Beidou observe la femme chat. Elle est étrange. Elle semble totalement décalée en rapport à la situation. Elle avait l’impression de voir une enfant qui ne serait rien mais essaierait. Elle l’observe en fronçant les sourcils. Elle n’avait jamais particulièrement aimé les enfants. C’était trop dur à protéger et la jeune pirate avait un cœur bien trop difficile d’accès pour y laisser y rentrer des choses friables comme des enfants. Elle lance un regard à Gaara qui semble aussi perdu qu’elle. Elle regarde la jeune chatte en train de ronronner de bienêtre au fond de son fauteuil. Elle semble appréciait l’odeur du kazekage. Ce qui est le cas. Dehya kiffe sa vie en train d’humer. C’était comme de l’herbe à chat, sauf que ce n’était pas de l’herbe à chat mais une personne. Ce qui veut dire que si elle s’accroche sur son dos, elle pourrait passer toute la journée à le sniffer. Ce qu’elle trouve être une bonne idée … Surtout si le kazekage devient l’esclave de Tamaki. Dehya ne doutait pas une seconde que sa meilleure amie de déesse lui offrirait héhé.

- Pourquoi ne faites-vous pas des fouilles alors ? Demande au bout de quelques secondes d’incompréhension Beidou, il y a peut-être de véritable trésor qui se retrouve enfoui sous le sable et qui ne demande qu’à être découvert.

L’argent était une chose. Pouvoir découvrir une caisse aux trésors avec milles joyeux étaient bien pour son compte en banque … Mais pouvoir découvrir quelque chose, qu’importe cette chose, c’était encore mieux. Cette envie de savoir comment pourquoi et à quelles fins les choses étaient cachés ou oubliés étaient aussi passionnant que le dépenser en rhum à la fin.

- Les chats sont les meilleurs, reprit Dehya qui n’avait pas du tout écouté cette histoire de fouilles ou de sous le sable pour elle le sable sert à enfouir des corps qu’elle laisse quand on l’attaque ou ses besoins quand elle est sous forme de chat, mais vous avez des chats malades… et peu sont heureux. Il y en a beaucoup qui sont sans amour. C’est triste.

Elle regardait par la fenêtre et son ronronnement s’arrêta à peine avant de reprendre. Elle aimait bien l’odeur du kazekage. Tellement qu’elle pouvait en oublier un temps la souffrance de ses confrères dans les rues. Elle ronronne et Beidou en profite pour rebondir.

- Le plus beau paysage que je connaisse, c’est être étendu au milieu de l’océan. Il n’y a plus rien qui compte que le bleu qui s’étends à perd de vue. Ici, à Suna, c’est où votre lieu favori ?
- Moi, c’est tout en haut de la tour la plus grande, dit Dehya avec un sourire, on peut voir tout Suna de là-haut ! J’ai demandé à Tamaki si je pouvais dormir là-haut, elle m’a dit que ça serait bizarre.

"Des trésors … historiques. Certainement. Rien qui soit d'une grande valeur pécuniaire, sinon les Daimyos du pays du vent auraient déjà passés tout le désert au tami."

Il les imaginait bien, tiens. Tous les vieux nobles de Suna à genoux dans le sable à faire passer tous les grains de du pays dans des tamis pour récupérer la moindre pépite d'or. Les richesses de leur pays étaient… limitées. Alors certainement que non, il n'y avait plus rien de précieux dans leur sous-sol.

"Mais si vous souhaitez passer le temps… je peux vous donner la localisation les ruines sous sable les plus proches. Des fois que vous y trouviez quelque chose d'intéressant."

Gaara sourit vaguement. Il l'imagine bien tiens, fouiller le sable pour trouver un coffre au trésor. Et si elle peut embarquer l'autre folle avec elle, c'est tout bénef. Elle pourra creuser. Quoique ce sont les chiens qui creusent. Pas les chats. Zut alors. (Ca sert vraiment à rien un chat …) (Mais il va bien se garder d'en faire la réflexion en présence de l'étrange.femme chat. Des fois qu'il lui prennent l'envie de lui souffler dessus en retour.) (Ou de le griffer.) (Meh.)

Cependant, même si Gaara ne se sent pas spécialement proche des chats (ce qui feraient fort lever les yeux au ciel à sa friterie, puisque monsieur se comporte relativement comme un félin, être solitaire affichant une indifférence par défaut), il tourne la tête vers Dehya quand elle lui parle des chats de Suna. Et fronce doucement son absence de sourcils. Ouais. Même s'il n'aime pas particulièrement les chats, ça ne lui plait pas particulièrement que des êtres vivants souffrent sous son … "règne". "Commandement". Truc. Machin. (Oui, c'est un point commun entre les deux frangins que de rabaisser ce qu'ils font. Un truc qu'ils ont gagné grâce à papa.)

"Mmmh. Je verrai … ce que je peux faire."

Il n'a aucun idée de comment faire pour l'instant. Ce n'est pas comme s'il y avait un département "animaux de compagnie" parmi les factions ninjas de Suna. Il n'est même pas bien sûr que ce soit le rôle des ninjas de s'occuper de ça, alors … il verra. Il demandera conseil à Baki, et puis il verra ensuite. Il s'attarde un moment sur le profil de la femme chat qui lui rappelle étrangement quelqu'un avant que son attention ne soit rappelée par la pirate. Puis de nouveau par Dehya. Le kazekage a un petit sourire de travers avant de lui signaler :

"Vous risquez d'avoir des soucis à grimper en haut de la tour de Suna. La dernière fois que des étrangers s'y sont rendus … ça s'est mal terminé."

