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LE TEMPS D'UN RP

We don't have to dance # Senara

Laecca
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Univers fétiche : N’est fait que du réel jusqu’à présent mais veut bien essayer d’autres choses !
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Laecca
Lun 8 Avr - 12:08

Savannah
Walker

J'ai 22 ans ans et je vis à Los Angeles, USA. Dans la vie, je suis étudiante en management et commerce et je m'en sors très bien, merci papa et maman. Sinon, grâce à ma chance, malchance ça dépend du point de vue, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

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Fille unique, héritière de l'empire Walker, elle n'a jamais eu le choix quant au déroulement de sa vie.
Etudiante en management et commerce, elle doit, une fois son diplôme en poche, prendre sa place dans l'entreprise familiale pour un jour en reprendre la direction.  
Ses parents lui mettent la pression pour qu'elle se trouve un mari convenable, alors elle a inventé un petit ami pour qu'on la laisse tranquille.
La danse est sa passion depuis toute petite. Elle rêvait de devenir ballerine...
Aujourd'hui, elle doit faire confiance à sa meilleure amie, et surtout son grand frère pour jouer le rôle de son petit ami auprès de sa famille.

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La danse, sa passion, son refuge

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We don't have to talk
We don't have to dance
We don't have to smile
We don't have to make friends


Son téléphone se met à vibrer sur la table. Elle y jette un coup d’œil, un message, plusieurs messages de sa mère. Savannah souffle un bon coup avant de l’attraper et de déverrouiller l’écran. « Rdv samedi 10 h, chez le Styliste. Pour les retouches. » Merci maman, comme si je n’étais pas capable de m’en occuper toute seule… Elle sait pertinemment que sa mère, une maniaque du contrôle à déjà tout prévu. La tenue, les chaussures et même les accessoires. Savy n’aura pas son mot à dire, comme à chaque fois qu’il y a un évènement important en société. Car voyez-vous, les apparences avant tout, et lorsque l’on représente l’empire des Walker, on se doit d’être irréprochable. « La cérémonie commence à 16h, ne soit pas en retard. » Comme si elle avait déjà été en retard une seule fois dans sa vie. « Ton mystérieux petit ami est invité, il est temps de nous le présenter. »   Merde ça, elle ne l’avait pas vu venir… Voilà des mois que l’étudiante avait inventé un petit ami pour que ses parents la laissent un peu tranquille. Avec l’approche de son diplôme, ils lui mettaient de plus en plus la pression pour qu’elle pense à l’avenir de leur famille. En plus d’intégrer l’entreprise familiale, pour en prendre la tête à terme, il fallait qu’elle se trouve un époux. Un bon parti qui plus est. Parfois, la demoiselle avait l’impression que la haute société américaine était restée coincé quelques siècles en arrière. Adieu la liberté de choisir l’homme avec qui on partagera sa vie et fondera sa famille, il faut avant tout penser aux apparences et au profit. Savannah détestait cette mentalité et rêvait encore de pouvoir s’en échapper. Sauf qu’elle n’en avait jamais eu l’opportunité. Petite, alors qu’elle se montrait douée dans la danse classique, elle avait cru que ses parents la laisseraient vivre son rêve de devenir une ballerine. Elle avait vite déchantée… Ses ongles parfaitement manucurés tambourinèrent la table, tout en essayant de trouver une solution, une idée pour se sortir du pétrin dans lequel elle s’était mise toute seule. Si elle ne ramenait pas quelqu’un, prétextant une rupture, elle pouvait être certaine qu’ils lui trouveraient un cavalier pour le mariage des Cavendish, mais qu’en plus elle aurait droit à une série de rendez-vous avec des prétendants…

Savannah répondit rapidement à sa mère avant d’appeler Kaitlyn, sa meilleure amie. Et seule amie d’ailleurs. Du moins la seule qu’elle considère comme tel. Car des connaissances féminines, elle en avait quantités, le plus souvent les rejetons des familles amis avec la sienne, et quelques copines qu’elle avait réussit à se faire à la fac, mais personne comme Kat. Le fait qu’elles partagent la même passion pour la danse devait beaucoup aider aussi. Cette dernière tenta de la rassurer du mieux qu’elle le put au téléphone, avant de lui promettre de passer chez elle le soir même. L’étudiante se concentra donc sur ses révisions en attendant que les heures passent et que son amie débarque chez elle. Ensemble, elles pourraient réfléchir à un stratagème pour le fameux mariage qui avait lieu dans quelques jours à peine. De son côté, Savy avait déjà fait le tour de son répertoire, dans l’espoir de trouver quelqu’un à qui elle pourrait demander la faveur de se faire passer pour son petit ami. Malheureusement, ses parents connaissaient déjà toutes les personnes masculines de son entourage. Kaitlyn arriva alors que l’étudiante disposait sur la table, les plats qu’elle avait commandés pour l’occasion. L’on frappa à la porte, et Savannah s’empressa d’aller ouvrir à son amie, qu’elle attira dans ses bras pour la remercier de l’aider. Kat était une fille très intelligente, avec énormément de ressources. S’il y avait bien quelqu’un qui pourrait trouver une solution, c’était bien elle. S’installant pour manger, son amie, lui adressa un immense sourire. «  Ecoute, j’ai trouvé une solution. C’est tout simplement parfait ! » Puis elle commença à manger, allant même jusqu’à pousser des petits gémissements de satisfaction alors que Savy la regardait et attendait la suite. «  Tu va me dire la suite ou il faut que je te prive de nourriture ? » Un rire résonna dans l’immense salon, Kat ne se départi pas de son sourire, la faisant mariner un peu plus. « D’accord, d’accord. » Concédât-elle enfin devant le regard noir de son amie. «  Je t’ai trouvé un cavalier pour le mariage, il est prêt à se faire passer pour ton petit ami autant de temps que tu le voudras d’ailleurs. Tu sais que j’ai un grand frère... » En faite, elle en avait même deux. Que Savannah ne connaissait pas personnellement, mais elle en avait beaucoup entendu parler par la jeune femme. Les Davenport était une famille connu et respecté, même si leurs familles ne se fréquentaient pas. Savannah n’avait fait la connaissance de Kaitlyn que grâce aux cours de danse qu’elles prenaient ensemble. Oui… Oui ça pourrait le faire. «  Et ton frère est d’accord pour m’aider ? Pour jouer le jeu ? » Ca devait être formidable de faire partie d’une fratrie, d’avoir un frère prêt à faire ce genre de choses, sans rien demander en retour. L’étudiante avait toujours souffert du fait d’être fille unique. «  Bien sûr ! Je lui ai dit à quel point tu es magnifique, et étrangement, il a tout de suite accepté. » Les deux filles éclatèrent de rire, et Savy se sentit tout de suite mieux. Son problème était réglé. «  Tu es la meilleure Kat. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. »


***



La journée était déjà très longue, alors qu’elle était loin d’être finit. Après avoir passé toute la matinée en compagnie de sa mère, qui avait absolument tenue à l’accompagner pour l’essayage et les retouches de sa tenue pour le mariage, elles avaient finalement déjeuné ensemble. Sa mère n’avait eu de cesse de lui poser des questions sur son petit ami dont elle ferait la connaissance dans quelques heures. Savy en raconta le moins possible, elle ne voulait même pas encore donner le prénom de son mensonge, juste pour faire râler sa mère. Finalement, elle se leva et alla embrasser sa mère. « Tu le rencontre bientôt, tu sauras alors tout à son sujet, parce que je sais que tu auras un millier de questions à lui poser. Soit un peu patiente. » Ce qui n’était clairement pas le fort de sa mère. Mais elle la laissa tout de même pour rentrer chez elle et prendre un peu de repos avant de devoir se préparer pour la cérémonie et la longue soirée qui les attendaient. Kaitlyn lui avait dit que son frère, Nicholas, passerait la prendre chez elle à 15h tapante, et qu’ils iraient ensembles sur le lieu de la réception, où ils rejoindraient ses parents. Elle était en train de faire une dernière retouche maquillage lorsqu’on sonna à la porte de son appartement. Un coup d’œil à sa montre lui indiqua que le jeune homme était à l’heure. Un très bon point. Elle s’empressa donc d’aller ouvrir et resta figé sur le seuil. Elle fut de suite accrochée par son regard bleu, d’une couleur qu’elle n’avait encore jamais vu jusqu’à présent. Puis son regard descendit sur sa bouche, et le piercing qui ornait le coin de sa lèvre. Des tatouages dépassaient du col de sa chemise. Il était beau, magnifique même, on ne pouvait pas dire le contraire mais… ce n’était pas du tout la description que lui en avait fait son amie. « Nicholas ? »

Senara
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Région : J'habite en théorie, parce qu'en théorie tout se passe bien
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Senara
Lun 8 Avr - 17:08

Adam
Davenport

J'ai 27 ans et je vis à Los Angeles, aux USA. Dans la vie, je suis chanteur et leader d'n groupe de rock et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis sans attache et je le vis plutôt très bien.

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I did what I had to do and saw it
through without exemption
I planned each charted course,
each careful step along the by way
And more, much more than this,
I did it my way
Ça faisait une semaine qu’il était rentré de sa tournée, mais le rockeur commençait seulement à émerger. Changer de ville tous les jours, se manger des kilomètres à bord d’une camionnette certes confortables mais où tous les membres s’entassaient, les concerts et les soirées, ou plutôt les nuits bien agitées qui s’ensuivaient... bref, Adam était complètement déphasé. Heureusement, après avoir joué les vampires pendant une bonne semaine, il était maintenant de retour parmi le monde normal. Quelle chance ! (c’est faux) Mais peu importe, il allait pouvoir souffler un peu et se concentrer sur ses derniers textes et les nouveaux accords qu’il avait trouvés. Du moins c’était le programme avant que sa mère ne lui téléphone et ne jouer sur la corde sensible pour qu’il fasse un saut à la villa. Il avait accepté, pas vraiment à contre-cœur, mais pas en sautant de joie non plus. Peut-être qu’après tous ces mois passés loin de la ville et de la famille, son père se montrerait moins... lui. Et peut-être aussi que, Oh miracle ! Nicholas arrive à ne pas être assommant d’ennui. Encore qu’au moins, ça l’aiderait à faire un petit somme, idéal pour une digestion après un bon repas d’un samedi après-midi. Quant à Kaitlyn, il ignorait si elle serait de la partie. Comme elle faisait des études, il y avait de grandes chances qu’elle soit chez elle. Parce que même si sa mère organisait un repas pour que toute la famille se retrouve complète après autant de temps, ce n’était pas comme s’ils s’entendaient à merveille. Quoi qu’il en soit, lorsqu’il arriva chez ses parents, la couleur fut vite annoncée. Son père avait prétexté du boulot et ne pas pouvoir être présent, et son frère était malade et coincé dans une ville dont il n’avait pas retenu le nom tant sa vie ne l’intéressait pas. Il ne resta que lui, sa mère et sa sœur. Cette dernière était d’ailleurs très agitée et tambourinait sur son téléphone entre colère et désespoir. Ah ! Des retrouvailles comme il les aimait ! Adam avait toujours adoré l’esprit de famille qui régnait chez lui. Blague à part, une fois le repas terminé, il partit se glisser sur le canapé beaucoup trop grand du salon beaucoup trop spacieux. Le rockeur se demandait parfois comment il avait fait pour ne pas se perdre dans cette baraque mille fois trop grande pour une seule famille. Enfin, ça avait été pratique pour jouer à cache-cache lorsqu’il était enfant. Une époque révolue depuis longtemps.

Littéralement étalé sur le sofa, Adam sourit à sa mère lorsqu’elle le rejoint pour continuer leur discussion. Fier des concerts qu’il avait pu donner, de toute cette joie et de cette adrénaline que ça avait provoqué chez lui, il attrapa son téléphone pour lui montrer des vidéos, même si sa maman adorée avait suivi sa tournée avec lui, lorsqu’il filmait la scène et lui offrait un vlog personnel. C’est ce moment que choisit Kaitlyn pour faire irruption, littéralement en panique. Dans son regard, on pouvait voir qu’elle réfléchissait à mille à l’heure. Adam la fixa, tandis que leur mère s’empressait de lui demander ce qui n’allait pas. « Nicholas est bloqué à Philadelphie, et en plus il est malade ! C’est ça le problème. » Le rockeur leva les yeux au ciel. « Merci pour cette information vitale. Est-ce que tu as autre chose à nous apprendre qu’on sait déjà ? En tout cas ça fait plaisir de voir que ton cerveau a enfin rouvert ses portes. » fit-il avec un sourire moqueur. Kaitlyn le fusilla du regard, avant qu’une lueur étrange ne passe dans son regard. Houlà, c'était quoi ce regard ? Adam s’y connaissait suffisamment en embrouille pour savoir qu’il y en avait une en préparation. Quand finalement Rachel finit par se taper le front d'une main. « Mais oui ! C’est vrai que ton frère était censé accompagner ton amie au mariage. La pauvre Savannah avait besoin d’un cavalier et Nicholas s’était proposé. Mais là, même avec un jet privé... il ne sera jamais à l’heure. » se souvint-elle. « Et quand bien même, il est malade ! » Adam ne put s’empêcher de s’esclaffer. « Depuis le temps que je le dis ! C’est quand qu’on lui achète une camisole, au fait ? » La blonde se tourna vers lui, franchement agacée. « T’as vu ta dégaine ? C’est toi qu’on va enfermer ! » lâcha-t-elle, excédée. Adam réfléchit sérieusement à cette possibilité, puis afficha un autre sourire en coin. « Et pourquoi pas ? J’aime qu’on m’attache, surtout au lit... » fit-il avec un clin d’œil. Kaitlyn abandonna la partie. Elle était trop occupée à gérer un problème urgent dont dépendait sa meilleure-amie pour s’épuiser dans une conversation stupide avec son frère. « Bon, je sais que je vais le regretter, et en fait je le regrette déjà, mais je n’ai plus d’alternative. » Kaitlyn se planta devant le tatoué et prit une grande inspiration. « Adam, s’il-te-plaît, est-ce que tu peux remplacer Nick ? T’as juste à accompagner mon amie à un mariage et tu rentres. Ce ne sera pas long, c’est juste l’histoire de quelques heures. Tu fais acte de présence, et ciao bye ! » L’intéressé la regarda avec curiosité avant de donner sa réponse. « Non. Comme tu viens de le dire, je suis un dingue, et je crois que j’entends l’ambulance qui va me ramener chez les fous. Déso, pas déso, va falloir que tu te travestisses et que t’y ailles toi-même ma belle. » Sentant la tension monter crescendo et cherchant à apaiser les relations entre ses deux enfants, Rachel s’interposa. « Kaitlyn, je sais que tu as fait une promesse mais... Adam vient seulement de rentrer et, sans vouloir te faire offense mon cœur... » fit-elle en se tournant vers son aîné pour lui sourire, « il ne correspond pas vraiment au genre de personne que fréquente Savannah. Ça ne ferait que la mettre dans une position encore plus délicate, tu ne croies pas ? » La blonde soupira. « Évidemment que tu prends sa défense... et à cause de moi, Savy va être la honte de sa famille et on va essayer de la caser toute la soirée... » Un silence se fit, que le rockeur finit par rompre. « Bon, OK, je vais y aller à ton truc foireux. Mais faudra pas venir te plaindre si ça tourne mal. » Kaitlyn sursauta à cette annonce, avant de le regarder avec appréhension. « Tu es sûr ? Tu vas réussir à te tenir correctement ? Je te jure que si tu fais un effort, je te paierais ! Tout ce que tu veux, mais prends soin de Savy, ne lui fait pas honte et... enfin... évite d’être trop... toi. » Adam haussa les épaules, il l’avait à peine écouté, déjà plongé dans ses projets de la soirée. « Je vais probablement me mettre à côté du punch, puis le vin doit valoir le détour... et entre les deux, une bonne taffe de cigarette. » Kaitlyn se prit la tête entre les mains. Mais c'était peut-être mieux que le voir parler aux invités et de leur dire les pires folies ou les pires insanités...

En costume trois pièces, Adam observait son reflet avec incertitude. Il ressemblait à un pingouin. Manquait plus que la banquise, et l’illusion serait parfaite... Enfin, si c’était son laisser-passer pour aller picoler, fagoté comme un trader ou comme un drogué, aucune différence. L’important, c’était ce qui serait dans son verre. Puis il y aurait sûrement de mignonnes petites riches à draguer. Ça passerait le temps. Et si elles étaient moches... bah, il pourra toujours regarder le défilé de mode auquel elles se prêtaient dans ce genre de réception. « Dis... tu voudrais pas enlever tes piercings ? Pour les tatouages on fera avec mais... » Adam soupira avec complaisance avant de se retourner vers sa sœur. « Continue comme ça, et je te jure que j’y vais à poil. » Une phrase totalement sérieuse qu’il emballa dans un grand sourire enjôleur. Kaitlyn sachant qu’il en était capable, préféra ne pas tenter le diable. A la place, elle ferma les yeux et se répéta en boucle que tout allait bien se passer. Et elle espéra que Savannah ne lui en voudrait pas à mort... Une fois que le rockeur fut acceptable, pour autant qu’il puisse l’être vu les dessins qui couraient sur sa peau et les piercings qui ornaient sa lèvre et sa narine, Kaitlyn lui donna l’adresse de sa meilleure amie. « Prends la voiture de sport de maman, je veux bien faire un effort sur tout ça, mais la moto c’est un non définitif. » le prévint-elle, menaçante. Pour toute réponse, Adam lui fit un clin d’œil et un sourire malicieux avant de se diriger vers le garage. Il prit la voiture dont la couleur oscillait entre le rouge et l’orange, puis mit le GPS et appuya sur l’accélérateur. Les roues crissèrent sur le gravier de l'allée et Adam conduisit en direction du campus.

Lorsqu’il arriva à l’adresse indiquée, du rock-métal s’échappait à pleines basses dans l’habitacle. Il regarda l’heure, attendit qu’il soit 15 heure et sortit finalement de la voiture pour sonner à la porte. Le temps qu’on vienne lui ouvrir, un éclair de lucidité lui traversa l’esprit. Qu’est-ce qu’il foutait là, putain ? Ouais, sa sœur avait un problème et sa pote aussi, mais en quoi ça le concernait ? Le pire, c’était qu’en définitive, c’était lui qui s’était proposé. Fallait vraiment qu’il arrête la weed. Le seul problème c’est que là, il en avait même pas pris. Faut croire que finalement, il lui restait un semblant d’esprit de famille à lui... Bras croisés et se tenant contre le mur, Adam attendit. Et maintenant qu’il y pensait, Kaitlyn ne lui avait même pas dit à quoi elle ressemblait ? Ce serait con qu’il parte avec une autre. Finalement, la porte s’ouvrit sur une magnifique rousse, une apparition qui lui plut suffisamment pour qu’une lueur d’intérêt s’allume dans son regard. « Nan, je crois qu’il est en train de crever dans un coin. Moi c’est Adam, l’autre frère. Le premier, le mieux. Kaitlyn t’as peut-être prévenue ? Bref, je suis là pour t’emmener au mariage, mon cœur... » fit-il avec un sourire en coin et un clin d’œil, déjà amusé par la situation. Finalement, il avait bien fait de venir, il allait passer un délicieux moment au bras de cette belle créature et sous le regard choqué des autres invités. Aucune chance que qui ce soit ne croit à leur prétendu couple mais si jamais la rouquine cherchait à faire fuir les gens autour d’elle, il était le type idéal pour le rôle. La preuve, même son père ne s’était pas donné la peine de rentrer pour le voir. Pas qu’il lui ait manqué cela dit... Chassant l’image de son vieux de ses pensées, ses yeux bleus perçants se plantèrent sur la rousse et pétillaient d’espièglerie.


I lost my fucking mind, it happens all the time 'cause I can't stand myself. So please believe me I'm a needy insecure fucking freak and it ain't as easy or as dreamy as you think it would be.
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Mer 10 Avr - 14:34

Savannah
Walker

J'ai 22 ans ans et je vis à Los Angeles, USA. Dans la vie, je suis étudiante en management et commerce et je m'en sors très bien, merci papa et maman. Sinon, grâce à ma chance, malchance ça dépend du point de vue, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


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Fille unique, héritière de l'empire Walker, elle n'a jamais eu le choix quant au déroulement de sa vie.
Etudiante en management et commerce, elle doit, une fois son diplôme en poche, prendre sa place dans l'entreprise familiale pour un jour en reprendre la direction.  
Ses parents lui mettent la pression pour qu'elle se trouve un mari convenable, alors elle a inventé un petit ami pour qu'on la laisse tranquille.
La danse est sa passion depuis toute petite. Elle rêvait de devenir ballerine...
Aujourd'hui, elle doit faire confiance à sa meilleure amie, et surtout son grand frère pour jouer le rôle de son petit ami auprès de sa famille.

