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LE TEMPS D'UN RP

ΑΓΩΝ - Les ascendants

Houmous
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Houmous
Dim 21 Fév - 19:19
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ΑΓΩΝ - Les ascendants 7eaa2310

Thessalie - Guerre du Péloponnèse

La guerre a embrasé la Grèce et les cité-états se livrent une lutte sans merci. Les pères enterrent leurs fils et les dieux manigancent pour changer l'issue du conflit. C'est un âge de guerriers, de politiciens et de héros. Vous ne le savez pas encore mais vous êtes nés affublés d'une ascendance hors du commun. La curiosité vous a rongé toute votre enfance et maintenant que vous êtes hommes et femmes, vous pouvez vous lancer à corps perdu dans la recherche de votre père...


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Houmous
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Houmous
Lun 22 Fév - 7:59
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Artemision
J'ai 27 ans et je vis sur les chemins grecs. Dans la vie, je suis esclave qui s'est affranchi et je m'en sors mal..

- Muet de naissance
- Suis une foi orphique
- Accomplis les dernières volontés de ma génitrice


:copyright: Fred Rambaud


D’autant que je m’en souvienne, je ne me suis jamais senti libre. La voie sur laquelle j’avance depuis toujours me semble avoir été tracée précisément, dessinée sans mon concours. Né privé de liberté, on m’a toujours dit dans quelle direction tourner mes pas, quoi cultiver ou porter. Vivre dans ce manque de choix avait quelque chose de réconfortant, me permettant de ne pas me soucier de diriger ma propre existence et de m’en remettre toujours à mes maitres, qu’ils soient humains ou divins. Ce confort dans l’inconfort valait bien les humiliations constantes des maitres. La servitude et la routine en guise de source de bonheur me semblaient bien moins ridicules qu’il n’y paraissait en le vocalisant simplement.


Mais je me rendais compte au fur à mesure qu’une fois ce jour passé, je ne dépendrais plus des hommes. La jeune maitresse a brisé mes liens ainsi que ceux des autres du chattel et nous a dit de partir, à notre grande surprise. J’aurais aimé la remercier mais je n’en ai pas été capable malgré tout. Je sors, presque machinalement, sans plus me soucier des endroits où je suis censé ou non pouvoir aller dans la propriété. Autour de moi, c’est un chaos improbable qui se déchaine. Alors que tous fuient aussi vite que possible et tentent de trouver le refuge des bois pour se dissimuler, je jette un dernier regard à la demeure de mes maitres. Tout brûle… La guerre est venue frapper à nos portes contrairement à ce que le patron aimait à penser. Je la vois sur un balcon au-devant de l’incendie. Elle nous a délivré à défaut de pouvoir le faire pour elle-même… Sans un mot, je m’en vais, suivant les dernières directives que j’ai reçues de la famille que je servais alors que le symbole de leur autorité se consume dans des cris de terreur.


La nuit est chaude et étoilée ainsi mes pas avancent dans une lumière sécurisante. Dans le calme des bois endormis, je trouve un écho à mes pensées. Elles vont et viennent autour de la vie que je quitte et celle que je fantasme pour l’avenir. Une chose me retient : un regret tenace que ma mère n’ait pu me suivre dans cette fuite. Je me suis juré que je me souviendrai de tout le mal qu’Hadès lui a fait vivre avant de l’appeler à lui… Avant de partir pour son dernier voyage, elle avait pris le temps de me dire qu’il fallait que je parte à la recherche de mon père une fois que je le pourrais. Elle voulait plus que tout me le faire rencontrer un jour et me faire voir la terre qui m’a vu naitre. Je ne sais quoi en penser, vu comment elle a fini à l’issue de ces rencontres, mais je respecterai mon serment envers ses derniers instants. Je souhaite qu’elle puisse passer le pas du Styx et ne reste pas à attendre que je m’exécute.


Pendant ma longue marche nocturne, je me prends à penser au destin que m’ont réservé les dieux. Pourquoi me libérer après tout ce temps et toutes ces preuves que mon existence finirait là où elle avait commencé ? Pourquoi faire de moi un affranchi dans une terre étrangère alors que tout ce que j’ai connu se résumait à quelques lieux dont je devais jusqu’ici assurer la propreté et la fonctionnalité ? Pourquoi me lancer dans une quête vers une paternité qui n’avait jamais été revendiquée et dont je n’avais guère envie ? Toutes les questions se mêlent et, dans la solitude des bois ombragés, le besoin de crier ma peur, ma colère et ma tristesse, dont je prends à peine la mesure et la responsabilité, se fait sentir. Comble de ma condition, j’avais été fait incapable de parler. Incapable de parler et de remettre en cause tout ce que l’on me faisait… Les dieux devaient se rire de moi car tout dans mon âme me poussait à comprendre que j’étais un esclave par nature. Avec l’affranchissement, j’aurai peut-être l’occasion d’apprendre une manière de me faire comprendre car j’aurai désormais à exprimer mes souhaits.

Avec le lever du jour, je sors de la forêt de mes doutes. Sous mon œil s’offre une vaste plaine ornée d’une couronne dorée des blés gras et fauchés récemment dans les champs. Le feu d’Arès n’est pas encore venu s’attaquer aux propriétaires terriens de ces lieux. Les sentiments que cela m’évoque sont plus complexes que je ne l’aurais cru. Balançant entre une certaine déception que les esclaves d’ici soient encore enchainés et un soulagement de pouvoir trouver peut-être de l’aide, je me mis en marche en direction de la vaste propriété. Partout, dans les champs, à l’orée des bois mais aussi dans l’enceinte de la propriété, mes semblables s’affairent et s’échinent à leur tâche. Je ne sais comment les prévenir que s’ils ne se préparent pas, ils vivront le même sort que ma "famille". Comprenant que je ne serais pris que pour un fou qui tente de venir leur voler de la nourriture, honteusement, je me décide à rebrousser chemin et à continuer ma route.


Prenant le temps d’y réfléchir, je me rends compte que je n’ai pas réellement le temps ou le loisir de m’occuper des autres. Les temps sont durs et ma quête complexe. Pour rencontrer mon destin, je dois commencer par un oracle qui puisse m’aider à comprendre les signes des dieux. Des discussions de mes maitres que j’ai entendues par le passé, je sais que le divinateur le plus influent des alentours est celui de Delphes. La pensée me vient de me demander si une telle personne dit réellement la vérité des dieux ou celle qui l’arrange. Après tout, Delphes fut victime récemment d’une épidémie ravageuse. On raconte que les morts s’y accumulaient et que tous blâmaient le Roi Œdipe pour ce fait. Le doute se saisit de moi et bientôt, c’est au tour d’une main de le faire.

Jo'
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Power Rangers
Jo'
Mar 23 Fév - 9:08
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Caléoppe
J'ai 34 ans et je vis à Larissa, Thessalie, Grèce antique. Dans la vie, je suis influente par mes relations et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis la maîtresse de Ménon.

_ Elle a bénéficié d'une éducation d'homme, elle a été l'élève de Gorgias et connaît donc les mathématiques, la géométrie, la musique, la poésie, la rhétorique, etc. : tout ce qui constituait le savoir institutionnel de l'époque.

"L'Eté" :copyright: Alfons Mucha

Je scinde la foule agitée de la rue marchande dans la fraîcheur latente du matin - dans quelques heures, un soleil impitoyable s'abattra sur toutes les têtes et videra la ville de son mouvement jusqu'au soir. Sur les étals, peaux, tissus, broches, étoles, cuirs se mêlent à de la décoration, poteries, latrines galantes et autres pierreries semi-précieuses. Plus brut, le marché alimentaire exhale ses fumets animaux, viandes en sel, oeufs par baquets, mais aussi et surtout les fruits mûrs et sucrés de la Méditerranée et leurs comparses salés - figues, pêches, raisins, olives, oranges, citrons, sauge. Quelques confiseries sommaires et gâteuses, baies au sucre, un maigrelet étal de douceurs perses et ses abricots confits entre autres. Les femmes se bousculent pour faire leurs emplettes, discutent entre elles devant les poulets toujours vivants et qui attendent leur sentence, il en va de négociations et vols pernicieux de-ci de-là. Les sons forment un épais capharnaüm caractéristique des matinées marchandes : les sandales qui foulent le sable, les manutentions boisées des charrues et étalages, les gémissements angoissés des bêtes mêlés à ceux enjoués ou endiablés des ménagères ici pour causer et faire affaire, quelques cris d'enfants, un commerçant hélant un galopin, une voix lourde scandant sa publicité à la rue. L'ocre noie tout, la terre, le ciel qui perd son bleuté subtile d'une aurore qui s'échappe, les maisonnées, les animaux même, et les visages. Une couleur uniforme mais qui se distingue dans des reliefs que je reconnais - là la ridule de cette mère de cinq enfants et  déjà grand-mère de huit autres, ici le grain agité d'une mouche assaillant l'étal du boucher, à cet endroit la brique humide de la chaume ouvragée d'une maison, et la bouclette sauvage d'un vigneron aux avant-bras charmeurs. Je ne viens pas faire mes courses, je viens m'alimenter en société.