Ceci est un euphémisme !! Il avait été kidnappé et laissé pour mort après que Shikaku lui soit retiré, que son frère ait été empoisonné quasi à mort et que la destruction de Suna avait été évitée de peu. Erm. Enfin il fera passer la consigne. Éviter d'étriper la femme chat. Mais ma surveiller quand même. Nom d'une pipe c'est compliqué de gérer autant de princesses d'un coup. Ou alors il a qu'à arrêter d'être gentil, tiens. C'est vrai qu'il est vachement gentil avec toutes ces nanas ? Non ? Faudra qu'il demande son avis à Baki. Tssss. C'est d'un compliqué. Et ça fait que deux entrevues … Par contre, il note que Dehya a parlé de Tamaki comme si elles se connaissaient très bien. Donc. Il faudra peut-être se méfier de ce fait. Gaara se retient de peu de soupirer et finit par répondre à la question de Beidou.

"Les serres. Ou …"

Il se tait. Se souvenant du conseil de Eula à propos de l'oasis sous-terraine et affiche un tout petit sourire en coin.

"Un autre endroit qui restera secret pour l'instant."

Ouais. Ça lui plaît bien de garder cet endroit que pour certaines d'entre elles, finalement. Même s'il doute que la femme chat ait très envie d'aller senterrer sous terre près d'une source d'eau, ahah. Aaaaaah. Il est fatigué. Et puis tout à coup. Comme le Messi venu le délivrer, Baki vient frapper à la porte et s'excuser de les couper mais y a la suite des princesses qui arrive et … et il s'embourbe un peu dans ses explications, surpris par le regard de gratitude désespéré que lui adresse son Kazekage. C'était si terrible que ça ???

- Les trésors sont des trésors à partir du moment où ils sont intéressant, s’exclama la jeune femme pour qui le goût de la découverte prônait pour tout. Et puis ce qui a de la valeur pour une personne n’en a pas forcément pour une autre.
- Comme les cadeaux des chats !

Et Beidou eut un petit sourire entendu. En effet. Elle avait entendu dire que les chats ramenaient leur proie aux personnes qu’ils aimaient et voulaient nourrir. Sauf que quand un chat ramène un rat ou une sauterelle, ça ne fait pas plaisir aux humains. Pour les chats, leurs proies ont une grande valeur et les offre avec plaisir pour faire plaisir… Là où les humains ne voient qu’un cadavre. Les humains étaient stupides selon l’avis de Dehya… et oui, elle se voyait plus comme un chat qu’un humain.

- J’ai entendu dû dire que vous feriez une seconde sélection en faisant un rendez-vous individuel avec chaque prétendante, nous pourrions faire cela, au lieu de s’enraciner dans le bâtiment.
- S’enterrer … brrr, fit la femme chat alors qu’elle se demandait bien où Gaara allait amener Tamaki.

Ouais, elle le pensait même pas pour elle … Bien qu’elle ne doute absolument pas qu’elle soit gardé jusqu’à la fin. Puisqu’elle était la meilleure amie de la déesse on ne pouvait pas la virer. Et comme le futur lui donnera raison, elle ne se prend réellement pas la tête alors qu’elle sourit de toutes ses dents. Elle sourit encore quand il parle d’aider les chats.

- Il faut les aimer. Leur trouver une famille. Même si c’est qu’une famille de chat. Les chats, ça se câline entre eux. Des gros câlins collés les uns aux autres quand on a froid.

Elle avait été un chat. Surveillé par un esprit chat puis on lui a donné des pouvoirs. Elle avait été élevée par un esprit qui l’a aidé comme il l’a pu. Comme un animal. Elle était une jeune enfant quand elle a rencontré Tamaki mais elle était déjà plus sauvage que la moyenne. Elle ne sait pas grand-chose de ses parents … Sauf que son père l’avait abandonné au désert et qu’un chat du désert l’avait sauvé. Elle se souvient d’une odeur désagréable. Une odeur qui avait émané de Suna pendant des années avant qu’elle ne disparaisse. Maintenant, ça sent vachement meilleur. Elle sourit alors que sa longue queue balance.

- Ils ne me remarquent jamais les gens. Alors je n’ai pas peur. Je n’aurais pas d’ennuie.

Elle n’avait pas dit à l’homme qu’elle pouvait se transformer complètement. Elle vivait comme une reine chat dans son mode de chat et souvent sous forme de chat. Et elle profitait de voir sa meilleure amie pour apprendre à être plus « humaine ». Malheureusement apprendre à être humaine avec une meilleure amie qui l’était pas réellement non plus, c’était plus compliqué que voulu. Beidou comprit cela, même si elle ne connaissait pas les personnes en charge. Elle s’étonna avant de faire un large sourire.

- J’adore les mystères, Kazekage alors je serais ravi de percer celui-ci !

Quand arrive Baki, Dehya se tend. Bak sentait une odeur étrange. Pas celle des autres. Une odeur du passé. Quelque chose de moins dérangeant que la puanteur de Suna jadis, mais qui restait tout de même comme un souvenir. Elle arrête de bouger et préfère regarder les différents protagonistes. Beidou se lève et s’excuse alors en disant avoir hâte de leur rendez-vous …mais Dehya se sent mal. Elle observe Baki avec des yeux bien plus méchants. Pas question qu’il fasse sentir mauvais Gaara. Elle s’approche de Gaara et l’hume avant de lever la tête alors que ses yeux deviennent ceux d’un chat. Une fente méchante.

- Si vous lui faites du mal, je vous offrirais à la déesse. Mort.

Et elle fait une léchouille sur le visage de Gaara, comme ça, au calme avant de se relever et de faire un grand pas de côté pour éviter Baki et partir. Beidou avait vu toute la scène et n’avait pu empêcher un petit rire de s’échapper en regarde Baki.

- Vous lui avez fait quoi pour qu’elle soit si méfiante ?

