Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

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Jeu 4 Jan - 18:57
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation

“ Bud god, I look at you and know.
Hell is just another place
I guess I’ll go to keep you warm.”



En cours.


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Jeu 4 Jan - 19:44

Morrigan Bellthorn
J'ai 20 ans et je vis dans le district 2. Dans la vie, je ne suis qu'une simple élève et je m'en sors bien grâce à la richesse de la famille. Sinon, grâce à ma chance, je suis seule et je le vis plutôt bien.

Informations supplémentaires ici.


Il n’y avait que le soleil, la brise, son cœur insouciant et…elle, étendue dans l’herbe verdoyante du jardin. Elle, dans sa longue robe en mousseline. Elle, la chevelure détachée et l’esprit en paix. Les rayons brûlaient agréablement sa peau nue et réchauffaient son visage, inondant son âme d’une chaleur réconfortante que Morrigan ne trouvait qu’ici, au cœur du verger. Ses palpitations étaient si…paisibles. Si légères.

À mille lieues de la réalité, la jeune femme se perdait dans un univers bien différent de celui dans lequel elle vivait. Un monde où elle ne se cachait pas derrière une muraille infranchissable, un monde où son sourire s’épanouissait sur ses lèvres, un monde où la mort ne la suivait pas telle une ombre. Ses lippes remuèrent doucement. Rêver…était tout ce qui lui restait.  Une arme secrète, façonnée par une imagination fragile mais authentique : une rareté dans cette ville où la vie n’était que costumes, masques et parades.

“ Mademoiselle, c’est bientôt l’heure.”déclara une petite voix discrète mais dont les mots eurent l’effet d’un solide coup de poing dans la poitrine. Son cœur tressauta. Morrigan prit une profonde inspiration avant de lentement se redresser, la peau soudainement glacée par un souffle froid, mordant. La bulle venait d’exploser. Son regard avisa une dernière fois le Soleil mais ce dernier ne brillait plus d’un éclat doux et reposant ; il semblait terriblement terne. Elle se détacha aussitôt de cette vision. La jeune femme retrouva l’atmosphère pesante de la demeure des Bellthorne, l’expression fermée, et marcha d’un pas décidé jusqu’à sa chambre.

Lorsque la porte se referma dans son dos…La longue robe s’écroula sur le sol. A la place, Morrigan revêtit une combinaison d’un noir profond, au tissu léger et souple qui lui permettait de se déplacer avec agilité. Ses muscles se tendaient au fil des minutes. Esquissant des gestes mécaniques, elle noua ses cheveux en une tresse épaisse puis enfila une paire de bottes en cuir. Morrigan jeta un coup d'œil au miroir et scruta longuement son reflet. Les traits à présent tirés, il n’y avait plus aucune trace de douceur dans ses yeux. Pas l’ombre d’un sourire. La jeune femme qui lui faisait face était une Bellthorne, héritière de l’une des familles les plus influantes du district. Redoutable et redoutée. Jeune symbole d’une puissante et ancienne dynastie,  une arme forgée par des parents rigoureux, qui avaient veillé à ce qu’elle puisse honorer leur famille si elle venait à combattre dans l’arène.

Une lueur de mépris s’alluma dans le fond de ses prunelles. Morrigan haïssait la peur qu’elle ressentait un peu plus chaque jour : celle de décevoir ses proches. Le regard scrutateur de son père semblait la suivre, observant et jugeant le moindre de ses pas, analysant son seul et unique enfant comme s’il analysait les chiffres d’affaires de sa société. Trop naïve pour se révolter, la jeune femme courbait l’échine. Elle se pliait aux règles de la maison, déterminée à être une fierté et non un fardeau, désireuse de préserver l’intérêt que lui portait ses géniteurs, telle une petite fille réclamant sans cesse de l’attention. Et qu’est-ce qu’elle méprisait cette idiote de fillette, Morrigan. Pourtant, elle ne parvenait pas à s’en débarrasser, la gamine s’accrochait à son âme et refusait de disparaître.