Et acheter des fleurs. L'oracle a envoyé un enfant mendiant, campé sur ses pieds nus tannés de corne, petits yeux noirs syndiqués, me faire appeler en l'échange d'un panier de fruits que j'ai eu à lui procurer. Il en a partagé le butin avec tous ses petits amis orphelins, trop fiers pour montrer leur joie, ou trop usés peut-être déjà. Quelques jacinthes odorantes qui poussent ici font l'affaire d'un bouquet d'offrande alors que je suis supposée rejoindre le prophétique personnage à l'orée du fleuve qui traverse Larissa - la route est rapide et les températures auprès de l'onde sont plus accueillantes. Alors que j'approche, sandales foulant la terre de plus en plus argileuse sur mon chemin, je le vois de dos touchant une stèle ravissante : une gravure de Poséidon saisissant la tignasse bouclée de Larissa, sa bien-aimée mortelle, enroulés dans des flots rageurs. Elle est morte, et il a toute l'éternité divine pour la pleurer ; maintenant, la tête de Larissa est percutée sur nos monnaies ainsi que son nom sur la cité, et on raconte que cette eau qui la parcourt est tout le pleur du roi des flots. Une bien triste, bien belle, bien humaine histoire.

Le relief gravé dans la pierre n'échappe pas aux doigts noueux de l'oracle qui m'a faite appeler. Je jette à l'eau les jacinthes qui infusent leurs parfums et diffusent leurs fleurs, attention bienséante à l'endeuillé céleste - ça se fait, lorsqu'on visite un oracle sur un terrain sacré - et le laisse à sa contemplation silencieuse. Sa voix chevrote comme si elle sautait sur chaque crevasse de la stèle. "Caléoppe, tu viens bien vite." Théréastre est aveugle mais il m'a reconnue, il a senti les fleurs et les offrandes florales ne sont pas si courantes qu'on le croirait. "Combien de temps cela fait-il que tu n'es pas venue te recueillir et louer les dieux ?" Je ne réponds pas car la question est rhétorique : il vit des donations au bord de ce fleuve tout le jour durant, il connaît par conséquent la réponse. L'été, son crâne rougit gravement et je me dis que le ciel a peu de pitié pour son serviteur. Quant à moi, pourquoi ne suis-je pas croyante modèle ? "Parce que tu penses que ton protecteur est humain." Le vieil homme semble lire dans les esprits, et j'ignore si c'est qu'il me connaît depuis le berceau ou si c'est un don. Il a pourtant raison - si je dois ma félicité, c'est sans doute à Ménon, ou à son héritage copieux. "Les dieux ont décidé que tu devais accomplir ton destin."

*

La fraîcheur nocturne entre par les lucarnes, dehors, les cigales se lancent dans un concerto extatique, les couvertures sont de trop sous la caresse de la brise. Ménon fait rouler distraitement un raisin entre son doigt et ma chute de rein. Il est inquiet que je parte puisque sa femme n'a toujours pas donné de nouvelles depuis son excursion en Macédoine. Elle, vers le Nord, moi, vers le Sud. "Rejoindre Sparte maintenant, c'est de la folie. La Thessalie est affiliée à Athènes je te rappelle, et avec les remous belligérants qui énervent déjà Archidémos, c'est du suicide." Je m'agace qu'il sente nécessaire de m'expliquer ce que je sais déjà, m'étends sur le dos oisivement et sonde les étoiles. J'ai du mal à croire qu'elles me cachent tant d'histoires, car que peut bien faire un dieu des déboires humaines,  et soupçonne la prophétie reçue ce matin d'enrober un dictat tout ce qu'il y a de plus politique. "Le fait est que j'y suis  contrainte. Voulez-vous me voir condamnée pour impiété ? Sur les routes, j'ai une chance d'échapper au courroux. Mais une fois que la ciguë est avalée, rien ne m'en préserve." Il croque nerveusement le fruit et ses yeux plissent de ridules soucieuses, enrageant d'être coincé ici, entre bonnes grâces spartiates et allégeance athénienne - le véritable rempart de la Thessalie, ce sont les imposants comme lui qui arrondissent les angles en jouant double jeu. Certains en profitent. Ménon, lui, a déjà tout - il n'aspire ainsi qu'à la sécurité. Il s'allonge et presse mes lourds cheveux contre sa poitrine comme le Poséidon meurtri et sa Larissa condamnée.

*

Une mule est apprêtée : je voyage seule, j'en ai l'habitude et je soulèverai moins de soupçons. Pour le monde terrestre, je "rejoins de la famille". Pour la sphère céleste, j'accomplis un destin. Je sais seulement que je dois arpenter les routes vers le Sud et que je suis censée y croiser mon aventure. L'oracle n'a pas su se faire plus précis et j'ai maudit les dieux de ne jamais choisir de correct rhéteur pour porter leur parole, mais me voilà cartographie à la main, alliances grossièrement notées, m'apprêtant à traverser des territoires ennemis par la politique et la nature. Ménon n'est évidemment pas venu me saluer sur cette place où je sangle un paquetage au ventre du robuste animal, et Théréastre ne s'est curieusement plus trouvé au bord du fleuve. Plus l'affaire avance, plus je me sens prise en guet-apens, l'azur moqueur étendu au-dessus de la tête. Première destination : Pharsale.


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Pyramid Rouge
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Pyramid Rouge
Mar 23 Fév - 20:21
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Arrabaïsos

J'ai  39 ans et je vis sur La chimère. Dans la vie, je suis capitaine d’une petite flotte de pirates. Sinon, grâce à mon charisme et mon courage, je suis maître de ma vie ..
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Aketa

J'ai  39 ans et je vis sur La chimère. Dans la vie, je suis second d’une petite flotte de pirates. Sinon, grâce à mon calme et ma clairevoyance, je suis libre.



Vlad Krupinin - Phoebe
.
Au commencement, il y a maintenant un moment, ils étaient deux. Une petite fille née la première mais fragile et un petit garçon né en deuxième mais plus gros. La mère était dite bénie par les dieux d’avoir survécu à un accouchement si difficile. Pourtant, elle ne pu offrir que quelques années de bonheur et de tranquillité à ses deux enfants. Morte emportée par la mer dans des circonstances mystérieuses, Aketa avait tout vu. Baïsos, lui, n’avait vu que sa sœur revenir en larmes, perdue, mutique incapable de dire ce qu’elle avait vue de ses yeux. L’ayant pris par la main pour rejoindre la maison d’à coté, c’est la vieille voisine qui s’occupa d’eux à partir de là. Ils ne devaient pas avoir plus de 6 ans lorsque Aketa et Baïsos s’étaient promis de ne jamais se séparer pour trouver un jour la raison de cet étrange tâche de naissance qu’ils portaient tout deux.
Sur  le pectoral gauche ils portaientt une tâche plus clair que leur matte peau. Cette tâche avait une forme étrange semblable à la forme que prenait la mer Marmara entre les cotes de l’empire perses et thraces… Ayant très tôt pris cela comme un signe la mer les appelaient.

Le temps passants, Arrabaïsos se forgeait une bonne musculature a force de transporter du bateau à leur maison les sacs remplis de poissons. Vendeuse de poissons et de mets marins la vieille femme prenait de l’âge et Aketa remplissait doucement toutes les corvée de celle-ci tout en s’occupant d’elle. Le temps passant, il avait réussi à devenir apprenti charpentier grâce à sa bonne stature physique qui l’avait fait repérer par le charpentier du port qui se faisant vieux cherchait un remplaçant.  Néanmoins le jeune homme plein de vigueur ne supportait plus la stabilité de la terre et la vie tranquille qu’elle lui offrait. Chaque soir, lorsqu’il regardait la mer qui lui avait pris la sienne il voulait la parcourir, au final c’est comme si il était avec elle si il naviguait parmi les flots. Il ne s’imaginait pas devenir vieux garçon avec quelques mômes bordant les couloirs d’un guêpier de maison… Non, c’était hors de question si bien qu’un jour son courage prenant toute ses tripes il se décida à partir. Montant dans un bateau de truand il se fit embarquer comme si de rien été. Apprenant à l’école des voleurs et des menteurs, il avait réussi a les convaincre de le prendre comme charpentier.

Toujours à terre, il profita du dernier soir avant le départ d’aller expliquer à sa sœur ce qu’il souhaitait. Se prenant une gifle bien mérité en pleine figure c’est à peine si il reconnu Aketa ce soir là. Elle qui était si calme et éprise de tempérance à son contraire.

-Comment peut-tu partir comme ça ? Avec des pirates en plus ?

-Alors viens avec moi, après tout nous nous le sommes promis de rester ensemble non ? Alors viens...