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Savannah ouvre la porte de son appartement avec une petite impatience. Elle ne sait même pas à quoi ressemble son cavalier pour la soirée, elle ne sait absolument rien du frère de sa meilleure amie. Mais cette dernière lui as assuré qu’il plairait à ses parents et ferait le petit ami idéal. Des affirmations qu’à aucuns moments elle n’a mis en doute jusqu’à maintenant. Son cœur s’emballe en découvrant le jeune homme, et elle a du mal à quitter ses yeux perçant pour l’observer dans son ensemble. Il est beau, et il le sait. Ça se voit dans son regard, et dans la façon qu’il a de relever le menton en l’observant lui aussi. Mais alors que la demoiselle s’attends à trouver le parfait stéréotype de l’enfant héritier bien sous tout rapport, voilà que devant elle se dresse un mannequin d’une couverture d’un magazine de rock, voir même de métal. Le regard de Savannah des magnifiques yeux bleu du jeune homme à ses piercings. Un au nez, un à la lèvre. Puis aux dessins qui dépassent du col de sa chemise, et dont elle devine qu’ils couvrent la majeur parti de son corps. Très sexy. Très inapproprié à la situation aussi. Elle prononce son nom d’une voix hésitante. Bien sûr que ce n’est pas Nicholas, Kaitlyn ne lui aurait jamais ça. Pourtant, ça n’est pas lui qui se tient sur le pas de sa porte, mais Adam. Son autre frère, qui, si elle se souvenait bien, avait un groupe de musique, avec qui il commençait à avoir un peu de succès. Sa réponse aurait pu la faire sourire si derrière ses yeux figés n’était pas en train de se dérouler le désastre de la soirée en prévision. Non, non, non, ce n’était pas possible. Le karma faisait son office, lui faisant payer son mensonge de la plus belle des façons. Sa tête se mit à se secouer alors qu’elle faisait un pas en arrière. « Mes parents vont me tuer… Je vais tuer Kat… » Elle parlait plus pour elle-même que pour le fameux Adam. Comment est-ce qu’elle allait pouvoir se sortir de là ? Savy ne pouvait pas annuler à la dernière minute, non sans s’attirer les foudres de ses parents, ainsi que les conséquences : rendez-vous obligatoires pour lui trouver un prétendant au mariage. Est-ce que ce serait pire que d’arriver à la cérémonie au bras d’Adam ? L’étudiante réfléchissait à toute vitesse en faisant les cents pas dans son appartement, sa main attrapa son poignet et trifouilla ses bracelets, dans un geste automatique dont elle ne se rendait même plus compte.

Au bout d’une minute, qui lui avait parut une éternité, Savannah s’arrêta et fit face au jeune homme. Faut croire qu’elle n’avait pas le choix, et encore moins de solution de dernière minute. Elle l’examina des pieds à la tête. Si on faisait abstraction des piercings en tout genre et de l’encre noire, ça pouvait le faire… Mais elle savait que ses parents, et en particulier sa mère ne passeraient pas là-dessus. «  Ca ne marchera jamais… Je suppose que tu ne travaille pas dans l’entreprise de tes parents ? » A son attitude, et aux dires de sa sœur, Savannah savait qu’Adam était exactement le genre de personnes que ses parents ne voulaient pas voir dans la vie de leur fille. L’espace d’un instant, son cœur se serra et l’envie prit le dessus sur la panique. Lui était libre, il avait réussit à échapper aux attentes de ses propres parents et vivait désormais la vie dont il aurait toujours rêvé. Alors qu’elle était obligé de compter sur sa meilleure amie pour lui trouver un cavalier pour un mariage, tout ça parce qu’elle avait inventé une histoire de petit ami… Si elle sortait vivante de cette histoire et de cette soirée, il faudrait qu’elle passe un sermon à Kaitlyn.  Bon, puisqu’il fallait y aller… La rouquine fit le tour de son appartement pour récupérer ses affaires, ses talons hauts, qu’elle détestait déjà pour le mal de pieds qu’ils allaient lui donner dans quelques heures, son minuscule sac dans lequel tenaient à peine son téléphone et les clefs de son appartement. Et enfin le petit châle qui devait prendre place sur ses épaules si elle venait à avoir froid. Vérifiant qu’elle n’avait rien oublié, Savannah releva les yeux vers Adam, qui l’attendait toujours le seuil de la porte d’entrée. Il était vraiment beau garçon, et si ça avait été pour n’importe quelle autre soirée, la demoiselle aurait été certaine de passer un bon moment. Sauf qu’il s’agissait de l’un des plus gros mariages de l’année, et qu’elle représentait le nom de sa famille. « Merci beaucoup, pour m’accompagner ce soir. Tu n’imagines pas ce que ça m’évite. » Parce qu’elle savait très bien comment se serait passé la soirée si elle était venue seule, ses parents n’auraient eu de cesses de la présenter à des personnes dont elle ne retiendrait pas le nom, et tous seraient bien évidemment des célibataires faisant parties de bonnes familles. Le vrai cauchemar.

Une fois installée dans la voiture, Savannah donna l’adresse de la cérémonie et tenta de calmer son angoisse. Sa main se mit une nouvelle fois à jouer avec ses bracelets, alors que la jeune femme se retenait d’attraper le petit élastique qui se cachait parmi eux. Ce n’était pas le moment. Pas l’endroit. Pas la bonne personne non plus. Tentant de calmer son esprit, elle tourna légèrement la tête pour contempler le conducteur, cherchant les ressemblances et les différences avec son amie Kaitlyn. Avant que ça ne devienne gênant de le dévisager de cette façon, elle posa une question : « Kat ta expliqué un peu la situation ? » Savannah n’aimait pas vraiment qu’autant de personnes soient au courante de son mensonge, mais elle n’avait pas le choix, pas alors que sa meilleure amie lui sauvait probablement la vie en ayant demandé de l’aide auprès de son frère. De ses frères même. Concernant Nicholas, elle espérait que ce dernier allait tout de même bien et qu’il ne fallait pas prendre au pied de la lettre les termes ‘crever dans un coin’ qu’avait eu Adam. Le faisant sortir de ses pensées, elle tenta de se concentrer sur ce qui allait les attendre prochainement et au fait qu’elle devait faire attention à ce qu’elle dirait à ses parents à propos sa fausse relation. Le but n’était pas non plus qu’elle se grille toute seule en s’emmêlant dans ses mensonges. Même si Savy pensait que tout ça serait le dernier de ses problèmes lorsqu’ils découvriraient l’homme qui l’accompagnait. Quelques heures… C’était ce qu’il fallait tenir avant que tout ne prenne fin et qu’elle puisse retrouver la quiétude de son appartement. Avec un peu de chance, elle passerait peut être même une bonne soirée…


 

Senara
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Préférence de jeu : Les deux
POWER RANGERS 2
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Senara
Jeu 11 Avr - 2:36

Adam
Davenport

J'ai 27 ans et je vis à Los Angeles, aux USA. Dans la vie, je suis chanteur et leader d'n groupe de rock et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis sans attache et je le vis plutôt très bien.

We don't have to dance # Senara  Tumblr_pfex68nFbY1r1hz6jo6_250

I did what I had to do and saw it
through without exemption
I planned each charted course,
each careful step along the by way
And more, much more than this,
I did it my way
Quand la porte s’ouvrit enfin, ce fut pour laisser place à une magnifique rousse déjà toute apprêtée. Le regard du rockeur se tourna vers elle, tandis qu’un sourire amusé s’étirait déjà sur ses lèvres. Car sa première réaction fut celle qu’avait à peu près toutes les filles qu’il croisait. Son regard fut immédiatement happé par ses iris azur avant même qu’elle ne réalise le reste. A savoir qu’il avait des piercings et des tatouages, et que ces derniers demeuraient visibles en dépit de la chemise et de la veste qu’il avait revêtu. Adam aimait cet effet qu’il possédait sur la gent féminine. Il savait que ça les attirait, les fascinait, les déstabilisait. Et si c’était déjà vrai lorsqu’il était avec des femmes dans le milieu musical qu’il avait choisi, c’était encore plus vrai lorsqu’il quittait ses habits de rockeur pour s’habiller conformément aux conventions de son rang de gamin friqué. Même si dans les faits, il y avait un moment que son père lui avait coupé les cordons de la bourse et qu’il ne vivait plus que de ses concerts, de ses sponsors, de sa maison de disques et de l’argent que lui envoyait sa mère en douce. Au moins lui restait-il son nom qu’il pouvait utiliser comme passe-droit un peu partout. A défaut de la richesse, il pouvait continuer de jouir – pour le moment du moins – de l’influence que son nom de famille possédait dans les hautes sphères lorsqu’il en avait vraiment besoin. Encore que même là, Adam préférait se débrouiller sans. C’était un électron libre déterminé à prouver qu’il pouvait s’en sortir de lui-même et concrétiser ses rêves, parce que c’était bien plus que ça à ses yeux. Son envie devenir chanteur n’était pas juste une lubie. Non, c’était un besoin vital qui brûlait dans tout son être jusque dans ses os. C’était ça qui le faisait vibrer, lui donnait l’envie de se lever tous les matins. C’était sa raison de se battre. Car tout comme son oncle avait sacrifié sa vie par conviction, Adam chantait de toute ses forces et de tout son être pour sauver les âmes en perdition qui, comme lui, n’aspiraient qu’à être comprises et à trouver la lumière dans leurs interminables ténèbres. Si son père et sa famille faisaient l’effort de s’y intéresser, peut-être comprendraient-ils qu’on pouvait souffrir même en naissant avec une cuiller dorée dans la bouche.

Revenant à la réalité après s’être perdue dans l’océan turquoise de ses yeux, la rousse finit par se rendre compte du « reste ». Vu que c’était Nicholas qu’elle avait attendu et que Kaitlyn avait dû lui en brosser le portrait parfait du gendre idéal, la jeune femme ne pouvait que constater que soit sa meilleure-amie s’était jouée d’elle, soit qu’il y avait eu un problème de dernière minute. Ou alors c’était une blague de mauvais goût et Nick allait sortir des buissons en criant « Surprise !!! » Mais non. Ce dernier était littéralement en train de vomir ses tripes dans une chambre luxueuse d’un hôtel cinq étoiles, le tout dans une autre ville. Triste pour lui. Qui eut cru que ça pouvait tomber malade un robot ? Peut-être avait-on juste oublié de le rebrancher ? A moins qu’il n’ait fusionner avec cet ordinateur qu’il ne quittait jamais ? Adam se perdit dans ses pensées, imaginant toutes les raisons possibles, imaginables ou non qui pourraient expliquer par quel coup du sort son frangin se retrouvait bloqué loin de Los Angeles pile au moment où il aurait pu enfin tenir le bras d’une sublime rouquine. Ça lui aurait changé des poupées gonflables. Mais bon, qui part à la chasse perd sa place. Et puis qui était-il pour juger ? D’autant qu’il n’allait pas s’en plaindre. Un peu de distraction après cette longue tournée ne pouvait que lui faire du bien. Même si clairement, question distraction, il aurait préféré se rouler un joint. Ou deux. Sauf si... sauf si à la fin de cette soirée, il parvenait à rouler une pelle à la sublime rousse dont les lèvres pulpeuses étaient un appel à céder à la tentation... Adam en était là dans ses projections de la soirée lorsque la jeune femme reprit la parole après l’avoir passé sous le radar des conventions sociales. Il l’écouta d’une oreille attentive, même si ses tergiversations ne l’intéressaient guère. Car au final, il n’était pas concerné. Si elle le renvoyait, il mettrait moins de cinq minutes avant de trouver comment occupé son après-midi et sa soirée. Et si elle prenait le parti de l’emmener malgré tout, eh bien ce serait picole et adorables provocations durant ce jeu de faux-semblants auquel les riches aimaient se prêter. « Ouais, c’est ce qu’elles disent toutes. Pour ça que je fais jamais trainer une relation aussi longtemps. Les parents c’est déjà un calvaire alors les beaux-parents, je préfère crever... Et pour ma sœur, je t’aiderai à enterrer le corps. Il doit y avoir une pelle dans le coffre. » lâcha le rockeur sur le ton banal de la conversation, tout en sachant qu’elle se parlait à elle-même à voix haute. Comme s’il n’était pas là. Mais comme il n’était guère vexé par ce qu’elle sous-entendait – puisque c’était vrai – Adam se contenta de hocher la tête comme s’il compatissait à son problème. Alors que très clairement, s’il était là, c’était parce qu’il avait eu 1) la faiblesse de vouloir aider sa sœur en dépit de leur relation frôlant le dysfonctionnement en la voyant paniquée, 2) pour picoler à l’œil car ça, ça ne se refusait jamais, et 3) parce que savoir que sa simple présence allait déclencher un scandale et des regards horrifiés provoquait en lui un plaisir proche d’une excitation indécente. En effet, si Kat n’y avait pas pensé sur le moment, il était certain que ce qui se passerait ce soir reviendrait aux oreilles de leur père. En bien ou en mal, mais il finirait rapidement par être au courant. Et Adam était beaucoup trop joueur et bravache pour se défiler devant une opportunité pareille ! Même si, oui, il avait fait la promesse à sa sœur de se tenir à carreau et de ne pas faire honte à sa meilleure-amie. Enfin... il lui semblait qu’il avait fait cette promesse. Hmm... Instant réflexion, on connecte ses neurones et on se remémore la scène. Ah ben non, il n’avait rien promis. Cool ! Il n’aurait même pas à faire semblant de culpabiliser ! De toute façon, il avait oublié la définition de ce mot il y a des années.

L’étudiante – en quoi, il n’en avait aucune idée mais c’était sûrement un truc chiant et banal comme le management, la communication ou la finance – commença à tourner en rond. De toute évidence, elle évaluait la situation. Le gendre idéal étant absent, elle cherchait sans doute à déterminer si elle devait tenter sa chance avec lui ou partir se tailler les veines pour appeler une ambulance et avoir une bonne excuse de s’esquiver à la réception. Ah non, c’était lui qui faisait ce genre de truc... Bon, peu importe. Adam l’observait avec intérêt et amusement faire les cents pas, jusqu’à ce qu’elle se plante devant lui, le scrutant à nouveau des pieds à la tête. « Si tu veux, pour t’aider à être sûre de ton choix, je peux tout enlever. Ce sera plus simple que les rayons X. » répliqua-t-il avec un sourire espiègle en coin et en lui faisant un clin d’œil. Car non, il ne se sentait toujours pas offensé, habitué à ce genre de jugement par les gens qui ne venaient pas du même milieu que lui. Son vrai milieu. Les bras toujours croisés, Adam attendait patiemment que la rousse se décide. Heureusement qu’elle était mignonne, sinon c’est lui qui serait parti. Il voulait bien aider, enfin, il lui semblait, mais il avait des choses plus intéressantes à faire que de se transformer en statue. Sauf que la vue était éblouissante, ce qui était le cas de Savannah, l’amie de sa sœur. Après avoir apparemment longuement réfléchi à ses options et à leurs conséquences, elle lui demanda s’il travaillait dans l’entreprise de ses parents. Cette question était comique à ses yeux qu’il ne put s’empêcher de rire franchement. « Non, désolé. Mon père a bien tenté de me courtiser pendant des années pour que j’accepte, mais j’ai refusé chacune de ses propositions. Je suis un garçon difficile. » répondit-il, son ineffaçable sourire malicieux plaqué sur les lèvres. Entre mariage et faux couple, Adam trouvait très drôle de répondre en usant du champ lexical correspondant à la situation.

Finalement, la jeune femme sembla acceptée de tenter sa chance avec lui, puisqu’elle repartit dans son appartement à la recherche de trucs de fille. Du moins le supposa-t-il, et en eut-il la confirmation lorsqu’elle sortit avec le reste de ses accessoires et qu’elle ait mis ses chaussures aux pieds, l’élevant un peu plus de la terre ferme, et la rapprochant d’un baiser qu’il lui donnerait volontiers. Revenant vers lui, elle le remercia de se prêter au jeu en l’emmenant à la soirée dans le rôle du mystérieux petit-ami. Adam la scruta à son tour. Il n’était pas certain que ses remerciements soient sincères, parce que contrairement à ce qu’elle pouvait croire, il était parfaitement conscient qu’il n’avait rien du gendre idéal, et encore moins dans le milieu bourgeois dans lequel ils se rendaient. La seule raison qui ferait qu’on ne le jette pas dehors, c’était que lui-aussi venait de ce milieu qu’il méprisait, et que son simple nom serait suffisamment respecté pour qu’on se montre courtois envers lui et la famille qu’il représentait. Une charmante hypocrisie qui lui servirait ce soir, et qu’il comptait bien utiliser à son avantage. « Oh, j’imagine très bien au contraire. Et j’imagine aussi parfaitement ce que je ne t’éviterai pas. » Comme le regard de ses parents qui seraient tellement choqués qu’il leur faudrait plusieurs secondes avant de se recomposer un visage de façade pour lui sourire pendant que Savannah ferait les présentations. Comme l’attention de tous les invités qui se tournerait inévitablement vers lui, et donc vers elle, en se demandant qui était ce perturbateur qui s’était trompé d’endroit. Puis ce serait le tour des murmures qui oscilleraient entre le nom de Davenport et de ce rejeton que tout le monde priait pour ne pas avoir dans sa famille, et les ragots outrées de voir l’unique héritière des Walker marcher au bras de cet homme qui portait littéralement sur sa peau le dédain qu’il portait à son propre milieu et sa fierté de s’en être libéré. Puis les rumeurs iraient bon train, tout comme les faux-semblants. Et pendant qu’on prétendrait venir lui faire la conversation et s’enquérir de sa famille alors qu’ils seraient juste là pour observer cette bête de foire, les parents, amis et autres proches de la rousse tenteraient de la coincer quelque part pour la réprimander et l’obliger à rompre au plus vite pour se trouver un « vrai » bon parti. Définitivement, Adam savait qu’en venant sans faire l’effort de masquer ses tatouages ou d’enlever ses piercings, et en venant au bras d’une des familles les plus influentes de la ville, ils seraient l’attraction principale de la soirée, n’en déplaise aux mariés.

Après l’avoir laissée fermer la porte de son appartement, le rockeur l’invita à passer devant lui d’un geste élégant, alors que sur son visage demeurait cette même expression rieuse qui ne l’avait pas quitté depuis son arrivée. « Après toi chérie. » fit-il en la suivant jusqu’à la voiture. Là, il lui ouvrit la portière, prit soin d’attendre que sa robe soit bien à l’intérieur pour ne pas la froisser, puis une fois qu’elle fut bien installée, il claqua la portière et vint se mettre au volant. Kaitlyn serait fière de voir qu’il lui restait encore du savoir-vivre et des gestes galants malgré sa vie de rebelle. Une fois dans l’habitacle, il entra la nouvelle adresse et ne fut même pas surpris de constater que l’endroit de la cérémonie soit un palace. Où d’autre quand on est friqué et qu’on veut balancer ses richesses à la vue de tout le monde ? Mettant le moteur en route, il entendit un léger bruit du côté de la rousse. Sans musique, il prêtait plus facilement attention à ce qui se passait autour de lui. Il remarqua donc d’un coup d’œil furtif qu’elle jouait avec ses bracelets, une manière nerveuse de calmer son anxiété. Inutile de sortir de Stanford pour le comprendre. Et inutile non plus de se demander pourquoi elle angoissait. Après avoir menti sur l’existence d’un petit-ami, voilà qu’elle le ramenait, lui, le pire qu’on puisse présenter devant l’assemblée d’une bonne partie des familles les plus influentes des environs.