La jeune femme se détourna de la glace. Elle quitta la pièce, puis la bâtisse, silencieuse et discrète, empruntant sans réfléchir le chemin qui menait jusqu’au centre d’entraînement. Elle pénétra à l’intérieur de l'académie et salua les têtes qui lui étaient familières. Sans manifester la moindre émotion. Elle ne supportait pas les sourires mielleux qu’on lui adressait, à croire qu’ils la croyaient trop crédule pour s’apercevoir de leur perfidie. Morrigan s’avança à l’intérieur d’une immense salle et fut aussitôt accueilli par le bruit familier et métallique d’armes qui s’entrechoquent. Elle admira quelques instants les deux silhouettes qui s’affrontaient avant de se diriger vers l’armurerie. La jeune femme était toujours en avance. Elle n’avait jamais loupé un seul entraînement. N’avait jamais été une seule fois en retard…et arrivait toujours cinq minutes avant l’heure.

Depuis quelques années, Morrigan avait pris l’habitude d’attendre de pied ferme son mentor dans le local consacré aux armes. Dans le calme, à l’abri des regards, elle se plaisait à admirer les poignards, les lances…à la fois repoussée et fascinée par l’éclat du métal. Ce matin là, la jeune femme s’arrêta face à un arc. Ce n’était pas ce qu’elle préférait ; elle était bien plus habile à la lance et maniait avec davantage de précision les couteaux…mais l’arc étant utile pour la chasse, la jeune femme s’efforçait d’être rigoureuse concernant son apprentissage avec la corde et les flèches. Mourir affamé dans l’arène n’était pas une option. Morrigan prit une brève inspiration tandis qu’un frisson dansa sur sa peau à la simple pensée de la mort. Jamais les jeux ne l’emporteront…elle se l’était promis.
Opale Or
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Mar 9 Jan - 22:00

Ulrick Johannson
J'ai 25 ans et je vis dans le district II. Dans la vie, je suis mentor pour les carrières et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis comme je peux.

Je me suis engagé comme carrière dès que j'en ai eu l'âge pour pouvoir payer les soins de mon petit-frère. Après un accident, il est resté longtemps entre la vie et la mort et j'étais le seul à pouvoir payer ses frais. Nos parents étaient tous les deux pacificateurs et sont morts dans l'exercice de leur fonction.

On me surnomme le "porte-bonheur" parce que j'ai évité la sélection et que tous les carrières que j'ai entraîné ensuite l'ont soit évité, soit remporté avec les honneurs. Pourtant, je ne tire aucunplaisir à entraîner des jeunes gens pour les envoyer à la mort. Le combat et la violence ne sont pas dans ma nature. Je préfère la poésie et la littérature, hélas, si rare aujourd'hui.

Quand mes nuits sont trop froides, je séduis aisément une jeune femme que mon statut intéresse et l'alcool aidant, je parviens à oublier le vide dans ma vie.

When I thought that I fought this war alone,
You were there by my side on the frontline...

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La nuit était passée avec la lenteur d'une année, et plus encore. Ulrick n'avait pas réussi à trouver le sommeil et encore moins le repos. Allongé dans son lit, le regard fixé sur le plafond bas de ce qui lui faisait office à la fois de pièce à vivre et de chambre, son esprit l'avait tourmenté de pensées sombres et d'événements sur lesquels il n'avait hélas aucune incidence. Chaque année, c'était la même rengaine. Chaque année, il passait une nuit affreuse à l'approche des sélections. Mais cette fois, la nuit précédent le dernier entraînement avait été pire que tout. Parce que cette année, il y avait quelque chose de différent.

Quelqu'un.

Quelqu'un hors de sa portée, hors de sa vie, de son monde. Il était le crapaud, elle était la colombe. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était la regarder s'envoler, admirer de loin ses ailes majestueuses se déployer alors qu'elle filait dans le vent. Loin, si loin de lui. Pour vivre dans le ciel ou mourir du tir d'un chasseur et s'échouer, la poitrine rouge, à ses pieds ? Les deux images lui étaient insupportables, chacune à leur manière.

Alors au lieu de se débattre avec son insomnie et sombrer dans les affres d'un désespoir qu'il s'était créé tout seul, Ulrick avait lu. Un petit livre de poésie, parce que la nuit se prêtait à ce genre de lecture, et parce que la noirceur des vers résonnait dans sa chair. De retrouver sa peine dans les mots d'un autre, il se sentait moins seul. Il se sentait compris, enfin. Mais à quoi bon être compris d'un livre ? D'un autre qu'il ne rencontrerait jamais ? D'un frère perdu depuis des siècles et des siècles ? pourtant, il avait cruellement besoin de ses illusions pour tenir le coup et supporter le reste de sa vie. Cette nuit plus que jamais...

