imaginait volontiers qu’il avait emménagé ici parce qu’il en avait besoin et non envie. Qu’il aurai préféré un appartement plus récent, plus lumineux, plus classe aussi peut-être.

Susan se pinça les lèvres entre elle, avant de le porter en avant et de bafouiller un : « -hé bien je… j’essai de leur faire comprendre par chemin dérivé… » elle fit un sourire forcé. Oui, c’était nul. Oui, elle le savait. Mais elle n’aimait pas faire de la peine aux gens. Et elle avait du mal à exprimer tout ça convenablement. Il allait sans doute se moquer d’elle. Alex semblait être capable d’ignorer le regard des autres. Chose qu’elle avait beaucoup de mal à faire. Tant mieux pour lui. Parfois, non, en fait souvent, elle enviait ces personnes qui étaient capables d’avancer dans la vie sans se demander ce qui se passait dans la tête des autres. Est-ce que ça s’apprenait ? Est-ce que s’était génétique ? Ou bien est ce que ça venait de l’éducation ? Susan aurait aimé savoir le faire… un peu plus… Ils évoquèrent l’amour et Alexander partagea avec la jeune femme la vision qu’il avait d’elle. « -je n’ai pas dit que je n’en voudrais pas si un jour il arrive. Seulement je ne l’attends pas. S’il décide de débarquer sur son cheval blanc, je préférais une moto mais bon, et bien j’improviserais à ce moment-là. » elle n’était pas en recherche.

Le soir venu, devant une pizza, ils relancèrent la conversation. Susan se fit la réflexion que cela lui avait manqué. Pourvoir parler à quelqu’un d’autre qu’elle-même le soir venu. Oh, elle n’était pas assez naïve pour croire qu’Alexander deviendrait un confident, ils n’avaient plus dix huit ans. Mais pouvoir discuter, au moins durant le repas, c’était agréable. « -je veux dire par là qu’elle veut me caser. La plus part du temps avec le super copain du type qu’elle a envie de se faire elle. Ou alors le collègue de bureau un peu timide, qui irait parfaitement avec toi ma chérie ! » belle imitation de sa meilleure amie au passage. « -du coup j’aime pas. Les rendez-vous arrangé. Je me retrouve à faire la conversation avec un homme qui n’a pas forcément envie d’être ici et qui n’est pas du tout attiré par moi. Dans ces cas-là, la conversation devient vite ennuyeuse. » elle ouvrit la bouche et conclue : « -t’as rien écouté de ce que je viens de dire… » hors de question qu’il revoit Lisa. Ils allaient jouer dans le même camp ces deux-là.

Susan décida de changer de sujet. « -plus ou moins. » même si il était embauché au final. « -tu préfères me raconter ton enfance ? » avait elle lancé avec humour avant de mordre dans une nouvelle part de pizza. Elle sourit amusée de la réponse d’Alexander. Tout en mangeant, elle l’écouta lui dresser un portrait rapide. Elle eut un petit rire. « -ce n’est pas la modestie qui t’étouffe. » répliqua la jeune femme. « -pourquoi trop souriant serait un défaut ? » demanda Susan en capturant son verre d’eau d’un main. « -moi… » ba oui, elle s’attendait à quoi ? En posant une question, elle allait forcement lui revenir en pleine poire. « -je dirais joyeuse – sauf le matin, faut pas me parler tant que j’ai pas bu de café. Souriante, fidèle et serviable. » oui d’accord ça faisait quatre. Elle prit le temps d’avaler une grande gorgée d’eau tout en faisant mine de méditer pour les défauts. Il y en avait un bon paquet qui lui venait sans souci. « -je sais difficilement dire non. Je suis mauvais joueuse. Je suis la reine de procrastination. » elle leva son index et ajouta : « -et des listes sur des post it. » il l’avait peut-être déjà remarqué. Ou non.

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Manhattan Redlish
Jeu 4 Jan - 20:25

