- NON ! fit-il avant de se rétracter en se rendant compte qu’il avait un peu crier, non. Non. On a besoin d’aide.

Il avouait simplement ce fait parce que 1. C’était évident qu’il en avait besoin. Passer la nuit à s’occuper d’un enfant et d’un homme qui voit des fantômes, c’est fatiguant. 2. Il avait toujours la même philosophie, quand quelque chose arrive, pourquoi allait contre ? 3. Il avait envie de voir la jeune femme, même si c’était si stupide que ça atteignait la stratosphère. Il était sûr que de la lune, on pourrait voir le mot « STUPIDE » au-dessus de sa tête. Il pince à peine les lèvres en retournant son regard vers la jeune femme. Il remonte ses yeux et l’observe à nouveau. Elle était si… lumineuse ? La jeune femme était simplement un être de bonté et de douceur. Chaque fois qu’elle lui avait sourit, il avait sentit son cœur battre plus fort. Et n’allait pas croire que c’était simplement physique, non. Cela aurait été plus simple pour l’oublier si ce qu’il ressentait pour elle n’était dû qu’à son physique avantageuse. Elle avait quelque chose dans le regard et le sourire qui lui faisait fondre son cerveau. Elle était la bonté. Ben avait toujours eu cette impression quand elle la voyait. Oui, elle était belle, mais ce n’était pas le premier mot qui venait quand il pensait à elle. Il prit le papier en hochant la tête alors que la jeune femme disparaisse. Il tourne son regard vers son frère.

- Arrête de dire n’importe quoi.

Elle ne pouvait pas décemment craquer pour lui. Encore moins quand elle savait maintenant qu’il faisait parti de la Umbrella Academy. Un petit tour sur le net et elle serait tout du petit asiatique (parce que sa nationalité était comme tout dans la famille, un mystère), qui faisait parti de la UA… Ou alors, il faudra lire le livre de Vanya et elle sera encore plus de chose…. Ce qui n’était pas bon pour lui. Elle va peut-être changer d’avis. Elle aurait dû faire l’inverse et lui demander son numéro pour qu’il ne soit pas celui qui doit la recontacter. Ben se frotte le visage avant de soupirer.

- Elle ne craque pas pour moi, reprit-il en essayant de mettre le plus de conviction possible dans la voix, mais on a besoin d’aide. Pour dans la semaine par exemple, il faudrait qu’elle te surveille, toi… Je lui ai même pas demandé si elle accepterait de se surveiller toi, elle n’a parlé que de Rachel… Mais je vais pas aller lui demander de surveiller Rachel pour son rendez-vous, et toi tu es pas en état de rester seul. Pas que je te fasse pas confiance, mais il vaut mieux prévenir que guérir, comme on dit. SI je te laisse tout seul, il y a un risque.

De ce qu’il en avait lu, le plus dur était au début. Klaus n’était qu’à son début de sevrage et ça pourrait être de pire en pire s’il ne faisait pas attention. Ben avait donc besoin de certitude pour pouvoir le laisser. Il avait besoin de savoir que son frère ne ferait rien. Il continua de se frotter le visage sans savoir quoi faire. Avant de réaliser quelque chose… Klaus avait un cerveau. Il lui tendit le numéro, qu’il avait déjà mémorisé donc il n’y avait pas de risque de le perdre, avant de sourire de son idée (clairement de lâche).

- Tu sais quoi ? C’est toi qui va décidé quoi faire avec elle. Si tu veux lui demander de l’aide ou quoi. Moi je vais aller me cacher dans un coin et attendre que tout ça passe dans ma tête.

Le débit et la quantité de parole qu’il venait de dire prouvaient, s’il le fallait, que la présence de la jeune femme et sa proposition l’avait mis sens dessus dessous.