~*~

Le réveil fut particulièrement rude. Il avait finit par s'assoupir aux premières lueurs d'une aube grise et terne, pour être tiré su sommeil par la sonnerie stridente de son réveil à peine une heure plus tard. Tous les muscles de son dos le firent souffrir, lui rappelant que c'était une très mauvaise idée pour un homme d'un mètre quatre-vingt dix de passer une nuit recroquevillé dans un coin exigu pour profiter de la lumière d'une lampe de chevet. Et unepire encore de s'endormir la tête de côté contre le bois dur.

Pourtant, le plus douloureux ne résidait pas dans ce corps endolori. Non, leplus douloureux était de se dire que ce serait la dernière fois qu'il la verrait, le dernier entraînement avant que le destin ne les sépare définitivementet qu'il ne pourrait plus rien faire pour elle. Pas même l'observer à distance. Il n'avait jamais imaginé que cela le peinerait autant avant cette triste nuit blanche.

Ulrick chassa ses pensées sous une douche brûlante et enfila son uniforme de mentor avant de quitter son domicile. En passant sa pile de vieux bouquins, il s'arrêta un instant, saisit l'un d'eux et le fourra dans ses affaires, sans plus un regard en arrière.

Quelques minutes plus tard, il avait rejoint l'académie où se préparaient les carrières du district II, un sourire léger trompant le reste du monde sur sa nonchalance. Quelques jeune filles le saluèrent en rougissant malgré elles, séduites depuis bien longtemps par son corps athlétique et ses boucles brunes. Un jour, il en avait surpris deux à s'extasier sur les tâches de rousseur qui parsemaient son nez et ses joues et il avait failli s'étrangler en les entendant conjecturer sur les autres parties de son corps couvertes de ses "si sexy taches de son". Fort heureusement, il n'avait jamais eu à les entraîner et évitait soigneusement de dévoiler le moindre centimètre de peau en présence de midinettes depuis ce jour. C'était une chose que de les voir papillonner des cils sur son passage, mais s'en était une autre -bien plus déplaisante- de se sentir étudié comme une marchandise.

Un regard à sa montre lui indiqua qu'il n'était pas en avance. Bellthorn devait déjà être arrivée et l'attendre comme à son habitude en salle d'armes. Réglée comme du papier à musique, la jeune femme arrivait systématiquement cinq minutes avant l'horaire prévu. Lui était souvent là bien plus tôt pour préparer la salle, les équipements dont il aurait besoin et passer en revue le programme drastique qu'il lui avait concoté pour qu'elle soit prête. Mais prête, elle l'était, indubitablement.

Ce qui n'empêchait pas son mentor de s'inquiéter pour elle. Et aujourd'hui était le dernier jour pour s'assurer que tout irait bien, qu'elle soit sélectionnée ou non. Déterminé à lui offrir sa dernière leçon, Ulrick ouvrit la porte de la salle d'armes, son sempiternel sourire n'ayant pas quitté ses lèvres. Son coeur se serra un instant en la découvrant là, dans sa tenue de combat, le regard perdu sur les diverses armes étalées. A quoi pouvait-elle bien penser ? Il ne le saurait sans doute jamais car l'instant d'après, elle avait revêtu son armure et avait caché son coeur sous des chappes de plomb. Il ne lui avait jamais demandé ce qui la poussait à se protéger ainsi parce que cela ne le regardait pas. Elle était une Bellthorn, une fille née pour diriger, pour tuer et il n'avait rien à savoir de plus. Pourtant, il avait l'impression que c'était elle-même qu'elle tuait à petit feu. Et il lui incombait de l'encourager dans ce rôle, de la former pour éliminer toute humanité dans le fond de ses yeux. Il n'aimait pas cela, tout comme il n'aimait pas son statut, son métier, la réputation qui l'accompagnait et l'image que les autres se faisaient de lui. Mais que pouvait-il y faire ?

-Bonjour, lança-t-il d'un ton faussement amusé en s'avançant dans la pièce.