Baki regarde la jeune femme partir comme Beidou. Il y a un secret que seul la déesse connaissait. Et Tamaki. Dehya sortit en première donc, et rejoint un endroit tranquille pour se déshabiller complètement et se transformer en un magnifique chat aux poils longs et soyeux. Elle remonte à travers les différentes maisons et toits pour revenir à l’intérieur et suivit les odeurs pour trouver la chambre qu’elle cherchait. Celle de Gaara était fermée mais elle sentit une odeur similiaire. Elle sauta d’un balcon pour se retrouver devant un atelier de bois. Fermé aussi. Ils ne pouvaient pas penser un peu aux chats ??? Alors qu’elle allait miaulé de désepoire, elle sentit une troisième odeur et une femme disant qu’il fallait aéré la chambre de « Temari », sinon elle sentirait le renfermé. Elle saute directement à la place pour y rentrer avant que  quiconque ne puisse lui fermer la fenêtre dans le nez. Elle allait faire une grosse sieste ici, ça sent super bon. Et elle n’avait même pas faim !

Beidou, elle, était allé demandé aux archives s’ils avaient un plan de Suna dans les différentes années de leur construction pour se mettre à chercher. Gaara lui avait parlé des ruines … mais ce n’était les ruines qui l’intéressé pour le moment … C’était de savoir où amène sa carte à elle. Elle repense à Gaara et à la fille étrange … Il y avait quelque chose qui clochait en cette fille, mais elle n’arrivait pas à comprendre quoi. Elle avait l’impression qu’une donnée manquée pour comprendre quelque chose qui serait évident. Mais comme elle n’avait pas que ça à foutre, non plus, elle attrapa la carte et se mit au travail. Elle n’avait pas le temps à penser à des femmes voulant épouser le chef de Suna… Sérieusement ? Ce mec était plus à plaindre qu’elle… Surtout s’il y avait plusieurs filles aussi cinglé que Dehya … Qui ressemblait un peu à Gaara dans le profil, non ?  

Miorine baisse la tête alors que la femme chat traversait le hall de sa démarche féline. Elle l’observait traverser le couloir comme si le monde lui appartenait. C’était possible. Le monde appartenait à ses personnes dont la démarche était si déterminé… Qu’importe ce qu’elle voulait faire de ce monde. Elle jouait avec ses doigts. Elle ne savait pas quoi faire de ses dix doigts alors qu’elle observait la marque laisser par cette même femme chat, un peu plus tôt dans la journée. La femme chat pouvait être méchante et faire de la place. Voilà ce qu’elle avait compris notre douce Miorine. Elle touchait la blessure. Elle n’avait pas mal. Elle avait l’habitude de bien pire traitement. Elle cherche à voir l’intérieur de la salle alors qu’on laisse le kazekage faire un soupir… Peut-être qu’il pourrait l’aimer, elle ? Peut-être que cet homme pourrait l’apprécier. Ne pas voir en elle une personne ratée qui ne mérite même pas un regard. En face d’elle, une jeune femme était présente. Les deux étaient plutôt silencieuses. Mais ce n’était pas gênant. Miorine pouvait rester ainsi dans sa tête pendant que Kokomi pensait à dieu sait quoi. Kokomi avait préparé des feuilles dans son carnet. Muette depuis longtemps maintenant, elle savait qu’il lui fallait vérifier ses feuilles et être apte à les présenter avec rapidité pour ne pas agacer le chef du village … Ce qui était étrange, cependant c’était cette fille qui lui tenait compagnie et semblait emplit d’espoir. Kokomi, qui avait appris à observer à défaut de pouvoir parler, sentait que sa camarade avait envie de quelque chose, sans qu’elle puisse définir quoi. Elle s’approche et pose sa main sur la sienne comme une amie avant de faire un petit sourire.

- Princesse De Komuri, princesse Kudamo, vous pouvez rentrez, le Kazekage vous attends.

Kokomi fit un pas sur le côté, princière et douce, elle remercie l’inconnu d’un sourire alors qu’elle remarque la seconde princesse figé sur place. Kokomi revient sur ses pas et lui prend la main avec une douceur innée. Tout ira bien, disait ses yeux alors que sa bouche était incapable de parler.

- J’aimerais qu’il m’aime …,souffla la seconde alors que Kokomi se surpris.

Elle ne se doutait pas qu’une personne puisse déjà être amoureuse du Kazekage. Bien sûr, elle se fourvoie. Miorine comme la plupart des femmes n’avait jamais eu l’occasion de parler avec Gaara … mais ça n’empêche que Kokomi sentait son cœur se serrait à l’idée de devoir gagner contre elle. Les deux jeunes filles rentrèrent et Kokomi se présenta devant lui avant de se courber d’une manière très formelle et de lui tendre un carnet sur lequel était écrit :

« Enchanté. Je suis Kokomi Kudamo. La princesse de Kudamo. Je suis muette depuis de longues années alors j’utiliserais les signes et ce carnet pour communiquer, je vous pris de m’excuser pour le désagrément ».

Et elle se penche pour faire une autre révérence quand il la regarda à nouveau. La seule personne à réussir à la comprendre sans carnet ou geste … C’était Yuki. Miorine en fit autant alors qu’elle rougit. Elle n’avait pas peur du kazekage, elle. Elle n’était pas du tout intimidé par ce qu’il pourrait être … non… Loin de làa … Quoi que pas si loin. Elle rougit et se courbe.

- Je … je suis … je suis Miorine ..De … de …De Komuri. Dix-septième princesse.