Devant le trajet qui les attendait, Adam préféra allumer l’autoradio – après tout, la musique était gravée dans son ADN – mais il opta pour une station passant de la musique classique et mit le son à un niveau raisonnable. C’était juste histoire qu’il n’y ait pas un silence gênant qui s’installe et, qui sait, peut-être que ça aiderait la jeune femme à se détendre ? Parce qu’il avait vraiment l’impression qu’elle était au bord de l’apoplexie. Et pour le coup, il était à peu près sûr que son physique particulier n’était pas la cause première de son stress. Jusqu’à ce que finalement, il sente son regard sur lui. Et pour être tout à fait honnête, il était curieux de savoir à quoi elle pouvait bien penser. Est-ce qu’elle regrettait et voulait faire machine arrière ? Où au contraire, est-ce que son charme naturel faisait chavirer son cœur ? Sa question brisa finalement le silence qui régnait entre eux. « Le briefing a été rapide, mais si j'ai bien compris et que je ne me suis pas assoupi pendant les avertissements et les rares explications de Kat, tu as besoin d’un faux copain parce que tu fais croire à tes vieux que tu as quelqu’un depuis un moment. » résuma-t-il à sa façon. « Sauf que lesdits vieux, ils sont invités à un mariage et ils se disent ‘Oh Mon Dieu ! Il est temps qu’on case notre fille nous-aussi, sinon tous les meilleurs partis vont être pris !’ Alors ils se rappellent que tu leur as dit que tu avais déjà quelqu’un et ils s’interrogent. ‘Combien de dollars vaut-il ? Doit-on s’empresser de les pousser à l’autel ou sa fortune n’est-elle pas suffisante et nous faut-il lui trouver une autre poule aux œufs d’or ?’ » fit-il en prenant une voix volontairement surjouée pour imiter ses parents. Celle qu'il utilisait pour imiter les idiots d'une manière générale. « Bon, OK, ça c’est mon interprétation mais... j’ai bon ? » La seule vraie question qu’il se posait, c’était pourquoi mentir ? Pourquoi ne cherchait-elle pas à se caser en petite fille obéissante comme on l’avait élevée ? Déception amoureuse ? Féministe qui méprisait tous les mâles ? Homosexuelle n’ayant pas encore fait son coming-out ? Who knows... ? Parlant de ça, ou en était Kaitlyn dans ses projets de noce ? Il ne se souvenait même plus si elle avait quelqu’un... Pourtant ça l’intéresserait de savoir quel genre de connard plein aux as elle ramènerait. Mais c’était une histoire de famille, et il préférait s’intéresser à la rousse à ses côtés. A son tour, il lui jeta un coup d’œil. Ce serait dommage qu’elle ne s’intéresse qu’aux filles. Ou peut-être qu’il pourrait lui montrer qu’il était l’exception qui confirme la règle ? Adam sourit intérieurement. Si jamais ça devait arriver, la liste des gens qui voudront sa peau sera si longue qu’ils devront prendre un ticket pour que chacun ait son tour dans la file. Et cette évidence ne fit qu’agrandir son sourire. Oh ! comme il aimait être haï en défiant ces sociétés mondaines ! Les cases prédéfinies dans lesquelles on classait les gens, ça n’avait jamais été son truc. Lui, il n’était dans aucune case, sinon celle qu’il se créait.

Une fois le moteur arrêté devant l’entrée du palace, un voiturier se posta devant eux. Adam fit le tour de la voiture pour aider sa cavalière à sortir de l’habitacle. Il lui tint même sa pochette et son châle pour lui faciliter la tâche, puis il laissa le voiturier partir avec le véhicule. Tendant ensuite son bras à Savannah, le rockeur fut d’une étonnante prévenance. « Merde, on a même droit au tapis rouge. Manque plus qu’on nous jette des confettis à la gueule et le tableau sera parfait. Dieu merci, c’est réservé aux inconscients qui vont se marier. Enfin, à ceux qui vont faire grossir leur patrimoine je veux dire. L’espace d’un instant, j’ai failli être romantique. » se moqua-t-il avec un certain dédain. Puis il se tourna vers la rousse et l’observa avec intérêt et préoccupation. Il la sentait tendue contre lui. « Promis, je serais doux comme un agneau et poli comme un moine qui a fait vœu de silence. » affirma-t-il pour la rassurer, tout en sachant que ça ne servait à rien. Alors à la place, il en revint à leur présence au mariage en tant que faux couple. « Rien d’autre à ajouter sur ce que je dois savoir sur toi ou sur nous ? » Il attendit encore quelques instants qu’elle lui réponde puis posa sa main dans le creux de ses reins pour entamer la marche jusqu’au hall. Un portier leur ouvrit la porte, et Adam le salua d’un geste de tête. Il avait plus de respect, et de loin, envers ces personnes qui travaillaient durs aux services des nantis, qu’il n’en aurait jamais pour les fortunés de son rang. « Allez mon cœur, courage. Le spectacle va commencer. » déclara-t-il avec détachement, tout en ayant paradoxalement posé un bras autoritaire et protecteur autour de sa hanche. Peut-être était-ce parce qu’il se souvenait qu’ils entraient dans un panier de crabes, parce que sa sœur lui avait demandé de prendre soin de Savannah, ou tout simplement parce qu’il sentait une fragilité chez la rousse, mais Adam eut soudainement l’envie de la soutenir dans cette épreuve plutôt que de jouer les provocateurs. Mais au bout de plusieurs verres de punch, de champagne et de vin, il aura probablement oublié cette bonne résolution au fur et à mesure que sa raison se perdrait dans l’alcool.


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Laecca
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Univers fétiche : N’est fait que du réel jusqu’à présent mais veut bien essayer d’autres choses !
Préférence de jeu : Les deux
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Laecca
Jeu 11 Avr - 14:31

Savannah
Walker

J'ai 22 ans ans et je vis à Los Angeles, USA. Dans la vie, je suis étudiante en management et commerce et je m'en sors très bien, merci papa et maman. Sinon, grâce à ma chance, malchance ça dépend du point de vue, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


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We don't have to talk
We don't have to dance
We don't have to smile
We don't have to make friends

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Fille unique, héritière de l'empire Walker, elle n'a jamais eu le choix quant au déroulement de sa vie.
Etudiante en management et commerce, elle doit, une fois son diplôme en poche, prendre sa place dans l'entreprise familiale pour un jour en reprendre la direction.  
Ses parents lui mettent la pression pour qu'elle se trouve un mari convenable, alors elle a inventé un petit ami pour qu'on la laisse tranquille.
La danse est sa passion depuis toute petite. Elle rêvait de devenir ballerine...
Aujourd'hui, elle doit faire confiance à sa meilleure amie, et surtout son grand frère pour jouer le rôle de son petit ami auprès de sa famille.

We don't have to dance # Senara  57059546
La danse, sa passion, son refuge


Une fois la porte ouverte, la jeune femme fut immédiatement happé par son regard. Ses yeux, d’une couleur extraordinaire, qui lui donné envie de se perdre dedans, de se noyer dans ce bleu électrique, tel qu’elle n’en avait jamais vu. Il lui fallut d’ailleurs plusieurs secondes pour échapper à l’envoutement de son regard pour qu’elle l’observe dans son ensemble. Kaitlyn était une belle fille, mais elle ne s’attendait pas à ce que son frère le soit encore plus. Même avec les reflets argentés sur son visage et l’encre dépassant du col de sa chemise, ça ne le rendait que plus sexy. Comme un interdit que l’on rêve d’enfreindre. Le type parfait à mettre à son bras lorsqu’on veut se rebeller auprès de ses parents. Sauf que ce n’est pas ce qu’elle doit faire aujourd’hui, et qu’il est bien loin de l’image du genre idéal que lui avait promis sa meilleure amie. Bien qu’elle suppose déjà la réponse, Savannah pose quand même la question. Non ce n’est pas Nicholas, mais Adam, le frère ainé, l’héritier de la famille qui avait choisit de prendre une toute autre voie, tout comme elle en avait rêvé durant quelques temps avant de voir ses rêves d’avenir voler en éclats par ses parents. Alors que la demoiselle réalise dans quel pétrin elle s’est mise toute seule, elle recule de quelques pas. Ses parents vont la tuer. Elle ne voit pas d’autre final pour la rencontre qui les attend. Mais en même temps, que peut-elle faire ? Lui dire de rentrer chez lui, alors qu’il a clairement prit le temps de s’apprêter pour l’évènement ? Son attention se reporta sur Adam alors qu’il lui répond. Elle haussa un sourcil. Pas étonnant de sa part, avec une tête comme la sienne, il devait enchaîner les relations comme il changeait de chemises. Alors que Savannah… Depuis combien de temps n’avait-elle pas fréquenté quelqu’un ? Longtemps, beaucoup trop longtemps… Ce n’était pas évident, avec son nom de famille, l’étudiante ne savait jamais pourquoi on s’intéressait à elle, pour sa personnalité ou pour son patrimoine ? La plupart du temps c’était pour la deuxième option. Du coup, elle avait vite fait de faire un trait sur les rendez-vous amoureux, se résignant à ce que ce serait sa future vie. Un arrangement plus qu’un mariage. Un travail plus qu’une passion. Une vie dictée par ses géniteurs plus qu’un choix. Elle savait que son père et sa mère l’aimait, mais parfois elle se demandait ce qu’ils voyaient vraiment en elle : leur enfant ou un investissement pour l’avenir…

Savy aurait pu rire à sa dernière remarque si elle n’était pas rongée par l’angoisse. Kat. Merveilleuse Kaitlyn qui avait tout fait pour l’aider mais elle avait oublié que le karma trouve toujours un moyen de faire justice. Si elle n’avait pas prononcé ce malheureux mensonge quelques mois en arrière, elle n’en serait pas là aujourd’hui. Non, elle serait sûrement au bras d’un cavalier que ses parents lui auraient choisi, celui qui aurait eu le meilleur pédigrée à leurs yeux. Et ils n’auraient certainement pas choisit Adam. Son propre choix ne se serait pas porté sur lui non plus. Alors qu’elle ne le connaissait absolument pas, elle se permettait de le juger sur son apparence, parce que c’était comme ça qu’elle avait été éduquée, chez elle, rien ne comptait plus que l’apparence et le profit. Aurait-elle était plus heureuse si Savannah était née dans une famille lambda ? Probablement… Pouvait-elle y changer quoi que ce soit désormais ? Absolument pas, donc pas besoin de se tordre les neurones. Elle ne s’était pas rendue compte qu’elle s’était arrêté pour scruter ouvertement le jeune homme, jusqu’à ce qu’il lui fasse une réflexion. Rougissante, le feu à ses joues s’étendit au reste de son corps. Curieuse, elle se demandait à quoi il pouvait ressembler sans son costume, elle se demandait à quel point ses tatouages recouvraient son corps. Avant qu’elle ne se mette à s’imaginer passant ses doigts sur sa peau, à la découverte du moindre dessin, elle marmonna des excuses. Décidément, elle était bien plus influencée par sa mère que ce qu’elle pensait. «  Pardonne-moi, ce n’est pas poli.  » Secouant la tête pour se remettre les idées en place, la rouquine reprit sa marche dans l’appartement et son questionnement. Que faire ? Pesant le pour et le contre, elle posa une nouvelle question dont elle pensait connaître la réponse. Non, il ne travaillait pas dans l’entreprise de son père. Lui avait eu le courage de dire non et de suivre sa propre voie. Lui avait prit le risque de perdre tous ses privilèges de fils de riche pour suivre sa passion. Que n’aurait-elle pas donné pour faire de même ? Pas grand-chose apparemment, puisqu’elle se trouvait maintenant dans cette délicate situation. Elle prit finalement une décision. Décevoir ses parents en apparaissant au bras d’Adam était un moindre mal au vu de ce qui l’aurait attendu si elle se présentait seule à cette cérémonie. De toute façon, elle n’avait plus vraiment le choix non plus, ayant encore affirmé à sa mère, quelques heures plus tôt, que son petit ami serait présent ce soir et qu’elle pourrait enfin faire sa connaissance.

Sans un mot de plus, Savannah fit le tour de son immense appartement, à la recherche de ses affaires, avant de se retrouver une nouvelle fois devant le jeune homme. Comment était-ce possible d’avoir de tels yeux ? A quelques pas à peine de lui, elle rencontra son regard pour le remercier. Il n’était clairement pas obligé d’être là pour elle, alors qu’ils ne se connaissaient pas. D’ailleurs, elle se demandait bien pourquoi il avait accepté de l’aider. Probablement par égard et amour pour sa sœur Kaitlyn. Ça devait être beau d’avoir quelqu’un comme ça sur qui compter… Un sourire triste s’étira lentement sur les lèvres de la rouquine à ses paroles. Oh, elle avait pleinement conscience de ce qui allait prochainement arriver. Elle voyait déjà l’effroi sur le visage de sa mère, la colère faire serrer le poing de son père et la déception dans les yeux du couple. « Crois moi, ça ne peut pas être pire que d’y aller seule…  » Savannah savait très bien ce qui se serait passé, parce qu’elle l’avait déjà vécu une paire de fois. Ces repas de familles improvisés avec un invité surprise de dernière minute, avec qui elle devait se montrer charmante et faire la conversation, alors qu’elle voyait très bien dans leurs regards, scrutant son corps et son héritage, qu’ils ne faisaient pas attention aux moindres mots sortant de sa bouche. Elle aurait très bien pu se mettre à parler en chinois qu’ils auraient continué de hocher la tête avec leur sourire stupide sur les lèvres. Ce soir au moins, elle n’aurait pas besoin de saluer une foule de monde qu’elle ne voulait pas connaître. Non, elle n’aurait qu’à surmonter la tempête qu’elle allait déclencher auprès de ses parents et de la haute société de Los Angeles. Tant pis, pour une fois elle ne serait pas la petite fille sage et gentille de ses parents. Un sourire, sincère cette fois, orna son visage alors qu’elle passait devant Adam. « Humm gentleman en plus. On dirait que tu as fait ça toute ta vie.  » Légèrement taquine en dépit du fait qu’elle soit stressée, la rouquine fut fortement impressionnée par la galanterie du rockeur. Elle aurait presque pu croire à un vrai rendez-vous galant s’il n’avait pas été le frère de sa meilleure amie et qu’ils s’étaient rencontrés dans d’autres circonstances. Une fois installée dans la voiture, l’angoisse refit son apparition, lui tordant les tripes. Elle avait fait son choix, maintenant il lui fallait l’assumer. De toute façon, ce n’était que le temps de quelques heures, de la cérémonie et du repas. Elle espérait pouvoir rapidement s’éclipser sous n’importe quel prétexte pour délivrer Adam et retrouver la solitude de son appartement. Malgré tout, elle ne put s’empêcher de tripoter ses bracelets en réaction du stress.

Afin de penser à autre chose, Savy se tourna légèrement vers le conducteur, qu’elle prit le temps d’observer avec soin, notant les moindres détails, les petites ressemblances avec sa sœur, et leurs différences aussi. Ces dernières étaient beaucoup plus nombreuses que les premières. Enfin, rompant le silence qui s’était instauré entre eux, elle lui posa une question. Jusqu’à présent, elle ne lui avait rien dit à propos d’elle, de sa vie et de leur prétendu histoire d’amour. Tout comme elle n’avait encore donné aucuns détails à ses parents. Elle espérait que sa meilleure amie l’avait informé de l’essentiel. A sa réponse, le rire de Savannah résonna dans l’habitacle, et elle se rendit compte que le poids dans son estomac s’était légèrement estompé. « C’est exactement ça.  » Son regard se tourna vers le paysage qui défilait à la fenêtre, ses pensées de nouveau emporté par les prochaines heures et assombrit par l’angoisse. Peut-être qu’elle aurait dû boire un coup avant de partir. Peut-être qu’elle aurait dû lui en proposer un à Adam. Peut-être qu’ils auraient dû rester à son appartement pour boire tout l’après-midi ? Ce n’était pas un si mauvais programme non plus. Sauf qu’elle savait que le jeune homme aurait prit à la fuite à la moindre occasion, préférant faire n’importe quoi d’autre que passer plus de temps que nécessaire avec elle. Ce que Savannah ne pouvait que comprendre, elle-même aurait fait pareil. Plongée dans ses idées noirs, la rouquine ne se rendit pas compte tout de suite qu’ils étaient déjà arrivé sur le lieu de la réception. Ce ne fut que lorsque son cavalier ouvrit la portière de son côté et lui tendit la main qu’elle se réveilla. Pouvait-elle encore faire demi-tour ? Un rapide coup d’œil pas dessus l’épaule du jeune homme lui donna la réponse. Elle apercevait la silhouette de ses parents qui l’attendait à travers les vitres du hall de l’hôtel. Soufflant un bon coup, elle attrapa la main d’Adam et sortit de la voiture. Lorsqu’il lui tendit le bras, elle redressa les épaules, regarda droit devant elle. Bien qu’elle ne répondit à ses premiers propos, elle ne pouvait qu’approuver. Tout ça était ridicule. Combien avait coûté ce mariage ? Probablement des millions de dollars. Seulement pour impressionner une foule de gens que les mariés ne connaissaient même pas. Savy la première ne savait pas qui étaient à l’honneur en ce jour. Elle avait certes le nom de la famille, mais cette dernière était si grande qu’elle ne les connaissait pas tous, et encore moins personnellement. Elle n’avait pas sa place ici… Mais il était trop tard pour faire demi-tour.

Son attention fut attirée par un éclat bleu et elle replongea directement dans le regard hypnotique d’Adam. Vraiment, elle pourrait se perdre dans ces yeux, et le pire c’est qu’elle le ferait avec grand plaisir. Son cœur se serra à sa promesse, bien plus émut qu’elle ne l’aurait cru, réveillant d’autant plus sa curiosité quant aux motivations du musicien. Sa main libre se posa sur celle d’Adam et elle la serra délicatement. Puis sans réfléchir à ce qu’elle faisait, simplement poussée par l’envie, elle se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue. «  Merci pour ce que tu fais pour moi. Et désolée d’avance pour ce qui va se passer là bas…  » C’était elle seule qui aurait dû se retrouver dans cette situation, jamais elle n’aurait dû accepter l’aide de sa meilleure amie et impliquer son frère dans son mensonge. Heureusement, elle pensait, et espérait de toute ses forces, qu’Adam n’en avait rien à faire de tout ça, ça avait même l’air de l’amuser. Si lui au moins passait une bonne soirée, c’était déjà ça. Secouant la tête à sa question, elle s’empressa de lui répondre : « J’en ai raconté le moins possible. Je ne pensais pas que ça irait aussi loin cette histoire. On improvisera pour le reste.  » Parce que oui, elle n’avait pas pensé à cette partie là de l’histoire, aux réponses qu’ils pourraient donner aux très nombreuses questions qu’allaient avoir ses parents. Après tout, peut-être qu’ils seraient tellement choqué par son cavalier qu’ils n’auraient plus rien à demander… Il était temps. Savannah fit face aux immenses portes et se détendit en sentant la main de son cavalier dans son dos. Elle n’était pas toute seule, elle était aux côtés d’un très beau garçon, il y aurait de l’alcool. Pourquoi ne pourrait-elle pas finalement passer un bon moment. Un pas après l’autre, son regard fixé sur ses parents, elle se sentit frissonner à ses deux mots ‘mon cœur’ et à son bras enserrant sa taille. Son regard rencontra le sien et elle y puisa tout le courage dont elle avait besoin pour le futur affrontement. A mesure qu’elle avançait vers son père et sa mère, la jeune femme vit la couleur déserter leurs visages. Le sourire retomba, se transformant en grimace peu gracieuse. Pourtant, lorsqu’ils s’arrêtèrent à quelques pas de ses parents, leurs visages ne laissaient filtrer plus aucunes émotions. Ce qui aurait presque fait rire Savannah si elle n’était pas si concentré à contrôler sa respiration. Il ne manquerait plus qu’elle fasse un malaise. Adam la rattraperait-il si elle tombée à la renverse ? Et pourquoi est-ce qu’elle pensait à ça ! Ses mains serrant un peu plus fort la pochette qui lui servait de sac, elle plaqua un sourire sur ses lèvres et prit la parole. «  Papa, maman, je vous présente mon petit ami, Adam Davenport. Adam, voici Josh et Natasha Walker.  »



 

Senara
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Senara
Ven 12 Avr - 13:58

Adam
Davenport

J'ai 27 ans et je vis à Los Angeles, aux USA. Dans la vie, je suis chanteur et leader d'n groupe de rock et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis sans attache et je le vis plutôt très bien.

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I did what I had to do and saw it
through without exemption
I planned each charted course,
each careful step along the by way
And more, much more than this,
I did it my way
Quoi qu’ait pu lui dire Kaitlyn, le rockeur ne correspondait en rien à ce qu’elle lui avait promis. Ce qui n’était guère étonnant, puisque c’était Nicholas qui aurait dû se prêter à ce simulacre. Son frère plus jeune de deux ans, qui après avoir effectué un double cursus dans ses études mêlant finance et management, travaillait désormais d’arrache-pied dans l’entreprise familiale. Ils étaient l’exact opposés l’un de l’autre. Adam était aussi taquin que son frère était sérieux, vivait aussi librement que Nicholas suivait un planning prédéfini, et plus que ça, le rockeur avait tourné le dos à un milieu qu’il détestait pendant que son frère y naviguait avec expertise. En bref, Adam était l’enfant inutile, l’enfant de trop. Bien qu’il soit l’aîné, il ne cochait aucune case qui incombait d’ordinaire au premier héritier d’un empire financier tel que les Davenport le possédaient. Au début, pourtant il avait été intrigué par les activités de son père, avant de tout simplement se désintéresser de l’entreprise pour se consacrer à l’écriture et à la musique, deux arts qu’ils faisaient se rencontrer pour en tirer ses premières chansons. Adam ne s’était jamais arrêté depuis. Il s’était même mis à écrire des poèmes durant l’adolescence. Et puis dès que son oncle du côté maternel rentrait de mission, Adam se précipitait chez lui pour qu’ils passent du temps ensemble. Il voulait écouter ses histoires, parfois dramatiques, parfois pleines d’espoir. Et surtout, il avait toujours eu plus d’affinités et d’admiration pour lui qu’il n’en avait jamais éprouvé pour son propre père qui, de toute façon, ne savait que l’admonester et tentait par tous les moyens de briser ses rêves de liberté pour le faire rentrer dans le rang. Tout le contraire de son oncle qui l’encourageait à être lui-même, à vivre selon ses propres convictions plutôt que de se laisser dépérir dans celles des autres. Ainsi, rien ne l’avait jamais fait changer d’avis, encore moins lorsque son oncle était revenu dans un cercueil recouvert du drapeau américain. Cela avait été un choc, mais n’avait pas eu l’effet escompté par son père. Car Adam avait eu sous les yeux le corps d’un homme qui avait préféré mourir pour ce en quoi il croyait plutôt que de s’accommoder d’une vie de nanti hypocrite. Il était devenu son exemple, un idéal à suivre. Plutôt vivre et mourir jeune et libre que vieux et con.

