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Et puis t'as dansé avec moi (ft Clionestra)

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Sam 30 Sep - 17:24

Sand
Smith

J'ai 20 ans et je vis pour le moment à  Aspen Creek, USA. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors. Sinon, grâce à ma timidité, je suis célibataire et de toute façon, je vois pas bien qui pourrait avoir envie d'être avec moi.

→ Joue en tant que gardien
→ A une petite soeur, River, de 10 ans
→ Sa mère travaille en tant que boulangère
→ Son père est un ivrogne qui a perdu son travail
→ Il est timide, à la limite de la maladie
→ Il est gentil, doux, serviable, aimable.
→ Il aimerait devenir assistant social
Sand regarde l’horizon. Il pouvait voir le ciel se mélangeait avec l’eau. Il se disait que l’horizon était toujours infini. Cela ne s’arrêterait jamais. Tout comme le bonheur, pourtant, il n’était jamais à proximité … Et pourtant, on était déjà dans l’horizon d’un autre. Il sourit doucement en posant sa tête contre ses genoux repliés pour regarder la brune à ses côtés. Il n’avait pas envie de se mélanger aux autres, par timidité, par peur d’être au milieu, inutile. Mais il n’avait pas peur d’être oublié. Il trouvait cela logique qu’on ne le remarque pas, qu’on ne voit pas ce qu’il fait et qu’on ne le comprenne pas non plus. La jeune femme pourtant l’avait remarqué, voit ce qu’il fait et, même si elle ne comprend, cherche à comprendre. C’était différent de ce qu’il rencontrait d’ordinaire.

- Mon bonheur, c’est de voir le bonheur des autres. Quand je vois quelqu’un d’heureux, ça augmente ma joie à l’intérieur de moi, je me sens mieux. Même si la personne ne considère pas que j’aie eu un impacte dans son bonheur, même si elle ne le remarque même pas, moi, je le sais. C’est un peu égoïste, je sais.

Son père disait toujours qu’il était un hypocrite égoïste. Il aidait les autres non pas pour leur bonheur, mais pour se sentir mieux. Il était hypocrite. Et égoïste parce qu’il n’arrivait pas à faire partager son sentiment à d’autres. Le bien être qu’il ressentait en rendant un coup de main, ça lui était personnelle. Il le gardait jalousement dans ses entrailles et s’en faisait une force pour continuer à vivre malgré tout.

- Ma limite ? Il réfléchit quelques secondes, je dirais que ça serait le bonheur d’autrui. Même si je rend beaucoup de service, je ne rendrais pas un service en risquant de faire souffrir une autre personne. Dans mon école, un gars de mon équipe de football a voulu que je dise être en train d’étudier avec lui, un lundi. En soi, ça ne me dérange pas. Je m’en fiche. Mais en réalité, il trompait sa copine. Alors j’ai refusé.

Il était même allé trouver la copine qui n’avait pas apprécié le messager autant que le trompeur. Mais il pouvait le supporter. Il l’avait fait souffrir en lui avouant la vérité. Mais la vérité était bien plus importante que tout le reste. Sand était incapable de faire du mal, par ses propres moyens, à une personne. Mentir pour son coéquipier aurait été faire souffrir une fille qui n’avait rien demandé. Bien sûr, depuis, sa relation avec ce joueur en particulier était particulièrement tendu. Mais Sand s’en fiche. Si c’était contre ses parents, parce qu’il voulait souffler, si c’était pour aller à une fête et juste s’amuser, si c’était pour réviser ou aller voir un film, tout ça, il aurait accepté. Mais son partenaire avait décidé de le faire mentir pour tromper sa copine, et là était la limite de Sand. Faire quelque chose en faisant souffrir une autre personne, c’était non.

Il la regarde un instant quand il dit qu’elle pourrait tomber amoureuse de lui. Il ne pense pas que cela puisse arriver un jour. Mais il avait compris que la jeune femme était le genre de personne qui voudrait lui donner tort. Même si c’était impossible. Alors il fit simplement une moue dubitative qu’il effaça le plus vite possible de son visage. Non. Il n’allait pas lui dire que c’était impossible. Parce que cela lui ferait réaliser, à elle, que c’était réellement impossible et elle allait se sentir mal à l’aise. Il ne voulait pas ça. Il sourit juste doucement et passa à la question suivante. Il reprit l’observation de l’horizon. La question était difficile. Il avait bien pensé partir, mais il parlait d’un départ définitif, dans un trou de Terre dans lequel il pourrait se reposer. Il y pensait souvent. Se noyer. Se jeter sous une voiture. Se laisser mourir. Arrêter purement de respirer. Simplement, l’idée passait dans son esprit et le visage de sa sœur et de sa mère apparaissaient. S’il savait qu’on l’oublierait, qu’il ne serait plus qu’une ombre, un nom, un chiffre, pour la plupart des gens … il savait que deux femmes vivantes seraient dévastées. Alors, chaque fois qu’il pensait à mourir, c’était pour se dire qu’il ne le devrait pas, même s’il en avait vraiment très envie.

La question, cependant, n’était pas sur la vie ou la mort. Elle parlait de destination, alors il pouvait répondre honnêtement sans avoir l’impression de lui mentir.

- Non. J’ai ma famille. J’ai des repères. Partir sans se retourner, ça serait comme abandonner tout ce que j’ai pu faire jusqu’à maintenant. Tout ce qui m’aurait amené ici, maintenant, sur la plage avec toi. Si je pars, sans me retourner, sans revenir, alors j’abandonne qui je suis, en cet instant, pour un autre que je ne connais pas. Je te l’ai dit, mon bonheur, c’est le tien. Alors comment pourrais-je partir sans t’emmener avec moi ?

Et dans son exemple, il pense bien sûr au fait qu’il prendra aussi sa sœur et sa mère. Tous les trois, plus la jeune femme qui sera plus heureuse. Il la regarde encore et il fait un petit saut pour coller son corps au sien, toujours sans arrière pensée chez lui.

- Pourquoi tu ne pleures pas, si tu es triste ? Personne n’aie là pour te juger. Personne ne le saura. Et il ne faut pas laisser tes émotions te pourrir la vie.

On dit que les cordonniers sont les plus mal chaussés, ou alors simplement qu’on ne faisait pas souvent le conseil que l’on donnait soi-même. Sand savait qu’il devrait pleurer aussi… mais là, il n’en ressentait pas l’envie. Il n’avait pas envie de pleurer. Il voulait surtout prendre la tristesse de la jeune femme et la faire disparaître. La prendre pour lui pour qu’il en subisse le poids, mais qu’elle puisse se sentir plus libre, plus heureuse, plus souriante. Ou, au moins, qu’elle puisse les accepter et les gérer sans avoir la culpabilité qui semblait lui enserré le cœur.


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Mar 3 Oct - 0:11

Annabeth
Monroe

J'ai 20 ans et je vis à Portland, en Oregon. Dans la vie, je suis étudiante et serveuse dans un café et je m'en sors bien. Sinon, pour contrer les attentes sociales de mon entourage, je suis officiellement en couple mais officieusement célibataire et je le vis plutôt bien puisque ça me permet d'être tranquille.