Elle rougit. Dix-septième princesse, mais première encore en vie. Elle était la plus vieille. Il n’y avait qu’un frère qui l’avait dépassé en âge. Elle se courbe et regarde à nouveau Gaara avant de faire un faible mais doux sourire (qui ressemble à celui d’Hinata). Elle ignore que ses yeux ont un rapport avec un clan de Konoha, ou qu’une autre princesse se trouve à Suna. Elle ignore tout ça … mais elle veut simplement une chose… Qu’on l’aime. Au moins qu’une personne ne l’aime. Elle se laisse amener sur un canapé où les deux jeunes femmes se mettent à côté. Il n’y avait rien sur le sol, des tasses remplis et fumantes avaient été posés devant leur place. Miorine se mit à sa place et rougit doucement en regardant avec plus d’attention le kazekage. Il était beau. Pour ce qu’elle en savait … Il était vraiment beau. Elle rougit de cette pensée. Son père détesterait qu’elle puisse trouvait un homme charmant. Elle n’était là que pour se faire marier … mais était-ce mal de penser que l’on pouvait l’aimer ? Une seule personne. Elle ne demande pas plus qu’une personne qui l’aimerait… Même sans ses yeux. Kokomi observe et sourit avant d’écrire sur son carnet.

« Comment voulez-vous que l’on procède pour cette première rencontre ? Si c’est des questions, je propose que vous la posiez d’abord à Miorine et que vous y répondiez vous-même le temps que j’écrive ma réponse ».

Et elle fait un nouveau sourire calme et amical. Il était assez simple d’être amie avec Kokomi. C’était pour ça qu’elle était ami avec un grand nombre de membre du clan Soma … et qu’elle comptait bien devenir l’amie de Gaara, mariage ou non, et de cette fille à ses côtés qui semble avoir bien besoin d’une amie. Miorine fit un hochement positif de la tête pour dire qu'elle était d'accord alors qu'elle observait le visage de Gaara. Elle voulait le voir sourire. C'était stupide et son rougissement se fit plus prononcé encore. Elle devait être stupide pour vouloir qu'on l'aime alors qu'elle n'avait rien d'aimable. Elle n'était pas le genre de personne qu'on aime. Sa propre famille ne l'aimait pas. Même sa mère, qui devait être quelque part, ou morte, ne l'avait jamais aimé...   

Bon. Il aura retiré deux choses de cet entretien avec ces deux étranges princesses, l’une nettement plus que l’autre. Concernant Beidou, elle n’était absolument pas intéressée par sa personne. Vu la motivation et l'enthousiasme physique et vocal, dont elle avait fait preuve à propos des choses cachées sous les sables du pays du Vent, et la neutralité à son égard, il n’y avait pas besoin d’être un génie pour le comprendre. D’autant qu’elle n’avait pas l’air d’être le genre de personnalité timide qui aurait pû vouloir cacher une quelconque forme d’intérêt pour lui. Concernant Dehya, il y avait de nombreux mystères à élucider autour de cette femme avant de décider quoique ce soit d’autre. Son comportement, son lien avec Tamaki, sa réaction par rapport à sa personne, et sa réaction face à Baki. C’était bien trop étrange pour pousser ça de côté et simplement l’ignorer. Surtout quand elle vient lui lècher sa putain de joue !!! après avoir menacé Baki. WTF ?? Mais Baki lui avait fait un simple signe pour signifier “plus tard” et le kazekage avait simplement répondu d’un hochement de tête.

Gaara avait deux pères. Son géniteur, le quatrième du nom, qui l’a transformé en porteur de démon avant de le transformer en monstre. Et Baki. Qui avait agit bien plus comme un véritable père. Même s’il suivait les ordres, et subissait la pression de son supérieur en chef. Il avait toujours fait en sorte d’épargner au mieux Gaara, Kankuro et Temari. Et quand le joug du quatrième du nom avait pris fin “grâce” à Orochimaru, il avait consacré sa vie à aider les trois enfants du sable. Alors. Gaara lui faisait simplement confiance. Plus tard. Simplement, plus tard.

Heureusement pour Gaara qui commence à fatiguer, il est temps pour les deux jeunes femmes de partir. Il s’engage auprès de Beidou pour ce fameux rendez-vous individuel à fouiller le désert. Ça peut être amusant, en réalité. Et il pourra largement lui faciliter le travail en écartant le sable avec ses capacités. Quant à Dehya. Et bien il ne dit rien du tout. Encore sous le choc de s’être fait léché la joue. Genre. Cela dit, heureusement qu’il n’a pas Shukaku en lui. Il ne sait pas bei quel aurait pû être le réflexe de “défense” de son démon face à cette attaque baveuse. Ahah. Eurk.

“Jveux dormir …”

qu’il se plaint comme un gamin envers Baki en écrasant une de ses mains sur son visage. Celui-ci se marre doucement et lui souhaite bon courage avant de faire venir les deux donzelles suivantes.

Bon. Ça devrait être nettement plus calme. Pas forcément plus simple, mais plus calme. Gaara leur adresse un signe de tête un peu plus grave que prévu (la fatigue, help) pour les saluer, et prend le carnet tendu par la rose. Muette. Génial. Il entend Kankuro rouler des yeux (oui on peut entendre quelqu’un rouler des yeux, y a quoi ?) de là, et soupirer quand ça ne risque pas d’animer les repas de famille s’il se marie avec une muette. En vrai, cette pensée lui tire un tout petit sourire fugace.

“Très bien princesse Kokomi. Pas de problème.”

Il lui répond particulièrement doucement. S’incline cette fois un petit peu plus pour la saluer et en fait de même avec l’autre princesse rougissante. Pourquoi elle rougit ?? No sait. Elle a pas l’air d’avoir peur comme la blanche de tout à l’heure pourtant. Mh. En tout cas, dix-septième princesse … Le kazekage s’abstient bien de toute remarque ou expression faciale qui pourrait traduire ses pensées envers le roi du village de Kumori. Un sacré connard de psychopathe. Erm. On avait dit pas d’avis … Il bloque cependant un bref instant sur ses yeux qui ressemblent étrangement à ceux d’Hinata. Mh. Ok. Cette fille l’intrigue beaucoup.