Les violences psychologiques et la manipulation affective n’ayant pas fonctionnées, son père avait tout simplement décidé de le mettre de côté et de l’ignorer comme s’il n’avait jamais existé. Il avait ensuite reporté ses espoirs et ses attentes sur ses deux derniers enfants. Et pour le coup, John n’avait pas été déçu. Nicholas était le fils parfait. Sérieux, responsable, fiable et intelligent, il avait facilement obtenu ses deux diplômes avant de commencer à gérer une partie de l’entreprise sur le site de Boston. Kaitlyn, de son côté, était une fille déterminée et réfléchie qui adhérait aux idéaux paternels. Elle ferait sous peu un mariage avec un excellent partie, ses parents n’avaient aucun doute là-dessus. Même si, pour le moment, son œil critique avait tendance à fortement repousser les prétendants. Ce qui n’était pas un vrai problème. Quitte à faire une alliance entre deux familles, mieux valait qu’elle prenne le temps de bien choisir, d’autant qu’elle connaissait parfaitement les critères à prendre en compte. Et Savannah faisait partie de ce monde-là, raison qui avait poussé sa sœur à proposer les services de Nicholas plutôt que les siens. En fait, Adam savait parfaitement qu’elle lui avait demandé en tout dernier recours. Encore que, même là, elle avait hésité. Exactement comme la rouquine en ce moment-même, qui tournait en rond en se disant que leur couple n’avait aucune chance de convaincre qui que ce soit. Parce qu’elle n’aurait jamais choisi quelqu’un comme lui. Jamais. Et il était trop habitué pour s’en vexer. De toute façon, pourquoi est-ce qu’il se vexerait qu’on le regarde comme ça alors que c’était la vie qu’il avait choisie ? Attendant qu’elle se décide et écoutant ses propos qui ne s’adressait qu’à elle, Adam décida pourtant de commenter la situation. Une façon gentille de lui rappeler qu’il était toujours là, qu’il n’était pas sourd, pas encore, et qu’au final, il était d’accord avec elle. Ses parents la foudroieraient du regard dès qu’il la verrait au bras de ce petit-ami qu’elle cachait depuis des mois, et qui était le pire qu’elle puisse amener, surtout à une réception avec autant d’invités de marque.

A ses paroles, la rouquine s’arrêta pour l’observer et haussa un sourcil. Adam plongea alors avec plaisir dans son regard noisette et lui sourit avec charme. L’air perplexe qu’elle affichait lui donna envie de venir poser ses lèvres sur celles de la miss, mais il doutât qu’elle soit ravie, d’autant qu’elle était en plein débat intérieure et cherchait manifestement avec désespoir comment résoudre au mieux son dilemme. Finalement, elle décrocha de ses iris et reprit sa marche. Adam commençait à se demander si elle s’entrainait pour le marathon quand la rousse revint se planter devant lui, le scrutant de haut en bas sans aucune gêne. Ni même s’en rendre compte. Dans sa tête, il devinait qu’elle soupesait le pour et le contre, ainsi d’à quel point ses parents allaient friser la crise cardiaque. Pourtant, il n’y avait pas que ça. Il y avait aussi une lueur de curiosité dans ses yeux. Amusé par le trouble qu’il devinait chez elle et jouant allégrement de l’attraction que ses iris couleur lagon provoquait chez elle, Adam lui proposa de se déshabiller pour qu’elle puisse constater d’elle-même l’étendue des « dégâts » qui recouvrait sa peau. D’autant qu’il ne lui avait pas échappé que le regard de la jeune femme avait glissé sur la naissance de ses tatouages pour se perdre plus bas, comme si elle cherchait à imaginer jusqu’où s’arrêtait l’encre qui parcourait son corps à travers sa chemise. Gênée, la rousse piqua un fard avant de s’excuser. « Pas de problème. Mieux vaut demander pardon que permission. » répondit-il en lui faisant un clin d’œil et en affichant un sourire malicieux. Une invitation à peine voilée l’incitant à continuer de parcourir son corps selon ses envies, mais aussi à venir plonger dans ses yeux azurs qui l’hypnotisait tant. Quant à la politesse, il supposait que tout le monde en avait sa propre définition, modifiable selon les besoins.

Puis la question de son rôle au sein de l’entreprise familiale se posa, et le rockeur resta aussi flegmatique qu’honnête. Non, il n’y travaillait pas. Ce qui signifiait que son héritage n’était pas certain puisqu’il dépendait du bon vouloir de son père, géniteur avec lequel il ne s’entendait guère. Mais si c’était le prix à payer pour sa liberté et la réalisation de ses rêves, le deal lui convenait parfaitement. Sauf que forcément, cette réponse n’aidait pas. Qu’allaient penser ses parents ? Ses proches ? Les autres riches ? Elle risquait de tous les choquer avec les conséquences qui iraient avec. Et Adam ne se priva pas de lui faire savoir qu’il comprenait les enjeux. Sa vie de rockeur l’avait peut-être emmenée sur une toute autre voie, il n’en oubliait pas pour autant le milieu duquel il venait, ni les scandales qui pouvaient facilement éclater pour un geste malencontreux ou une parole mal comprise. Savannah conclut cependant que venir seule serait pire. Ses parents devaient vraiment lui mettre la pression pour qu’elle accepte de se caser avec quelqu’un comme lui le temps d’une soirée aussi importante plutôt que de venir seule. Comme quoi l’adage « il vaut mieux être seul que mal accompagné » ne prévalait pas dans ce milieu. C’était même tout l’inverse. Adam se sentit néanmoins intrigué par son attitude. Il avait toujours cru que les filles ne rêvaient que d’un mariage en grande pompe. Pourtant, ça n’avait pas l’air d’être son cas, à elle. Pourquoi ? Cette question tournait dans son esprit et il savait déjà qu’il lui poserait la question à un moment ou à un autre, même si ça ne regardait qu’elle, en définitive.

Quittant la résidence où se trouvait l’appartement de la rousse, Adam joua le rôle de cavalier à la perfection, et ce avant même d’arriver à la réception. Sans doute surprise et amusée par sa prévenance, Savannah se laissa aller à un peu d’humour, ce qui le fit rire. « J’ai divorcé des attentes de mon vieux, pas du respect dû aux femmes. Surtout pas quand elles sont mignonnes. » la taquina-t-il tout en flirtant gentiment avec elle. Le sourire qu’elle afficha, délicieux, lui donna une nouvelle fois l’envie de venir savourer le goût de ses lèvres parfaites et colorées de rouge. Qui sait ? Peut-être en aurait-il l’occasion durant la soirée ? Car Adam se sentait tout disposé à donner de sa personne pour apporter du crédit à leur couple, y compris en l’embrassant sauvagement devant toute l’assemblée réunie. Quitte à être l’attraction de la soirée, autant le faire bien. Non ? Une fois sur la route et après plusieurs minutes de silence, Savannah finit par lui demander ce qu’il savait de la situation dans laquelle il s’était embarqué. Le rockeur lui en fit un résumé, à sa manière, avant de donner son analyse, certes théâtrale mais une analyse tout de même, de ce qui se passait dans la tête de ses parents, et donc de leurs attentes vis-à-vis de l’homme que voyait leur fille unique depuis des mois. Et que donc non, rien que par son apparence, il ne passerait aucun barrage de leur jugement préétabli, ce qui serait pourtant un moindre mal en comparaison des réprimandes que ce prendrait la rouquine. C’était dire à quel point elle refusait d’y aller seule à cette soirée... Et donc la question se posa automatiquement. « Pourquoi faire semblant ? Même si tu veux pas épouser le premier connard qui passe, tu peux toujours en fréquenter quelques-uns. Et puis je suis sûr qu’ils ne sont pas tous superficiels, hypocrites et uniquement intéressés par l’argent. » Un blanc se fit. « OK, j’y crois pas un instant. Mais peut-être qu’au milieu de tous ces requins se cachent l’exception qui confirme la règle ? A moins que tu ne sois juste pas intéressée par les hommes ? » demanda-t-il sans aucun jugement dans la voix. Adam cherchait juste à la rassurer et à la comprendre. Sans vraiment savoir pourquoi d’ailleurs, puisqu’il n’était clairement pas là pour ça. Au contraire, il était le dernier qu’il faudrait écouter sur ce genre de sujet.

Arrivés à destination, Savannah semblait n’être plus que l’ombre d’elle-même. Son teint avait pâli et elle agissait par automatisme alors que son attention était déjà concentrée sur les silhouettes qu’on pouvait apercevoir dans le hall à travers l’épaisse vitre. Sans doute avait-elle déjà repéré ses parents ? Adam ne s’en préoccupa pas sur le moment. Son attention était dirigée sur sa cavalière qu’il aida à sortir du véhicule. Une fois ses affaires récupérées et avoir pris le bras que le rockeur lui tendait, ce fut comme si une nouvelle jeune femme venait se prendre place à ses côtés. Droite, digne, sûr d’elle. Malgré tout, Adam pouvait sentir la tension qui raidissait ses muscles. Il tenta alors de dédramatiser la situation en commentant l’endroit sur un ton moqueur puis en essaya de la rassurer en lui promettant qu’il ferait de son mieux pour que tout se passe bien. Et là, contre toute attente, il la vit se mettre sur la pointe des pieds pour venir déposer un baiser sur sa joue. Adam fut réellement surpris par son geste, qu’il sentait sincère, alors qu’elle le remerciait et s’excusait tout à la fois de ce qui allait advenir. La surprise qui avait pris place dans son regard se mua en douceur tandis qu’il lui souriait, avant de lui faire un clin d’œil malicieux. « Ne t’inquiète pas, je suis déjà habitué à ce genre de situation. » Il espérait plutôt que ça irait pour elle. Puis leurs regards se croisèrent et ils se perdirent mutuellement dans celui de l’autre. Plusieurs secondes. Jusqu’à ce qu’Adam rompe le silence et reprenne la parole pour lui demander s’il devait savoir quelque chose de particulier sur leur couple. Mais la jeune femme lui expliqua qu’elle en avait dit le moins possible, pensant que son mensonge n’irait jamais aussi loin. L’improvisation serait donc de mise, ce qui était un jeu tout ce qu’il y a de plus dangereux. Car au-delà de ses parents, il y avait toute une foule d’invités qui allaient s’intéresser à leur couple, et il était tout bonnement impossible qu’ils parviennent à répondre les mêmes choses. « Improviser quoi ? On ne se connaît même pas ? » lui fit-il remarquer. « A moins que... Oui, pas le choix. » réfléchit-il à toute vitesse. « On va rester ensemble toute la soirée. Comme ça, dès qu’on nous posera une question, l’un de nous deux inventera un truc et on pourra rester raccord sur la même histoire. » Oui, c’était leur seule porte de sortie. Car Adam ne pratiquait pas encore la télépathie, et il doutait que ce soit le cas de sa cavalière. Pour limiter la casse, et éviter de se faire griller, ils devraient donc rester accolés l’un à l’autre. Mais en toute franchise, ça ne posait aucun problème au rockeur. Une magnifique rousse à son bras et un verre d’alcool dans son autre main, c’était comme frôler le paradis.

Le moment d’affronter ce qui les attendait à l’intérieur arriva, et Adam sentit le courage de Savannah en train de la déserter. Elle était au bord du malaise, et sa détresse augmentait à chaque seconde. Pour un peu, il s’attendrait presque à ce qu’elle s’effondre littéralement sur le sol. Adam, qui avait passé un bras protecteur autour de sa taille, renforça sa prise pour lui assurer de son soutien et la regarder avec tendresse, espérant lui insuffler toute la force dont elle avait cruellement besoin à ce moment précis. Une fois face aux parents de la rousse et avoir assisté à la décomposition de leur visage, la jeune femme fit les présentations. Sans attendre, Adam tendit la main au père avant de faire un baisemain à la mère. Il savait pertinemment que ce ne serait pas son physique qui les aiderait, et si au début il n’en avait rien eu à faire, l’angoisse montante de la rousse l’avait touché et il ressentait désormais le besoin impérieux de la protéger, et donc de ne pas décevoir ses parents. Il était bien placé pour connaître les strictes exigences que ces derniers plaçaient sur leurs enfants, et c’était encore pire quand l’enfant en question était l’unique exemplaire qu’ils possédaient. Tous leurs espoirs reposaient dessus. La pression que Savannah subissait devait être écrasante. Et elle l’était, en réalité, vu la façon qu’elle avait de s’obliger à rester forte et digne pour ne pas s’écrouler sous la colère de ses parents qui planaient sur eux tel un orage qui n’allait pas tarder à éclater. Aussi après avoir senti leurs regards pleins de jugements se poser sur lui, il prit l’initiative de jouer avec les conventions. S’ils s’arrêtaient à ses tatouages et à ses piercings, ils oubliaient de quelle famille il venait. Et contrairement à ce qu’ils pensaient, le choix qu’il avait de suivre ses rêves n’avait rien à voir avec un quelconque manque d’ambition ou d’intelligence. Adam trouvait juste profondément égoïstes les parents qui obligeaient leur rejeton à prendre la relève d’un empire dont il ne voulait pas. Tout ça pour quoi ? De l’argent ? Aux dernières nouvelles, on ne pouvait pas encore soudoyer la Mort avec. Mais ils pouvaient toujours essayer de s’acheter une conscience.

Mobilisant tous les souvenirs qu’il avait de son éducation, et joueur de poker à ses heures perdues, Adam afficha un grand sourire de circonstance. « Monsieur Walker, Madame Walker, c’est un véritable honneur et un plaisir de faire votre connaissance. Je suis conscient que les présentations arrivent un peu tard et dans des circonstances exceptionnelles, mais c’est uniquement ma faute. J’ai beaucoup voyagé ces derniers mois et votre charmante fille a fait preuve d’une étonnante patience à mon égard. Le signe d’une éducation remarquable de parents soucieux du bien-être de leur enfant. Comment ne pas tomber sous son charme ? » commença-t-il, posant un regard tendre sur sa petite-amie éphémère avant d’en revenir aux parents. A ce moment-là, Adam aurait aimé sourire en affirmant que ces gens-là adoraient la flagornerie et qu’il leur donnait exactement ce qu’ils avaient envie d’entendre – autre que la promesse de dégager de la vie de leur fille dans la seconde, bien entendu – mais, en l’occurrence, le rockeur pensait vraiment chacune de ses paroles. Il connaissait peut-être Savannah depuis moins d’une heure mais, déjà, il s’était reconnu en elle. Quand il était plus jeune, prisonnier des mêmes conventions, des mêmes attentes, du même carcan aux allures de privilèges. Sauf qu’une prison, aussi dorée soit-elle, restait une prison. Il décida donc de jouer de subtilité pour mettre en valeur non seulement leur fille en leur affirmant qu’elle l’avait choisi tout en restant respectueuse de leurs valeurs, mais aussi eux-mêmes en tant que parents en les complimentant sur l’éducation exceptionnelle qu’ils lui avaient prodiguée. « Je tiens néanmoins à clarifier certaines choses pour dissiper tous malentendus. Non, je ne travaille actuellement pas dans l’entreprise de mon père, vu que je me suis lancé dans mes propres affaires. Et non, je n’ai pas courtisé votre fille pour son argent. Il s’avère même que j’ignorais tout d’elle, de sa fortune et de son appartenance à votre famille jusqu’à récemment. Je l’ai rencontrée par l’intermédiaire de ma sœur, Kaitlyn, et Savannah a tout fait pour cacher qu’elle était votre fille. Elle ne voulait pas que je puisse m’intéresser à elle uniquement parce qu’elle est votre héritière. Et parce que son éducation l’empêchait aussi de vouloir donner une chance à quelqu’un comme moi, tout Davenport que je suis. » sourit-il en osant même un petit rire pour détendre l’atmosphère et voir dans quel état se trouvait le couple. Commençaient-ils à se détendre, légèrement rassurés sur de voir qu’il n’était ni un arriviste, ni un pauvre hère ? Ou ses tentatives étaient-elles restées sans résultats ? Adam espéra que son charisme habituel parviendrait à déverrouiller même les cœurs les mieux scellés. « Bref, tout ça pour vous dire qu’il ne m’a été facile d’obtenir mon premier rendez-vous avec Savy. Mais impossible de renoncer à son magnifique regard noisette, ni à la force de ses convictions et de ses valeurs. Et c’est aussi pour ça que je comprends tout à fait qu’à vos yeux, je ne sois pas le gendre idéal. Cependant, tout comme je l’ai fait avec elle, je serais honoré que vous m’accordiez le temps de vous montrer qu’au-delà des apparences, je porte haut le nom des Davenport et de la fortune qui est la nôtre. » Voilà, Adam était à son maximum. Au-delà de ça, il ne voyait pas quoi dire de plus ou de mieux pour les tranquilliser et qu’ils lâchent du lest à Savannah. Il leur avait comprendre du mieux qu’il puisse que leur fille n’était pas une sorte de groupie ou de fille facile, encore moins qu’elle cherchait à se rebeller. Au contraire, il avait bien appuyé le fait qu’elle était irréprochable et que c’était sa belle personnalité qui l’avait finalement poussée à accepter de lui laisser sa chance, à lui, alors qu’aucune autre ne l’aurait fait. Donc à part s’agenouiller devant eux pour leur dire combien elle était merveilleuse et les remercier de l’éducation exceptionnelle et incroyable qu’ils lui avaient dispensée, il voyait mal comment leur expliquer qu’ils pouvaient être fiers de leur fille. Sauf qu’il ne comptait pas aller jusque-là. Ce serait too much et ce serait davantage vu comme de la provocation. Donc non, il allait s’arrêter là.

Son illustre monologue ayant apparemment fonctionné, au moins un peu s’il en jugeait par la tension musculaire de ses interlocuteurs qui s’adoucissait, le plus dur était derrière eux. Du moins le faux couple le pensa jusqu’à ce que Josh, le père, ne leur annonce qu’un brunch aurait lieu le lendemain et qu’une chambre leur avait donc été réservée dans ce même palace pour qu’ils n’aient pas à retourner chez eux. Une aimable attention des mariés et de leurs familles pour que tout le monde puisse profiter de la soirée. Oui, ça, ou une façon supplémentaire d’afficher leur fortune et de continuer de répondre aux exigences de leur rang social. Toujours est-il que cette annonce les étonna tous les deux. Comme lui, Savannah n’avait pas été mise au courant. « Plaît-il ? » s’entendit-il déclarer alors que ses paupières clignaient de surprise. Mais non, il avait bien entendu. Adam et Savannah n’allaient pas juste rester quelques heures avant de revenir à leur vie respective mais passer une nuit ensemble, dans la même chambre, et étrangement, Adam doutait que ce soit des lits superposés qui les y attendaient. Après, personnellement, il voulait bien se superposer quelque part mais, on allait encore dire qu’il avait les idées mal placées... Mais où voulait-on qu’il les place alors qu’on l’enfermait avec une magnifique rouquine qui ne cessait de se perdre dans ses iris azurs ? Lui, il appelait ça une généreuse donation. Où une gratification pour s’être dévoué et sacrifié. En revanche, pas sûr que Savannah le prenne pareil. Une telle annonce devait surtout avoir résonner à ses oreilles comme une malédiction doublée d’un traquenard. La surprise passée, Adam fit de son mieux pour retenir un sourire en coin et se pencha vers la jeune femme. « Est-ce que ça ira si je te laisse avec tes parents le temps d’aller chercher la clé ? » lui murmura-t-il à l’oreille sous couverture de l’embrasser sur la tempe. Si elle ne se sentait pas de rester en leur présence, le rockeur était tout disposé à trouver un prétexte pour l’emmener avec lui. Comme aller vérifier que le matelas de la chambre résistait au choc. Bon, peut-être qu’il éviterait de le formuler comme ça, mais l’idée était là, et il ne tiendrait plus qu’à Savannah de savoir si elle voulait l’essayer aussi.