A force de pratique, lui aussi était devenu bon dans l'art de faire semblant d'être quelqu'un d'autre.

-Ce n'est pas en effrayant ce pauvre arc que tu toucheras plus facilement tes cibles, Bellthorn.

Ce nom avait un goût de cendre sur sa langue. Une famille influente, cruelle et dangereuse qui n'hésitait pas à briser ceux qui se mettaient sur son chemin, eussent-ils été son propre sang. Ulrick ne les avait pas souvent cotoyer -après tout, il n'était personne, juste un type doué pour tuer et pour l'enseigner aux autres- mais il avait eu l'occasion de les observer quand ils étaient venu l'engager, lui, spécifiquement, pour entraîner leur fille et cette entrevue l'avait convaincu des monstres qu'ils étaient.
Il détestait interpeler son élève par ce nom qui risquait de la réduire en cendre elle aussi, mais il ne pouvait décemment pas se permettre plus de familiarité avec elle. Il n'aurait pas su faire semblant en prononçant son prénom...

-Prends un carquois et rejoinds moi en salle 3. On verra s'il tremble entre tes mains, se moqua-t-il en saisaissant lui-même quelques armes et un sac de fournitures.

N'attendant ni réponse, ni que son élève ait choisi son équipement, il la laissa seule dans l'armurerie pour aller s'installer dans leur salle du jour. Stand de tir d'un côté et reconstitution de forêt vierge de l'autre. Le rêve de tout survivaliste et le cauchemar de la plupart des carrières au début de leur formation. L'environnement parfait pour faire la synthèse de tout ce qu'elle avait appris...


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Ven 19 Jan - 21:54

Morrigan Bellthorn
J'ai 20 ans et je vis dans le district 2. Dans la vie, je ne suis qu'une simple élève et je m'en sors bien grâce à la richesse de la famille. Sinon, grâce à ma chance, je suis seule et je le vis plutôt bien.

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L’éclat du métal ne ressemblait en rien à celui du Soleil illusoire qui apparaissait de temps à autre dans son esprit.  L’arme brillait d’une lueur froide et morbide. Il n’y avait ni chaleur ni douceur ; seulement l’ombre de la douleur et la mort, enroulée autour de la branche telle une liane épineuse. Son regard s’assombrit un instant. Son cœur était lui aussi parsemé d’épines. Empoisonnée par son propre sang, Morrigan savait que quelque chose de bien plus terrible se tapissait dans son âme ; sa férocité. Plus redoutable qu’un arc. Plus aiguisée qu’une lame. Elle était l’arme que ses parents avaient imaginé qu’elle deviendrait. Une arme qui ne tremblait devant rien ni personne, insensible face au monde extérieur…enfin, le grincement de la porte dans son dos lui rappela ô combien elle se trompait sur ce dernier détail.

Une petite brise lui apporta une odeur boisée, un mélange d’effluves musquées qui lui étaient à présent familières. Elle savait, sans même se retourner, à qui appartenait ce parfum. Ulrick Johannson. Le porte-bonheur du district 2. Son maître d’arme depuis plusieurs années…et étrangement la seule personne en qui elle avait confiance, bien que jamais elle ne l'avouerait à voix haute. C’était pourtant lui, qui avait forgé et poli ses capacités.

Il avait inconsciemment fait naître en elle un attrait sinistre pour le combat et la violence, sans se douter un seul instant que leurs entraînements deviendraient une exutoire à ses yeux. Il ne voyait probablement pas la guerre qui faisait rage dans sa poitrine. Mais son sourire faisait oublier à Morrigan le chaos qui l’étouffait en permanence et cela suffisait à la jeune femme pour se sentir moins sur la défensive en sa présence, bien qu’elle n’en montrait rien.

Au son de sa voix, la Bellthorn se retourna avec un automatisme presque terrifiant. “ Bonjour,”le salua-t-elle à son tour dans un souffle glacé, qui jurait avec l’étincelle apparue dans ses prunelles lorsque leurs regards s’étaient croisés. Son esprit s’éveillait d’une nouvelle façon, lorsqu’Ulrick était à ses côtés. Son idiot de cœur battait plus vite. Sa peau se réchauffait. Il y avait même certains jours où des vicieux petits frissons traversaient son corps quand sa main effleurait son bras lors d’un exercice. C’était…terrifiant.