Il les invite à s’asseoir et regarde sa propre tasse de thé à nouveau prête d’un oeil suspect. On ne lui laisse même pas deux minutes pour aller aux toilettes mais on lui fait boire trois tasse de thé de suite ? C’est quoi ça ? Une tentative d’assassinat par éclatement de vessie ? Au moins, ça serait original. Bref. Gaara relève le regard de sa tasse de thé, mais celui-ci se raccroche à une marque sur la peau de Miorine qui le fait s’assombrir.

“Vous êtes blessée ? Tout va bien ?”

Il n’aime pas voir quelqu’un de blessé “sous sa garde”. Elle est une invitée à Suna, à ses côtés qui plus est, alors ça ne lui plait pas du tout de savoir qu’elle peut s’être fait du mal dans l’enceinte de son village. Ouais, si la souffrance des chats l’emmerde, celle des humains nettement plus. Alors il s’inquiète, garde son attention sur la jeune femme en même temps qu’il attrape délicatement le carnet de Kokomi.

“Excellente idée, princesse Kokomi. Nous allons procéder comme ça.”

Il lui répond avec la même douceur, ne pouvant détacher son regard de la blanche qui devient de plus en plus rouge. Il ne sait pas bien s’il doit vraiment s’inquiéter ou s’il peut se permettre de s’en amuser. Mais la douceur qui se dégage déjà de ce moment avec les deux jeunes femmes le détend assez pour qu’il esquisse un tout petit sourire qui se veut rassurant.

“Vous êtes sûr que vous allez bien ?”

Il lui demande doucement. Préférant éviter une autre situation comme celle avec Fureki, même si ça semble … différent. Il n’arrive pas à comprendre en quoi. Gaara adresse un regard d’excuse à Kokomi qu’il a bien conscience de délaisser un peu en se focalisant pour l’instant sur le bien être de la princesse de Kumori. Mais ce sera plus simple pour elles deux, et même pour eux trois, si Miorine se sent un peu plus à l’aise.

Miorine se fige à la question. Observe la paume de sa main qu’elle touchait involontairement en essayant d’en diminuer les picotements avant de la lâcher comme si elle venait de lui brûler. Elle rougit encore un peu plus avant de baisser les yeux, comme si elle était prise en faute.

- Dé… Désolée … Je … oui. Tout va bien.

Elle ne voulait pas qu’on la dispute pour son étourderie. Et cela, même si elle sait qu’elle n’avait en réalité était aucunement fautive d’être tombée. Mais elle se doutait bien que plusieurs personnes voudraient l’amour du Kazekage. C’était logique et normal qu’elle ne soit pas la seule à terriblement avoir envie d’être aimé. Kokomi regarde la main aussi et sourit alors qu’elle sort une petite fiole d’eau de sa poche pour en faire voler les gouttes de liquide. Sans un mot, aussi elle était muette, elle approcha l’eau de la main pour commencer à la soigner avec un peu de chakra. Elle n’était pas un ninja. En tout cas, dans son pays, on ne voyait pas les êtres dotés de capacité hors norme comme des ninjas. Elle savait simplement nettoyer et diminuer les plaies et les douleurs. Elle fit un sourire en lâchant la main alors que Miorine se sentit un peu mieux. Elle baissa à nouveau la tête.

- Désolée…, répéta-t-elle vers Kokomi qui fronça à peine les sourcils pour faire un nouveau sourire.

Elle préférait des « merci » à des « désolée » mais elle comprenait que la jeune femme à côté d’elle devait avoir l’habitude de courber la tête et se laisser faire dans la douleur. Elle avait quoi … 6 ans de différence ? Elle se retourne vers le kazekage avant de lui faire un sourire triste et une moue pour dire qu’elle comprenait ce qu’il devait comprendre aussi. Les yeux qui fuient et les excuses tout de suite, c’était des choses qui ne trompaient pas. Kokomi n’avait entendu que des rumeurs sur le roi du pays de la blanche … mais elle avait l’impression à l’instant que tout était vrai. Miorine finit par faire un signe de tête pour répété un petit « désolé ».

- Je … je n’ai pas l’habitude de … Parler beaucoup. Et d’être … entouré de personne.

Kokomi fronça les sourcils, son stylo l’a démange de demander de quoi elle parle et de ce qu’il se passe. Miorine finit par faire un doux sourire vers eux, elle montre sa main vers eux deux et lâche un merci mignon et sincère qui fait sourire la blonde. Au moins, elle savait sourire.

« Si tu n’a pas l’habitude des gens, tu dois bien avoir un ami ? » écrit-elle pour Miorine avant de poser une question similiaire à Gaara sur la même page « et vous ? Vous avez un meilleur ami ? ». Kokomi avait décidé ainsi de faire avancer la discussion. Même si elle était une princesse, venu pour essayer d’apporter des hommes et du soutien militaire à son île perdu dans la mer, elle ne serait pas être différente que simplement gentille et courtoise. Elle était une princesse. Miorine regarde la jeune femme, puis Gaara avant de rougir un peu.

- Mia, souffla-t-elle en tendant la main paume vers le ciel alors qu’un lézard gris descend le long de son bras pour venir se poser dans sa main. Le lézard se courbe, comme s’il faisait une révérence lui aussi, et finit en boule au milieu de sa main.

Kokomi était en train d’écrire la réponse en attendant que Gaara y réponde aussi. Elle préparait et écrivait ceci : « Mon meilleur ami s’appelle Yuki. Il est comme une souris ». Comme une souris. Elle ne précise pas que c’est un homme qui se transforme en souris.  