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Sam 13 Avr - 22:33

Savannah
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J'ai 22 ans ans et je vis à Los Angeles, USA. Dans la vie, je suis étudiante en management et commerce et je m'en sors très bien, merci papa et maman. Sinon, grâce à ma chance, malchance ça dépend du point de vue, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


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We don't have to smile
We don't have to make friends

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Fille unique, héritière de l'empire Walker, elle n'a jamais eu le choix quant au déroulement de sa vie.
Etudiante en management et commerce, elle doit, une fois son diplôme en poche, prendre sa place dans l'entreprise familiale pour un jour en reprendre la direction.  
Ses parents lui mettent la pression pour qu'elle se trouve un mari convenable, alors elle a inventé un petit ami pour qu'on la laisse tranquille.
La danse est sa passion depuis toute petite. Elle rêvait de devenir ballerine...
Aujourd'hui, elle doit faire confiance à sa meilleure amie, et surtout son grand frère pour jouer le rôle de son petit ami auprès de sa famille.

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La danse, sa passion, son refuge


Savannah tournait en rond dans son appartement, comme ça tournait en rond dans sa tête. Elle avait mentit, pour que ses parents la laissent tranquille à propos de ce mariage qu’ils attendaient avec tant d’impatience. Sauf qu’elle n’était pas prête, pas encore. Elle n’avait même pas terminé ses études, n’avait jamais vraiment eu de relations sérieuses et voilà qu’il fallait qu’elle pense à trouver l’homme avec qui elle partagerait le restant de sa vie et avec qui elle fonderait sa propre famille.  Ce n’était pas possible, pas pour l’étudiante qui rêvait encore d’avoir suffisamment de courage pour s’émanciper de ses parents, alors qu’elle sait très bien qu’elle ne le fera jamais. Elle ne se souvient pas pourquoi elle l’a fait, mais il y a quelques mois, alors que sa mère lui proposait de lui présenter quelqu’un, les mots avaient franchis la barrière de ses lèvres avant qu’elle ne puisse penser aux conséquences. Je vois déjà quelqu’un en ce moment… Ce qui était totalement faux, et avait enchainé tout un tas de questions, qu’elle avait pu éluder dans un premier temps. Promettant toujours d’en dire plus, d’organiser une rencontre prochainement. Et voilà que les mois avaient passés, et l’étudiante pensait en avoir finit avec cette histoire. Jusqu’à ce mariage, auquel elle était invitée, avec son petit ami. Ses parents avaient dû perdre patience et avaient décrété qu’il était temps de faire les présentations. Savy avait finit par faire appel à sa meilleure amie, et voilà qu’elle se retrouvait avec son grand frère comme cavalier et faux petit ami. Sauf que ce n’est pas le bon frère qui se tient devant elle et l’attends avec une certaine patience. Envisageant toutes les possibilités, elle avait finit par s’arrêter devant Adam pour le dévisager sans se cacher, ni même s’en rendre compte. Elle le scruter à la façon dont l’aurait fait sa mère, notant tous les détails qui allaient attirer la critique du couple Walker. Et la liste était longue. Pourtant, tout ce qui allait rebuter ses parents, Savannah elle les trouvait attirant. Elle était d’ailleurs plus qu’intriguée par ses tatouages dont elle apercevait les prémices dans son cou. Jusqu’où s’étendait-il ? Que représentait-il ? Rougissant à sa remarque, elle se reprit avant que ses pensées ne la mènent trop loin et s’excusa. Vraiment, ça ne se faisait pas, et d’ordinaire, la jeune femme ne se serait jamais comportée de cette façon. Au lieu de penser à tout ce que son père et sa mère allaient lui reprocher, elle aurait admiré les formes de son visage, et les éclats argentés qui l’embellissait. Elle aurait apprécié la rondeur des muscles qu’elle devinait sous sa chemise en se demandant ce qui pouvait bien se cacher sous le tissu, quels parts de lui-même il avait gravé sur sa peau. Elle se serait demandé ce que ça faisait de se perdre totalement dans son regard azur et quel goût aurait ses baisers. Mais la demoiselle était trop angoissée par la réaction de ses parents pour penser à tout cela. Peut-être aurait-elle l’occasion de le faire bientôt ? Son corps s’enflamma un peu plus à son clin d’œil et le sourire qu’il lui lança. Savannah sentait qu’elle n’allait pas survivre à cette soirée, que ce soit à cause de la colère de ses parents, ou alors au charme de son cavalier…

Malgré sa réponse négative, elle à prit sa décision. Savannah se rendra à ce mariage avec Adam Davenport à son bras. Et qu’importe ce qu’en pense ses parents, ou la haute société de Los Angeles. De toute façon, elle n’a pas le choix. La colère du couple Walker vaut mieux que les présentations interminables sur des hommes pouvant faire un très bon partit pour un mariage. Même si elle sait très bien qu’elle devra en payer les conséquences par la suite… Au moins, avec le musicien, elle pourrait être elle-même le temps d’une soirée, il ne la jugerait pas pour ce qu’elle montrerait, il ne verrait pas en elle seulement son nom de famille ou ce qu’il pourrait lui apporter comme profit sociale ou financier. Savy termina donc de rassembler ses affaires et sortit de son appartement pour suivre Adam, qui se montrait agréablement gentlemen. Elle se permit d’ailleurs de lui adresse un franc sourire et le taquina gentiment. Le rouge colora une nouvelle fois ses pommettes à son compliment. Elle savait qu’elle correspondait à certains critères de beauté d’aujourd’hui, mais ce fut la première fois qu’elle se sentit aussi touchée qu’on le remarque. Seulement parce que ça sortait de sa bouche à lui, que l’on aurait pu prendre pour un mannequin faisant la une d’un magazine. La demoiselle baissa la tête pour tenter de cacher son émoi et se laissa conduire jusqu’à la voiture. Une fois installée, la panique reprit cependant le contrôle de son esprit et elle était bien incapable de le dissimuler, tripotant ses bracelets avec nervosité, se regard vide perdu dans le paysage de la ville. Alors que la musique emplit l’habitacle, la rouquine se permit de dévisager une nouvelle fois son cavalier. Cette fois non pas d’un œil critique, mais seulement pour s’imprégner de lui. Si elle l’avait croisé dans un tout autre contexte, elle savait qu’il l’aurait attiré au premier coup d’œil. Sans parler de la couleur si particulière de ses yeux… Quant à la réciprocité, elle en doutait fortement. De nombreux regards se seraient tournés vers elle et sa chevelure flamboyante, mais pas le sien, elle en était certaine. Parce qu’elle reflétait exactement ce que sa mère attendait d’elle : la parfaite enfant héritière, vêtus de tenus plus chère qu’un salaire, respirant à plein nez l’argent et la luxure. Savannah avait l’habitude qu’on la considère pour son nom pour que pour elle-même. Sauf que si l’on prenait le temps de gratter un peu la surface brillante, on pouvait découvrir une petite fille soumise et bien moins forte que ce qu’elle laissait paraître. Seulement, personne ne prenait le temps de le faire… Ce dont la jeune femme avait souvent souffert, et ce qui expliquait qu’elle avait finit par s’inventer une relation amoureuse avec un mensonge.

Au bout de quelques minutes de silence, Savy finit par demander au conducteur ce qu’il savait de la situation. Elle se doutait que Kaitlyn, sa meilleure amie et petite sœur d’Adam, lui avait dit les grandes lignes. Et ce fut le cas, comme le résuma si bien le rockeur. Elle ne put s’empêcher d’en rire d’ailleurs. Il ne fallait pas oublier, sous son allure de rock star rebelle, qu’ils venaient du même milieu et qu’il en connaissait donc toutes horreurs. Il aurait pu finir comme elle, s’il n’avait pas eu le courage de croire en lui et ses rêves. Et pour ça, la demoiselle ne l’en admira que plus. Il avait réussit à faire ce dont elle ne serait jamais capable… Sa question ne l’étonna pas, elle-même se la posait bien trop souvent ses derniers temps. Pourquoi ce mensonge ? Pourquoi ne pas simplement accordé à ses parents ce qu’ils désiraient au dépend de sa vie et de sa liberté ? Pourquoi ne pas dire non, une bonne fois pour toute ? Un sourire triste étira sa bouche. « Des fois je me dis que ça serait plus simple si j’aimais les filles. Mais ce n’est pas le cas.  » Encore que le couple Walker aurait probablement trouvés le moyen de lui arranger un mariage, même si elle était homosexuelle. Certes, ce n’était pas des mieux vus dans le haut du panier, mais ce n’était pas non plus une raison d’être bannie. « J’ai déjà essayé, tu sais. D’aller à des rendez-vous avec des hommes qu’avaient choisis mes parents. J’ai même essayé par moi-même. Mais c’est toujours la même chose. Ils ne voient toujours qu’un nom, une chance de réussir. Ils ne me voient jamais moi… » Savannah avait souvent tu son nom de famille, ou en avait donné un faux, mais le subterfuge ne durait jamais bien longtemps, et elle voyait toujours le regard de l’autre changer en le découvrant. Ce regard, elle ne pouvait plus le supporter. Du coup, elle ne sortait plus, n’allait plus aux rencards qu’on lui proposait et ça faisait bien trop longtemps qu’elle n’avait pas eu quelqu’un dans sa vie. Savannah savait pourtant qu’elle aurait dû en profiter, avant qu’elle ne se retrouve marié à un homme qu’elle n’aurait pas choisit et qu’elle n’aimerait pas.  Mais elle en était incapable. C’était bien trop dur pour son cœur de romantique. A la place, elle préférait passer ses soirées seule, ou avec Kat à regarder des comédies romantiques tout en mangeant de la glace. « J’ai finis par m’y faire. Puis après tout, on est jamais mieux servit que par soi même.  » Savannah avait apprit à se suffire à elle-même. Bien triste pour une jeune fille de 22 ans, n’est-ce pas.

Lorsque la discussion s’était tarie, la rouquine était replongée tête la première dans l’angoisse et ses idées noirs. Dans sa tête, se faisait tous les scénarios possibles et imaginables de la soirée. Peut-être qu’elle aurait dû prétexter ne pas pouvoir venir finalement. Pouvait-elle encore lui demander de faire demi-tour et la ramener chez elle ? Arriverait-elle à convaincre ses parents qu’elle était malade et incapable de quitter son appartement ? Mais c’était trop tard, Adam avait ouvert sa portière alors qu’elle ne s’était même pas rendue compte qu’ils étaient arrivés à destination et l’aider à sortir de la voiture. Par-dessus son épaule, elle avait aperçue la silhouette de ses parents, impossible de faire marche arrière désormais. A sa promesse, le regard de la rouquine retrouva le sien et elle s’y ancra une nouvelle fois. Lorsqu’elle se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur la joue de sa cavalière, elle vit la surprise traverser son visage avant qu’il ne se fasse doux et tendre. Savannah ne put s’empêcher de penser sur sa sœur avait peut-être fait le bon choix en lui envoyant Adam. De toute façon, elle ne regrettait pas d’avoir fait sa connaissance aujourd’hui, seulement elle aurait préférait que ce soit dans d’autres conditions. C’est pour cela qu’elle le remercia sincèrement et s’excusa d’avance pour ce qu’il allait subir à cause d’elle. Son cœur se serra à sa réponse et elle dût se retenir de toutes ses forces de ne pas lever la main pour caresser sa joue. « Ce n’est pas une raison…  » Durant quelques secondes, le temps se figea sur le faux couple. Savy se perdit une nouvelle fois dans ses yeux magnifiques, elle aurait pu y rester durant une éternité que ça ne l’aurait pas dérangé. Le retour à la réalité fut brutal. Par une simple question, elle se rendait compte dans quel galère elle les avait mis avec son mensonge. Ils n’avaient même pas profité du temps du trajet pour parler stratégie. Ils auraient dû inventer une histoire, une rencontre. Mais non, ils allaient devoir improviser. Une chose de plus qu’elle imposer à son cavalier et dont elle se sentait coupable. La rouquine aurait dû assumer toute seule ses erreurs, mais elle avait eu trop peur pour ça. Maintenant, elle devait compter sur Adam qui n’avait rien demandé et qui allait en subir, avec elle, les conséquences. Elle ne put s’empêcher de l’observer alors qu’il réfléchissait à toute vitesse et lui proposait un plan pour la soirée. Son cœur s’emballa à cette idée. Ne pas le quitter d’une semelle ? Ca lui allait très bien. Mais lui, arriverait-il à tenir toute une soirée en sa compagnie ? Alors qu’il avait probablement beaucoup mieux à faire ? « Merci Adam. Je te serais redevable. Tellement redevable. »

A chaque pas qu’elle faisait en direction du hall de l’hôtel et de ses parents, Savannah avait l’impression de s’enfoncer dans les ténèbres. La panique reprenait clairement le dessus sur elle, seul le poids du bras d’Adam autour de son corps la maintenait dans le moment présent. En le sentant resserrer sa prise, sa tête se tourna vers lui et elle plongea une nouvelle fois dans l’océan de ses yeux, où elle y puisa le courage de ne pas faillir et continuer à avancer. Elle ne savait pas ce qu’elle avait fait pour mériter un tel faux petit ami, surtout qu’il n’y gagnait rien lui-même. Au contraire. A cause d’elle, de son rang, de son nom, il n’allait avoir droit qu’à des regards noirs et des messes basses sur son passage. A commencé par ses parents, dont ils se rapprochaient trop vite à son goût, mais pas assez pour avoir remarqué leurs regards horrifiés à leur approche. S’arrêtant à quelques pas d’eux, la rouquine remercia le ciel que sa voix ne se mette pas à trembler lorsqu’elle fit les présentations. Redoutant le moment qui suivrait. Elle s’attendait à un silence gênant et prolongé. Elle s’attendait à des cris, voir même que sa mère fasse un malaise. Mais non. Comme spectatrice d’un rêve, Savy regarda Adam prendre les devant avec assurance et serra la main de son père, qui lui rendit la pareille, à son plus grand étonnement. Sa mère ne grimaça pas de dégoût alors qu’il lui faisait un baisemain. C’était déjà ça de gagner. Puis, avant même qu’elle n’ait eu le temps de prononcer un seul mot, son cavalier se lança dans un discours ayant pour but de charmer ses parents. Elle ne savait pas si ça marchait, et à vrai dire, elle s’en foutait, parce que c’était elle qui était en train de tomber sous son charme. Non pas parce qu’il jouait les parfaits gentleman, qu’il s’efforçait, malgré son apparence, de représenter le nom de sa famille et être le digne fils d’une famille influente de Los Angeles. Mais parce qu’il la regarde avec tendresse, et surtout, sent que ce n’est pas joué. Du moins elle l’espère de tout son cœur à ce moment là. Parce qu’il prend sa défense, la complimente, certifie à ses parents qu’elle n’est pas en train de jouer à l’enfant gâtée qui se rebelle en choisissant un cavalier qui ne correspond pas à leurs attentes. Savannah baisse la tête pour cacher son émoi, se sentant soudainement perdue. Ses mots l’ont touché en plein cœur, mais il ne faut pas oublier qu’il joue un rôle. Aussi gentil et prévenant soit-il, ils ne se connaissent pas, il ne joue le rôle de son petit ami que parce que sa sœur le lui as demandé. A la fin de son discours, Savannah relève la tête, mais n’ose pas croiser son regard. Elle a peur de ce qu’elle pourrait y lire. Alors elle se concentre sur ses parents et la tension qui les a quelques peu quittés. Un coin de la lèvre de sa mère se relève, son père hoche la tête avant de prendre enfin la parole. « Très bien Adam, nous aurons l’occasion de discuter lors du brunch de demain. D’ailleurs, une chambre vous a été réservée pour cette nuit. »

La rouquine voit les lèvres de son père bouger, elle entend les mots qu’il prononce et pourtant elle ne les comprend pas. Pas tout de suite. Il lui faut quelques secondes pour réaliser ce que ça implique. Que la soirée ne va pas seulement durer quelques heures. Qu’elle ne retrouvera pas la quiétude de son appartement ce soir. Qu’elle va devoir passer la nuit ici. Avec Adam. Dans la même chambre. Son cœur s’emballe et son souffle se fait difficile. Son cavalier, apparemment aussi abasourdi qu’elle, à encore sa voix, puisqu’il déclare quelque chose bien avant elle. « Pardon ? Je n’en savais rien. C’est que… Nous avions des projets pour demain.  » Savy tente quelque chose, mais elle sait en croisant le regard de sa mère que toute bataille est perdue d’avance. « Hé bien Savannah, ces projets ont changés. Ne t’inquiète pas, une tenue de rechange t’attends dans ta chambre pour la journée de demain. » Formidable. Elle aurait dû remercier sa mère, tellement prévoyante. Mais aucuns mots n’arrivaient à passer le barrage de ses lèvres. Alors elle se contenta de sourire et de hocher la tête. Peut-être qu’ils arriveraient à trouver un moyen pour s’échapper de cette situation durant la soirée ? Savannah pouvait tout aussi bien congédier son cavalier, afin qu’il ne subisse pas plus longtemps que nécessaire le calvaire de sa présence. Elle trouverait ensuite une excuse auprès de ses parents pour justifier son absence le lendemain matin. Ils avaient le temps d’en discuter, lorsqu’ils trouveraient un moment en tête à tête plus tard. Profitant d’un moment de silence après cette magnifique annonce, Adam se pencha vers elle pour poser ses lèvres sur sa tempe. Dans un simulacre de baisers, il lui glissa quelques mots à l’oreille. Son souffle effleurant sa peau lui donna des frissons. Elle releva la tête pour croiser son regard avant de hocher la tête. Savannah savait que dés qu’il aurait tourné le dos, elle allait subir interrogatoire et remontrances, mais elle s’y était préparée. Elle se hissa une nouvelle fois sur la pointe des pieds, car malgré ses talons hauts, elle était bien plus petite que le musicien, et ses lèvres effleurent une nouvelle fois sa joue. « Merci.  » Chuchotât-elle avec un sourire. Puis elle ne le perdit pas du regard alors qu’il s’éloignait de la famille Walker pour se rendre à la réception de l’hôtel pour y récupérer la clef de la chambre qu’ils devaient partager cette nuit.

Entre penser à ce qui pourrait se passer dans cette chambre ou affronter la déception de ses parents, le choix était dur… Pourtant, la jeune femme se força à souffler un bon coup avant de faire face au couple Walker, la tête haute et les épaules bien droites, prête à affronter la tempête. Et ça ne manqua pas, à peine Adam à distante suffisante que Natasha posa un regard désapprobateur sur sa fille. «  Un choix intéressant que voilà. Je comprends mieux pourquoi tu as tant tardé à nous le présenter. » Une colère sourde embrasa son cœur. Elle savait qu’Adam n’avait rien du genre idéal à leurs yeux, et comme il le lui avait si souvent répété, il n’y prêtait pas attention, mais tout de même, entendre sa mère parler de lui de cette façon… « Ce n’est pas un choix, maman. C’est une personne et c’est mon petit ami. Je l’apprécie beaucoup alors je te prierais de ne pas l’insulter devant moi.  » La surprise passa sur le visage de sa mère, et il lui sembla voir un sourire s’étirer sur les lèvres de son père,  mais ça avait été si furtif que la jeune femme en douta. Josh passa un bras autour de sa femme avant de déclarer à la grande surprise de Savannah : «  Voyons chérie, comme nous l’a si gentiment demandé Mr Davenport, laissons lui le temps de nous prouver sa valeur. » La bouche de la rouquine s’ouvrit grand, incapable de dire quoi que ce soit, alors que sa mère se renfrogner. Pourtant, elle ne doutait pas un seul instant qu’ils allaient épier leurs moindre faits et gestes durant ce week-end, pour lui ressortir plus tard, une liste exhaustive de toutes les raisons pour lesquelles Savannah devrait mettre fin à sa relation avec Adam Davenport. Inutile d’argumenter sur le sujet pour le moment. « Pourquoi vous ne m’avez pas informé plus tôt que nous devions passer la nuit ici ? » Au fond, elle connaissait la réponse, parce qu’elle était en ce moment même en train de trouver une solution pour que ça n’arrive pas. Au moins pour son cavalier. Cette fois, ce fut Josh qui lui répondit d’un ton sec : «  Parce que nous savions que tu trouverais une raison de refuser. » Il n’avait pas tord. Et Savy s’en voulut de ne pas pouvoir déjouer ce tour là de ses parents. Elle vit son cavalier revenir vers eux et décida de l’intercepter avant qu’il ne soit à portée du couple Walker. Mais avant de partir, elle jeta un regard noir à ces derniers. « On se demande pourquoi. On se voit après la cérémonie.  » Pour la première fois de sa vie, Savannah tourna le dos à ses parents et rejoignit Adam pour lui prendre le bras et se diriger vers le lieu où devait avoir la cérémonie de mariage. Ensuite, ils pourraient rejoindre la salle de réception. Ils pourraient enfin boire un coup, mais ils devraient aussi faire face à pratiquement toute la haute société de LA.