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J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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C’était en âme et conscience qu’il avait choisi de signer son message par le diminutif de son prénom. L’annonce avait clairement stipulé une femme. Toutefois, Alexander avait tenté le tout pour le tout, se rassurant avec l’idée qu’il aviserait au moment venu. Il avait en partie miser sur son charisme, et en constatant la ferveur avec laquelle elle l’avait presque jeté dehors, il avait décidé de mentir sur son orientation sexuelle. Un mensonge en avait entraîné un autre, et aujourd’hui, il était parvenu à obtenir un toit sur sa tête. Et qui sait, peut-être finirait-il par tisser une amitié avec la jeune femme. Enfin, même si concrètement, Alexander n’aspirait pas à occuper la chambre sur le long terme. « Alors qu’en soit, tu ne risques rien avec un gay à part parler de nos rancards de tocards et de se retourner en même temps sur le même homme ». Qui aurait cru un instant que le séducteur de ces dames, celui qui rentrait rarement seul, finirait par prétendre être un joueur de l’équipe adverse ?! Pas lui. Le seul avantage à tirer de ce mensonge, c’était qu’en plus de dormir dans un lit ce soir, il allait peut-être devenir le confident de la jeune femme. Même si il avait la sensation que le chemin serait long pour que Susan se libère quelque peu des diktats de la société, et de son entourage notamment. En ce qui le concernait, il ne se souciait en rien du regard des autres. Il n’avait pas le temps d’attendre leur aval ou d’écouter leur opinion sur sa vie. Ceux qui avaient le temps de juger la manière dont il menait sa vie étaient des gens qui ne travaillaient pas assez ou qui n’utilisaient pas leur temps à bon escient. Et ceux-là, il ne se gênait pas pour les envoyer paitre. Ce qui ne semblait pas être une tâche aisée pour la jeune femme semblerait-il « Et ils comprennent ? » demanda-t-il avec un petit sourire, imaginant d’ores et déjà que la réponse serait négative. « Laisse-moi deviner, beau ténébreux, veste en cuir, et joli moto. C’est ça ton style ? » et souffla tel un secret « C’est le mien aussi » et émit un petit rire « Est-ce que tu parviendrais à le voir s’il arrivait ? ». Parce que si elle attirait davantage les cons que les hommes biens, Susan pourrait passer à côté du type qui lui correspondrait.

Installés autour d’une pizza rapportée pour l’occasion par Susan, ils se mirent à évoquer les rancards organisés par sa meilleure amie. Au vu des dires de cette dernière, ce n’était pas un galop d’essai qu’elle lui proposait. Il émit un petit rire pour l’imitation et la laissa poursuivre tout en dévorant avidement son dîner. Il prit toutefois le temps d’avaler sa bouchée avant de lui demander « Pourquoi ne te trouverait-il pas attirante ? » et ajouta « Vous allez juste boire un verre et tu le ramènes ici pour une nuit de folie, lui laissant une morsure de dents sur sa fesse droite et tu le laisses repartir au pied levé le lendemain matin », et se mit à rire à ses inepties « Si tu n’as pas envie d’y aller, dis-le clairement » répliqua-t-il donc en haussant les épaules, son verre déjà à ses lèvres pour une gorgée d’eau. Susan décida par la suite de changer de sujets. Elle ne souhaitait pas poursuivre la conversation sur les rancards orchestrés de toute pièce par Lisa. Soit. Il s’en moquait. Néanmoins, sa question lui donnait la sensation d’un entretien d’embauche « Tu sais que maintenant que j’ai posé mes valises, tu aurais du mal à me faire partir ? ». Alexander s’essuya la bouche avec sa serviette en papier et répondit sincèrement. Pas de défauts. Que des qualités. Une manière de se percevoir qui était bien loin de faire l’unanimité auprès de son entourage, mais il n’y avait aucun témoin dans la pièce alors il en profitait pleinement « La modestie est seulement une manière de laisser les gens rehausser votre égo. Je n’ai besoin de personne pour le faire. Je me suffit à moi-même » rétorqua-t-il en écartant les bras avant de répondre à la question qui suivit « Parce que l’Homme peut cacher bien des choses derrière un sourire ». Ceux qui sourient le plus ne sont pas toujours les plus heureux. Bien au contraire. Mais il est souvent plus simple de sourire au reste du monde que d’expliquer les larmes sur son visage. En ce qui concernait Alexander, le sourire avait toujours été une arme. Il en usait à tour de bras lorsque c’était nécessaire, et cela, pour éviter les questions provocantes ou auxquelles il ne désirait pas répondre. Un sourire avait souvent plusieurs sens.

Maintenant, c’était au tour de Susan de répondre. Pourquoi serait-il le seul à se plier au jeu de la vérité ? Même si en réalité, il n’avait pas répondu avec sincérité à son interrogation. « Je prends note » souffla-t-il avec légèreté en ce qui concernait le café au petit-déjeuner. Silence tant que la première tasse ne serait pas vide de toute breuvage. « Des post-it ? Pourquoi ça serait un défaut ? » et balaya l’appartement du regard en quête de quelques morceaux de papier colorés, puis reporta son attention sur la jeune femme « Pourquoi ne sais-tu pas dire « non » ? ». Quant au reste, il s’en moquait bien. Il ne jouait pas aux jeux de société, et quant à la procrastination, ce n’était pas son problème.  


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