Tout va bien. Ses petites fesses blanches de Kazekage que tout va bien. Même s’il ne se mêle pas des affaires internes d’autres villages, il a entendu suffisamment de rumeurs pour savoir que quelque chose cloche. Même si les rumeurs sont fausses, fait est qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Et de toute façon, il voit dans les gestes, les attitudes, et le ton de la jeune femme que toutes les histoires sur Kumori ont une grande part de vérité. Gaara comprend tout à coup, et reconnaît dans son comportement celui qu’il pouvait avoir avant. Quand son père était encore en vie, et qu’il n’était pas complètement tombé sous l’emprise sombre et cruel de Shikaku. Ses souvenirs font remonter des serpents de frissons le long de sa colonne vertébrale. Ses lèvres se pincent brièvement, avant qu’il fasse en sorte d’effacer ses émotions personnelles de son visage pour se montrer plus rassurant envers la jeune femme. Le temps de passer son trouble, Kokomi a réagit. Elle sort de l’eau et use de ses capacités presques ninjas pour soigner la jeune femme. Gaara les observe toutes les deux, et constate qu'elles sont toutes les deux cassées. Comme lui. Bardées de fissures un peu partout. Alors ils se comprennent sans en avoir beaucoup à dire. Et le jeune homme décide alors qu’il leur viendra en aide comme il le pourra, qu’il épouse l’une d'elles ou une autre. Il ne peut pas ne rien faire et les renvoyer dans un endroit qui les brise. Surtout Miorine. Pour Kokomi, il ne sait pas encore qui est responsable des brisures qu’il pense voir à sa surface.

“Merci.”

Il remercie Kokomi pour son geste envers celle qui est censée être sa rivale. Il aime beaucoup ce geste. C’est pur, et c’est beau. Miorine s’excuse à nouveau et Gaara sourit de nouveau. Plus franchement.

“Moi non plus. Je n’ai pas l’habitude. Enfin je parle beaucoup et je suis entouré pour mon travail de kazekage. Mais en dehors de ça …”

En dehors de ça, il est essentiellement seul. Même s’il ne va pas le dire à voix haute. C’est un petit peu pathétique, il trouve, maintenant qu’il essaye de comprendre pourquoi il n’a pas envie d’en parler aux jeunes femmes. Mais la plupart du temps, il s’en contre-fiche. Il a l’habitude. Depuis l’époque où même son frère et sa sœur le fuyaient … Gaara a tout à fait pris l’habitude de la solitude. Même s’il ne l’aime pas particulièrement.

Il lit la question posée à Miorine et à lui-même par Kokomi. Il réfléchit, parce que oui, il doit y réfléchir. Il se doute qu’il devrait savoir, tout de suite, qui est son meilleur ami, mais lui, il ne sait pas. Il hésite. Gaara regarde le lézard apparaître sur le bras de Miorine et remonter jusqu’à sa main. Elle … se promène avec un lézard sous ses vêtements ??? Bah. Il se promenait bien avec un démon tanuki géant dans le corps … qui est-il pour juger, ahah. Erm.

“Enchanté, Mia …”
qu’il le salue d’une voix basse. Très étrange, très étrange, ce lézard. Mais ça lui plait, en quelque sorte. Pour lui, quelqu’un qui traite bien un animal est une bonne personne. Donc Miorine est une bonne personne.

“Mmh. Je dirais mon frère. Même s’il est passablement pénible avec moi. Avant j’avais … quelqu’un d’autre. Mais il est parti.”

On lui avait enlevé. Oui, il parle de Shukaku. Après son combat avec Naruto, après la mort de son père, les choses s’étaient bien améliorées avec son démon. Et oui, ils étaient devenus amis, en quelque sorte. Et comme il était toujours là, qu’ils se supportaient (dans tous les sens du terme) l’un et l’autre, et que Shukaku avait aidé et protégé Suna … Oui. Ils étaient devenus amis. Et comme il n’a pas beaucoup d’amis … Aucun. Kankuro ? C’est son frère. Naruto ? C’est une soleil, une étoile, un repère. Pas un ami. Bref. Il n’avait pas envie de répondre “personne”, ni “mon ancien démon”, alors il répond “mon frère”. Puis Gaara tourne la tête vers Kokomi pour pouvoir lire la réponse qu’elle a écrite.

“Comme une souris ? C’est-à-dire ? Comme une souris ?”

Il lui laisse le temps d’écrire sa réponse et tourne à nouveau ses yeux azur vers ses grands yeux blancs. Un petit peu magnétisé par la jeune femme, il faut bien l’avouer.

“Vous pouvez parler comme vous voulez ici. Peu ou beaucoup. Vous n’êtes obligé de rien.”

Il voulait qu’elle le sache. Parce que lui comme elle, très certainement, avait droit à peu de choses. Beaucoup d'obligations. Et même sa parole était limitée. Alors Gaara veut qu’il sache qu’ici, tout ça n’a plus court. Pas à ses côtés.  

Miorine rougit pendant que Kokomi fait un doux sourire pour dire qu’il n’y avait pas de quoi. Elle ne parlait pas mais elle savait communiquer les informations à travers ses yeux et sa bouche. Alors il n’y avait pas de quoi. Elle était plus inquiète pour sa partenaire de rendez-vous qu’autre chose. Miorine rougit encore plus.

-Je … Je n’ai pas un tel travail … Je … Je suis …

Elle s’arrête de parler. Ne finit pas sa phrase. Personne n’aimait les personnes qui se plains. Alors, elle se tait. Elle ne voulait pas se plaindre devant le kazaekage. Elle voulait qu’il l’aime. Alors elle n’avait pas à se plaindre d’être seule. Elle lâcha un nouveau désolé en laissant son lézard s’enrouler autour de ses doigts fins et clairement un poil trop maigre. De toute façon, on voyait bien qu’elle était légèrement en dessous de la minceur. A la limite de la malnutrition, mais une limite qui était acceptable pour l’humanité.