Morrigan se souvenait encore du jour de leur rencontre. Elle l’avait toisé avec un air revêche, ne parvenant pas à voir au-delà de son joli minois et de son apparence de bourreau des cœurs, dissimulant sa terreur de tenir une arme derrière un voile de mépris. Mais le temps était venu éroder cette animosité. Le calme et la patience de son mentor l’avaient impacté d’une étrange façon, effleurant son esprit avec autant de douceur qu’un souffle alors que la jeune femme ressortait toujours de ses leçons recouverte d’hématomes. Ulrick Johannson ne cherchait pas à la nuire. Habituée à considérer les autres comme des adversaires, Morrigan avait mis quelques mois avant d’en venir à cette troublante conclusion et de comprendre que le combattant n’était pas son ennemi. Il n’était pas un ami mais…elle avait appris à tolérer sa présence et aujourd’hui, un rictus osait même apparaître sur son visage de temps à autre.

Comme à cet instant. Ses lèvres frémirent légèrement avant que la jeune femme ne réplique presque aussitôt, touchée par la pique de son mentor. “Tout dépend de la cible.” Elle lui lança un regard appuyé, un sourcil légèrement arqué pour marquer sa plaisanterie. Son nom de famille semblait s’interposer entre eux, à l’instar d’une muraille. En dépit des apparences et de leurs railleries, un immense gouffre les séparait, comme s’ils n’appartenaient pas au même monde…alors qu’ils étaient tous deux piégés dans cet univers misérable, prisonniers des responsabilités qu’ils étaient contraints d'endosser.

Le défi sous-jacent provoqua chez la jeune femme un élan de détermination. Sans ajouter un mot, elle hocha la tête et récupéra l’arc ainsi que le carquois qui l’accompagnait avant de rejoindre son mentor. Lorsqu’elle s’avança dans l’arène, ses yeux bifurquèrent aussitôt vers la lisière du bois. Bien que ce n’était qu’une recomposition…son esprit compara l’image à la réalité et son corps fut pris d’assaut par de désagréables fourmillements. Et si c’était ça, les jeux ? Et si elle se retrouvait véritablement en plein cœur d’une forêt, plongée dans un combat acharné pour sauver sa peau ? Les muscles de sa mâchoire se crispèrent. Ce n’était pas le moment de laisser de telles pensées parasiter son esprit. Morrigan tourna la tête pour scruter son mentor, refusant de se laisser emporter par la peur, bien décidée à rester concentrée sur son objectif principal. Rester en vie.

“ Par quoi commençons-nous ? ” s’empressa-t-elle de demander en s’approchant d’un pas vers Ulrick, sans le quitter du regard. Droite, les épaules redressées, les muscles tendus par l’anticipation. Il lui tardait de commencer l’exercice. Qu’importe les activités prévues, la jeune femme montrait toujours une réelle curiosité pour les consignes de son mentor, ainsi qu’une assiduité rigoureuse bien que la frustration de l’échec venait parfois entacher cette dernière.  Le besoin de réussir l’obnubilait tant et si bien…que la jeune femme ne s’autorisait jamais la moindre erreur. Ses géniteurs ne lui avaient pas donné la permission d’échouer. Elle était une Bellthorn. Et les Bellthorn ressortaient toujours victorieux de leurs batailles.


Opale Or
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Jeu 15 Fév - 22:43

Ulrick Johannson
J'ai 25 ans et je vis dans le district II. Dans la vie, je suis mentor pour les carrières et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis comme je peux.

Je me suis engagé comme carrière dès que j'en ai eu l'âge pour pouvoir payer les soins de mon petit-frère. Après un accident, il est resté longtemps entre la vie et la mort et j'étais le seul à pouvoir payer ses frais. Nos parents étaient tous les deux pacificateurs et sont morts dans l'exercice de leur fonction.

On me surnomme le "porte-bonheur" parce que j'ai évité la sélection et que tous les carrières que j'ai entraîné ensuite l'ont soit évité, soit remporté avec les honneurs. Pourtant, je ne tire aucunplaisir à entraîner des jeunes gens pour les envoyer à la mort. Le combat et la violence ne sont pas dans ma nature. Je préfère la poésie et la littérature, hélas, si rare aujourd'hui.