Et puis t'as dansé avec moi (ft Clionestra) - Page 3 1152
est la seconde fille d'une fratrie de trois enfants.
ses parents sont aisés mais lui ont appris la valeur de l'argent et du travail.
elle aimerait devenir coach sportif, mais hésite avec un métier plus prestigieux comme médecin ou avocat.
souffre de trouble bipolaire non diagnostiqué.
Le bonheur était sans doute propre à chacun, mais dans la majorité des cas, on y retrouvait toujours les mêmes éléments. Avant, Annabeth imaginait sa vie comme la plupart de ses camarades. Terminer ses études et obtenir son diplôme avec mention, travailler dans un domaine qui lui plaise afin de s’épanouir professionnellement, trouver l’amour et fonder une famille dans une belle maison de banlieue. Et bien sûr, avoir des relations paisibles avec ses proches. C’était des choses basiques, mais essentielles. Aujourd’hui pourtant, ses objectifs de vie avaient légèrement changé. Annabeth souhaitait toujours réussir ses études et trouver un boulot qui la stimule mais... pour le reste, elle n’en était plus certaine... Elle n’arrivait plus à se projeter dans une vie de couple, parce que de toute façon, qui voudrait d’elle ? Derrière cette image de fille sûre d’elle, drôle et amicale, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Son besoin de solitude avait pris des proportions inquiétantes au fur et à mesure que son mal-être avait grandi. Elle ne trouvait plus d’intérêt dans l’existence car tout lui semblait superficiel. Tous les efforts qu’elle fournissait au quotidien avaient-il réellement de l’importance ? Annabeth en doutait. Alors plutôt que de faire des projets et de chercher à être heureuse, elle avait commencé à vivre au jour le jour, et sa quête personnelle était désormais de trouver comment tenir ses démons éloignés.

Sand, de son côté, affirmait se sentir heureux lorsque les autres l’étaient. Il ajouta cependant que, d’une certaine manière, c’était égoïste puisqu’il voulait rendre son entourage heureux uniquement parce qu’il se nourrissait de leur sentiment de bien-être. C’était étrange, effectivement... Pourtant, elle comprenait ce qu’il voulait dire pour la très simple mais très bonne raison qu’elle avait déjà fait la même chose. Parfois il y avait des choses que Annabeth n’avait pas envie de faire mais comme elle savait qu’elle se sentirait coupable si elle refusait, alors elle finissait par se résoudre à rendre ce service. Sauf que c’était uniquement pour être en accord et en paix avec elle-même, et non parce qu’elle faisait preuve de charité. Cependant, la vraie question était peut-être de savoir si ces actions étaient réellement mauvaises puisque c’était dans le but de se saisir du bonheur. Après tout, c’était comme ça que fonctionnait le monde, non ? A un moment donné, on finissait toujours par agir dans son unique intérêt. Parce que si on ne le faisait pas, ne risquait-on pas de perdre la raison, à force de donner sans jamais recevoir ? De finir par tomber du précipice à force de ne pas se protéger des demandes des autres ?

« Égoïste ? Je ne pense pas. Mais même si c’est le cas, je crois qu’il faut savoir l’être parfois, pour ne pas devenir fou. Il faut réussir à trouver un équilibre entre ses désirs et ceux des autres. Mais c’est comme tout, il n’y a pas de notice, et c’est à nous-même de nous débrouiller. »

Annabeth reporta son regard sur l’horizon, et laissa passer quelques secondes de silence alors qu’elle réfléchissait à elle, à Sand, aux autres qui étaient en train de s’amuser plus loin.

« En tout cas, tu es probablement la personne la moins égoïste que je connaisse... »

Elle l’avait dit presque dans un murmure, et n’était pas certaine qu’il l’ait entendue. Mais peu importait, elle ne le disait pas pour qu’il se sente mieux ou par politesse, mais parce qu’elle le pensait réellement. Finalement, elle lui demanda jusqu’où il était prêt à aller avant que sa conscience ne refuse d’aider quelqu’un, quitte à le rendre malheureux. Sa réponse l’étonna par sa franchise. A force de le voir dire oui à tout, allant même jusqu’à venir lui apporter son élastique alors que ça aurait pu attendre et que c’était insignifiant, elle s’était presque attendue à ce qu’il prétende n’en avoir aucune.

« J’imagine qu’il n’a pas été ravi... mais c’était le bon choix, et je connais peu de gens qui auraient réagi comme tu l’as fait. »

En fait, elle n’était même pas sûre d’en connaître un seul et elle-même ne saurait dire comment elle aurait réellement agi dans le feu de l’action. Annabeth aimait croire qu’elle ne se serait pas prêtée à ce genre de mascarade mais... qui sait ? A court terme, pour ne pas faire souffrir la personne trahie, peut-être aurait-elle accepté ? Pour le coup, la brune aimerait avoir l’assurance de son camarade. Il avait des valeurs et s’y tenait, peu importe les conséquences néfastes que ça pouvait lui apporter.

Puis, la mélancolie s’accrochant à son cœur, Annabeth lui posa une question à laquelle elle pensait souvent. Partir loin, et oublier le passé pour tout reconstruire ailleurs. Une fuite en avant ayant pour unique but de se défaire de ce vide et de ces abysses qui l’habitaient et la rongeaient depuis trois ans maintenant. Une éternité à ses yeux. Car dans ce brouillard épais de mal-être, elle perdait ses beaux souvenirs d’antan, et n’entrevoyait plus de futur radieux. Il n’y avait plus que des ombres. A la réponse de Sand, la brune ne sut que répondre. Il avait raison. On ne devait pas oublier d’où on venait, car c’était chaque seconde de ce passé qui avait modelé la personne qu’on était devenue, et qu’on deviendrait encore. Et puis, elle-aussi avait sa famille. Ses parents étaient des gens merveilleux, et elle adorait ses sœurs. Ce serait tellement injuste pour eux... Pourtant... pourtant... comment réussir à concilier ce qu’elle était devenue avec ce qu’on attendait d’elle ? Annabeth ne voyait pas de solution.

« Tu sais, si je te connaissais pas un minimum, je pourrais vraiment croire que tu flirtes avec moi. » fit-elle en le regardant, la tête légèrement penchée de côté mais non de façon à le mettre mal à l’aise, tout comme le ton de sa voix qui était restée neutre, quoique un peu songeuse.

Encore que Sand utilisât de jolis mots, ce qui n’était pas le cas de la majorité de ces tristes prétendants. Il n’empêchait pas que la brune se demandait bien pourquoi il voudrait l’emmener avec lui s’il devait partir. Ils se connaissaient à peine, et même s’ils décidaient de rester en contact par la suite, il y avait de fortes chances que la distance les sépare rapidement. Une fois revenus à leur vie, ils seraient pris par les études, le travail, la famille et les amis. Et par leur sport respectif, évidemment, ce qui induisait beaucoup d’entrainements, de matchs et de concours. Sans compter ce mal qui la tuait à petit feu. Bref, parvenir à garder le contact serait un véritable parcours du combattant.

Annabeth était encore plongée dans ses interrogations lorsque Sand décida de venir se poster à côté d’elle, lui proposant de relâcher toute sa tristesse. Surprise par les mots qu’il utilisa, elle le fixa cette fois-ci avec un léger doute. Il avait l’air de drôlement bien s’y connaître sur la manière de chasser la tristesse. Quelque chose résonna alors en elle. Sand n’était pas juste un mec effacé qui aimait rendre service. Non, il avait ses propres blessures.