Lui tenant la main quelque part il se refusait de la laisser là et de vivre cet aventure seul.

-Ce sera formidable et puis avec l’expérience on pourra même fonder notre propre équipage ! Aketa ne te laisse pas devenir comme elle...Tu vaux mieux que ça !

Pointant du bout du nez la porte de la chambre de la vieille femme qui avait relativement pris soin d’eux.

-Baïsos, elle … je peux pas la laisser comme ça… Qui s’occupera d’elle ? Et puis qu’est-ce que je ferais sur leur bateau a part me faire charrier et peut-être même tripotée...

-Ça, ça n’arrivera pas parce que tu vas leur montrer que toi aussi t’as des poings, même si t’aime pas t’en servir.
Et puis la vieille… roh tu vas pas gâcher ta vie pour elle quand-même, ce n’est pas notre mère. Si elle a bien voulu nous nourrir c’est parce qu’on pourrait être ses esclaves !  Et puis à force de t’occuper d’elle tu as quelques connaissances en médecine non ? Ça pourrait intéresser le capitaine…


Soupirant Aketa n’était pas certaine de ce qu’elle faisait mais se laissa entraîner, main dans la main avec son frère dans l’aventure de la mer un sourire aux lèvres pour la première fois depuis des années. Sans se retourner laissant dernière eux une pauvre femme, ils montèrent sur un bateau pour la première fois et en quelque sorte ils ne sont jamais vraiment redescendu. Écumant les mers, ils apprenaient la vie en s’endurcissant. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, les flibustiers et matelots de l’équipage n’était pas que des erres sans éducations comme on pourrait le penser. Gale était un philosophe s’avérant doué  au nœuds de cordes, Dymas était un grand gaillards a la peau matte il était impressionnant mais au final ce qu’il préférait faire c’était les poésies, Rhésus, lui était un ancien soldat sparte rêvant d’ailleurs et d’une liberté sans condition… Tous étaient différents et de bons camarades. Certains mourraient et d’autres arrivaient mais enfin au creux de la mer ils avaient trouvés leur vraie famille.

La force de caractère et le charisme d’Arrabaïsos avait finis par le propulser capitaine de l’équipage. Il était ingénieux et avaient de bons objectifs de piraterie selon l’équipage. Aketa, elle, avait au début  un peu plus peiné à s’y faire mais soignants tout le monde dans l’équipage, recousant les plaies par ci et par la au final elle était l’oreille attentive de tous les maux des marins et très respectée et appréciée pour cela. A eux deux ils étaient si complémentaires comme les pièces d’un puzzle que naturellement elle finit par être nommée second pour traduire parfois les excès de mégalomanie de son frère. Ce soir alors qu’il venait de festoyer en mer de leur dernier vol de trésors perses ils revenaient sur les terres Spartes. Dans la cabine les jumeaux buvait à leur santé les chants de matelots raisonnant alors que la mer était semblable à de l’huile.

-Alors quel est ton prochain plan pour l’équipage ?

Se remettant doucement à boire au creux de sa choppe un alcool sans saveur il regardait les cartes étendues sur la table.

-Je ne suis pas encore certain de mon coup mais vu les flottes que nous avons croisés de loin je pense que le pays est en guerre. Et comme tu le sais Keta, les guerres ne sont qu’un pain béni pour nous. Il fit une pause pour boire une gorgée de son alcool immonde qui lui donnait mauvaise haleine.Pendant que tous s’entre-tue pour des raisons politiques ennuyantes, cela nous permet de foutre la merde bien plus facilement et s’octroyer des trésors bien plus facilement. Dans quelques jours nous allons arriver à Thermopyles, c’est un bon point de départ je pense.

Aketa l’écoutait attentive et silencieuse, mais son plan ne lui plaisait pas et avec le temps elle avait appris à ne plus le laisser engloutir ses propres envies. Le regardant d’un air  froid et interrogateur un sourire au lèvres elle cherchait à le faire réagir sans à n’avoir à décrocher un seul mot. Cela fonctionna. N’entendant aucun mot il se tourna pour la regarder et soupira.

-Quoi ? Ça ne te plaît pas… ? Tu sais je reste le capitaine alors si j’en ai envie on fera ça !  

Fit-il un air joviale sur les lèvres les bras ouverts paumes vers le ciel. Levant les yeux au ciel elle regarda par la fine fenêtre de la cabine.

-Aller, je t’écoute. Tu pense a quoi toi ? 

-Je me disait qu’il serait peut-être temps de rechercher notre géniteur ?

-Pourquoi faire ? Il doit être mort depuis le temps, on commence doucement  à plus être jeune non plus.

Soupirant la femme se leva pour venir vers lui un air de détermination bordant ses yeux.

-Justement ! On pourrait apprendre quelque chose de grandiose avant de repartir en vacances sur n’importe quel île, riches que nous sommes déjà. Pourquoi mettre le nez dans une possible guerre et y perdre certainement des hommes ?!
Baïsos… on en avait parlé il y a longtemps, ne veut-tu donc pas savoir d’où tu viens ?
J’ai entrevue plusieurs signes. Je pense que c’est LE bon moment, j’ai un bon pré-sentiment, tu les connais mes pré-sentiment ils voient souvent juste.


Un sourire aux lèvres elle cherchait son regard l’air enthousiaste. Arrabaïsos quant à lui n’aimait pas le passé et son air joviale s’était transformé en un amas de grimaces.

-Moi, je sais ou je vais et ça me suffit. Je n’aime pas me retourner sur ce que je laisse derrière moi.

Calmant son enthousiasme elle vint le pointer du doigt au niveau du torse et de leur tâche de naissances juste à gauche, comme le cœur.

-T’as si peur que ça ?

Souriant, elle avait toujours les mots pour le convaincre néanmoins il restait sur sa réserve.

-Une fois accosté à Thermopyles, nous verrons.

Fit-il en lui souriant un regard complice en coin lui étant destiné. Elle lui frappa du poing amicalement l’épaule avant de retourner festoyer sur les chants et percussions improvisées à partir de caisse de bois de Cineas.
Houmous
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Houmous
Mer 24 Fév - 7:50
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J'ai 27 ans et je vis sur les chemins grecs. Dans la vie, je suis esclave qui s'est affranchi et je m'en sors mal..

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Je me retourne pour découvrir un homme qui doit à peine être plus jeune que moi. Il est plutôt richement vêtu et me rappelle la demoiselle de la famille que je servais à son attitude altière et à ses traits fins. Il semble n’avoir jamais tenu un outil autre qu’un éventail tant sa poigne est douce et probablement même qu’il n’a jamais eu à se battre. A en croire son expression, il n’est certainement pas esclave et attend quelque chose de moi, qui en suis manifestement un. Il me toise du regard avec un air agacé et je ne comprends d’abord pas réellement.

- Que fais-tu hors des champs ? Il y a encore beaucoup à faire ! Tu penses que les blés vont s’égrainer tout seul ?! Allez, bouge-toi, esclave, avant que je ne t’accuse de lambiner auprès de mon père !

Le lien se noue dans mon esprit. Le fait de ne pas lui appartenir m’apparait comme une évidence mais pour lui, tous les esclaves se ressemblent. Je ne dois pas être bien différent d’un autre de son point de vue et il a supposé dès lors que j’étais l’un des siens. La menace ne me fait pas réellement peur car je sais que j’ai été affranchi et que je n’ai rien à craindre. J’essaye de me retourner pour lui expliquer par quelques gestes que je ne lui appartiens pas mais il m’est difficile de me faire comprendre de lui. Je n’ai pas été marqué au fer par mon précédent propriétaire car je n’ai jamais tenté de m’enfuir. Je ne voulais pas que les autres du chattel prennent à ma place si je n’étais pas pris… Il s’énerve plus encore en se rendant compte que je suis en train de contester son autorité mais que je n’ouvre pas la bouche pour parler. Tout jeune qu’il est, il doit avoir du mal à maitriser ses émotions et ne me laisse pas trouver autour un esclave qui puisse témoigner en ma faveur.

- Tu ne sais pas parler, chien ? Je vais te mettre au travail, tu vas voir !

Je remarque alors qu’il tient dans son autre main, toute emmitouflée dans sa tunique de jeune homme, un fouet. Il essaye de me pousser et projette son instrument dans ma direction. Le fait qu’il soit trop près de moi et qu’il n’en ait manifestement pas la maitrise fait que le claquement se fait entendre derrière moi et la lacération du cuir est relativement légère. Je suis d’abord surpris car, comme je l’expliquais auparavant, je me sais désormais libre et ne m’attendais pas à recevoir à nouveau un coup gratuit tel que celui-ci. Lorsqu’il essaie de reprendre de l’élan pour me frapper à nouveau dans un grognement de rage que je ne ploie pas face à lui, je m’avance dans sa direction et lève la main pour me saisir de la sienne. Nous luttons quelques instants devant une assemblée d’esclaves qui s’arrêtent pour regarder la scène pour le moins inhabituelle. Je prends finalement le dessus en lui arrachant son arme malgré le fait qu’il me frappe à plusieurs reprises du mieux de ses capacités. Je me contiens tout du long, sachant que si j’ose lever la main sur un jeune homme de famille grecque, je finirais très mal la journée. Tout le long de ce pugilat, Hélios au levant me harcelle le crâne sans pitié de ses traits lumineux. Entêtant, assommant, écrasant, il souhaite me pousser à la faute mais je résiste et balance au loin la cravache. J’essaye de le raisonner, commençant par le maitriser tant bien que mal.