La rouquine entraîna Adam vers les sièges installés dans une immense pièce richement décorés. Elle était certaine qu’il en irait de son petit commentaire et cette pensée allégea le poids sur son estomac. Choisissant des places dans le fond de la salle, le plus loin possible de ses parents, elle se laissa lourdement tombée sur une des chaises avant de se remettre à triturer ses bracelets. Lorsqu’elle sentit le regard du musicien sur elle, Savannah tourna légèrement la tête et lui adressa un petit sourire. « Je comprendrais que tu t’échappes par la porte dés que tous les regards seront portés sur les mariés.  » Elle-même aurait aimé faire pareil. Lui, n’était tenu par rien, sauf le fait de vouloir l’aider, à la demande de Kat. Sauf qu’ils se connaissaient depuis à peine une heure et qu’elle lui en demandait déjà énormément. Alors lui imposer de passer la nuit à ses côtés, dans la même chambre qui plus est … Sans compter sur le brunch du lendemain… Non, elle ne pouvait pas lui faire cela, et se promit de l’aider à s’en aller dés qu’ils le pourraient et qu’il le désirerait. Les mariés firent leurs entrées et la cérémonie commença, mais la demoiselle n’y prêta pas vraiment attention. Non pas qu’elle n’aime pas les mariages, bien au contraire, mais assister à celui de quelqu’un qu’elle ne connaissait pas… Dire qu’elle aurait pu employer son temps à faire autre chose. Mais s’il n’y avait pas eu cet évènement, elle n’aurait jamais fait la rencontre d’Adam… Son regard se porta une nouvelle fois sur ce dernier et elle lui chuchota : « Je ne sais pas pour toi, mais j’ai hâte d’avoir accès au bar.  »


 

Senara
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Région : J'habite en théorie, parce qu'en théorie tout se passe bien
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Senara
Ven 19 Avr - 15:02

Adam
Davenport

J'ai 27 ans et je vis à Los Angeles, aux USA. Dans la vie, je suis chanteur et leader d'n groupe de rock et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis sans attache et je le vis plutôt très bien.

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I did what I had to do and saw it
through without exemption
I planned each charted course,
each careful step along the by way
And more, much more than this,
I did it my way
Si ça l’amusait de la voir rougir chaque fois qu’il la titillait un peu, Adam ne le faisait nullement de façon moqueuse. Au contraire, il trouvait la meilleure amie de sa sœur fort mignonne. Non seulement c’était une belle demoiselle – ce qu’elle ne devait sûrement pas ignorer – mais en plus, sous ses airs de fille de bonne famille, la jolie rouquine affichait une force alliée à une fragilité dont elle ne se rendait même pas compte. Parce que si Savannah n’avait été qu’une peste, jamais elle n’aurait autant hésité avant de prendre sa décision. Soit elle lui aurait claqué la porte au nez avant de téléphoner à Kaitlyn pour lui demander quelle était cette blague de mauvais goût, soit elle lui aurait intimé de retirer tout ce qui n’allait pas sur lui, c’est-à-dire a minima ses piercings, avant de peut-être tenter de masquer au mieux les tatouages qui dépassaient de sa chemise avec du fond de teint, en espérant que ses parents ne s’en rendraient pas compte. Bref, dans tous les cas, il en aurait pris pour son grade. Du moins s’il en aurait eu quelque chose à faire, ce qui n’était plus le cas depuis longtemps. Pas venant de cette classe sociale. Mais non, Savannah était tétanisée, ne songeant qu’à ce que ses parents allaient penser d’elle, et surtout de lui, et réfléchissant à la décision qu’elle devait prendre maintenant que son mensonge risquait d’être découvert. Néanmoins, jamais le regard qu’elle avait posé sur lui n’avait été dédaigneux. Surpris, ça oui ! Intrigué, aussi ! Mais jamais méprisant. Pourtant Adam ne lui en aurait pas voulu. Il savait pertinemment qu’il n’avait rien du parfait petit-ami que des parents parfaits espérait pour leur héritière parfaite. Et pour cause, il avait tout fait pour, tandis qu’il se donnait les moyens d’atteindre ses rêves. Il était tombé dans le monde merveilleux du rock et de toutes ses dérives, et n’avait plus qu’aspirer y apporter sa contribution. Et puis sa sœur n’avait apparemment pas prévenue la rousse. Peut-être parce qu’elle était elle-même en train de prier tous les dieux de toutes les religions pour que tout se passe bien. Peut-être même s’était-elle mise au vaudou. Qui sait ? Adam rit intérieurement, alors qu’il se prit à imaginer sa sœur être au bord de l’apoplexie en se demandant ce qu’il allait bien pouvoir faire. Kaitlyn connaissait son aversion pour ce genre d’évènement où tout le gratin de la haute société se réunissait pour juger les autres, quand bien même l’évènement en question était un mariage, normalement synonyme de joie et de félicité partagées. Parce qu’il ne fallait pas se leurrer, la cérémonie serait sondée par tous les convives, et le verdict serait donné dans les jours à venir. Comme si organiser des noces n’était déjà pas suffisamment stressant pour les futurs mariés et leur famille... Et quand bien même, Adam trouvait tout simplement révoltant qu’on se permette de critiquer le jour où deux personnes, qui étaient censés s’aimer – mais ici on était chez les riches donc les valeurs se trouvaient davantage dans le portefeuille que dans les sentiments – vivaient le plus beau jour de leur vie. L’union de deux âmes-sœurs ne devrait pas ressembler à un spectacle, encore moins à une épreuve ou tout le monde mettrait sa petite note d’appréciation à la fin. C’était quelque chose d’intime, de profond, de transcendant. Certainement le moment le plus important et le plus merveilleux qu’on puisse connaître et partager dans une vie. Mais qui était-il pour donner son avis ? Comme lui dirait son père, il n’était qu’un imbécile qui se prenait pour un artiste et qui, à défaut d’avoir des convictions et de faire honneur à sa famille et à son patrimoine, préférait se planquer derrière des idéaux utopiques et pathétiques qui n’étaient même pas les siens. Plutôt ironique, venant de quelqu’un qui affirmait constamment ne pas le comprendre. L’attitude de son paternel avait au moins eu l’avantage de l’aider à se cuirasser l’esprit et le cœur contre les agressions psychologiques qu’il avait endurées par la suite, que ce soit chez les bourgeois ou dans le monde de la musique. Car non, tout n’était pas rose non plus de ce côté-là. Mais Adam avait su user de son charme, de persuasion et, au-delà de tout cela, il était une personne têtue et déterminée. Son combat ne se déroulait peut-être pas dans un autre pays, fusil en main, mais il n’en était pas moins complexe tandis qu’il devait marcher prudemment en terrain miné. Aujourd’hui, cependant, le rockeur avait la chance de voir sa carrière décoller et il était encore plus résolu à ne rien lâcher. Toutes ses épreuves l’avaient conduit à ce qu’il était devenu, et son corps était le témoin fidèle de ses décisions.

Songeuse, paniquée mais aussi intriguée, la belle rousse avait fini par choisir de l’emmener avec elle à cette cérémonie, ce qui en disait long sur le fait qu’elle préférait décevoir ses parents avec un faux copain ne correspondant pas à leurs attentes plutôt que de venir seule. Adam se demanda si elle allait téléphoner à Kaitlyn pour obtenir des explications dès qu’il aurait le dos tourné. Pas forcément en mal d’ailleurs. Mais ne serait-ce que pour comprendre ce qui avait pu mal tourner et si leur frère « parfait » était réellement mal au point de ne pas avoir pu l’accompagner comme prévu. Dans la voiture, le rockeur ne put s’empêcher de remarquer le stress de la demoiselle, qui jouait nerveusement avec ses bracelets. Il décida alors de mettre une station de radio dont la musique était douce pour l’aider à se calmer mais, en vérité, il ignorait si ça fonctionnerait. Puisqu’ils ne se connaissaient pas et que c’était même la toute première fois qu’ils se voyaient, il n’avait aucune idée de quel était son style musical de prédilection. Lui, son physique laissait deviner quels étaient ses penchants, mais difficile de deviner les siens. Certes, il savait qu’elle devait apprécier au minimum le classique puisqu’elle était ballerine, une passion qu’elle exerçait avec sa sœur. C’était d’ailleurs de cette façon qu’elles s’étaient rencontrées. Et c’était une information dont il se souvenait, car en dépit qu’il ait choisi une vie en décalage avec celle de sa famille, il s’intéressait quand même à eux. Même de loin. Même s’il ne le montrait pas (toujours). Même s’il jouait les provocateurs et même si enquiquiner son cadet faisait partie de ses plaisirs personnels. Car au final, ils restaient sa famille. Son sang. Et il ne désespérait pas qu’un jour, peut-être, son père finisse par accepter sa décision à défaut de la comprendre, et que leurs relations puissent s’apaiser. Un rêve, qui pouvait prendre réalité, car Adam était assez téméraire lorsqu’il désirait obtenir quelque chose. Ou quelqu’un. La preuve, la reconnaissance de plusieurs années de travail commençait à payer et la notoriété pouvait facilement leur tomber dessus, à lui et à son groupe, grâce à une chanson qui ferait toute la différence aux oreilles de leur public. Néanmoins, si son genre de prédilection était évident, ça l’était moins pour Savannah. Elle pouvait apprécier le classique tout en aimant davantage un autre style, comme la pop, ou les trucs en vogue dont il n’avait pas spécialement connaissance. La station de radio qu’il choisit fut donc une musique douce qui n’avait, apparemment, que pour vocation de faire taire le silence. La laissant dans ses réflexions, le rockeur n’eut même pas l’idée de commencer à ébaucher un plan d’attaque pour que leur couple sonne vrai. Habitué aux improvisations, il était parti du principe qu’après avoir salué les gens de plus ou moins loin, il allait se planter à côté du bar et attendre patiemment la fin de la cérémonie.

Puis finalement, ce fut elle qui rompit le silence. Elle voulait savoir ce que Kaitlyn lui avait confié sur ce faux-couple qu’ils devaient jouer. Sans grande surprise, ayant été élevé dans ce milieu, il fit un résumé de ce qu’il avait compris malgré le peu de temps que sa sœur avait eu pour lui expliquer la situation, avant de faire sa propre analyse de la situation. Pourquoi une jeune demoiselle aussi belle chercherait-elle à trouver un cavalier l’espace d’une soirée, alors qu’elle pourrait avoir une file de prétendants aussi longue que son père ne devait avoir de dollars sur son compte en banque ? Tout simplement parce qu’elle n’était pas intéressée par eux. Que ce soit parce qu’elle désirait se concentrer sur ses études, parce qu’elle n’avait aucune envie d’une quelconque relation, sérieuse ou éphémère, parce qu’elle avait été déçue et que son cœur saignait encore, ou alors parce qu’elle n’était tout simplement pas intéressée par la gent masculine mais que c’était un secret encore bien gardé. Bref, ça faisait beaucoup de « si » et de raisons valables. Qu’Adam ne put s’empêcher de demander, curieux qu’il était et surtout étonnée de voir qu’une belle rouquine intelligente et parfaite comme elle semblait l’être, n’ait toujours personne en vue. A vingt-deux ans, et dans ce milieu ou les enfants étaient des pièces d’échecs qu’on faisait avancer stratégiquement sur l’échiquier, il s’étonnait que ses parents n’aient pas déjà arrêté le nom d’un rejeton répondant à leurs critères de sélection. A moins que ce ne soit précisément pour cette raison qu’elle ait menti. Pour leur couper l’herbe sous le pied et trouver une solution avant qu’ils ne reviennent à la charge. Une solution dont elle avait apparemment oublié de s’occuper et qui les amenaient dans cette situation aussi angoissante pour elle que loufoque pour lui. Parce que quand ils le verraient, ils n’allaient pas être déçus... Appeler une ambulance maintenant serait sûrement une bonne idée, histoire qu’on s’occupe rapidement de la crise cardiaque que les parents Walker ne manqueraient pas d’avoir en voyant ce mélange de tatouages et de piercings.

Savannah finit par répondre à ses interrogations. Non, elle n’était pas intéressée par les femmes. Une information qui, étrangement, lui fit bien plus plaisir que ça n’aurait dû. En fait, il n’aurait même pas dû ressentir quoi que ce soit à ses propos. Il ne cherchait pas à la séduire, juste à rendre service. Sauf que savoir qu’en flirtant avec la rousse, il continuerait de faire rosir ce joli petit minois l’emplit d’une étonnante délectation. Si ses yeux azurs ne la laissaient pas indifférente, il fallait croire que l’inverse n’était pas totalement faux non plus. A moins que ce ne soit que son côté joueur ? Toujours est-il que la demoiselle lui confia être fatiguée de ne croiser que des fiancés potentiels uniquement intéressées par son nom, son rang et son argent. Même lorsqu’elle avait tenté de trouver quelqu’un par elle-même, le résultat était demeuré identique. C’était son nom, et seulement lui, ainsi que les promesses qui y étaient rattachées qui importaient. Jamais pour elle en tant que personne. On ne se préoccupait guère de son caractère, de ses envies, de ses centres d’intérêts, de ce qui la faisait rire ou pleurer... de ce qui faisait qu’elle était elle, et personne d’autre. Adam resta silencieux alors qu’elle lui parlait à cœur ouvert. Elle en avait besoin, et il la comprenait. Car malgré les apparences, le rockeur ne put s’empêcher de remarquer qu’ils avaient beaucoup de points communs. Savannah souffrait de ce carcan social dont il s’était lui-même défait il y a des années maintenant. Il savait donc parfaitement ce qu’elle pouvait ressentir, à ceci près que c’était sans doute pire pour une fille qui était la seule et unique héritière de sa famille. Lui, au moins, avait un frère et une sœur parfaits qui avaient pris la relève, tandis qu’il brisait ses chaînes pour s’envoler ailleurs. Compatissant sincèrement avec la rousse, Adam lui jeta un coup d’œil furtif. « Moi, je te vois. » eut-il envie de lui répondre. Mais ce serait étrange, et elle ne le croirait sans doute pas. Parce qu’ils venaient à peine de se rencontrer, et que les petits détails qu’il avait déjà notés paraitraient sûrement insignifiants. Il aimait ça pourtant, les détails que personne ne voyait, et qui en disaient plus longs que mille discours. Quand Savannah eut finalement terminé de répondre à ses questions indiscrètes, Adam hocha la tête. « Je ne peux qu’imaginer, oui. Mais une chose est sûre : s’ils ne sont pas capables de voir au-delà de ton nom, alors ils ne te méritent pas. Tu n’es pas, et tu ne seras jamais, le prix gagnant d’une tombola, qu’importe que le tirage se fasse chez cette prétendue élite. Alors je suis content d’être là si ça signifie que tu es seule parce que tu refuses d’être le pantin de leurs petits jeux tordus. » fit-il avec un sérieux qui détonnait avec son physique et ses sourires malicieux du début. Puis il décida de reprendre un air plus léger avant que l’anxiété de la rousse ne grimpe davantage. « Et en même temps... peut-être que si on avait accepté tous les deux de continuer cette mascarade, on se serait rencontré autour d’une table, celle de tes parents ou des miens, et qu’on aurait eu envie de mourir tous les deux dans un coin après cette énième rencontre, avant de finalement se plaire et de tomber éperdument amoureux. » Adam quitta temporairement la route des yeux pour les reporter sur elle et lui fit un clin d’œil accompagné d’un sourire charmeur. Il aimait croire que son attitude et ses paroles feraient s’embraser son petit cœur et l’aiderait, l’espace d’un instant, à se rasséréner et à penser à autre chose. Puis il se reconcentra sur le trajet, pensif. En fait, il devait avouer qu’il était étonné que Savannah n’ait jamais rencontré son frère. Si ses parents cherchaient à ce point à la caser avec le premier bourge plein aux as venu, Nicholas remplissait tous les critères. Leurs familles n’évoluaient peut-être pas exactement dans les mêmes sphères, il n’empêche que les Davenport n’avaient pas à rougir de leur fortune face aux Walker. Enfin, Adam le supposait. Car voilà longtemps qu’il ne s’intéressait plus aux potins mondains pour savoir qui était plus riche que l’autre. « Sache juste que je suis le plus beau des deux frères, et je le dis en toute modestie. » sourit-il avec espièglerie, tout en revoyant le visage de Kaitlyn alors qu’il se tenait devant le miroir. A ce moment-là, elle était trop désespérée pour lui enlever ses piercings par la force, mais son regard l’avait trahi. Il avait pu y lire sa consternation et sa résignation. Et presque entendre ses pensées aussi. Or son point de vue sur la question était très clair : Nicholas était le frère parfait pour aller avec sa meilleure amie parfaite. Pas lui.

Devant l’hôtel cinq étoiles, Adam aida sa cavalière à sortir de la voiture alors que tous ses muscles s’étaient raidis. Savannah craignait tellement ce moment avec ses parents qu’elle aurait pu faire un malaise à tout instant. Et lui, à part la rassurer en lui promettant qu’il ferait de son mieux pour que tout se passe bien et en la soutenant de son bras pour lui donner du courage, il ne pouvait pas faire grand-chose d’autre. Sauf peut-être attendre que le voiturier revienne pour récupérer le véhicule et s’enfuir avec la belle rousse loin de cet endroit ? Une idée intéressante comme il les aimait, et qu’il était totalement capable de mettre en œuvre. Mais il doutât que ce soit raisonnable. Et si être raisonnable n’avait jamais vraiment fait partie de sa personnalité, agir convenablement faisait aussi partie de ce qu’il appelait « faire de son mieux pour que tout se passe bien. » Soucieux de la détresse émotionnelle de Savannah, Adam ne s’attendit pas à ce qu’elle vienne déposer un baiser sur sa joue alors qu’il essayait du mieux qu’il le pouvait de lui rendre le sourire. Sa manière à elle de le remercier pour ce qu’il faisait, tout en s’excusant de la tempête qui arrivait. Ou plus précisément qui les attendait dans le hall d’entrée. L’espace d’un instant, Adam eut l’impression de revivre son propre passé, lorsque son père l’attendait de pied ferme pour lui faire part avec colère de sa déception et de lui imposer de lourdes sanctions. C’était presque devenu un rituel entre eux. Alors oui, Adam était habitué à être une déception pour son entourage familiale, et il était habitué aux remontrances. Mais il était aussi habitué à n’en avoir rien à faire. Il trouva néanmoins adorable son geste, ce qui ne fit que confirmer son désir de la protéger de l’orage qui approchait tandis qu’il l’observait avec douceur. Quant au fait de devoir improviser leur histoire, l’idée était bonne à l’unique condition d’avoir noué une relation de complicité suffisante avec la personne concernée. Ce qui n’était pas leur cas. Et ils n’avaient même pas songé à élaborer ne serait-ce que l’ébauche d’une histoire pour être crédible dans leur rôle. Adam proposa donc qu’ils restent ensemble le plus possible pour limiter les incohérences qui ne manqueraient d’il y avoir dans leur récit respectif s’ils se séparaient. Ça devait probablement donner l’impression qu’il cherchait une raison supplémentaire de l’avoir à ses côtés pour l’envoûter, mais en l’occurrence, c’était surtout pour l’aider à maintenir son mensonge. Même si, évidemment, ce serait mentir que de prétendre que le rockeur n’allait pas profiter de chaque occasion pour poursuivre ses mots et gestes charmeurs. Il adorait la voir se troubler sous ses regards, ses paroles, ses actions. « Oh, fais attention à ce genre de promesse... tu ne sais pas dans quoi tu t’engages. » répondit-il dans des paroles pleines de sous-entendus, son éternel sourire séducteur aux lèvres et ses yeux azurs rayonnant d’une lueur interdite.