« Oui, sans doute... mais je crois que j’ai suffisamment pleuré et qu’aujourd’hui, je dois faire face à une autre sorte de peine. Je ne me l’explique pas. J’ai tout pour être heureuse mais c’est comme si mon cerveau était branché sur une autre fréquence... comme un refus de vivre, parce que je n’ai plus accès à la route du bonheur... »

Tout en parlant, le regard d’Annabeth s’était portée sur l’horizon, qui ne répondrait jamais à ses interrogations les plus profondes, peu importe le temps qu’elle passerait à l’observer.

« Je ne sais plus quoi faire. Je suis à la merci de mes émotions et je ne sais pas combien de temps je vais réussir à donner le change. On me demande de sourire alors que j’ai tellement envie de hurler... Rien de tout ça n’a sens. »

Elle aurait voulu le questionner sur ses propres démons, mais Annabeth n’était pas certaine que ce soit le bon moment, surtout avec tout ce qu’elle venait de lui déballer. Elle savait qu’elle finirait par le faire, mais elle ne voulait rien précipité et, surtout, elle ne sentait pas assez forte à l’instant pour gérer ses émotions en plus de celles de quelqu’un d’autre.

« Ça te dirait qu’on aille nager ? » proposa-t-elle finalement après un moment. « Par contre, pas de blague, tu m’enlèves ses chaussures même s’il est déjà trop tard pour elles. » reprit-elle dans un sourire amusé, les yeux rieurs.

La meilleure arme d’Annabeth, c’était de savoir cacher toutes ses contradictions, ses doutes et son malaise derrière son côté mutin. Elle s’était assez épanchée et ne voulait pas embêter Sand plus encore avec ses états d’âme. Il possédait manifestement ses propres problèmes, et elle ne voulait pas le faire fuir en passant pour une pleurnicheuse ou pour une folle. La brune refusait de profiter plus longtemps de sa gentillesse. Aller piquer une tête dans ce panorama idyllique était une bien meilleure idée.


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Lun 9 Oct - 23:32

Sand
Smith

J'ai 20 ans et je vis pour le moment à  Aspen Creek, USA. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors. Sinon, grâce à ma timidité, je suis célibataire et de toute façon, je vois pas bien qui pourrait avoir envie d'être avec moi.

→ Joue en tant que gardien
→ A une petite soeur, River, de 10 ans
→ Sa mère travaille en tant que boulangère
→ Son père est un ivrogne qui a perdu son travail
→ Il est timide, à la limite de la maladie
→ Il est gentil, doux, serviable, aimable.
→ Il aimerait devenir assistant social
Il sourit, un peu. Un tout petit peu. Pas égoïste. Il pense à son téléphone et aux messages qui défilent. Au fait que s’il ne trouve pas une bourse pour l’aider, son père refuse de l’aider à payer son université à nouveau. Au fait que sa mère se saigne pour lui. Au fait que le monde serait bien mieux s’il pouvait disparaître. Il était égoïste, en plus de tout, parce que même s’il voulait mourir… Il voulait croire que sa mort serait triste pour sa sœur et sa mère, et donc, il vit. Il ne se sent pas « le moins égoïste », alors le compliment ne le toucha pas de la manière escompté. Il n’avait pas répondu. Il ne sait pas ce qu’il aurait pu répondre à ce genre d’affirmation étrange. La suite fut dans la même veine. Il haussa les épaules doucement.

- Il n’a pas été ravi. Sa copine non plus. Mais au moins, elle savait à quoi s’en tenir.

Il n’aurait pas jugé si elle était restée avec. Il n’aurait pas jugé s’ils avaient cassés. Pour tout dire, Sand se fiche de savoir comment ça avait fini. Les mensonges étaient simplement des virus qu’il préférait éviter. Pour protéger, rendre heureux, il pouvait en faire … Mais il savait que mentir amènerait de la souffrance dans le cœur de la copine de son coéquipier. Et personne ne mérite de souffrir. Surtout s’il en devenait un pion. Le bonheur des autres, oui, mais tant que ça n’atteins pas des innocents autour. Il réfléchit à la phrase de la jeune femme avant de la regarder à nouveau.

- Je ne sais pas comment on flirte. Alors, peut-être est-ce que je le fais inconsciemment ? Dois-je m’en excuser ?

Il était très sérieux. Il regardait la jeune femme. Il n’avait pas l’impression d’avoir dit des phrases stupides comme « ton père n’est pas un voleur ? Parce qu’il a mit des diamants dans tes yeux ». Surtout que Sand aurait plutôt parlé de la mère. C’était sa mère qui avait amené tout le bon en lui. C’était sa mère qui l’avait fait vivre comme il était maintenant… Alors, logiquement si quelqu’un avait dû voler quoi que ce soit pour lui, c’était sa mère. Et il aurait changé ça pour la phrase de lourd.

- Alors arrête de donner le change quand tu le peux, conclut-il en se levant et en lui tendant la main pour l’aider à en faire de même.

Puis, il se penche et enlève ses chaussures en silence. Il enlève son short aussi, le laissant avec un caleçon propre et sombre qui ne cassait pas trop patte à un canard. Il enlève son haut. Il avait encore de vieil marque de la part de son père, mais il ne doutait pas que l’obscurité les couvrirait, ou qu’elle penserait que c’était à cause du football.

- Ce qui est bien avec l’océan, continua-t-il, c’est que si on hurle la tête sous l’eau, on ne peut pas être entendu. Cela te tente de faire le concours ? Celui qui crie le plus fort.

La mer était calme. Le temps plutôt clément. L’eau serait certainement plus fraiche en s’éloignant de la plage … mais ils s’habitueront. Et si elle veut hurler, l’océan était le seul lieu apte à se faire. Sand pensait qu’elle craignait trop le regard des autres, mais qu’elle venait de lui donner quelque chose d’inestimable. Sa confiance pour dire ses pensées. Et s’il ne comprenait pas réellement cette histoire de route, lui ayant toujours été sur la même et suivant les pas de sa génitrice, il pouvait comprendre qu’elle avait besoin de plus qu’une simple discussion. Elle avait besoin de se libérer, et de ne pas être juger mais soutenu. Et il serait là pour ça. Jusqu’à ce qu’elle puisse avancer sans lui, en tout cas.


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Annabeth
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J'ai 20 ans et je vis à Portland, en Oregon. Dans la vie, je suis étudiante et serveuse dans un café et je m'en sors bien. Sinon, pour contrer les attentes sociales de mon entourage, je suis officiellement en couple mais officieusement célibataire et je le vis plutôt bien puisque ça me permet d'être tranquille.