Finalement, je reçois un coup, bien réel cette fois-ci, à l’arrière de la tête et tombe à la renverse. Un homme plus vieux cette fois-ci me regarde avec colère. Il partage une certaine ressemblance avec le plus jeune qui s’est attaqué à moi auparavant. Je comprends à leur discussion qu’ils n’ont toujours pas saisi que je ne leur appartenais pas. Le plus vieux des deux, que je pense frères, ordonne au plus jeune d’aller trouver leur père pendant qu’il me châtie pour mon insolence. Il me jure avant même de commencer qu’avec lui je souffrirai bien plus et qu’il me frappera plus longtemps que son frère n’aurait été capable de le faire. Il commence à me battre dans une haine sourde et je peux sentir ma chair et mes os agressés par sa violence aveugle. Je me relève, tant bien que mal, sous le torrent de ses attaques et le sens commencer à vaciller en croisant mon regard dans lequel le tonnerre de Zeus gronde. Il tente de me frapper mais avec moins de force cette fois-ci et je profite de cette faiblesse pour me saisir de sa main avec plus de fermeté qu’auparavant. La perspective d’être traité à nouveau comme du bétail a fait tourner mon sang et je l’enserre si fort qu’il perd toute virilité. Les mots lui manquent dans cette joute muette qui remplit son cœur d’effroi.

Un homme bedonnant à la grande barbe grise approche avec le jeune fils et quelques hommes d’âge mur, armés de matraques et de couteaux. Il me regarde et me hurle de m’arrêter de suite avant de faire quelque chose de regrettable. Malheureusement, c’est trop tard pour moi et je frappe l’ainé. Mon poing qui vient s’écraser sur son visage claque et raisonne sur le parvis de la propriété comme un grand « Non ». Un grand non destiné à tous ceux qui m’ont fait souffrir bien trop longtemps. Un grand non pour refuser une fois de plus de laisser passer cette arrogance ridicule. Un grand non pour protéger un honneur ignoré jusqu’ici. J’étais déjà affranchi mais c’est en cet instant que je décidai enfin de mon destin. Je ne serais désormais plus de ceux qui restent muets et pantois face à une violence aveugle. Je me soulèverai et n’hésiterai plus à défendre mon existence et ma survie. Autour de moi, de nombreux esclaves commencent à se regarder, voyant que je me suis engagé dans un voyage sans retour, fais de violence libératrice. Bientôt, ils veulent aussi goûter à cette colère constructrice car ils abandonnent leurs outils et très peu fuient. Bon nombre d’entre eux viennent grossir les rangs et entourer le maitre de maison et ses quelques gardes. Leurs visages reflètent la terreur vertigineuse que leur comportement soit la cause de leur trépas.

En début de soirée, les esclaves du domaine me saluent alors que je pars, monté sur un cheval brun et portant quelques victuailles. Les vêtements que je porte appartenaient à l’un des fils et le glaive à mon ceinturon au père. Se balançant sous le saule pleureur qui borde la propriété, ils n’en auront désormais plus besoin. La route vers Delphes est encore longue mais je prends le temps d’une prière à Hécate, en passant à côté de l’autel au pied de l’arbre. Alors que je rouvre les yeux, le sentiment que les branches vacillent au passage de la divinité me fascine. Peut-être qu’en homme libre, les dieux entendent mieux les prières…

Jo'
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Jo'
Sam 27 Fév - 9:56
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J'ai 34 ans et je vis à Larissa, Thessalie, Grèce antique. Dans la vie, je suis influente par mes relations et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis la maîtresse de Ménon.

_ Elle a bénéficié d'une éducation d'homme, elle a été l'élève de Gorgias et connaît donc les mathématiques, la géométrie, la musique, la poésie, la rhétorique, etc. : tout ce qui constituait le savoir institutionnel de l'époque.

"L'Eté" :copyright: Alfons Mucha

La plaine s'étire à perte de vue ; son herbe se dresse, jaunie par le soleil, et ramène dans l'air une senteur d'été. La voûte du ciel s'arque au-dessus de nos têtes et nous lèche de son bleu immaculé, nous donnant l'impression de n'avancer jamais - ni sur la distance, ni dans les heures. Il n'y a presque pas d'aube et de crépuscule tant l'astre du jour se lève dardant et se couche comme on chute. Un jour interminable et une nuit perturbée, voilà le lot des marcheurs et de leurs braves mulets. Mais je ne suis pas seule avec l'animal, puisque ma mémoire prodigieuse m'accompagne, et elle porte en elle les vers d'Homère, d'Euripide, de Parménide et de Solon.

La chaleur nous pousse au refuge de l'ombre d'un énorme olivier fourni - j'y bois une gorgée d'eau et mouille les naseaux du mulet qui se repaît alors de l'herbe plus épargnée et donc plus tendre. Je déplie la carte et balance encore quant aux chemins qui s'offrent à moi : si la route la plus sereine politiquement m'emmène au détour de la Boétie, Thèbes puis la côte Corinthienne, je suis peu confortée dans l'idée d'approcher de l'Attique avec cette peste Athénienne qui remonte vers le Nord. D'autre part, si je traverse l'Etolie, et navigue depuis là pour rejoindre l'Achaïe, je prends davantage de risques maritimes et militaires. Si je croise la milice avec ma monnaie de Délos dans les bagages, je me présente à lourdes complications.

C'est alors que la douceur d'un vent estival vient caresser les branchages et les faire bruire comme un appel. Les ramures compliquées en dansent de leurs feuilles effilées, brandies vers le ciel, portant leurs fruits en clochettes comme pour les faire tinter. Les enchevêtrements noueux du bois crissent de concert, filtrent le soleil ainsi que des vitraux, et je note leur goût naturel à tendre dans une direction - affinité toute physique à pousser vers l'endroit le plus lumineux, appel céleste pour les plus pieux, un peu des deux pour la plupart d'entre nous. Mon regard suit leur asymétrie et au loin rejoint la silhouette d'une maisonnée modeste et ses quelques moutons. Maintenant que j'y porte meilleure attention, je sens que le souffle tracte avec lui le fumet caractéristique du lisier, et vivifie ma nuque humide de la marche. Remettant à plus tard les destinations au long terme, je décide de faire le plein d'eau auprès de ces bonnes gens.

La toute maigre exploitation se détaille à mesure que j'en approche et me permet de constater la pauvreté de ceux qui la possèdent. Un minuscule lopin de terre est foulé par six moutons et une douzaine de poules, assommés de chaleur, probablement le reste d'un héritage familial qu'on aura laissé se réduire à petit feu. Aucun esclave pour oeuvrer sur la petitesse du potager, ni âme qui vive hormis les bêtes, mais une chaumière pourtant entretenue infirme l'abandon. Je pénètre la propriété tenant la mule au licol lorsqu'un paysan roussi de soleil entre dans mon champ de vision. Ses yeux plissés sur le trop-plein de lumière que réverbère la plaine m'observent, dans une posture qui témoigne de son embarras.

*

L'homme me sert un gruau frugal d'oeuf et d'orge ainsi que de l'eau après avoir hésité un temps à m'adresser la parole - il aurait vu l'épingle artiste qui maintient la toge sur mes épaules et, de crainte de froisser un protocole nobliard, se serait tu. J'en apprends distraitement quelques informations sur la région, de quoi savoir en temps réel où mettre les pieds : ces terres sont, sans surprise, des possessions Aleuades - la dynastie de Ménon. Le paysan se plaint de régulières visites de militaires ennemis, si loin des frontières jusque dans les villages voisins, des visites courtoises sans virulence néanmoins intimidantes, mais voilà pour moi qui n'est pas incongru. La Thessalie a rejoint la ligue de Délos pour rassurer ses citoyens toujours marqués par la boucherie Perse, profitant de l'attirail naval supposé les protéger d'une nouvelle agression, mais cette famille orgueilleuse des Aleuades accepte mal le despote Périclès d'Athènes et nourrit sa vengeance en jouant les mercenaires spartiates - après, déjà, une complicité historique inavouable avec Xerxès. Toutes les excursions depuis le Péloponnèse jusqu'en Macédoine sont des promenades de santé en terrain officiellement ennemi, grâce à, ou à cause de, l'arrangement de cette immense noblesse. Malgré l'obscurité crasse du copinage, force est de constater que la Thessalie en a évité maintes agressions, et se tient relativement paisible dans ce conflit. Evidemment, je fais la surprise ingénue, supposément ignare des jeux politiques comme le sont mes contemporaines féminines, ce qui a le don de baisser la garde de cet homme que je pressentais déjà trop troublé pour être béjaune.