Le moment de passer aux rayons X arriva et il était définitivement impossible de s’enfuir sans éveiller les soupçons. Même si Adam avait très envie d’essayer, ne serait-ce que pour voir si les Walker allaient leur courir après. Est-ce que ça courait un riche ? Et si oui, jusqu’à quelle vitesse et sur quelle distance ? Mmm, maintenant qu’il s’était mis cette idée farfelue en tête, il avait envie d’essayer. D’autant que lorsqu’il reporta son attention sur Savannah, elle avait l’air tellement mal qu’il se disait qu’elle ne serait peut-être pas contre cette folie qui le caractérisait si bien. Mais il avait promis de bien se tenir, donc à la place de taper son meilleur sprint, la jolie rousse à sa suite, Adam resserra ses doigts autour des siens pour l’encourager, histoire qu’elle reprenne son souffle et des couleurs. Puis il passa un bras protecteur autour de sa taille, non seulement parce qu’ils devaient jouer les amoureux transis, mais aussi et surtout parce qu’il voulait lui témoigner son soutien. Une fois face aux parents de Savannah, sa fausse petit-amie fit les présentations. Déjà, elle était parvenue à le faire sans défaillir, ce que le rockeur prit fièrement comme une victoire. Même si elle redoutait la réaction de ses parents, elle était restée digne et forte. C’était maintenant son tour de jouer. Il était musicien et non comédien, mais Adam comptait sur ses connaissances acquises, malgré lui, durant son éducation pour parvenir à gagner du temps, à défaut de pouvoir les convaincre qu’il était celui qui rendrait leur fille heureuse. Et qu’il n’était pas là pour leur argent. D’ailleurs, s’il l’avait été, n’aurait-il pas été logique qu’il se présente sous son meilleur jour ? Et puis il y avait Savannah, cette jeune demoiselle qu’il commençait à réellement apprécier. Pour elle, et pas uniquement à cause de sa promesse, il se lança dans un discours remarquable – même son père aurait été fier de lui, il en était certain (non) – qui empêcha toute question venant du couple. En prenant la parole le premier, il leur enlevait la possibilité de lui poser des questions pièges et de s’en prendre à demi-mot aussi bien à leur fille qu’à lui-même. Sa tirade terminée, dans laquelle il avait mis un point d’honneur à encenser Savannah qui était une jeune femme désireuse de respecter leurs valeurs et leurs attentes et non pas de se rebeller de quelques manières que ce soit, et dans laquelle il avait même été jusqu’à user d’éloquence pour leur laisser l’honneur de l’avoir élevée de la plus sérieuse et respectable des façons, Adam observa la réaction des Walker. Il chercha d’abord l’approbation dans le regard du père puis de la mère. Voyant qu’ils avaient l’air moins sur la défensive et plus détendus, ses iris se tournèrent vers la rousse à son bras mais elle ne répondit pas à l’attention qu’il lui prêtait. Elle restait concentrée sur ses parents, au point qu’il commença à se demander s’il n’en avait pas trop fait. A moins qu’elle-aussi ne soit à l’affût de la moindre de leur réaction, aussi imperceptible soit-elle, pour se donner une idée d’à quel degré ils croyaient à sa plaidoirie. Puis vint une annonce qui les surpris tous les deux. Les festivités ne se termineraient pas ce soir, ni cette nuit. Elles continueraient le lendemain lors d’un brunch. Et bien sûr, pour éviter les allées et venues, les mariés avaient loué des chambres dans le palace pour tous les convives, dont Adam et Savannah faisaient partie.

Ce qui aurait dû être une excellente nouvelle pour un jeune couple comme eux se transforma en une sorte de protestation. La rousse tenta de négocier en affirmant qu’ils avaient d’autres choses de prévues, mais sa mère, qui n’avait rien de commun avec la sienne, mit un terme définitif au débat. Qui n’en n’avait jamais été un, d’ailleurs. Qu’ils le veuillent ou non, ils resteraient ici jusqu’au lendemain, fin officielle des festivités. En constatant la véhémence de la mère, Adam se demanda si elle était capable de leur filer le train pour s’assurer qu’ils ne s’échappent pas. Et la réponse était clairement oui. Après réflexion, peut-être devraient-ils passer le plus de temps possible dans la chambre, loin de sa surveillance carrément flippante ? L’étonnement passé, le rockeur finit par trouver la situation amusante. Kaitlyn allait faire un arrêt cardiaque en l’apprenant. Il n’aurait même pas à envisager de quitter les lieux en catimini que sa sœur serait déjà venue pour l’assassiner. Lui ? Finir dans la même chambre et dans le même lit que sa meilleure amie ? Elle préférerait le tuer de ses mains. Comme si c’était un dingue qui avait besoin d’agresser les femmes pour coucher avec... Pfff. Merci pour la réputation. Cela dit... Partager une chambre dans ce palace avec une magnifique rousse, peut-être qu’effectivement, il pourrait tenter de la séduire. Il verrait ça plus tard. Bien qu’au font de lui, il savait déjà qu’il ne la toucherait pas. Pour deux raisons au moins. La première, il n’avait aucune envie de se faire castrer, ou pire, émasculer par sa sœur. C’était une partie de son anatomie qu’il aimait tout particulièrement et dont il n’avait guère envie de se séparer. Deuxièmement, c’était une amie de sa sœur et ses intentions n’étaient pas de la mettre mal à l’aise, et ce, quand bien même il adorait jouer avec elle et la troubler. D’autant qu’il commençait déjà à l’apprécier. Et puis troisièmement, même s’il n’en invoquait que deux, il savait se tenir. Adam avait suffisamment de succès auprès des femmes pour ne pas avoir à les contraindre de quelques manières que ce soit lorsqu’il avait envie de passer une nuit avec elles. Toujours est-il que devant l’injonction de la mère Walker, le rockeur vint déposer un baiser sur sa tempe et lui souffla que si elle ne se sentait pas de rester avec ses parents, elle pouvait venir avec lui à la réception. Mais Savannah refusa, le remercia et lui déposa à nouveau un baiser sur sa joue. Adam fut surpris mais ne laissa rien transparaître cette fois-ci. En revanche, puisque la rousse commençait à prendre cette habitude, il pourrait bien l’avoir à son propre jeu en tournant la tête au dernier moment qu’elle l’embrasse sur la bouche cette fois-ci. Il plaiderait la maladresse, pendant qu’elle s’empourprerait jusqu’à afficher la même couleur flamboyante que ses cheveux. « A tout de suite. » fit-il avant de saluer les parents d’un signe de tête et de se diriger vers le comptoir de l’accueil.

Accoudé à ce dernier, il attendit que la réceptionniste termine de répondre au téléphone avant de venir s’occuper de lui. Lorsqu’elle le vit, un mélange d’étonnement, de curiosité et d’intérêt s’alluma dans son regard. Adam sourit. Il se doutait bien que des types comme lui ne devaient pas franchir régulièrement le pas de cet hôtel. « Bonjour, je viens récupérer la clé de la chambre qui doit être au nom de Savannah Walker, ou peut-être de son père Josh. » La réceptionniste lui rendit les politesses d’usage puis hocha la tête. Elle fixa l’écran devant elle puis chercha la clé correspondante. « Oui, c’était au nom de Savannah Walker. » Adam prit la clé qu’on lui tendait, qui était en réalité une carte magnétique, puis salua la brune et repartit en direction de sa fausse petite-amie. Tout en marchant, un léger froncement de sourcils apparut sur son visage. Il ignorait comment avait tourné la discussion qui s’en était suivi après son départ, mais avant qu’il ait rejoint la famille, Savannah l’intercepta, lui prit le bras et l’emmena dans la pièce où aurait lieu la cérémonie de mariage. « J’en conclus que je n’ai pas l’unanimité ? » glissa-t-il sur un ton amusé. « J’espère que tu n’auras pas de problème à cause de moi. Enfin, ce n’est que le temps d’un week-end et ensuite c’est Nicholas qui prendra le relais. » Ce qui serait le mieux pour tout le monde, assurément... Même si Adam savait parfaitement qu’il n’oublierait jamais ce qu’il était en train de vivre aux côtés de Savannah. En fait, ça commençait même à lui inspirer une chanson.

Entrant dans la pièce ou une arche joliment décorée de roses faisait face à une foule de chaises tournées dans sa direction, Adam observa les lieux. Derrière cet aspect épuré et digne d’un conte de fée, on devinait aisément le soin qui avait été apporté pour que tout soit parfait. « Je me demande pourquoi on ne fait pas ce genre de grande cérémonie le jour du divorce. Parce que quand on y réfléchit bien, le mariage est la dernière forme légale d’esclavage alors que le divorce c’est le retour à la liberté. Apparemment, les gens préfèrent être prisonniers. Remarque, c’est à leur image. Enfermés qu’ils sont dans leurs besoin de conserver leur rang social et leur argent, dans leur avidité, dans leur orgueil et dans le jugement des autres. » Adam pourrait philosopher encore longtemps sur le sujet, ou bien intégrer ce genre de pensées à de nouvelles chansons. Non pas qu’il ne l’ait pas déjà fait. Mais il n’avait aucune envie de démoraliser sa cavalière, qui n’était déjà pas au top de sa forme. Il se tourna alors vers elle avec un sourire en coin. « Franchement, ça te dirait pas de te marier dans une piscine avec des palmes et un tuba ? » s’enquit-il, amusé par la vision qu’il avait de ce genre de douce folie. « Tu ferais une très jolie sirène. Si tu as la queue verte et un amie poisson qui tu appelles Polochon, je pourrais même t’appeler Ariel. » la taquina-t-il, tout en pensant très sérieusement que ça lui irait bien. Mais à vrai dire, belle comme elle l’était, tout lui irait. Tout en parlant, il avait suivi Savannah qui choisissait des places dans le fond, aussi bien éloignées de ses parents que de l’endroit où se tiendrait les mariés. Personnellement, ça lui allait très bien. Il ne se souvenait de personne et la sortie de secours était à côté. Idéal pour s’échapper sans éveiller les soupçons. La rousse dut d’ailleurs lire dans ses pensées puisqu’elle déclara à voix haute ce qu’il avait pensé tout bas. Adam, qui s’était installé à côté d’elle après qu’elle se soit littéralement laissée tomber sur la chaise, l’observa avec peine. S’il ne parvenait pas à lui changer ses idées noires, elle finirait à l’hôpital des rêves et des cœurs brisés. Il passa alors un bras autour de ses épaules et l’attira légèrement contre lui avant de plonger ses iris couleur lagon dans les siens. « Pas tous les regards, non. » lui affirma-t-il avec douceur. Ces gens, il ne les connaissait pas et ne les reverrait sans doute plus jamais de sa vie. Et c’était peut-être aussi vrai pour Savannah. La différence, c’était que contrairement aux mariés, elle, elle l’intéressait. Plus il passait de seconde en sa compagnie, plus il était fasciné et plus il comprenait l’attitude protectrice de Kaitlyn envers son amie. « Et si jamais je décide de m’enfuir, ne crois pas que je te laisserais là. » promit-il avec un clin d’œil pour plus de légèreté. Puis, sans rien dire, il attrapa doucement sa main pour qu’elle arrête de venir faire claquer ses bracelets contre son poignet. Un tic nerveux, qui à force allait lui créer une ecchymose. Et c’était peut-être déjà le cas ? Il conclut par un baiser sur son front et, au même moment, les derniers convives qui n’étaient pas encore installés s’engouffrèrent dans la pièce avec hâte. Le marié prit place devant l’arche, comme les témoins et les demoiselles d’honneur, puis la musique résonna dans la salle. Même pas un riff de guitare, quelle tristesse... le rockeur se retint de soupirer. Et tandis que tout le monde attendait l’apparition de la mariée, Adam n’avait d’yeux que pour la rousse qu’il tenait toujours contre lui, soucieux de son bien-être. Il ne jeta un coup d’œil à la future épouse que lorsqu’elle fut devant son promis, par pure curiosité. Puis son attention se reporta sur Savannah. Quand elle lui souffla qu’elle avait que ça se termine pour aller au bar, Adam s’esclaffa. « Lequel ? Celui de la réception ou celui de la chambre ? » Définitivement, il aimait la taquiner. Et dans le même temps, sa question n’était pas anodine. S’ils restaient avec les autres invités, ils allaient devoir se prêter à une mascarade dont aucun des deux n’avaient envie, alors que s’ils se carapataient discrètement jusque dans la chambre, ils pourraient souffler et relâcher la pression. Surtout Savannah, qui avait l’air au bout du rouleau. Cependant ils savaient tous les deux qu’ils n’avaient pas réellement le choix et que c’était la première option qui serait de mise. D’autant qu’Adam était certain que les parents Walker allaient les guetter toute la soirée. Qu’importe, ils feraient le strict nécessaire social et puis ils s’éclipseraient. De toute façon, c’était lui le mouton noir donc, quoi qu’il se passe, il prendrait l’entièreté des responsabilités sur lui.

La cérémonie enfin terminée, nombre des convives firent la queue pour venir féliciter les jeunes mariés. D’autres, dont Savannah et lui faisaient partie, préférèrent se diriger directement vers la salle de réception et, plus précisément, vers le bar. « Tu veux boire quoi, mon cœur ? » s’enquit-il en essayant de se rappeler qu’ils étaient, aux yeux des autres, déjà ensemble. La commande passée et leur verre en main, Adam fit le choix de l’emmener sur la terrasse qui bordait la pièce. Manifestement, l’idée de se bourrer la gueule était une des possibilités que la rousse envisageait pour la soirée, mais le rockeur savait très bien que ce ne serait pas bonne une idée. Et pourtant, à la base, il était venu pour ça. C’est dire à quel point l’état émotionnel et la réputation de la rousse lui importaient. Il préféra donc l’éloigner un peu du bar le temps qu’ils terminent au moins leur premier verre. Puis l’air frais ne pouvait que lui faire du bien. « Alors ? Comment ça s’est passé avec tes parents ? » demanda-t-il avec le plus de douceur et de bienveillance possible, conscient que la question était anxiogène alors qu’il cherchait justement tous les moyens possibles pour la détendre. Sauf qu’à un moment, ils allaient devoir en parler et le plus tôt était certainement le mieux. « Je suppose que ça aurait pu être pire. Mais ton père ne m’a pas mis à la porte et ta mère ne m’a pas giflé. C’est un bon début. » reprit-il avec légèreté et un sourire espiègle. Adam regarda ensuite au fond de son verre avant de relever ses iris vers Savannah. Ses traits étaient sérieux et son regard pensif. « Écoute, je sais que ce n’est pas facile pour toi alors, n’hésite pas à m’utiliser comme bouclier humain le temps que dure notre... le temps que dure ce week-end. Quelles que soient les rumeurs, mets tout sur mon dos. De toute façon c’est ce qu’ils feront, alors autant que tu te protèges. » Adam ponctua sa phrase d’un énième sourire puis but une gorgée de whisky en regardant à l’horizon. Oui, il avait déjà les premières notes et les premières paroles de sa future chanson. Qui eut cru que ça arriverait là, grâce à elle, alors qu’ils nageaient en eaux troubles ?


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Aujourd'hui à 13:19

Savannah
Walker

J'ai 22 ans ans et je vis à Los Angeles, USA. Dans la vie, je suis étudiante en management et commerce et je m'en sors très bien, merci papa et maman. Sinon, grâce à ma chance, malchance ça dépend du point de vue, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


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We don't have to talk
We don't have to dance
We don't have to smile
We don't have to make friends

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Fille unique, héritière de l'empire Walker, elle n'a jamais eu le choix quant au déroulement de sa vie.
Etudiante en management et commerce, elle doit, une fois son diplôme en poche, prendre sa place dans l'entreprise familiale pour un jour en reprendre la direction.  
Ses parents lui mettent la pression pour qu'elle se trouve un mari convenable, alors elle a inventé un petit ami pour qu'on la laisse tranquille.
La danse est sa passion depuis toute petite. Elle rêvait de devenir ballerine...
Aujourd'hui, elle doit faire confiance à sa meilleure amie, et surtout son grand frère pour jouer le rôle de son petit ami auprès de sa famille.

We don't have to dance # Senara  57059546
La danse, sa passion, son refuge


Son estomac ne cessait de se contracter sous l’effet du stress. Les choses ne se passaient pas comme prévu. Juste retour de karma après avoir proféré son mensonge à propos d’un petit ami. Kaitlyn était adorable, elle n’avait pas hésité une seule seconde à l’aider à trouver une solution pour son problème lorsque ses parents avaient décidés qu’il était enfin temps de rencontrer cette mystérieuse personne qui faisait partit de la vie de leur fille. Il fallait bien sûr que ce soit pour le mariage le plus important de l’année dans la haute sphère de Los Angeles. Ils n’auraient pas pu se contenter de les inviter à dîner. Non, ça aurait été trop facile, Savannah aurait pu avoir trop de raisons de décliner, même au dernier moment. Ou de vouloir s’échapper le plus vite possible à peine le dessert engloutit. Là, elle n’avait pas le choix. Elle devait assister à ce mariage dont elle ne connaissait même pas les principaux intéressés. Et en plus elle devait se farcir la longue soirée qui en découlerait. Le samedi soir rêvé de l’étudiante… La rouquine ne connaissait pas personnellement la famille Davenport, mais sa meilleure amie lui avait suffisamment parlé de ses deux grands frères pour se faire une idée. Et le choix de Kat s’était porté sur Nicholas. Digne fils à papa d’une famille riche, reprenant le chemin déjà tout tracé de son père en travaillant dans l’entreprise familiale, dans le but de la reprendre un jour. Il était finalement exactement comme Savy. Sauf qu’elle n’avait pas le choix. Ce n’était pas une décision qu’elle avait pu prendre, sinon elle aurait été bien différente. Jamais elle n’avait aspirée à travailler pour l’empire Walker. Son rêve se composer de musiques et de pas de danses… Bref, Nicholas était donc le parfait petit ami à présenter à ses parents. Malheureusement, ce n’était pas lui qui était venue la chercher. Non, c’était le fils ainé Davenport, celui qui avait choisit une vie de liberté à défaut du confort et de l’argent. Celui avait choisit la musique, les piercings et les tatouages plutôt que les costumes et les réunions d’affaires. Au fond, Savannah ne pouvait pas s’empêcher de l’envier. Que n’aurait-elle pas donné pour avoir le courage de dire Non à ses parents et de prendre le risque de tout perdre pour vivre de sa passion. Pourtant,  là voilà aujourd’hui, dans la voiture que conduit Adam vers un mariage dont elle se fiche complètement, avec un cavalier, certes très charmant, mais carrément aux antipodes de ce qu’elle pensait dévoiler à ses ascendants. La jeune femme courrait probablement au carnage avec sa décision, mais il lui fallait l’assumer désormais, et la colère de ses parents était préférable aux rendez-vous arrangés. Car elle savait pertinemment que la soirée n’aurait été qu’une succession de présentation, la mettant en avant comme une bête de concours pour attirer des prétendants. Tout sauf ça, la jeune femme l’avait suffisamment vécu ces dernières années.

Tellement plongés dans ses parents, l’étudiante ne s’était même pas rendue compte que le conducteur avait mis de la musique. Elle se contentait de regarder par la fenêtre, ne voyant même pas le paysage, mais tout ce qui pourrait aller de travers durant les prochaines heures. Sans même s’en rendre compte, sa main jouait avec ses bracelets, qui ne tiendraient pas longtemps si elle continuait comme ça. Elle devait d’ailleurs luter contre elle-même pour ne pas attraper l’élastique qui se cachait parmi eux pour le faire claquer sur la peau fragile de son poignet. Ce n’était ni le lieu, ni le moment pour le faire. Au bout de quelques minutes, elle finit par se retourner vers Adam et lui posa une question. Que savait-il d’elle et de la situation ? Apparemment l’essentiel. Et la façon dont il lui répondit la fit rire, ce dont elle ne pensait pas être capable tellement elle était rongée par l’angoisse. Mais le rockeur avait si bien imiter ces parents et la haute société imbus d’elle-même dont sa famille faisait partit. En y réfléchissant bien, elle non. Savannah n’en avait peut-être pas l’air, sous ses coiffures toujours impeccables, ses tenues valant beaucoup trop chères et ses ongles parfaitement manucuré, mais ce n’était pas la vie dont elle rêvait pour elle. Tout ça, c’était pour ses parents, pour sa mère qui n’approuvait qu’une apparence exemplaire. Tout ce que voulait la jeune femme était de la tranquillité et la poursuite de ses désirs. Ça faisait maintenant bien longtemps qu’elle avait tiré un trait dessus. Elle était désormais trop vieille pour ses rêves d’enfants et il fallait qu’elle se fasse une raison. Surtout au vu de la dernière idée qu’elle avait eu en racontant à ses parents qu’elle avait un petit ami. Peut-être qu’il fallait tout simplement qu’elle accepte son sort et laisse les Walker lui choisir son mari. A l’usure, c’était probablement ce qui allait finir par arriver, alors pourquoi continuer à se battre inutilement… Malgré elle, son regard se porta sur Adam et tous les signes de libertés qu’il portait fièrement. A commencer par son expression et la lueur de détermination dans le fond de ses yeux. Comment avait-il fait pour s’opposer à son père et aux attentes de l’élite ? Comment avait-il fait pour tourner le dos à tout ce qu’il avait connu, au confort et la sécurité de la richesse ? La demoiselle était presque prête à poser la question quand Adam la devança. Elle détourna la tête et le regard en hésitant quelques secondes à répondre. C’est une question assez personnel, et ils ne se connaissent que depuis quelques dizaines de minutes. Pourtant, elle lui répond honnêtement, parce qu’étrangement, elle se sent bien avec lui. Bien qu’il soit le fils d’une grande partie, elle voit bien qu’il ne fait pas partit de cette haute société rongé par tout ce que le monde à fait de pire. Elle sent qu’il ne la jugera pas, quoi qu’elle dise et que peut-être, sûrement même, il la comprendra.