- Votre frère ? S’étonne doucement Miorine pendant que Kokomi était en train d’écrire la réponse à la question de Gaara, les … Je … Je vous envie. Je … Je ne connais pas mon frère.

Elle ne l’avait vue pour tout dire que trois fois dans sa vie. Et deux fois du haut de sa tour où elle devait éveiller ses yeux et ne pas faire attention à l’humanité autour donc … C’était moyen difficile pour avoir une relation avec son frère. Mia avait continué de bouger et remonta le long du bras de la jeune femme pour sauter, quatre pattes en l’air sur Kokomi qui sursaute.

- Pardon ! Elle … elle … elle n’est pas méchante !

Le lézard se mit sur la main de Kokomi alors qu’elle finit d’écrire la phrase qu’elle montre.

« Yuki est comme une souris parce qu’il peut se transformer en souris. Je le vois plus souvent sous forme de souris qu’humain. Un peu comme Mia ».

Elle reprit le carnet pour finir d’écrire pendant que Miorine rougit un peu et baisse la tête vers Gaara. Il y avait tellement de chose qu’elle voudrait dire. Qu’elle aimerait dire. Elle aimerait dire qu’elle aimerait rester ici, qu’il la protège de son propre père. Elle aimerait qu’on lui arrache les yeux pour ne plus les avoir. Elle pose machinalement une main sur sa paupière. Et elle sourit timidement.

- Merci … Merci pour la proposition. Je … je … Je vais essayer.

De parler plus. Ou alors d’être utile. Elle pourrait proposer d’aider. Elle se demande ce qu’elle pourrait faire. Son lézard continua de visiter, conscient maintenant que la pièce était sûr et qu’il n’y avait plus personne pour lui faire du mal. Il visitait mais revient toujours vers elle alors que Yuki montra ses nouvelles paroles.

« Suna est vraiment une bonne ville. Elle semble plus heureuse qu’une grande partie des villages que je connais. Vous avez vraiment fait un travail admirable ».

Elle montre son mot à Gaara avant de passer avec Miorine pour sourire de toutes ses dents. Un simple sourire qui se voulait doux et rassurant. Ce n’était pas un commentaire pour faire tourner la tête au kazekage, elle avait comprit qu’elle ne pourrait pas l’intéresser comme ça … Non… Elle avait juste envie de le dire, et d’appuyer les dire de Gaara pour que la jeune femme s’ouvre à eux.  

Mh. Gaara a ce mélange de peine, révolte, et culpabilité qui commence à former une petite boule au fond de lui alors qu’il constate de plus en plus la souffrance de le princesse Miorine dans ce qu’elle dit, et ne dit pas. Ouais, ce n'est pas son rôle d’aller sauver les princesses d’autres villages, dans d’autres pays. N’empêche qu’il en aurait le pouvoir, alors juste ça, ça le fait culpabiliser. Bon. Il l’aidera à partir de maintenant. C’est décidé. Il ne réagit pas à l’évenement lézard qui saute sur la princesse Kokomi, même si son instinct se met automatiquement en alerte pour savoir s’il doit aller secourir la rose. Mais non. Alors il lit simplement sa réponse.

“Ah … je crois avoir entendu parlé de cette histoire …”

Des gens qui se transforment en bêtes. Mouais. Bon. Pas d’avis sur la question. Il se garde bien d’avoir un avis sur les questions auxquelles il ne peut rien, ou ne veut rien faire. Donc, il se concentre plutôt sur libérer la parole de la blanche. Soutenu par la rose.

Le kazekage cligne des yeux plusieurs fois, en regardant l’écrit de Kokomi. Ok, ok, il n’est pas complètement stupide et se doute qu’elle a écrit ça plutôt pour rassurer Miorine, surtout vu le sourire qu’elle adresse à la jeune femme. Mais, il ne peut pas non plus nier que ce commentaire le touche. Déjà parce que c’est bien la première fois que ce genre d’avis n’est pas rapporté par quelqu’un d’autre comme un rapport sur Suna. Et qu’il vient de la part de quelqu’un en dehors de Suna. Et que c’est pas … Enfin c’est juste dit, écrit, simplement, et ça le touche quand même. Gaara rougit un peu et détourne ses yeux des jeunes femmes pour regarder par la fenêtre, lâchant un petit :

“Merci …”

Ouais. Il a fait du plutôt bon travail (/Hinata sort de ce corps !). Un “travail admirable” selon la demoiselle. Mmh. Bref. Il réprime un petit sourire et reporte son attention sur les deux jeunes femmes, son regard tombant sur le lézard sur la main de la princesse Kokomi. Il le désigne un geste discret et d’adresse à Miorine.

“Vous voulez nous parler de Mia ? Comment vous l’avez … rencontrée ? Qui elle est ?”

Ça a un caractère un lézard ??? Il n’est pas bien sûr. Le cerveau du lézard ne se limite pas au fameux “cerveau reptilien” qui serait dépourvu des parties du cerveau nécessaires au développement de la personnalité ? Meh. Aucune idée. Pas très doué en neuro-sciences, le kazekage. En même temps, ce n’est pas ce qu’on lui demande, ahah. Enfin peu importe, Miorine doit bien ressentir un caractère chez sa petite compagne, même s’il est fantasmé. Et ça aussi, peu importe, le but de la question de Gaara étant tout simplement de l’amener sur un terrain de discussion sur lequel elle peut être à l’aise. S’il veut l’aider à être à l’aise dans ses discussions avec lui, ce serait un bon début.