"Vous par exemple, depuis Larissa, z'en avez pas croisé des crêtes rouges ?"

Il le dit sans s'écouter et c'est là que je tilte : je n'ai jamais fais mention d'où je venais ni d'où j'allais, comment pourrait-il savoir que je viens de Larissa ? Je comprends que mon trajet est divulgué, que je suis épiée, qu'il a été informé par un éclaireur mis au courant des routes j'allais emprunter. Sans plus un mot, j'harnache ma mule et nous partons à la hâte, quittant poules et brebis. Il m'est désormais exclut de passer par les villes, aussi refusé-je la sainte voie Crannon-Pharsale-Lamia et me dirige par les rases campagnes directement plein Sud, vers Thermopyles.


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Dim 28 Fév - 8:07
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Arrabaïsos

J'ai  39 ans et je vis sur La chimère. Dans la vie, je suis capitaine d’une petite flotte de pirates. Sinon, grâce à mon charisme et mon courage, je suis maître de ma vie ..
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Aketa

J'ai  39 ans et je vis sur La chimère. Dans la vie, je suis second d’une petite flotte de pirates. Sinon, grâce à mon calme et ma clairevoyance, je suis libre.



moi-même
.
Sur un bateau pirate la fête ne s’arrêtait jamais vraiment. Voguant hasardeusement sur la mer Égée,  les marins ne cessait de chanter après cette aventure extraordinaire qu’ils avaient vécus. Cependant si la seule femme de l’équipage prenait part comme un homme aux festivités, ce soir elle était perturbée. Quelque chose de mauvais approchait. Quelque chose d’inévitable et de brutal. Cela l’en empêcha  même de s’adonner aux plaisirs du narguilé dont elle était pourtant l’experte à bord. Quel belle invention qu’elle avait volé il à longtemps à un sultan perse. Lorsque le capitaine voulu s’affairer à l’activité favorite de sa sœur et qu’elle ne l’y vit pas il comprit qu’elle était vraiment tracassée mais il la laissa respirer et puis il était plus simple de festoyer et d’être parfois un mauvais frère. Souriant et riant encore les nuits en mer étaient magnifiques… Mais les journées, elles étaient bien différentes, semblable parfois, lorsque le soleil se voulait accablant à une traversé du désert le plus aride. Aketa était restée dans sa cabine personnelle et Arrabaïsos à la barre presque toute la nuit durant remplacé pendant quelques heures par son maître d’hommes Ion. Il était perse mais ici personne n’en avait rien à faire. Tout son corps était criblé de cicatrices se voulant ornementales tant elle formait des motifs. Ion regardait son capitaine. Ce matin il déclarerait la suite des évènements à bord.

-Mes amis ! Je voudrais d’abord commencer par vous féliciter de notre dernier coup qui fut une franche réussite ! Maintenant que nos coffres sont débordants de trésors  inestimables que tout leur possesseur voudrais bien récupérer... Il ria un peu et fut accompagné de ses marins.Nous allons les revendre à prix d’or sur les cotes!

Riant un peu, leurs voiles de bateau étaient orange , affichant un motif de soleil jaune, on voyait que ce n’était pas un bateau officiel mais on ne pouvait pas être certain à première vu qu’il s’agissait de pirates et c’était évidemment voulu. Aketa se faisait passer pour une oracle diseuse de bonne aventure pendant que d’autres s’affairait à oser se présenter face à plusieurs hommes et femmes importantes pour leur proposer des trésors des quatre coin du monde. Ça c’était l’activité favorite de Baïsos que de fanfaronner en tant que vendeur honnête devant les riches gens. Mais là ou passait le capitaine n’était jamais anodin et là ou il passait raisonnait bien trop longtemps l’écho de ses exploits. De là à dire qu’il était connu, non, mais il avait une réputation qui avait fleuris par ci par la aux quatre coins de la Grèce. Entre amis et ennemis la limite était parfois très fine et l’homme de presque quarante année s’en était fait de nombreux tout comme sa sœur, qui plus discrète n’était pas des moins fautive de crimes.

-Mais mes amis… Cette fois notre retour sur terre sera plus court car les terres en guerre il nous faudra disparaître après notre prochain coup. Cette fois-ci messieurs, nous nous attaquerons à quelque chose de plus gros avant de nous retirer aux Tropiques ou bien n’importe ou personne n’osera venir nous trouver! La relique en notre possession tous voudrons la revoir pour la chérir et ainsi quand nous reviendrons en héros quelques années plus tard pour la rendre … il y aura sûrement une sacré récompense à la clé et voleur que nous sommes nous serons traité comme des héros et jusqu’à notre belle mort on avancera nos faux exploits ! N’est-ce pas beau de vivre chaque jour comme des voleurs et ne jamais en payer les conséquences ?!

Ses discours évoquait toujours le même enthousiasme à l’équipage et la même vigueur. Aketa l’avait écouté, discrètement elle était sortie de sa cabine et appuyée contre la porte et elle écoutait. Le sourire aux lèvres elle était amusée par son frère qui jouait sans cesse avec la vie et la mort sans jamais en payer les conséquences. Si son plan marchait ils seraient riches pour l’éternité et il serait traité en héros, cela lui plaisait beaucoup autant qu’a lui en y réfléchissant. Il reprit parlant accompagné par des gestes pleins de charisme et d’éloquence.

- Mais quel relique allons nous voler me direz vous ? Il laissa un peu de suspens.Eh bien nulle autre que l’égide d’Athéna censée revenir aux temples Athèniens pour protéger la ville de la guerre et éviter d’être perdue ou volée …. Il ria.Quel dommage qu’on soit sur son chemin... Tous en cœur ils rirent.  Cap sur Thermopyles !

Les jours se suivait et le bateau se rapprochant doucement des cotes dans un travail d’équipe finement rodé, la mer était calme presque d’huile… Après les aventures qu’ils avaient vécus c’était reposant, peut-être trop… Alors qu’ils allaient rentrer dans le Golf Maliaque, Aketa sentait son mauvais pré-sentiment la prendre jusque dans la gorge. Baïsos étant à la barre il regardait l’horizon d’un air décidé. Il fallait accoster au bon endroit, ni trop près, ni trop loin de la ville.

-Baïsos… On ne devrait pas… On devrait se retrouver ailleurs en mer j’ai un mauvais pré-sentiment...

-Aketa on le fait tout le temps qu’est-ce qui te prend depuis quelques semaines.T’es bizarre. Enfin plus que d’habitude quoi...

-Idiot écoute moi un peu… L’eau est trop calme je sent que le bateau craque.

La dernière fois que le bateau avait craqué pour Aketa, ils avaient perdus beaucoup d’homme… Se ravisant un peu il soupira mais c’était bien trop tard car ils arrivaient.

-Vendons déjà ce que nous avons a vendre.

En guise de demi mesure par rapport au commentaire de sa sœur il accosta le bateau sur une creek tranquille  qu’ils connaissaient bien pour y avoir déjà de nombreuses fois accosté. Baïsos avait confiance en son plan et s’enquit de richesses et de quelques hommes. S’habillant un peu mieux aux désirs des mœurs du territoire Aketa restait toujours sur le bateau avec Ion le maître d’équipage et quelques hommes pour garder le bateau.

-Je reviens, je vais m’infiltrer à une soirée pour récolter des infos sur la relique. Demain, j’irais me présenter à plusieurs nobles avant de revenir mettre en action le plan.

Les ordres avaient été donné à chacun et Baïsos entra par une fenêtre de palais pour se retrouver dans une fête noble certainement donné en l’honneur de Dionysos… Profitant quelques peu des plaisirs féminins de revenir sur terre il ne tarda pas à s’enquérir des informations dont il avait besoin avant de festoyer jusqu’à manquer d’être repéré. Revenant au bateau il se reposa un peu  avant de repartir dès le lendemain pour sa quête d’argent aux nobles avant de faire ce qu’il appelait son coup de maître. Aketa avait insisté pour venir avec lui cette-fois et il ne broncha pas. Il lui avait sommé de faire les besaces de tous ceux qu’elle rencontrait. Ce qu’elle fit. Revendant divers objets volé à  des prix exorbitant  il finirent par une dernière propriété. Nouvellement arrivée ici depuis leur dernière visite Aketa aurait voulu reculer mais mis sa peur de coté bien trop habituée de ne plus s’effrayer de la peur elle-même tout le temps.

-D’où venez vous, vous dites ?

Le noble semblait sceptique quant à la venu des deux arnaqueurs professionnels. Baïsos serpentait encore sans honte devant lui.