L’étudiante avait bien essayé de faire des rencontres, parce qu’elle voulait connaître de belles histoires d’amour, comme dans les livres et les films. Parce que c’était une jeune femme qui voulait tout découvrir de la vie avant qu’il ne soit trop tard. Mais très rapidement, trop même, elle s’était rendu compte que ce ne serait pas possible en portant le nom des Walker. Les rares fois où elle avait tenté de le cacher, ça n’avait pas duré longtemps, et à chaque fois, elle voyait leurs regards changer. Elle n’était plus la mignonne et sympa Savannah avec qui ils passaient du bon temps, mais elle devenait un avenir, une ambition, un accès à tout ce dont on peut fantasmer. Combien de fois avait-elle finis devant une comédie romantique, à s’empiffrer d’un pot de glace noyé dans ses larmes. Depuis, elle préférait se regarder seule dans le miroir, mais ce voir elle-même. Adam était comme ça aussi, elle n’avait pas vu l’envie dans son regard. Du moins si, mais pas le genre qu’elle détestait voir chez les autres. Lui n’avait observé qu’une jeune femme ravissante. Et ça lui avait fait du bien, sans même qu’elle ne s’en rende compte. C’est pourquoi elle lui avait répondu, se dévoilant bien plus qu’elle ne l’aurait pensé à un homme qu’elle venait à peine de rencontrer. Sentant son regard lui piquait la nuque, Savannah se tourna légèrement vers le conducteur et fut une nouvelle fois absorber par ses magnifiques yeux. Un sourire contrit s’étira sur ses lèvres, espérant qu’il ne la prendrait pas en pitié. Ou au contraire qu’il s’offusque qu’elle ose se plaindre de la sorte. Pauvre petite fille qui se plaignait d’avoir une si belle vie, des parents encore vivants et aimants, plus d’argent qu’elle ne pourra jamais en dépenser en toute une vie… Son cœur s’allégea en l’écoutant lui répondre. Ses yeux devinrent humides et brillants sous le coup de l’émotion qu’elle ressentit en entendant ses mots. Ils se ressemblaient peut-être beaucoup plus qu’elle ne le pensait. Son rire chassa ses larmes à l’évocation du scénario que lui décrivait Adam. Le pire, c’est que c’était quelque chose qui aurait pu tout à fait arriver. « C’est digne d’un grand film d’amour, ça me plait bien ! » Son regard s’attarda sur son sourire et ça lui réchauffa le cœur. L’ainé Davenport était quelqu’un, elle ne pouvait que le remarquer, et elle en vint à regretter de l’avoir rencontré en de telles circonstances. Mais en même temps, l’aurait-il seulement remarqué s’il n’avait pas été son cavalier pour la soirée ? Durant quelques secondes, se laissa porter par son imagination et plongea tête la première dans son scénario. Elle aurait tout de suite été sous son charme, ça Savy en était certaine, parce que même dans la situation actuelle elle ne pouvait pas nier qu’il était plus qu’attirant. Alors qu’elle… Elle n’était qu’une fille parmi les autres. Revenant dans la réalité à ses paroles, elle ne put s’empêcher de sourire. « Humm ouais, la modestie ça à l’air de te connaître.»

Malheureusement, ce petit intermède ne dura pas très longtemps, et l’angoisse reprit possession de la jeune femme alors qu’ils approchaient du lieu de la réception et de ses parents. La tête totalement ailleurs, elle accepta la main de son cavalier pour sortir de la voiture, mais son regard fut tout de suite attiré par les silhouettes qu’elle discernait dans le hall de l’hôtel. Les Walker les attendaient de pieds fermes. Elle avait espérait, qu’avec un peu de chance, ils arriveraient juste à temps pour la cérémonie, et qu’ainsi ils n’auraient pas à croiser ses parents avant. Mais elle aurait dû s’attendre à cette situation. Respire un bon coup Savannah, ça va aller. Heureusement, elle avait Adam à ses côtés et il était tout simplement parfait. Il avait réussit à la faire rire facilement dans la voiture, et là, il venait de lui promettre de la soutenir lors des prochaines heures. Son cœur se serra en songeant à tout ce qu’il allait endurer par sa faute à elle, qui n’arrivait pas à assumer ses actes et mensonges. Peut-être aurait-elle dû le libérer pour qu’il n’ait pas à supporter les regards de hauts et les murmures sur notre passage. Trop tard désormais, elle ne pouvait pas faire marche arrière.  Alors elle se promit à elle-même et à Adam, de tout faire pour le remercier et lui rendre la pareille. Au moment où Savannah vit s’étirer les lèvres du rockeur, elle sut qu’elle venait de faire une erreur et devrait s’attendre à tout et n’importe quoi venant de sa part. Elle ne le connaissait qu’à peine, mais elle commençait à distinguer le personnage. « Je crois que je viens de m’en rendre compte… Mais ce n’est pas grave, je ne suis pas du genre à me défiler. » C’était probablement risqué, mais ce n’était pas grave, elle tenait réellement à le remercier comme il faut pour ce qu’il s’apprêtait à faire pour elle. La tête haute, les épaules redressées, le bras réconfortant d’Adam autour d’elle, Savannah s’avança, prête à affronter la tempête qui se profilait à l’horizon. Toutefois, à chaque pas qu’elle faisait, le stress montait d’un cran, à tel point qu’elle crut qu’elle allait défaillir en faisant face à ses parents. Elle aurait bien été capable de s’écrouler s’il n’y avait pas eu Adam pour la soutenir autant physiquement que moralement. Vraiment, elle lui en devait une belle. Après avoir fait les présentations, elle s’attendait à un coup d’éclat venant des Walker. Elle s’attendait à ses cris et une crise venant de sa mère, mais son cavalier la surprit en prenant directement la parole pour un discours qui était très convaincant, il fallait bien l’avouer. Même elle aurait pu y croire si elle n’avait pas fait sa connaissance une heure auparavant. Réellement touchée par ce qu’il disait, elle n’osa pas croiser son regard qu’elle sentait pourtant pesé sur elle. A vrai dire, elle avait peur de ce qu’elle pourrait y lire : la fierté de sa performance d’acteur pour lequel on aurait pu lui discerner un oscar. Ou au contraire, la véracité de ses propos. Alors elle préféra se concentrer sur ses géniteurs, dans l’observation de la moindre de leurs réactions. Faut avouer qu’eux même étaient de très bons comédiens lorsqu’il s’agissait de préserver leurs apparences. Malgré tout, elle les connaissait que trop bien et arrivait à discerner la désapprobation dans le regard de sa mère,  la curiosité et l’amusement dans celui de son père, comme un prédateur ayant trouvé une nouvelle proie avec laquelle s’amuser quelques temps. Les prochaines heures allaient être dures, et il fallait à tout prix qu’elle trouve le moindre prétexte pour rester loin des Walker.

C’était sans compter sur la surprise qu’ils leurs avaient réservés. Ils ne se contenteraient pas du mariage et de la soirée qui s’ensuivrait. Non, il y avait un brunch le lendemain, auquel ils devaient être présents. Pour cela, une chambre de l’hôtel leur avait été réservée. Merveilleux. La demoiselle tenta bien sûr de trouver une solution pour s’y soustraire, mais c’était peine perdue face à la détermination de sa mère. Elle espérait seulement que son cavalier ne lui en voudrait pas trop, de toute façon, elle comptait bien faire en sorte qu’il puisse s’échapper de cet enfer d’une façon ou d’une autre. Alors que le débat était clos avant même de commencer, Savy centra son attention sur son faux petit ami qui se penchait vers elle pour lui proposer de l’accompagner si elle ne désirait pas affronter ses parents. C’était adorable, tellement qu’elle ne put s’empêcher de déposer un baiser sur sa joue une nouvelle fois, tout en lui assurant que ça irait. Elle ne le quitta d’ailleurs pas du regard alors qu’il la quittait pour aller réceptionner la clef de la chambre qu’ils partageraient cette nuit. La même chambre. Avec probablement qu’un seul lit. Oh misère, dans quoi l’avait-elle embarqué ?!? Lorsqu’Adam fut suffisamment à distance, elle se tourna vers ses parents et encaissa leurs commentaires acerbes. Elle savait qu’il ne correspondait pas à leurs attentes et qu’ils feraient tout leur possible pour mettre fin à cette relation qui n’en était même pas une. En attendant, Savannah coupa court à la discussion en voyant son cavalier revenir vers eux. Elle ne voulait pas lui imposer ça plus que nécessaires et s’avança donc pour le rejoindre, délaissant les Walker pour les fuir le plus possible. A proximités du rockeur, elle s’empara de son bras et s’y accrocha pour le faire dévier de sa trajectoire. « Etonnant n’est-ce pas ? » Savy ne put empêcher sa réponse d’être aussi acide. Ce n’était pas envers lui, bien au contraire, Adam n’avait cessé d’être parfait. Non, elle était en colère contre ses parents, contre cette société qui se permettait de juger à la première seconde. Elle secoua la tête en réponse au jeune homme et lui serra légèrement le bras. « Ne te fais pas de soucis pour moi, j’arriverais à gérer les conséquences. » Quant à la mention de son frère… La demoiselle préféra ignorer le léger trouble qui s’installer en elle. Comment pensait pouvoir se présenter à une autre soirée de ce genre sans Adam à ses côtés ? Elle n’avait rien contre Nicholas, elle ne le connaissait même pas. Mais après avoir la connaissance du rockeur, de ses magnifiques yeux, de son sourire magnifique et contagieux, de son goût prononcé pour la taquinerie, les autres lui paraîtraient probablement fades. Il avait beau avoir une allure ténébreuse, il n’y avait rien de plus lumineux que l’éclat espiègle dans son regard. « De toute façon, je crois que la supercherie prendra fin bientôt. Pas sûr que ma mère me laisse ramener quelqu’un d’autre après aujourd’hui. » Ajoutât-elle dans un rire jaune, une grimace sur les lèvres. Après tout si elle n’avait pas proféré ce fichu mensonge, elle n’en serait pas là. Mais elle n’aurait pas fait la connaissance d’Adam… Et rien que pour ça, Savannah savait qu’elle aurait de nouveau prit cette décision si c’était à refaire.

Savannah étouffa un rire dans sa main à la réflexion du rockeur. « Très romantique comme vision des choses dis donc ! Mais je comprends, même si je ne pense pas la même chose. Du moins avant… » Car aujourd’hui, c’était probablement ce qui l’attendait dans les prochains mois. Elle savait qu’elle n’allait pas échapper à un mariage, parce que c’était ce que désirais ses parents et parce qu’elle n’aurait pas le courage de dire non. Alors oui, d’une certaines façons, elle aussi allait se retrouvait esclave d’une relation qu’elle n’avait pas désiré, tout ça pour correspondre à quelque chose, pour cocher des cases qu’elle ne comprenait pas. Pas le temps de plonger plus dans le désarroi de son avenir qu’Adam revient à la charge avec une question inattendue. Un sourire étire ses lèvres à cette idée, mais surtout à la tête de ses parents devant une telle scène. Comment arrive t-il autant à la sortir de ses idées noirs et lui redonner le sourire alors qu’ils se connaissent à peine ? « Je préfèrerais ne pas me marier. Pas tout de suite du moins. Par contre, des vacances pour me prendre pour une sirène ça me tente bien ! Intéressé pour jouer Polochon ? » Un air de défi sur le visage, elle s’imprègne des traits de son visage lorsqu’il est taquin comme ça. C’est très agréable. Elle le mène vers les sièges du fond, là où ses parents ne prendront jamais place et s’affale plus qu’elle ne s’assoit sur une chaise qui doit probablement coûter plusieurs milliers de dollars. Elle n’avait jamais rêvé de ce genre de mariage, ou tout n’est qu’opulence et paraître. Non, elle, tout ce qu’elle voulait, c’était l’homme qu’elle aimerait plus que tout et avec qui elle voudrait partager le restant de sa vie, en toute intimité, avec seulement les personnes les plus proches. Encore un rêve qui avait rapidement volé en éclat à cause de ses parents et de son foutu nom de famille. Alors que les -trop nombreux- invités prenaient places, la rouquine se tourna vers son cavalier et lui proposa de s’éclipser par la porte de secours prés d’eux, lorsque toute l’attention serait portée sur les mariés. Elle ne lui en voudrait pas, bien au contraire, elle aurait été la première à le faire si elle avait put. Mais elle devrait déjà faire face aux conséquences d’avoir amené Adam avec elle, elle n’allait pas en plus disparaître sans un mot. Bien que l’idée soit de plus en plus tentante. Des frissons parcoururent son corps en sentant le bras d’Adam se poser sur ses épaules pour l’attirer contre lui. Elle leva les yeux et rencontra immédiatement l’océan de ses yeux. Quant à sa phrase… Elle entendit les mots, mais ne les comprit pas. En même temps, elle n’était pas certaine de vouloir en connaître la signification. Il était là pour l’aider, pour lui rendre service. Ils jouaient un rôle, et il ne fallait pas qu’elle l’oublie. Ce qui n’était pas évident lorsqu’elle plonger comme ça dans son regard et qu’il lui faisait ce fichu sourire qui lui donnait des frissons. Le regard de la rouquine passa sur les lèvres du rockeur, se demandant une demi-seconde quel goût elles avaient, avant de reprendre le chemin de l’azur pour y lire la véracité de ces derniers mots.

Savannah ne sut quoi répondre, quoi faire. Elle osait à peine respirer, se demandant ce qui était en train de se passer. Jouait-il la comédie en pensant que ses parents les observaient ? Mais pourquoi lui dire ça dans ce cas alors qu’ils ne pouvaient pas l’entendre ? Devait-elle se laisser porter, en sachant que de toute façon ça ne durerait que le temps d’un week-end ? Après tout, pourquoi ne pas en profiter un peu ? L’étudiante ne s’était même pas rendu compte qu’elle triturait ses bracelets jusqu’à ce que la main d’Adam s’empare de la sienne. Par ce geste, cette douceur qu’elle ressentait dans chacun de ses gestes, elle aurait voulu que le temps s’arrête dans l’instant. Ou alors qu’ils rejoignent leur chambre pour qu’elle le remercie d’une façon très agréable. Oh que c’était tentant. Non, il ne fallait pas qu’elle pense à ça… Pas maintenant, pas avec le frère de sa meilleure amie, pas avec le cavalier qui n’était là que pour jouer le personnage de son petit ami. Il n’était sûrement pas que musicien et chanteur, mais aussi comédien. Parce ce que tout ça n’était qu’un jeu rôle, parce qu’il ne pouvait pas réellement s’intéresser à elle, alors qu’il pouvait avoir toutes les filles qu’il voulait avec son sourire de tombeur. Pourtant, lorsqu’il déposa un baiser sur son front et qu’il ne la lâcha pas, Savy se laissa aller contre son torse, allant même jusqu’à poser la tête sur son épaule et elle ferma les yeux. Elle fit abstraction de tout son entourage pour se concentrer sur la sensation de bien être qui l’envahissait, pour s’imprégner de l’odeur d’Adam. Ça faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas été aussi bien avec quelqu’un. Il avait même réussit à lui faire oublier son stress et la rencontre avec ses parents. Il était tout simplement magique. Ouvrant les yeux, elle vit les mariés en place, elle ne s’était même pas rendu compte qu’ils avaient fait leurs entrés. Dans un soupire, elle lui avoua avoir hâte que ça se finisse afin de pouvoir aller boire un verre. Ça ne lui ferait pas de mal après toutes ces émotions qui ne cessaient de la tirailler dans tous les sens. Elle releva la tête pour rencontrer son regard et se rendit compte à quel point ils étaient proches. Si proche que leurs souffles se mêlaient. Si proche que son rire lui chatouilla le bout du nez. Un de ses sourcils se leva à sa question, à son insinuation… « Ne me tente pas… » Répondit-elle dans un chuchotement presque inaudible. Il ne lui suffirait que d’un signe de tête de sa part pour qu’elle se lève et le suive jusqu’à cette fameuse chambre à son nom et qu’ils devraient partager cette nuit. Rien qu’à cette idée, une chaleur se propagea de son ventre au reste de son corps. Comment allait finir cette soirée ? Elle avait hâte d’en connaître la réponse…

La cérémonie avait été longue, bien trop longue. C’était probablement du au fait que Savannah ne connaissait ni l’une ni l’autre des personnes unissant leurs vies aujourd’hui. Heureusement, qu’il y avait Adam, qui ne l’avait lâché seulement lorsqu’ils avaient dû se lever pour applaudir les jeunes mariés. Elle regretta immédiatement la chaleur de ses bras, la dureté de ses muscles contre elle, même son souffle qui lui frôlait l’oreille à chaque fois qu’il expirait. Durant de longs instants, elle avait pu tout oublier, le jeu dangereux qu’ils jouaient auprès de ses parents en se faisant passer pour couple, le stress de cette rencontre, les conséquences de ses actes et de son mensonge. Mais à vrai dire, rien que pour ce moment là, dans les bras d’Adam, elle ne regrettait absolument rien. Peut-être que ça viendrait plus tard, lorsqu’elle devrait lui dire au revoir et sans doute ne jamais le revoir. alors que la plupart des invités commencer à faire la queue pour aller féliciter les nouveaux mariés, le faux couple, lui, prit la direction de la salle de réception, à la recherche de son bar. Qu’ils trouvèrent très simplement en suivant les invités qui avaient eu la même idée qu’eux. Savannah du se mordre la lèvre inférieur pour ne pas se mettre à rire à la question de son merveilleux faux petit ami. Elle avait bien remarqué qu’il avait légèrement haussé la voix pour qu’on nous entende bien. Finalement, peut-être qu’avec lui, ça allait être marrant de jouer la comédie. « Un French Love s’il te plait, mon amour » Une fois son verre à la main, elle se laisse entraîner par Adam sur une terrasse donnant sur un magnifique jardin. Au niveau de la rambarde, elle boit une gorgée de son cocktail avant de le poser sur la pierre et se tourner vers son cavalier. « Oh tu sais, désapprobation, déception, le meilleur combo. Ils ne diront rien en présence de témoins. » Non, ils attendraient patiemment de se retrouver en tête à tête avec leur fille pour lui faire un sermon. Elle entendait déjà sa mère : Comment as-tu osé nous mettre dans l’embarras de cette façon ! Pour ne plus entendre la voix criarde de sa génitrice, Savannah but une nouvelle gorgée. Son verre descendait bien trop rapidement à son goût… Son regard fut attiré par son sourire et elle se demanda par quel miracle il arrivait à se montrer aussi désinvolte alors que tous les regards se tournaient vers lui, pleins de mépris. Jamais elle n’aurait supporté ça sans une bonne dose d’alcool dans le sang ou sans tout envoyer voler dans la pièce. Adam parlait avec légèreté, mais ça lui pesait lourd sur le cœur ce qu’elle était en train de lui infliger. Certes, si Nicholas avait été à son bras, ça se serait mieux passé, pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’elle se serait beaucoup moins amusée. Parce que maintenant que le stress des présentations étaient passés, elle comptait bien profiter des festivités auprès du charmant rockeur.  Elle n’avait rien trouvé à lui répondre lorsqu’il reprit la parole pour prononcer des mots qui la touchèrent énormément. Ils ne se connaissaient pas, er cependant il était prêt à se prendre tous les coups qui viendraient, et il y en aurait, c’était certains. « Tu n’es pas obligé de faire ça. Je t’en demande déjà beaucoup, tu en fait déjà trop pour moi, je ne peux pas accepter plus. » Elle savait qu’il faisait ça parce que sa sœur lui avait demandé, pour l’aider elle, mais ce n’était pas une raison pour se faire dénigrer toute la soirée juste parce qu’elle n’avait pas été capable de s’opposer à ses parents. « Ce n’est pas à toi de payer pour mon mensonge. » Savannah s’en foutait de ce qu’on pouvait dire ou penser d’elle, ce qui n’était pas le cas de ses chères et tendres ascendants. Elle posa sa main sur l’avant bras d’Adam et verrouilla son regard au sien, un sourire en coin sur les lèvres. «  En plus j’ai la chance de passer la soirée avec un charmant et marrant jeune homme, que demander de plus ! »  


 

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