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est la seconde fille d'une fratrie de trois enfants.
ses parents sont aisés mais lui ont appris la valeur de l'argent et du travail.
elle aimerait devenir coach sportif, mais hésite avec un métier plus prestigieux comme médecin ou avocat.
souffre de trouble bipolaire non diagnostiqué.
En effet, elle se doute qu’il n’a pas dû être ravi de devoir assumer ses responsabilités. Tout comme elle comprenait que sa copine (et probablement ex-copine) n’ait pas apprécié non plus sa franchise. Pourtant, c’était mieux pour tout le monde non ? de mettre un terme à tous ces mensonges et aux souffrances qui couvaient. Peut-être, oui. Ou peut-être pas. En entendant cette histoire, Annabeth se retrouve confrontée à son propre passé. Quand les autres savaient, mais faisaient le choix de se taire. Parce qu’après tout, ce genre de chose, ça ne se dit pas. On se moque ou on compatit, mais on reste muet devant la personne concernée. Et qui pourrait le leur reprocher ? Après coup, Annabeth l’avait fait. Ça avait été une double traîtrise. Pourtant, avec un peu de recul, elle savait que le silence était le choix du moindre mal, et qu’elle aurait probablement fait la même chose. Qui a envie d’être le porteur de nouvelles aussi douloureuses ? Et même, l’aurait-elle cru ? Pas vraiment. Donc non, il avait fallu qu’elle le découvre seul. Son petit-ami, l’homme de sa vie, la trompant avec sa meilleure amie. C’était un cliché tellement ridicule que pendant longtemps, Annabeth avait cru vivre un cauchemar éveillé duquel elle finirait par se sortir. Parce que tout cela ne pouvait pas être réel. Deux des personnes qu’elle aimait le plus au monde et en qui elle avait une confiance aveugle ne pouvaient pas la trahir. C’était impossible... Pourtant, elle avait vécu les deux dernières années du lycée en les regardant se tenir la main, s’embrasser, s’aimer. Pendant qu’elle, eh bien... elle était le dindon de cette farce cruelle. Entre déni, colère et chagrin, elle était devenue spectatrice de sa propre existence. Tel un robot, elle avait accompli ses tâches quotidiennes, avait continué d’aller au lycée et, comme une revanche sur la vie, avait rejoint le groupe des pom-pom girls. Elle avait travaillé plus que de raison, trouvé un emploi. Elle s’était investie dans des associations... Elle avait tout fait pour se noyer sous la routine et oublier ce trou béant dans sa poitrine. Annabeth avait parfois l’impression de s’être mise en apnée, et de n’avoir toujours pas recommencé à respirer. Elle évoluait dans des abysses en essayant d’éviter les monstres qui pourraient la dévorer à chaque instant. Et ce qui lui faisait le plus peur, c’était que ces monstres vivaient dans sa tête...

Sand lui fit quitter ses tristes pensées en ayant des paroles étonnantes. Vouloir l’emmener avec lui, alors qu’ils se connaissaient à peine ? Quelle drôle d’idée ! Venant de quelqu’un d’autre, elle aurait levé les yeux au ciel avant de soupirer. Mais Sand n’était pas en train de flirter avec elle. Il était juste... lui. Surprenant et mystérieux derrière des paroles banales. Touchant de naïveté en dépit des meurtrissures qu’il cachait avec subtilité.

« Non, je ne pense pas. C’est juste que le monde est moche, et qu’il finit invariablement par déteindre sur soi... du coup, des phrases simples et belles prennent des dimensions plus tendancieuses aux oreilles des autres. »

A force de voir le comportement des hommes envers les femmes, Annabeth n’était plus dupe de leurs fourberies. Elle s’y était brûlée une fois, on ne l’y reprendrait plus. Les blessures invisibles ne guérissent jamais vraiment. Et elle avait vu celui qu’elle définissait comme son âme-sœur la trahir.

Quant à ses confidences, Sand affirma qu’il fallait juste qu’elle soit elle-même dès qu’elle le pouvait. Une solution simple, évidente. Pourtant Annabeth n’était pas certaine que ce soit ce qu’elle ait attendu. Mais comme elle n’attendait rien de particulier, cette proposition en valait une autre. Tout avait l’air facile avec lui, dans ses mots, dans sa manière d’être. Chaque problème avait une solution. Malheureusement, l’être humain aimait trop la complexité pour se satisfaire d’autant de simplicités. C’était probablement ce qui la perdrait, comme tant d’autres. Néanmoins, peut-être que le plus important était d’avoir quelqu’un qui écoutait sans juger, à défaut de comprendre. Peut-être.

Prenant sa main, Annabeth se laissa hisser sur ses pieds. Sand acceptait cette baignade crépusculaire et elle l’observa un court instant tandis qu’il enlevait enfin ses pauvres chaussures et qu’il se déshabillait pour rejoindre la mer. Elle prit finalement exemple sur lui et se débarrassa de son débardeur et de son short en jean, dévoilant un maillot de bain deux pièces couleur carmin. Elle prévoyait toujours d’aller piquer une tête avant d’aller dormir et était donc parée chaque jour à tout enlever pour se jeter à l’eau. Littéralement. Annabeth écouta finalement le défi de son camarade. Il y a peu, ça l’aurait surprise. Mais maintenant, elle avait bien compris qu’il dissimulait ses propres souffrances. Elle se contenta alors de le regarder et de sourire avec malice.

« Challenge accepté ! »

Puis elle s’élança dans les vagues sans attendre qu’il la rattrape et quitta rapidement le rivage grâce à son impeccable technique de crawl. Une fois à bonne distance, elle plongea rapidement la tête sous l’eau pour se mouiller complètement et permettre à Sand de la rejoindre. Une fois à ses côtés, Annabeth lui jeta un simple coup d’œil avant de disparaitre à nouveau de la surface. Au début, elle hésita. C’était étrange de se prêter à cet exercice mais... quelle importance, au fond ? Personne ne l’entendrait hurler, pas plus qu’on entendait hurler dans l’espace. Alors au bout de quelques secondes, Annabeth se glissa plus profondément dans l’onde et s’époumona de toutes ses forces jusqu’à ce qu’elle manque d’air. Son instinct lui dicta ensuite de remonter le plus vite possible à la surface, mais une autre partie d’elle l’incitait plutôt à se laisser couler, à abandonner. Elle choisit la seconde option. Trop fatiguée pour se battre, elle se sentait bien mieux dans l'étreinte des eaux noires. Elles l’entouraient comme une couverture douce et réconfortante. Ici, plus rien ne faisait mal. Annabeth se sentait enfin à sa place.


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Mer 25 Oct - 17:31

Sand
Smith

J'ai 20 ans et je vis pour le moment à  Aspen Creek, USA. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors. Sinon, grâce à ma timidité, je suis célibataire et de toute façon, je vois pas bien qui pourrait avoir envie d'être avec moi.

→ Joue en tant que gardien
→ A une petite soeur, River, de 10 ans
→ Sa mère travaille en tant que boulangère
→ Son père est un ivrogne qui a perdu son travail
→ Il est timide, à la limite de la maladie
→ Il est gentil, doux, serviable, aimable.
→ Il aimerait devenir assistant social
Une fois dans l’eau, Sand prit quelques brasses pour s’habituer à la fraicheur de la mer. Il continuait de vibrer, de trembler un peu avant de s’habituer avec la température. Il regarde la jeune femme pour lui faire un sourire tranquille et simple. Il nage jusqu’à aller le plus loin possible après que la jeune femme eut accepté son pari. Il sourit à la voir bien plus heureuse que la minute d’avant, ou plutôt les dix d’avant. Il ne sait pas ce qui lui était arrivé dans le passé, mais elle semblait cacher de la souffrance dans ses yeux clairs et derrière son sourire lumineux. Il la laisse faire et rigole de voir les quelques bulles qui remontent trop rapidement à la surface. Le vent effleure les vagues et la brise marine lui fouette son visage humidifié. Alors qu’il compte, il remarque que les bulles sont devenus plus petites, plus timides. Il se demande ce qu’elle fait. Il ne sait pas quand exactement il comprend qu’il doit plonger pour la récupéré, mais il le fait.