-Je ne l’ai pas dit… Mais puisque vous insistez: de partout et d’ailleurs, telle est notre devise.

Un silence raisonna tandis que le capitaine souriait grassement et effrontément au noble drapé de blanc. Aketa était plus vigilante et sentit l’atmosphère l’écraser à un tel point qu’elle se sentait presque fiévreuse. Tout alla très vite. Deux soldats désarmèrent Arrabaïsos qui chef d’embuscade en tout genre réussi à se défendre de plusieurs coups de pieds dans les figures. Mais lorsqu’il vit sa sœur menacée d’un couteau sous la gorge à moitié évanouie il se laissa attraper. Le problème c’est qu’il ne comprenait pas. Tellement de gens pouvait le haïr et lui en vouloir pour des raisons qu’il trouvait futiles ... Les quelques membres d’équipages étant venus s’étaient fait aussi attraper, seul un réussi à s’échapper et rejoindre le bateau  bien heureusement. Le  vieux noble lança un sourire froid au regard désarmé du capitaine.

-Je savais que tu reviendrais. Ignoble pourriture.  J’avais entendu dire que du revenais parfois à Thermopyles pour y vendre le fruit de tes vols… 20 ans que je refuse de rejoindre Hadès pour venger mes fils de tes méfaits… J’avais posé la même question au voleur masqué qui m’avait pris  mes fils pour me voler le fruit de mes richesses. La vieillesse aura eu l’avantage d’un masque naturel face à toi. Toi et ton ensorceleuse de sœur payerez pour vos crimes…  

Avant de pouvoir établir ne serait-ce qu’une bribe de plan pour s’échapper, tout devint noir…
Houmous
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Houmous
Mar 2 Mar - 7:52
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Artemision
J'ai 27 ans et je vis sur les chemins grecs. Dans la vie, je suis esclave qui s'est affranchi et je m'en sors mal..

- Muet de naissance
- Suis une foi orphique
- Accomplis les dernières volontés de ma génitrice


:copyright: Fred Rambaud


Je m’éveille aux plaisirs des chemins grecs au fil des jours passés à les arpenter. Les nuits d’observation des étoiles, qui paraissent soudain plus brillantes, substituent le sommeil. Les milieux de journée où Hélios bave ses rayons sans pitié sont l’occasion de laisser librement déambuler les songes manqués. Sous un olivier, un saule, un chêne ou un pin, la canicule se fait moins impressionnante. Repenser à l’époque où je trimais comme un chien entre les vignes ou les oliviers, suant à grosses gouttes, me fait réaliser la bonne fortune que les dieux m’ont accordée en faisant venir la guerre aux portes de mes maitres. Je comprends à quel point la vie peut être agréable en mangeant du poisson saumuré en compagnie de ma sempiternelle galette de blé. Buvant le vin à même l’amphore, un sourire se dessine sur mon visage. Si d’autres plaisirs m’attendent sur le chemin de ma destinée, je serais heureux de danser comme une marionnette entre les mains des dieux. Dans mon dos, mon nouveau camarade de voyage rumine routinièrement l’herbe à peine verdie. Véritablement, cette vie douce et bucolique est la seule qui puisse me faire envie désormais.

Bientôt, l’aventure pointe le bout de son nez au loin et me sors de ma torpeur. Je me réveille en sursaut en entendant un cri de terreur au loin. Je suis à peine sortie des bras de Morphée que je me surprends à parcourir les alentours du regard. L’agitation qui trouble mon repos se trouve être une jeune femme en détresse poursuivie par deux hommes et des chiens. Tout détendu que je suis, confortablement allongé dans des hautes herbes, la tête et les épaules reposant sur le dos de mon cheval lui aussi étendu au sol, j’hésite à agir et réagir face à la scène. Feignant l’ignorance de la situation, ma conscience à géométrie variable est rapidement rattrapée par mon nouvel ami. Quoi de plus normal venant d’un équidé ? Ses grands yeux ronds reposent sur moi comme deux miroirs reflétant la honte de mon inanition. Dans un soupir silencieux, je me relève et me met en selle pour aller à leur rencontre.

- Holà ! me beugle l’un des soldats à tunique bleue. Qui va là ?! Allez-vous en, ceci est la justice athénienne qui traite avec une prisonnière fugitive !

Nos regards se croisent et il voit que je n’ai bel et bien pas l’intention de m’arrêter. En réponse à mon agressivité à leur égard, il siffle l’un de ses molosses pour le faire prendre en chasse ma monture. Le cheval n’est pas formé à la guerre, aussi panique-t-il face à tant d’agitation. Il le fait comprendre en se cabrant et en ruant furieusement pour essayer de se débarrasser de limiers qui ne l’ont pas encore touché. La scène a quelque chose de saisissant mais de mon point de vue, les risques sont plus évidents. Bientôt, je resserre mon emprise sur les rênes et pousse le cheval à partir au triple galop en direction de la demoiselle qui, toujours avec le même désespoir, s’enfuit à toutes jambes. La terreur qui s’est emparée de mon compagnon le fait aller au-delà de toute espérance. En à peine quelques secondes, nous la rallions et ma forte poigne force notre arrêt brutal. Je tends une main et reçois un regard suspicieux avant qu’elle ne s’en saisisse éperdument. Elle monte devant moi et nous repartons brutalement, alors que les aboiements nous rattrapent. Je ressens une vive piqûre dans mon épaule droite et me tourne pour voir que l’archer auquel je dois cette blessure est déjà en train d’encocher à nouveau. Il doit avoir tiré plus encore que cela mais jusqu’ici, les mouvements de la course m’ont protégé… J’espère avoir le temps de reprendre notre fuite mais c’est au tour du cheval de recevoir une flèche et en pleine croupe cette fois-ci. La frénésie s’empare de lui et nous sommes fichus au sol avant même d’avoir le temps de nous en rendre compte. En essayant de protéger la jeune fille, je tombe sur le dos, brisant la flèche dont le fer travers complètement mon épaule de part en part.

La douleur est improbable… J’ai l’impression de mourir un peu dans ma chair et que tout ce qui se passe face à moi semble de plus en plus irréel. C’est comme si j’avais déjà commencé à quitter mon enveloppe charnelle et à partir pour l’Hadès. Je me relève tant bien que mal et tire mon glaive. Mes réflexes sont plus émoussés que ma lame alors quand un des molosses essaie de s’attaquer à moi, je le plante en même temps qu’il se saisit rageusement de mon poignée, manquant de le briser. Nous tombons mollement, lui sur moi, et je reste impuissant pour ce qui suit. Celle que j’ai voulu sauver se fait capturer à nouveau, saisie au mollet par l’autre chien. Les soldats s’approchent et, comme dans un murmure, je les entends dire que j’aurais mieux fait de passer mon chemin. Dans un ultime espoir, je recherche mon cheval du regard mais ne le vois pas aux alentours. Il a dû fuir au loin…

****

Lorsque je reprends conscience, j’entends un cliquetis routinier. Un son métallique. Un son qui bruisse comme la maison. J’ouvre lentement les yeux pour découvrir d’autres estropiés qui, de la même manière que pour ma part, subisse le soleil dans cette charrette. Nous sommes quatre à être menés ainsi mais je ne vois pas parmi nous la jeune fille. Je soupire en me disant que son sort doit être plus funeste que le mien si elle n’est pas là. Un borgne au visage bandeletté est le premier à s’adresser à moi, moqueur. Il a une barbe et du sang séché sur le visage mais malgré tout, il semble bien plus éveillé et alerte que les autres. D'aucun croirait qu'il avait même une joie bonhomme dans son intonation.

- Eh mais regardez ! Il se réveille ! Lazare, tu me dois trois drachmes ! Mmh… Ils n’y sont pas allés de main morte avec toi, dit-il en voyant mon trouble et mon état lamentable, mais tu es plus solide qu’il n’y parait… Quel nom tes parents t’ont-ils donnés, jeune guerrier ? J’imagine que tous n’ont pas la chance d’avoir des parents, soupire-t-il face à mon mutisme. On m’appelle Rufus mais mes amis m’appellent l’Hermine ! Tu as de la chance, on ne t’a pas exécuté au camp à côté de Delphes. L’oracle devait être de bonne humeur, il a ordonné qu’aucun homme ne soit exécuté pendant plusieurs jours sur ses terres. On nous emmène aux Thermopyles, dans une prison en attendant de savoir quoi faire de nous…

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Dim 7 Mar - 12:45
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J'ai 34 ans et je vis à Larissa, Thessalie, Grèce antique. Dans la vie, je suis influente par mes relations et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis la maîtresse de Ménon.

_ Elle a bénéficié d'une éducation d'homme, elle a été l'élève de Gorgias et connaît donc les mathématiques, la géométrie, la musique, la poésie, la rhétorique, etc. : tout ce qui constituait le savoir institutionnel de l'époque.

