Il sent la jeune femme. Il ne la voit plus. Déjà, parce qu’il était de dos, et ça serait difficile d’avoir des yeux derrière la tête, et en plus parce qu’il fermait les yeux pour essayer de se protéger de cette situation. Non. Il ne voulait pas voir les yeux de la jeune femme sur ses preuves. Il n’arrivait même pas à appeler ça un calvaire, parce que même s’il avait souffert des jours et des jours durant des coups qu’on lui portait, il savait les méritait. Tout comme son meilleur ami. Ils savaient qu’ils méritaient leurs souffrances. C’était pour le bien des autres qu’il devait souffrir. Même si ça n’avait servi à rien qu’attiser de la colère en lui, contre Elles, et contre lui-même. Bref. Il ferme les yeux parce que les ouvrir serait difficile. Voir la porte des toilettes fermés ne l’aiderait pas. Et il avait l’impression d’arriver à enfermer son esprit dans le noir, avec les yeux fermés. C’était mieux. Pour tout.

Donc, il la sentait. Son front contre son dos. Depuis longtemps déjà, les marques n’étaient plus douloureuse physiquement. Tout se passait dans sa tête. Entre deux quoi de son esprit. La douleur était un souvenir, une remontrance, un rappel de ce qu’il méritait. Mais il savait que plus aucune goutte de sang n’était sortie de lui depuis… Deux ans ? Depuis qu’il était devenu un footballeur pro dans l’équipe des SK, puis des shadows, il dirait. Il avait été sauvé par le foot, alors il ne voyait pas comment il pourrait ne pas tout donner, même s’il devait en crever, pendant les matchs. Il ne sait pas quoi lui répondre sur cette histoire d’erreurs et de souffrances. Ok. Alors il ne faisait que des erreurs, parce qu’il n’était qu’un sale petit con, et il méritait ses souffrances, fin de l’histoire, non ? Il frissonne quand elle rajoute que le perdre la ferait souffrir. Il ne comprends pas, le brun. Il n’arrive pas à concevoir qu’on veuille de lui au point qu’on se sente souffrant s’il devait partir. Il ne comprend pas. Et une fois n’est pas coutume, il se tait, il ne rajoute rien. Alors qu’il cherchait à faire un commentaire, dire quelque chose, n’importe quoi, il le sent à nouveau.

Et cette fois, il se fige totalement alors que la jeune femme embrasse sa peau. Pire, elle embrasse cette zone de lui qu’il déteste. Oh, il sait que son dos est moche. C’est un fait. Mais il ne le déteste pas pour autant. Son dos est son dos. Mais il ne s’attendait pas à le montrer à quiconque un jour… et encore moins à recevoir un baiser. Des baisers. Alors il ne bouge pas, respire à peine pour rester en vie, c’est tout, et il sent. Il avait toujours les yeux fermés et il attend patiemment. Il la laisse faire. S’il doit mourir (lui, pas elle, point. Il refusait l’éventualité inverse), il pouvait au moins lui laisser son corps à sa guise. Même son dos. Et ses mollets. Devait-il lui dire pour ses mollets ? Mais il a refusait de montrer ses jambes ET son dos, elle avait dû comprendre, non ? Fallait-il lui dire ? ou pire, lui montrer ? Il n’en sait rien alors qu’il faisait en même temps le process de ce qu’elle lui avait dit. Cette promesse qu’elle avait scellée d’un baiser. Elle avait promis la douceur. Alors, même s’ils sont toujours torse nu (et heureusement que la planète n’était pas Akilian parce qu’ils auraient eu froid sa mère).

- Et tu oses dire ne pas être une lumière ?

Ouais, il parle et c’est pour dire ça, on l’applaudira plus tard. Alors qu’il se décolle, il regarde son visage et … un fin sourire se trouve sur ses lèvres. Un fin et doux sourire. Pas plus qu’une ombre si on ne fait pas gaffe. Il remonte sa main sur sa joue, suis le contour de ses lèvres et se penche pour prendre un nouveau baiser juste avant que…

- BON, C’EST BON LES JEUNES ON SORT DE Là ! PLUS VITE QUE çA !

Un homme, la trentaine est tout à fait humanoïde avec un cigare dans la main venait de rentrer dans les toilettes (mais pas les toilettes là où ils sont) pour prevenir qu’on les avait vue partir et qu’il était tant de se séparer. Sinned se sentit prendre un coup de jus. Il était dans un lieu public, tout le monde aurait pu voir ses cicatrices. Tout le monde. Il se penche et attrape son t-shirt qu’il remet à l’envers avant de tendre son haut à la jeune femme. Il la regarde encore. Il attend qu’elle se rhabille alors que l’homme derrière la porte leur donne encore deux minutes pour remettre leur « fatra ». Sinned la regard.

- Ne sois pas trop déçu, qu’il rajoute, si tu n’arrives pas. Le mal est en moi depuis ma naissance. C’est quelque chose de … d’impossible à exorcisé. Alors ne te fais jamais de mal pour moi, sinon….

Et bien, sinon il sera obligé de la faire souffrir en disparaissant… et personne ne peut deviner ce que donnerait un Sinned exilé qui ne peut plus faire de football avec un smog qui en faisait qu’à sa tête et qui essayait de le tuer doucement. C’était un mystère. Il ne se doute même pas avoir donner une information de plus. Le diable était déjà un indice, mais coupler au terme « Elles » et « Exorcisé », il suffisait que la jeune femme apprenne qu’il était un orphelin d’un orphelinat religieux pour tout comprendre. Mais, il ne le remarque pas, lui, parce qu’il avait été le genre à tout cacher depuis des années, et à n’en parler à personne. Il ne savait pas les indices qu’il devait dire. Tout comme ses mollets, il ne savait pas d’ailleurs s’il devait le dire. L’image de la sœur Mary-Margareth dansa devant ses yeux. Son visage striait de rides et la colère dans ses prunelles après que lui et son ami eurent demander une couette en plus pour la nuit. Ils étaient les diables, des démons dans des corps d’enfants. Il fallait les frapper pour en sortir le mal. Même si cela n’avait aucune logique réel, Sinned et son ami (//faut que je lui trouve un nom x’D) avaient compris que les sœurs avaient raisons, pour tout. Toujours et l’avaient simplement accepter comme des faits immuables.

Il préférait se pencher sur le cas de la jeune femme, et la recherche d'un moyen de lui sauver la vie, son désir sexuel, ou de lui donner la sienne. Ouais. Cela le motiver plus que de comprendre pourquoi le smog essayait de le tuer...