Il le fait parce que, parfois, il pense à faire comme elle. Enlever tout l’air de ses poumons pour crier et se laisser couler au fond. Il se met à taper des pieds, ouvre les yeux dans l’eau salé qui lui picote la rétine avant de trouver la forme qu’il cherchait dans les remous de l’eau. Il attrape son bras, remonte aussi vite que possible pour la prendre dans ses bras. Encore une fois, rien de tendancieux pour lui. Il vérifie qu’elle respire avec discrétion, faisant en sorte de sentir qu’elle bouge sa cage thoracique contre la sienne… Cette vérification faite, il la garde dans ses bras. Elle n’était pas inconsciente. Il le savait. Elle n’était pas en arrêt cardiaque. Elle avait juste besoin d’un peu de temps.

- Je crois que tu as gagné. Tu as même fait un raz-de-marée.

Emotionnellement ? Elle ne pourrait pas louper le cœur de Sand qui bat la chamade contre elle. Il garde une voix neutre. Il ne veut pas la juger pour ça, ou faire un commentaire qu’elle pourrait ne pas apprécier, mais il ne pouvait pas mentir sur l’émotion qui venait de le traverser. Parce que pour lui, il n’y avait aucun doute sur la raison de sa disparition dans l’eau. Il fallait savoir faire un plus un. Il se recule pour prendre son visage entre ses mains. Il essayait de lui transmettre de la force et de la motivation. Il l’observe avant de faire ce doux et simple sourire dont il a le secret.

- La prochaine fois, on le fait en même temps, ça te va ? Comme ça, on remontera ensemble.

Parce qu’il fallait de la force pour refaire surface dans un moment de faiblesse … Mais que cette force, ils pouvaient l’avoir d’autant plus ensemble, à deux. L’un et l’autre face aux vagues. Sand n’était pas le genre à ne pas offrir son aide de toute façon. Il ne l'incrimine pas. Il ne fait même pas de commentaire. Il propose simplement de ne plus être seule, pour maintenant en tout cas. C'était la seule chose à laquelle il pouvait penser en l'instant.


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Lun 20 Nov - 1:56

Annabeth
Monroe

J'ai 20 ans et je vis à Portland, en Oregon. Dans la vie, je suis étudiante et serveuse dans un café et je m'en sors bien. Sinon, pour contrer les attentes sociales de mon entourage, je suis officiellement en couple mais officieusement célibataire et je le vis plutôt bien puisque ça me permet d'être tranquille.

Et puis t'as dansé avec moi (ft Clionestra) - Page 3 1152
est la seconde fille d'une fratrie de trois enfants.
ses parents sont aisés mais lui ont appris la valeur de l'argent et du travail.
elle aimerait devenir coach sportif, mais hésite avec un métier plus prestigieux comme médecin ou avocat.
souffre de trouble bipolaire non diagnostiqué.
L’eau était fraîche, et c’était d’autant plus le cas, au fur et à mesure qu’elle se laissait couler dans le fond à la recherche d’une délivrance. Partir, fuir, ne plus jamais se retourner... Annabeth y avait songé des milliers de fois dans sa tête. Ça tournait dans son esprit, comme un disque rayé, et ça la rendait folle, comme quand on écoute beaucoup trop ce disque rayé. Parce qu’elle savait qu’elle n’aurait jamais le courage de tout envoyer valser et de s’échapper vers une autre vie, un autre monde qui devait l’attendre, quelque part. Parce que si elle ne se sentait pas à sa place ici, c’était forcément qu’elle venait d’ailleurs, qu’on l’avait déposé au mauvais endroit, non ? Sauf que cette idée était terriblement injuste envers ses parents, envers ses sœurs, envers tous ceux qui l’aimaient et l’aidaient au quotidien. En fait, c’était bien ça la tragédie de sa vie : savoir qu’elle avait tout, et que ce ne soit pas suffisamment. Elle se sentait vide. Le néant habitait son cœur. Et le chaos aussi, parfois. Certains jours elle se réveillait avec ce poids au fond des entrailles et rien ne pouvait l’y déloger. Entre infinie tristesse et colère irrépressible, la brune ne savait quel était le pire... Alors elle se contentait de les encaisser, masquant le tout derrière un sourire, attendant une éclaircie et priant pour que toutes ses émotions assassines la libèrent avant de la détruire. Et elle y parvenait d’ordinaire... mais ça faisait quelques temps déjà que tout était devenu plus difficile à gérer. Elle souriait quand elle voulait pleurer, riait quand elle voulait hurler. Plus rien n’avait de sens. Mais Annabeth n’en cherchait plus. Elle était trop fatiguée pour cela. Son énergie était concentrée vers ses études, ses activités de cheerleading et son travail. Vers ses proches aussi, évidemment. S’oublier dans le quotidien, comme à peu près tout le monde, c’était le meilleur des remèdes. Du moins aimait-elle le croire. Pourtant, une fois de plus, ses actions démentaient son réel état psychologique. Alors qu’elle semblait aller mieux grâce à Sand, qu’elle s’élançait dans les vagues et qu’elle plongeait, elle s’était perdue une fois la tête sous l’eau. Soudainement, cette envie de tout lâcher avait refait surface. Et cette inexorable attraction du vide l’avait emportée. Le monde avait brusquement disparu.

Annabeth était secouée de légers soubresauts lorsqu’une main l’attrapa par le bras pour la ramener à la surface. Elle commençait à se noyer, et retrouver l’air marin lui aurait été difficile sans aide. N’ayant pas encore totalement recouvré ses esprits et commençant tout juste à réaliser ce qui venait de se passer, ce qu’elle avait failli faire, la brune ne s’aperçut qu’elle était tirée d’affaire que lorsqu’elle sentit la chaleur de son camarade contre elle, tandis qu’il la serrait dans ses bras. Son cœur battait la chamade. Il avait eu peur de la perdre. Ou en tout cas de se sentir responsable de sa mort prématurée. Car au final, elle n’était rien pour lui qu’une fille étrange et quelque peu instable. Pourtant, il n’y était pour rien, bien au contraire ! Il faisait tout son possible pour se montrer gentil et lui redonner le sourire. Simplement, Annabeth souffrait d’un mal plus complexe qu’il n’y paraissait. Tout le monde pensait la connaître, l’avoir cernée, mais la vérité était qu’elle était un mystère pour les autres comme pour elle-même. Simplement, personne ne voyait qui elle était réellement. Son image de fille parfaite au chemin tout tracé suffisait amplement à occulter le reste. Et elle ne faisait rien pour les détromper. Tantôt elle aspirait à coller à l’étiquette qu’on lui donnait, tantôt elle faisait tout pour la fuir. Ainsi, c’était la première fois que quelqu’un assistait à son étrange dualité. Son secret le mieux caché venait d’être révélé.