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Je bifurque à l'Est tout en rejoignant le Sud et me décide à embarquer en Magnésie à la ville de Vólos. Pour que le paysan isolé ai su qui j'étais, il aura fallu qu'il l'entende d'un orateur un jour de marché, envoyé pour avertir la campagne des remugles des strates supérieures - ce qui m'intime de prendre l'unique voie où les nouvelles superficielles ne se colportent qu'avec du retard, les eaux. Sur mon chemin, je m'affaire à ne rencontrer personne, car celui qui a entonné mon chemin ne me veut assurément pas le bien : clamer qu'une fille de bonne famille déambule seule avec une mule, c'est dessiner sur ma poitrine une cible d'archer pour la fortune en rançons. Presque personne n'est au fait de la route que je m'étais tracée, justement parce que mon but m'est obscur et le périple incertain, Ménon lui-même ne l'a jamais sue avec précision - il faut être prudent avec ennemis, mais plus encore avec ses alliés, aussi n'avais-je pas baissé ma garde malgré tous les murmures de traversin. Toute en prudence donc, et néanmoins forte de mon argent, j'entre dans Vólos.

Vólos donne sur le Mont Pélion et s'ouvre sur le golfe Pagasétique, s'étire sur les remous de Poséidon et s'étend vers le ciel des Centaures. Là Chiron a enseigné la musique et la guerre, la vertu et la médecine à Hercule ou Achille, s'est célébrée l'union de Thetis et Pélée, se sont affrontées les beautés d'Athéna, d'Héra et d'Aphrodite pour la pomme d'or. Le mont Pélion a observé de sa grandeur estivale l'échouage d'une trentaine de navires Perses il y a près de cinquante ans, et la baie se dresse entre la Thessalie et les troubles du bras d'Eubée. J'y laisse ma mule et réclame au port un navire faisant escale en dehors du golfe.

La Salaminienne doit justement atteindre Delphes pour missives religieuses et ordonnances de (non-)condamnations, et prévoit la traversée en pénétrant la Phocide par le Céphise, cabotant le long des côtes - elle fera nécessairement escale proche de Thermopyles, où je prévois désormais de retrouver un ami : Prodicos. Je paye et j'embarque, bénéficiant d'un statut notable aisé à prouver par ma simple faculté de lecture et de trésorerie.

*

La traversée est un poème symphonique, une lyre à la faveur de Poséidon et de sa grandeur, chez moi l'amoureux épleuré qui larmoie sa peine en fleuve, ici vaste étendue d'un pouvoir facile et sublime. La surface nous tangue de ses arpèges, brille son argent en pizzicatos dans les crescendos et decrescendos de ses mouvements lunaires, embrasse le vent qui transporte toutes ses senteurs d'odyssées ulyssiennes et périples phéniciens. Les dangers du bleu profond nous lorgnent avec appétit tandis que nous ne quittons jamais vraiment les côtes, reliefs de la baie mieux connus que sa cartographie, dans une lenteur exécrable qui laisse trop de place à l'esprit et aux interrogations stratèges.

La présence de la Salaminienne est providentielle pour ainsi dire, et coïncide parfaitement avec ce trajet que je ne devais pourtant pas emprunter à l'origine - plus il en va de cette comparaison, plus je me figure qu'on ne cherchait pas à me condamner en m'annonçant si périlleusement, mais que l'on a  tenté de me guider vers quelque chose de précis, depuis déjà l'intrication curieuse des branches d'olivier ... Je pense à Théréastre et à ses mots : "Tu rencontreras ton destin dans ta route vers le Sud". Cette navigation, mon destin, vraiment ? Je ne me convaincs pas de ces explications ecclésiastiques, trop pervertie peut-être par l'éducation humaine et rationnelle, et me terre dans un agnosticisme aux relents de Protagoras.

*

Enfin, je rejoins Thermopyles, après une interminable manoeuvre dans le golfe Maliaque. Thermopyles la ville qui résiste. Thermopyles qui ne laisse pas sa liberté tomber, jamais. Thermopyles berceau de cette relation conflictuelle mais passionnelle entre Athènes et Sparte, autrefois amants, aujourd'hui désunis. La ville qui repoussa l'envahisseur à un contre cent. La ville peut-être qui me libèrera de ce fardeau qui plane sur ma tête, divin ou terrestre, hiérarchique toujours ; ou celle qui achèvera de m'y enfoncer jusqu'au cou. Prodicos donne un cours oral à la prison de la ville, où je l'attends en retrait savourant des figues juteuses. M'entr'apercevant au loin, il disperse ses ouailles et je l'approche tenant la distance bienséante de quelques mètres. Son émotion de me revoir est vive, et il m'est ardu de ne pas me laisser aller au réconfort de son amitié. Qui sait ce que l'on me veut, et jusqu'où ?

Nous marchons dans la prison l'un derrière l'autre, longeant cellules plus ou moins bondées. Une odeur de paille souillée remonte depuis  les déjections des détenus, un aperçu de gale de-ci de-là, des râles et cris tour à tour frénétiques ou plaintifs dans le jugement imparable des pierres sages. Mes yeux ne s'arrêtent pas sur eux, c'est trop d'honneurs à des cancrelats. Néanmoins, je suis interpelée par la présence d'une femme en ces murs virils. Voyant ma curiosité, le précepteur engage : "Vol, recel, ils  ont tenté de truander la mauvaise famille." Détournant le regard, je ne peux m'empêcher de rire un peu. Pour se faire avoir par des grouillots des mers, cette noblesse manquait d'esprit.

"Que fais-tu ici, tu viens me voir ? Seule ?"

Je note l'intonation lascive de ce grammairien toujours aux orées du baratin.

"Je suis en voyage, j'ai fais escale ici. A vrai dire, j'ai besoin d'hommes.
- Ménon n'a pas su t'en donner ?"


Je choisis de nier son inquisition romantique et en viens au but.

"M'en donnerez-vous ?
- Nullement, Caléoppe. J'ai la confiance des Alaeuades, je ne sais pas quels desseins tu nourris, et à quelles fins je donnerais les moyens.
- Est-ce question de confiance, ou de hurler avec le plus prospère ?"


Sa frustration monte, il tâte de la rhétorique - qu'il enseigne pourtant - avec dégoût. Prodicos m'affectionne, m'aime un peu, et enragera toujours que je ne m'allonge qu'avec la noblesse racée d'un Ménon. Je me réserve les rhéteurs dans ce qu'ils ont de plus paternel, et contourne son autorité toute relative avec mon argent. Je salue, tout protocole maintenu par ailleurs, Prodicos avant de m'adresser au geôlier.

"Libère-moi trois détenus qui savent se battre, n'ont pas la gale, ni la lèpre, ni la peste."


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Pyramid Rouge
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Dim 7 Mar - 21:27
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Arrabaïsos

J'ai  39 ans et je vis sur La chimère d'ordinaire. Dans la vie, je suis capitaine d’une petite flotte de pirates. Sinon, grâce à mon charisme et mon courage, je suis maître de ma vie ..
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Aketa

J'ai  39 ans et je vis sur La chimère d'ordinaire. Dans la vie, je suis second d’une petite flotte de pirates. Sinon, grâce à mon calme et ma clairevoyance, je suis libre.



moi-même
.

La prison de Thermopyles était un beau bâtiment, beau de l’extérieur, car à l’intérieur c’était une autre histoire… Si il était beau de l’extérieur c’était pour ne pas gâcher le paysage surtout que pour une quelconque autre raison. Les murs de pierre étaient tous orangé avec un effet de matière intéressant mais râpeux voir coupant si on s’y frottait de près. Les murs étaient composé de petites fenêtres arrondie à leur sommet, qui en réalité était surtout des trous. Des trous suffisamment larges pour de l’intérieur voir l’extérieur mais pas suffisamment large pour passer la moindre parcelle de corps et tenter de s’échapper. Ainsi semblable à des meurtrières, l’intérieur du bâtiment collé à une falaise abrupte donnant sur la mer était bien sombre de l’intérieur. Certains hommes enfermé trop profondément dans les sous-sols devenaient aveugle ou fou pour mourir de faim lorsqu’il n’y avait plus de rats qui croisait leur route.

Jeté au fond de deux cellules différentes, les jumeaux n’entendait certainement pas se laisser faire et se laisser rendre malade ou mort de faim sans un bruit...
Si, elle, était consciente en arrivant dans son enfer, Arrabaïsos lui était K.O. Et leurs compagnons de voyage avaient été tués sur la place de leur capture. Mais le capitaine et le second étaient demandé à divers endroits contre récompense alors le vieux noble avait préféré les faire mettre en prison avant de choisir leur sort. Quitte à s’enrichir d’avantage c’était alléchant mais la rancœur de sa perte était lourde...
Aketa était une des seules femmes et en entrant dans une cellule pleine de testostérones, sentit rapidement qu’elle devrait se battre pour éviter d’être tuée après avoir été de multiples fois violée. Enchaînée aux poignets dans une cellule à barreau sombre il y avait juste assez de lumière pour voir le visage décatie d'un et le visage arborant une expression dégoûtante à la vu d’un corps féminin des autres. Fière, elle les toisa et n’entendait pas en laisser un seul s’emparer d’elle. A force de croiser des hommes mal élevés et mendiants violents au cours de ses voyages elle était habituée à montrer qu’elle était tout à fait à même de faire sa loi.