Le kazekage adresse un nouveau regard à la princesse muette, signifiant qu’il ne l’oublie pas, mais qu’il veut pour l’instant aider la jeune femme à se sentir plus sereine à la fois en sa présence, et à la fois à Suna. Il se promet en son fort intérieur qu’il fera passer Kokomi en priorité pour les entretiens individuels. Parce que oui, elle va rester. Enfin, il n’a rien à lui reprocher, et ne voit pour l’instant que des qualités chez cette jeune femme qui souhaite comme lui aider Miorine, se comporte avec douceur et élégance. Un océan paisible après le passage des deux autres …. princesses. Folles. Alors il veut la revoir dans un moment plus propice à la connaître plus, elle.

Miorine fait un sourire et un hochement de tête pour appuyer les dire de Kazekage. C’était une histoire, entre le mythe et la réalité. Personne, sauf les personnes concernés et la royauté, ne sait exactement l’étendu des pouvoirs des Soma …. Mais donc, elle appuie les dire du chef de village d’un hochement de tête. C’était la bonne histoire. Il avait raison. Peu de personne savait que l’un d’eux pouvait se transformer en dragon cracheur de feu… ou simplement en chat… Bien que cela soit moins impressionnant maintenant qu’elle avait rencontré la femme-chat princesse de surcroit. Sûr que Kyo aurait été tout de suite adopté par la princesse si elle le rencontrait. Après avoir écrit son petit compliment, sincère en plus, Kokomi se mit à sourit un peu plus. Il n’y avait pas de quoi. Elle n’était pas que gentille, la petite blonde, elle était aussi terriblement honnête et sincère. Si tout ce qu’elle avait à dire n’était que des gentillesses c’est que le monde était vue par des yeux trop clair pour être obstrué par le mal. Miorine regarde la situation en se demandant si elle pourrait un jour faire naître un pareil regard à quelqu’un. Elle voudrait qu’on la regarde avec ce genre de regard qu’elle n’a vue que de loin. Celui qui réchauffe les entrailles au lieu de les glacer. Elle était d’accord avec Kokomi, ce pays était différent. Le monde ici était semblable à un rêve qui commencerait … Un rêve un peu pathétique et sadique, voire cruelle, pour elle qui sait qu’elle devra un jour retourner au-dessus de cette tour froide. Elle ne serait pas choisie. Qui pourrait la choisir, elle, quand il y avait une blonde souriante à ses côtés.

Quand Gaara lui pose une question sur Mia, elle papillonne des yeux, observe sa main et rougit. Il s’intéresse à elle ? Fin, à Mia, mais par extension c’était un peu à elle, non ? Kokomi se mit plus en face de Miorine alors qu’elle fait un discret clin d’œil à Gaara pour prouver qu’elle avait bien compris pourquoi il faisait cela. Et Kokomi n’y voyait pas d’inconvénient, en plus de sentir quelque chose de chaleur qui remonte ses entrailles. Si c’était se marier, ça faisait forcément peur …mais se marier avec une personne si gentille, ça faisait chaud dans son cœur … Elle ne serait pas contre. Parce qu’elle réalise qu’un mariage avec le kazekage serait peut-être politique et sans amour romantique … mais il pouvait y avoir de l’amitié et du respect. Bref, Miorine, elle, ne le remarque pas et pose un regard sur le Kazekage avant de rougir un peu. Elle observe Mia qui lance un regard vers elle en retour. Mia rejoint le doigt de la jeune femme avant de se mettre sur ses deux pattes pour faire une révérence. Et un saut, encore les quatre pattes en l’air pour finir sur la table.

- Je … commença doucement Miorine alors que le lézard arrêta de bouger pour attendre que la voix reprenne, je l’ai rencontré dans ma chambre.

Le lézard s’arrêta, il n’était pas exactement un lézard comme les autres. Il était le genre que l’on peut invoquer mais qui n’avait aucune envie qu’on le renvoie dans le monde des esprits héhé. Donc, comme il était petit et pas très puissant, il s’était collé à la jeune femme. Il se met sur sa queue, rebondi un peu avant de sourire quand Miorine reprends.

- Je … Je suis seule … dans ma chambre … Je … les princes et les princesses n’ont pas le droit de sortir …

Kokomi fronce les sourcils. Pas le droit de sortir … de leur chambre ? Cela ne s’appellerait-il pas de la séquestration ? Elle ne dit rien et pose une main sur celle de la jeune femme avec cette même douceur avant que Miorine ne reprenne.

- Alors … Mia vient et se cache avec moi. On joue ensemble. Je … je ne sais pas d’où elle vient.

Kokomi était déjà en train d’écrire, marquant sur sa feuille avant de la montrer en faisant un regard vers Mia plein de révérence.

« Elle ne serait pas un enfant d’un esprit ? L’esprit primaire du Lézard. J’ai entendu dire qu’il fallait faire un pacte avec eux pour les avoir avec soi, mais qu’ils avaient leur propre conscience et choix. Mia a dû te choisir ».

Mia fit le tour de la table, rampant avant de sauter à nouveau les quatre pattes en l’air, elle adore ça, pour sauter sur la jambe de Miorine et remonter sur elle jusqu’à sa main. Rouler en boule, elle continuer d’écouter ce qu’il se passait alors qu’elle semblait se reposer après avoir fait le pitre. Kokomi rit un peu, laissant un rire étrange traverser ses lèvres, d’une fille qui ne pouvait pas s’entendre rire pendant de très longues années. Miorine sourit à son tour devant la situation. Qui aurait pu dire qu’elle allait pouvoir sourire. Cependant, quand elle posa un regard sur Mia, elle avait un sourire doux et amical qui se releva vers Gaara. Elle se sentait un peu heureuse, à l’instant. Et aimé par un petit lézard mais tout de même. Alors, elle souffle un « Merci » vers Gaara. Une lueur de pure reconnaissance dans son regard qu’elle savait trop claire et dérangeant.