Quand mes nuits sont trop froides, je séduis aisément une jeune femme que mon statut intéresse et l'alcool aidant, je parviens à oublier le vide dans ma vie.

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Ulrick finissait de déposer quelques équipements et affaires dans un coin de la salle quand son élève entra. Il l'observa scruter l'arène, évaluer le danger que représentait son environnement pendant qu'il posait une serviette éponge et gourde sur un banc. C'était un bon réflexe qu'elle avait pris et il savait que cela ferait la différence avec tous les tributs qui n'étaient pas des carrières. Il nota cependant l'arrêt très léger qu'elle avait marqué face à la forêt synthétique. Est-ce qu'un autre que lui l'aurait remarqué ? Il serra les dents sous son sourire tranquille : dans des cas comme celui-là, ce qu'il ressentait pour elle, quoi que soit, se mettait en travers de son travail...

Il s'en était déjà rendu par le passé, il se montrait beaucoup plus exigeant avec Bellthorn qu'avec ses autres élèves. Il repérait plus facilement le moindre de ses doutes, le plus infime tremblement dans ses mains, les détails de son visage quand elle essayait de masquer sa frustration. Parfois, il se demandait s'il ne la connaissait pas mieux qu'elle ne se connaissait elle-même. Et pourtant, il devait toujours dresser une barrière entre eux, ne jamais sortir de son rôle de mentor. Les bons sentiments n'avaient pas leur place dans leur monde, encore moins quand la survie de Morrigan était en jeu.

"On commence par le stand de tir. Cible immobile, en mouvement... C'est ce que tu maîtrises le moins, énonça-t-il sans détour, alors c'est ce qu'on fera jusqu'à ce que ce soit parfait. Et il y a beaucoup d'autres choses à revoir après ça puisque c'est notre dernier entraînement ensemble. Alors sois parfaite vite, tu veux ?"

Là-dessus, Ulrick esquissa un sourire en coin et s'appuya contre un mur, les bras croisés sur son torse et appuya sur la télécommande de contrôle sans attendre la répartie de Morrigan. Derrière la jeune femme, des cibles de taille et de formes vériées apparurent en hologramme sur le stand de tir. Lapins, cerfs, prédateurs et... humains.

Dès qu'elle le quitta des yeux pour se concentrer sur son exercice, son sourire s'éteignit, remplacé par un air résigné. La séance du jour allait être pour le moins déplaisante avec ce qu'il lui avait réservé. Son regard s'attarda un instant sur la gourde posée à côté de lui, sombre. Morrigan l'ignorait encore mais Ulrick comptait bien la pousser à bout, la faire puiser dans ses derniers retranchements. Car il y avait bien un point sur lequel il s'inquiétait pour elle, et ce n'était pas son maniement des armes. Il devait en avoir le coeur net avant le début du jeu, avant même les sélections, même si la manière de le vérifier allait lui coûter.

Le bruit mat d'une flèche touchant sa cible le sortit de ses pensées. Son attention se reporta entièrement sur Morrigan et ses gestes. Il se rapprocha d'elle, sans cesser de l'étudier pendant qu'elle tirait, tourna autour d'elle pour vérifier sa posture, la précision de ses mouvements et lui lançait parfois les ajustements à faire "coude", "respire". Après les premières minutes, sa voix se fit plus rare dans la pièce, jusqu'à ce qu'il n'ait plus rien à dire. Il observa alors Morrigan, dans toute sa perfection guerrière, tirer trait sur trait, se déplaçant avec souplesse pour trouver l'angle le plus meurtrier et toucher à chaque fois sa cible.

Quand le cycle fut terminé et qu'il la sentit relâcher la corde de son arc pour l'interroger du regard sur la suite, il rappuya sur le bouton et les hologrammes se replacèrent aléatoirement.

"Recommence."

Tout semblait identique, des proies, des prédateurs, des humains... A la différence que les humains cette fois n'étaient pas tous armés. L'un d'eux même, apparaissant en plein milieu de la séquence, était une jeune fille à genoux, le visage déformé par la terreur et les larmes, suppliant directement Morrigan de l'épargner.

Ulrick avait beau savoir que ce passage arriverait, il se tendit malgré tout, scrutant d'un oeil intransigeant les réactions de sa protégée.


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