Tétanisée par ce qu’elle venait de faire et ce que ça impliquait, Annabeth finit par régurgiter l’eau avalé. Elle se sentait nauséeuse et complètement ailleurs. Une partie d’elle était restée au fond, et elle se demanda si elle la récupèrerait, ou si ce bout d’âme resterait perdu pour toujours. La brune finit néanmoins par commencer à émerger aux paroles de Sand. Bien que d’apparence plutôt calme, son cœur battant à toute vitesse démontrait l’inverse. Et malgré que ce soit elle qui avait frôlé la mort, il était paradoxalement plus agité qu’elle. Sans doute le contrecoup viendrait-il plus tard. Ne trouvant rien à répondre, et n’étant de toute façon pas sûr de devoir le faire, Annabeth resta muette. Puis finalement, Sand prit sa tête entre ses mains et lui sourit, rassurant. Sans aucun jugement, simplement heureux de la voir saine et sauve, il lui proposa de plonger ensemble, la prochaine fois, afin qu’ils remontent aussi ensemble. Annabeth ne sut si elle devait y lire une autre signification mais, pour l’heure, il était comme une ancre dans sa tempête psychique. Doucement, elle hocha la tête et profita de la chaleur de ses paumes sur ses joues.

« Je... je suis désolée si je t’ai fait peur... J’essayais pas de... »

La brune voulait s’excuser et se justifier, mais elle était incapable de prononcer le mot qui désignait ce qu’elle avait tenté de faire. Parce que le dire, c’était l’accepter, vivre avec, admettre ses problèmes et qu’elle n’était pas aussi stable et heureuse qu’elle voulait le faire croire. Et ça, pour le moment, elle ne pouvait pas se le permettre. Elle était bien trop fragile pour passer ce cap.

« Je crois qu’on devrait peut-être retourner sur la plage... si ça ne t’ennuie pas. » fit-elle en posant ses mains sur celle de Sand.

C’était plus sûr pour eux, pour lui, pour elle. A cet instant, elle se détesta. Elle avait mis Sand dans une position délicate. Lui qui n’avait rien demandé à personne, elle ne cessait de lui causer des ennuis depuis qu’elle avait débarqué dans sa vie. En quelques jours à peine, elle se révélait être un terrible poids sur ses épaules. Comme elle se haïssait d’être aussi faible ! Comme elle haïssait ce mal qui la rongeait et qu’elle ne comprenait pas ! Et comme elle se haïssait d’être malheureuse dans une vie qui lui souriait et lui ouvrait les portes du bonheur ! Non, elle ne méritait pas de vivre. Pas quand on était incapable d’apprécier tout cela à sa juste valeur...


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Mer 22 Nov - 17:39

Sand
Smith

J'ai 20 ans et je vis pour le moment à  Aspen Creek, USA. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors. Sinon, grâce à ma timidité, je suis célibataire et de toute façon, je vois pas bien qui pourrait avoir envie d'être avec moi.

→ Joue en tant que gardien
→ A une petite soeur, River, de 10 ans
→ Sa mère travaille en tant que boulangère
→ Son père est un ivrogne qui a perdu son travail
→ Il est timide, à la limite de la maladie
→ Il est gentil, doux, serviable, aimable.
→ Il aimerait devenir assistant social
- Ce n’est pas grave, souffla-t-il très honnête, et tu n’as pas à te justifier si tu n’en a pas le désir. Tu n’es même pas obligé de m’en parler, à moi.

Elle pouvait le faire, si elle avait envie de partager cela avec lui, elle pouvait. Les mains de Sand avaient toujours la tête de la jeune femme entre elles et il essayait de vérifier si elle allait bien. Il avait entendu parler d’une noyade sèche mais elle avait l’air véritablement en meilleur état que juste après sa sortie de l’eau. Alors il était content. Son cœur se calma un peu, bien qu’il doute de réussir à oublier cette nuit. La jeune femme lui avait parlé de tellement de chose sur la plage, et elle n’avait pas parlé de ça. Et il se rendit compte qu’elle l’avait un peu fait, à demi-mots, mais qu’il n’avait pas assez bien écouté. Il s’en voulait et descendit sa main le long du bras de la brune pour enrouler ses doigts autour de ceux de la jeune femme. Cependant, il faudra qu’elle en parle un jour. Comme lui le devrait aussi. Parce que s’il pouvait comprendre aussi facilement les tourments dans ses prunelles c’est qu’il connaissait la même chose. Lui avait l’impression de se noyer chaque fois qu’il se voyait à travers le regard de son père. Comme si c’était la seule chose qui le définissait réellement. La main dans la sienne, il sourit encore de cette manière rassurante avant de rejoindre la plage sans lui lâcher. Plus barbotant que nageant, au moins cela avait le temps de laisser courir l’eau sur leurs corps au rythme des vagues et de purger la situation. Il ne lâcha même pas la main de la jeune femme pour la laisser. Il la regarde. Il regarde leur main.

- Annabeth. On va se quitter. Bientôt. Et je doute que tu désires me parler par la suite. Je commence à comprendre certaines choses et tu auras certainement honte de me parler à cause de ce que je sais … Alors utilise-moi. Pendant ce camp, cet unique camp où je ne reviendrais peut-être jamais, utilise-moi. Grappille ce que tu peux, crie, pleure, frappe…

On n’oublie pas qu’il ne connaissait que cette méthode pour apaiser son père, et que donc c’était logique qu’elle puisse vouloir le frapper si elle en avait besoin, même si elle avait refusé. Il ne s’était pas arrêté de parler.

- … Tant qu’à avoir honte, à ne plus réussir à me parler par la suite, utilise-moi jusqu’au bout pour t’apaiser. Cela ne sera pas magique et je doute de bouleverser ton monde irrémédiablement, mais …

Il fit une petite pression sur leurs mains liées.

- Tant qu’à ne pas vouloir disparaître avec moi, laisse-moi emporter dans ma disparition des choses qui t’apaiseront, d’accord ? Je ne te demande rien. Tu peux même ne rien m’expliquer mais … tous les soirs, rejoignons-nous ici. Et si tu veux pleurer, crier, nager, rire ou sourire, si tu as besoin de regarder la plage en silence ou de remplir ton esprit de parole, je t’y aiderais.

La jeune femme s’en voulait déjà. Elle était déjà prête à le fuir. Alors il avait compris, Sand. Il avait très bien compris que, comme la première fois, elle allait l’ignorer et ne pas réussir à lui parler. Il avait compris qu’elle aurait dû mal à passer par-dessus son acte. Alors il lui propose la solution la plus simple. Celle qui lui permettra de prendre. Il lui donne ça, Sand. Il lui donne un moment protégé par une personne qui ne la jugera pas mais ne la laisserait jamais couler. Il lui donne un moment où elle pourra alterner pleure et rire si elle le veut. Elle pourra faire tout ce qu’elle veut. Parce qu’il sera là et la protégerait. Et quand elle partira, honteuse de ce qu’elle avait pu lui montrer, elle ira peut-être légèrement mieux. Il l’espère en tout cas. Lui, de son côté, était prêt à prendre tout le poids du monde pour essayer de l’apaiser et de l’aider.

Sa mère parlait souvent du destin. Des moments que l’on ne peut pas empêcher parce que l’univers tout entier n’attendait que ça. Sand croit qu’il était là pour elle. S’il avait subi les coups de son père. Si sa mère continuait de les subir en ce moment… Si sa vie était un véritable petit enfer familiale jusqu’à ce que sa mère se saigne pour l’envoyer dans ce cas, c’était pour qu’il donne. Et il donnerait. Mais pas à n’importe qui, à la personne qui en avait le plus besoin.