Ainsi, Arrabaïsos le sachant ne s’inquiéterait pas trop pour elle. La mer l’avait sculptée en un divin canif prêt à écharper et mettre en pièce n’importe qui tenterait ne serait que de l’approcher avec une once d’envie de l’agresser. Évanoui un moment, lorsqu’il se réveilla il se retrouva au milieu d’une cellule étrangement lumineuse. Pour cause, la cellule était sur un de ses cotés complètement ouvert laissant la vue sur la mer et le vide de la falaise contre laquelle le bâtiment avait été construit. Se tournant, il était seul et se leva. Le sol de la cellule était légèrement en pente vers le vide. Comprenant doucement ou il était, il souriait et sans peur s’assit au bord de la cellule  et falaise pour observer autour de lui. La mer était magnifique et le soleil couchant lui redonna un peu de courage alors qu’il réalisait ce qui était arrivé avec peine. Les cheveux au vent il observa ce qui se trouvait au dessous de ses pieds qui pendait dans le vide. Il remarqua de nombreux squelettes et quelques corps pourrissant encore, empalés sur les rochers en pointes parmi lesquels la mer rejetait toute sa colère. Souriant un peu à la vue de cela il se moquait bien de l’idiot qui avait eu la mauvaise idée de le mettre ici. Comme si il allait se suicider pour les soulager. Il trouverait un moyen, un moyen de s’enfuir vivant de cette foutu prison.

Quelques jours passèrent avant qu’un des gars, le plus costaud de la cellule d’Aketa n’ose s’approcher d’elle pour lui saisir la cuisse alors qu’elle se reposait d’un œil. Ouvrant les yeux immédiatement elle mit un coup de tête à la brute pour qu’il lâche sa cuisse dans un premier temps. Sonné et surtout surpris, il eu un instant de flottement qui lui sera fatal. Saisissant ses oreilles il lui saisi le cou. Alors qu’il serrait elle utilisa son poids pour le faire basculer dans un croche pattes contre un mur. Le colosse s’écroulant, elle ne l’avait pas lâché et se tenant solidement sur ses appuies de jambes, en s’étant penché dans le sens opposé à sa chute, elle avait finit sur les fesses à son opposé. Un cri retentit. Elle avait les deux oreilles du gaillard dans les mains et les balança au vieillard qui affamé les mangea. Se relevant pour venir s'asseoir sur son dos alors qu’il était ventre au sol, elle usa avant du talon de ses bottes pour de deux coups sec bien placé lui casser les poignets. L’homme  à terre plein de douleur, elle s’assit sur son dos et fit craquer sa nuque dans une rotation funeste.
Le manque de lumière rajoutait à l’effroi de la scène et glacèrent le sang du pauvre erre qui se nourrissait sans vraiment en prendre conscience d'un humain. Les deux autres qui composait la minuscule cellule était plus en colère et curieux de se mesurer à elle. Encore en forme elle avait l’avantage d’une vigueur bien meilleure même si en ce qui les concernait, leurs yeux s’étaient habitué à l’obscurité.
Se tournant vers eu la fine entré de lumière mettait en lumière l’un de ses yeux brillant comme l’or alors que son visage arborait un faciès neutre. Elle était terrifiante.
Ils mourraient tous ici, tué par une effroyable bête. Et c’était elle la bête…

Quant à Arrabaïsos, il n’avait reçu aucun repas ni rien d’autre que quelques coups d’œil d’un garde qui regardait chaque matin si il avait finis par sauter. Mais chaque jour qu’il vérifiait il était toujours là, paisible dans un coin de la cellule attaché aux poignets. Il ne pourrait jamais sauter et survivre. Il finit par s’en convaincre. Il élabora cependant un plan mesquin pour s’en sortir autrement que par sa force physique. Un matin, se plaçant dos au mur juste à coté de la porte. Il ne serait pas visible du garde qui ouvrirait la fenêtre de la porte pour voir sa disparition.  Le matin arrivant un garde se présenta et observa la cellule qu’il vit vide. Il n’ouvrit pas. Baïsos s’y attendait et ne bougeait pas, silencieux ayant même avalé de la terre sèche composant le plafond détérioré de la cellule pour remplir son estomac et éviter qu’il gargouille.
Deux jour plus tard un garde trop certain qu’il était en sécurité fut assez innocent pour rentrer sans trop se méfier pour voir ou s'était écrasé le prisonnier. Baïsos, prêt à bondir sur lui passa ses bras enchaînés autour de son cou et tourna sur lui même pour le désorienter et le faire valser dans le vide. Hurlant dans la chute il s’écrasa sur un rocher. Néanmoins, pas tué par la chute mais ses membres étant en morceau il braillait des choses incompréhensible. Sans le regarder souriant, le pirate pris la porte et utilisa l’arme que le soldat avait fait tomber par surprise pour casser ses chaînes. Observant les bracelets de métaux rouillés auxquels pendait maintenant une chaîne sur chacun, il sourit un peu en levant un sourcil satisfait de porter cela ainsi.

Parcourant les couloirs avec prudence il réussi presque à se rendre jusqu’à une sortie. Croisant quelques gardes il réussi à mains nues a les assommer pour continuer son chemin. Prenant l’exercice de survivre ici comme un challenge de plus, il ne prenait même pas les armes de ses ennemis pour repousser ceux qui l’attendait plus loin. Malheureusement, il tomba sur deux garde qui amenait un nouveau détenu. Tentant de les assommer pour s’enfuir comme les derniers, sa chance tourna et le jeune homme  détenu se prenant un coup au visage à la place d’un gardien en essayant de se protéger justement, ils prirent le dessus et réussirent à l’assommer pour l’enfermer dans une cellule d’isolement seul avec le soit disant jeune homme qu’il avait frappé par inadvertance plus tôt.  Le pauvre jeune homme au final avait été puni à la pire geôle à cause de cette rencontre hasardeuse. Là plus aucune ruse n’était possible ce qui le fit soupirer… Et quand il remarqua que sa seul compagnie était muet comme une carpe il râla encore plus alors que ses cheveux et sa barbe surtout prenait de la longueur.  Néanmoins arriva un jour de grâce.

-Putain… ils sont tous malades… C’est répugnant…  Va voir dans les isolés...

-Déjà fait sauf celle de l’autre cinglé la qui à tué Ascanius… J’ai pas envie de m’y frotter moi t’a qu’a y aller…  

Le gardien râlant et le poussant il alla voir lui même. Ouvrant la porte et les observant à la torche en pointant son arme sur eux la tenant fermement il vit qu’ils n’étaient pas malade.

-Bon, vous deux… vous n’êtes pas malade, c’est votre jour de chance, vous êtes libre… Suivez moi. Et l’homme des mers tente rien ou cette fois-ci t’y passe.

Riant un peu il se laissa faire et fit l’homme tranquille se laissant conduire, curieux de comprendre pourquoi ils étaient libre. Mais tenter de s’échapper maintenant serait de nouveau vain alors il attendit le bon moment et c’était l’opportunité de retrouver sa jumelle ou du moins de savoir ou elle se trouvait précisément. Elle était toujours là et bien vivante il le ressentait, un truc de jumeau. Les amenant à la belle riche, Arrabaïsos vit sa sœur enfermée entre quatre barreaux seule juste derrière. Elle non plus ne souffrait d’aucune maladie, assise le visage haut malgré l’amaigrissement des faibles portions de nourriture. Il lui fit un clin d’œil discret en cherchant une ouverture.

- Ce sont les deux seuls non malade qu’on peut vous donner… Les autres n’ont tous plus aucun muscles épais ou la maladie est ancrée en eux jusqu’à l’os.

L’autre gardien terrifié par la façon dont le regardait celle qu’ils appelaient parfois la sanglante sorcière entre eux pris la parole.

-Mais elle elle sait se battre !  Elle à tué les 4 gaillards qu’il y avait dans sa première cellule… Et elle n’est pas malade non plus.

Personne ici ne savait qu’ils étaient jumeaux et le capitaine de la chimère se retenait de rire alors qu’il toisait sans crainte la belle dame qui n’était pas de ce décor. Le gardien plus costaud lui fit un signe de se taire trouvant sa suggestion idiote. Seulement le plus petit gardien n’en pouvait plus de se sentir observer en permanence depuis qu’elle était là et qu’un jour elle l’avait griffé à la joue alors qu’il s’était approché trop près des barreaux.

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