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Jeu 25 Jan - 17:39

Annabeth
Monroe

J'ai 20 ans et je vis à Portland, en Oregon. Dans la vie, je suis étudiante et serveuse dans un café et je m'en sors bien. Sinon, pour contrer les attentes sociales de mon entourage, je suis officiellement en couple mais officieusement célibataire et je le vis plutôt bien puisque ça me permet d'être tranquille.

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Malgré ce qu’il venait de se passer, Sand préféra affirmer que ce n’était pas grave. Il eut même la délicatesse de ne pas évoquer clairement ce qu’il venait de se passer pour ne pas la mettre mal à l’aise. Après tout, elle était de retour et le pire avait été évité. Mais surtout, le vrai sens de ses paroles, c’était que le fait qu’elle ne veuille pas lui parler des raisons qui l’avaient poussé à en arriver là n’était pas un problème pour lui. Il comprenait qu’elle refuse de se confier sur sa vie, sur ce qui venait de se passer, sur ce peut-être qui avait failli avoir lieu. Comme à son habitude, Sand ne voulait pas s’imposer. Juste l’aider. Bien qu’elle n’en comprenne pas la raison. Après tout, elle était juste une inconnue pour lui. Une nana qui avait débarqué lors d’une soirée et l’embarquait dans tous les moments bizarres et peu sympathiques de son existence. Pourtant il était toujours là au bon moment – du moins pour elle – et s’imaginait encore que le problème venait de lui. Annabeth se retrouvait complètement perdue devant son schéma de penser. Comment pouvait-il ne pas remarquer que le souci, c’était elle et uniquement elle ? Soit elle attirait les ennuis, soit elle sautait dedans à pieds joints. Et encore, quand ce n’était pas elle qui les provoquait. Mais pour le moment, elle était trop ankylosée par ce qui venait de se produire et que son esprit refusait d’admettre pour trouver quoi répondre. Son cerveau repassait en boucle les dernières minutes qui venaient de s’écouler, se demandant comment elle était passée de rires malicieux sur le bord de la plage à une descente dans les eaux sombres et glaciales de la mer. Quelque part entre ces deux moments, elle s’était perdue. A moins que ça n’est été son objectif depuis le début, sans s’en rendre compte ? Elle voulait croire que non, que si ça avait été le cas, elle l’aurait fait en l’absence de qui que ce soit capable de la ramener mais... peut-être qu’au contraire, elle avait ressenti le besoin d’être sauvée d’elle-même ? Encore toute retournée, nauséeuse de l’eau salée qu’elle avait l’impression d’avoir encore au fond de la gorge et dans ses poumons et sentant un mal de tête l’envahir, Annabeth lui demanda de la ramener sur la plage. Toujours surprenant dans ses gestes et ses paroles, Sand garda une de ses mains dans la sienne et nagea jusqu’au rivage sans la lâcher. Ça ne rendit pas l’exercice très facile mais la pom-pom girl se sentit rassurée par ce contact. La tentation de retourner dans le fond étant latente, le retour lui aurait paru interminable et insurmontable sans lui. La brune était ainsi certaine d’une chose : si elle ne parvenait pas à le déchiffrer, la réciproque n’était pas vraie. Sand avait toujours les mots et l’attitude dont elle avait besoin pour se sentir comprise et soutenue. Pour se sentir bien, tout simplement. Alors pour la toute première fois depuis que le mal avait élu domicile dans son âme, Annabeth eut la sincère et réconfortante impression de ne plus être seule dans ce combat. Au moins pour les secondes et minutes qui suivraient. Puis tout redeviendrait à la normale. Elle devra se relever et se battre pour affronter à nouveau le monde « normal », celui qui l’avait blessée plus qu’une lame affûtée en plein cœur. Elle reprendra le cours de sa vie, comme on disait. Et cet évènement ne sera plus qu’un dérapage sans gravité, une erreur de jeunesse, le reliquat d’un stress mal contrôlé. Ce sera cette histoire qu’elle se racontera les jours de déni. Alors que l’envie de replonger restera accroché à elle, comme une ombre.

Revenus sur la plage, Sand s’arrêta en lui tenant toujours la main. Il la regarda, observa leurs doigts entremêlés, mais elle ne s’en rendit pas vraiment compte. Coincée à l’intérieur de sa tête, Annabeth avait la tête ailleurs. Après s’être retrouvée tétanisée face à son acte et ses conséquences, elle devait désormais affronter un étrange vide émotionnel. Et ce contact ne la dérangeait pas. Au contraire, c’était probablement le seul moment où un contact physique lui permettait de ne pas s’effondrer. Elle fut alors à demi-consciente lorsque Sand se mit à lui parler sur un ton sérieux et soucieux tout à la fois. Puis eut toute son attention à ses premiers mots. « On va se quitter. Bientôt. Et je doute que tu désires me parler par la suite. Je commence à comprendre certaines choses et tu auras certainement honte de me parler à cause de ce que je sais… » Chaque mot s’imprima dans sa tête. Ils étaient durs. Tristes. Et vrais, même si sur le moment, Annabeth n’y croyait pas un seul instant. Comment pourrait-elle l’ignorer et l’abandonner après tout ce qu’il avait fait ? Ce qu’il était en train de faire ? Non, elle refusait de croire qu’elle était aussi cruelle. Mais elle l’écouta en silence, intégrant doucement mais sûrement le message qu’il lui délivrait. Et lui faisait mal, autant qu’il la déroutait. Quand il eut fini, Annabeth continua de l’observer un moment sans rien dire, sans bouger. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi il voulait qu’elle lui fasse du mal, qu’elle lui hurle dessus, ou le frappe. En revanche, pour changer, elle voulait bien partager ses rires et sa bonne humeur. Pour lui, parce qu’il était d’une bonté infinie, elle ferait l’effort d’aller chercher au plus profond de son être ce qu’elle avait de meilleur. Alors après un moment de silence, la brune tira finalement légèrement sur leurs mains liées et vint l’enlacer. Elle posa sa tête sur son épaule, versa des larmes restées trop longtemps prisonnières derrière ses sourires puis le serra contre elle, tout simplement. N’arrivant pas à le remercier avec des mots, elle espéra que son geste parlerait pour elle.

« Tous les soirs. » souffla-t-elle simplement, comme une promesse.

Puis elle resta encore un moment entre ses bras protecteurs, dans la chaleur réconfortante de leurs deux corps l’un contre l’autre et dans l’espoir de jours meilleurs, ensemble.


HRP : n'hésite pas à me dire si tu veux jouer des soirées où ils se retrouvent jusqu'au moment où ils se quittent avec la fin du programme ou si tu veux faire une avance dans le temps, au moment où il se retrouvent dans son université.


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Sam 27 Jan - 15:51

Sand
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J'ai 20 ans et je vis pour le moment à  Aspen Creek, USA. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors. Sinon, grâce à ma timidité, je suis célibataire et de toute façon, je vois pas bien qui pourrait avoir envie d'être avec moi.

→ Joue en tant que gardien
→ A une petite soeur, River, de 10 ans
→ Sa mère travaille en tant que boulangère
→ Son père est un ivrogne qui a perdu son travail
→ Il est timide, à la limite de la maladie
→ Il est gentil, doux, serviable, aimable.
→ Il aimerait devenir assistant social
HRP – Je pense que faire une soirée avant de partir, genre la dernière, ça pourrait être une bonne idée, non ? Puisque ça serait des adieux (entre amis) avant de se retrouver sans le faire exprès ;) Et puis on pourra mettre en place tout ce que l’autre sait donc maintenant.

Il prend le câlin avec douceur. Toujours sans aucune arrière pensée, ce qui semblait impossible dans la plupart des histoires (//ouais, ça me rends folle dans les livres x’D). Il la serre un peu, lui transmet de la force. Il avait compris depuis le temps qu’il possédait de la force en lui, une force insoupçonnable qui n’avait d’existence que pour les autres. Pour sa mère, pour sa sœur, pour les autres. Il n’avait pas besoin de plus. Il n’avait jamais besoin de force pour lui. Bien qu’il sache ne pas être important dans l’histoire de l’humanité, ça ne le dérangeait pas. Il la retient, la soutient, il est là. Et il reste silencieux le temps qu’elle eut besoin de ce contact entre eux.

- Tous les soirs, qu’il répète avec un sourire doux et tranquille, et sans avoir besoin de se parler dans la journée. Simplement, nous et les étoiles.

Voilà. C’était tout ce qu’il pouvait faire pour la jeune femme. Lui donnait ce moment, cette soirée tous les soirs jusqu’à leurs séparations. La laisser être qui elle veut, quand elle le veut, comment elle le veut, sans risque de jugement ou de conséquence. C’était ce que l’on demandait à la vie, de nous laisser porter. Et il lui offrait une rivière calme pour se reposer sur le radeau. Sur lui. Il sourit la laissant profiter de ce câlin et finit par la raccompagner avant de partir lui aussi dormir. Il se demande s’il fait bien. Mais il pense que oui. Après tout, un acte gentil marque plus facilement le cœur que la vilénie, et il ne voyait pas comment être autrement.

*

Les jours suivants, donc, se faisaient sur le même schéma. Il n’était toujours pas intégré à l’équipe et continuait de donner le plus de coups de main possible. Oh, il savait qu’on lui en demandait bien plus que pour tous les autres, mais ça ne le dérange pas. Il continuait d’aider. Il aidait le plus souvent les filles amis avec Annabeth, pour la soutenir au loin. Il faisait comme il peut, sans lui parler réellement. S’ils se parlaient, s’était simplement pour des banalités. Plusieurs fois, il lui proposa simplement son aide pour une chose et une autre, mais comme il le faisait avec tout le monde, personne ne comprennait qu’il était bien plus proche d’elle que ce qu’il en laissait paraître.

La journée, donc, était ainsi. Entre l’entrainement, où il était réellement bon, dommage qu’on ne l’apprécie pas pour avoir pris la place d’un ami, et aide qu’il apportait. Il avait même fini par donner un coup de main aux animateurs pour de la paperasse. Sand était le genre à qui on faisait rapidement confiance, même s’il ne parlait pas réellement sauf pour aider. Il était un être un peu étrange. Dans la journée, il était ainsi.

Et le soir ? Il était toujours le même. Sauf que son caractère particulier était totalement dirigé vers la jeune femme. S’il lui avait proposé à d’autres reprises de se défouler sur lui, la natation et des jeux de balles ont été favorisé à la souffrance d’un coup. Il lui avait parlé de sa sœur. Qu’il aimait tellement. Il lui avait parlé de sa mère, qu’il aimait aussi. Il n’avait que peu parlé de son père. Et d’ailleurs, quand son téléphone vibrait d’un message de son père, il l’ignorait superbement, jusqu’à même en enlever le vibreur quand ils étaient tous les deux. Il s’était peu épanché sur sa vie. Mais il n’avait pas été avare de questions sur la jeune femme. De la plus simple à la plus nulle. Il lui avait même demandé qu’elle était la couleur qu’il préfère dans les fleurs, parce que pour lui s’était différent.

Tous les jours se ressemblaient. Tous les soirs se ressemblaient. Mais pas ce soir. Au loin, il y avait de la musique et de la fête. Au loin, il pouvait entendre des cris de joies et la sono à plein tube. Ce soir était le dernier soir du camp. Demain, les bus se rempliront de personnes à ramener chez soi. Demain, il allait retrouver son père, ce qu’il n’avait pas hâte … du tout. Mais déjà, ce soir allait être le dernier soir avec elle. Il allait devoir lui dire adieu. Il sait qu’elle ne continuera pas à lui parler. Il le sait. Elle avait honte de tout ce qu’elle montrait d’elle, ensemble. De ce moment où elle passait d’un état à un autre sans comprendre. De cette tristesse qui lui collait à la peau comme une moule à son rocher. Elle avait honte de ressentir tant de choses négatives. Et parfois, elle pleurait. Parfois, elle disait vouloir disparaître. Parfois, elle disait ne pas se sentir à sa place ou vouloir s’arracher la peau. Sand comprenait tout ça. Il le comprenait sauf que lui ce n’était pas parfois. C’était une humeur constante qu’il avait enfoui au fon de son cœur le temps de lui venir en aide. Il était là pour ça. Pour aider. Pour soutenir. Pour qu’elle aille mieux. Assis sur la serviette, parce qu’après autant de jour, il avait prévu de quoi, il écoutait les vagues qui déferlent contre le brise-lame plus loin. Le vent était plus fort que les autres soirs. Comme si, même le temps voulait lui dire que c’était la fin de cette histoire. Il se demande si ça ira. C’était ça, aussi, qui faisait ressentir à Sand une impression d’absolue terreur au fond de lui. Il n’était personne, pour elle. Personne. Et pourtant, elle était complètement elle quand il était là. Sans lui, est-ce  qu’elle allait réellement disparaître ? Il devait trouver un moyen de lui faire promettre de ne pas disparaître. En lui donnant son numéro ? Il était vrai qu’il n’utilisait pas son téléphone, mais il l’avait préparé. Une enveloppe dans laquelle il avait mis son numéro de téléphone. Pas pour garder contact, non. Pas du tout même. Juste si un jour, dans un an, deux ans, cinq ans, elle avait besoin de lui parler, elle pourrait le contacter par ce biais. Quand elle arrive, il se relève et sourit.

Elle aurait pu rester à la fête. Elle avait plein d’amis et avait de quoi profiter de tout le monde. Mais il savait qu’elle viendrait. Parce qu’il la connaissait et qu’elle en avait besoin. Elle avait besoin de ce moment hors du temps et des autres. Hors de la logique du monde. Dans un autre espace-temps. Alors, maintenant qu’il avait compris qu’elle en avait besoin, il était tétanisé à l’idée qu’elle n’ait plus ce moment de respiration pour aller bien. Il lui tend son enveloppe.

- Y a mon numéro de téléphone. Ne l’ouvres que si tu as besoin de moi. Pas avant. On a un accord.

L’accord qui disait qu’elle devait prendre le meilleur de lui et de leurs moments ensemble… et ensuite ne plus se parler, ne plus garder contact en se forçant. Voilà, ce qu’il offrait à la jeune femme sans même y penser. Il lui offrait même plus que ce qu’il pouvait admettre. Rester avec elle lui avait donné une envie, un besoin aussi. Aller mieux, se réparer et faire en sorte de l’aider un peu plus encore.


I'm born again.
I'm on the mend
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