Apollonia sort en tombe dans la grande salle. Lucas la suit du regard, comme quelques autres, puis enfuis sa tête dans ses mains, coudes appuyés sur la table. Colt garde un instant les yeux fixés sur la grande porte avant de revenir sur son ami.

— Tu dois lui parler...

"Ah oui, c’est vrai qu’on communique tellement bien en ce moment, on peut tout se dire avec une facilité déconcertante..."

Les paroles du jeune homme sont emplie de sarcasme et le reproche envers Colt est à peine voiler. Celui-ci se fige quelques secondes, soupire, puis se lève à son tour, rassemble ses affaires, et quitte la salle.

De vrais livres ouverts, il n’y a pas à dire...

Le jour du bal, toute l’école est en émois. Lucas, lui, a toujours la tête ailleurs. Les cours semblent durer une éternité et, dans son dortoir, ses compagnons de chambre ne tiennent pas en place. Chacun se vente de sa tenue de soirée. Le né-moldus à longtemps hésité sur la sienne mais il a fini pour opter pour un costume trois pièce de son monde. La tenue de soirée à la sorcier, il ne la sent pas...  

Les autres sont curieux de ce choix, mais ils approuvent. Tout comme Marie lorsqu’elle le rejoint dans la salle commune. La demoiselle a mis e paquet. Elle porte une robe bustier courte, bleue nuit, avec une jupe en volants légers. Simple et élégant. Lucas la complimente poliment, ses pensées tournées vers une certaine Serpentard...

Le couple d’un soir rejoint la grande salle où Marie les amène directement au buffet pour prendre un verre avant de danser. Lucas observe la salle qui se rempli peu à peu et croise alors le regard d’Aopllonia. Elle est... éblouissante... Il écarquille les yeux de stupeur, devant se faire violence pour ne pas la rejoindre sans tarder. Sa partenaire le détourne pourtant de sa copine en lui tendant un verre qu’il accepte distraitement. Ce n’est pas elle qu’il veut... Ça n’a jamais été elle...

Au cours de la soirée, Colt vient le retrouver pour lui glisser quelques mots de la part de leur amie. Il prétexte alors un besoin pressant pour abandonner la brune et s’empresse de rejoindre le lieu de rendez-vous donné par Apo. Il y arrive le premier et fait les cents pas dans le couloir en attendant que la Serpentard le rejoigne. Lorsqu’elle se présente enfin, ils n’ont pas le temps de dire un mot qu’une porte apparait, sortie de nul par. Pas surprise pour un sou, la jeune fille sourit et pénètre dans la salle. Lucas en fait de même derrière elle, son cœur s’emballant en découvrant les lieux. Comme si elle lisait ses pensées, Apollonia prend enfin la parole. Et Lucas laisse échapper un petit rire malgré lui lorsqu’elle lui annonce que cette salle est en fait leur lieu de repli lorsqu’ils manquaient de se faire surprendre par le concierge.  

"Ca explique pas mal de chose..."

Il se demande bien comment fonctionne cette salle...  Mais l’heure n’est pas à ce genre de question. Lucas observe les miroirs qui leurs renvoie des milliers de versions d’eux-mêmes. Cela lui donne le tournis...

Il veut dire quelque chose, complimenté Apollonia pour sa tenue, mais rien ne franchis ses lèvres. Alors s’est-elle qui reprend, se tournant vers lui. Est-ce qu’elle va enfin lui parler ? Lui dire ce qui la préoccupe depuis le début de l’année ?

Le jeune homme serre les dents pour éviter de lui couper la parole et la laisser s’exprimer. Mais ce qu’il entend ne lui plait pas du tout... Et, alors, une myriade d’émotions traverse le Poufsouffle en un quart de seconde : incompréhension, tristesse, colère, jalousie, peur...  

Il ouvre la bouche pour parler, se ravive, hésite...  

"C'est ça que tu me caches depuis tout ce temps ?"

Ce qui la rend si triste ?  

Le jeune homme ne sait pas trop quoi dire. Il est... perdu... et tous ces miroirs qui lui renvoient les larmes d’Apollonia...

Finalement, Lucas comble la distance entre eux et la prend dans ses bras, avec une infinie tendresse.

”Bordel Apo...  Ne me fais plus jamais ça... Ne me cache plus jamais rien... Ok ?"

Il la serre un peu plus fort.

”On s’en fout de ta famille. Tout ce qui importe c’est que... je t’aime... et..."

Et quoi... Ils vont trouver une solution ? Il va lui demander de renier sa famille pour lui ? Lui n’a rien à perdre à part elle dans cette histoire alors qu’elle a tout à y perdre... à part lui...

Même son cerveau idiot d’adolescent est bien conscient de ne pas pouvoir lui demander de choisir entre lui et sa famille...

Il enfui sa tête dans la chevelure de la jeune fille, fuyant les miroirs, et reprend d’une voix étouffée.

”J’suis désolé... Je suis un idiot... Mais j’peux juste... J’veux être avec toi... quand on veut et ou on veut, pas juste quand on peut..."

Il s’écarte légèrement pour pouvoir la regarder.

”Te voir si triste... sans savoir pourquoi... ça me rendait fou... Et ce crétin d’Harris n’a rien arrangé..."

Il essuie une larme sur sa joue. Voilà de bien piètres excuses... et surtout, il ne réalise pas encore vraiment l’enjeux de ce qu’elle vient de lui dire... Parce qu’il ne veut pas imaginer un futur sans elle...

Tenues de Lucas et Marie:

Si au départ le jeune homme semble plein de réserve pour ce qu'elle a à lui dire, lorsqu'il apprend enfin la raison de son mutisme ces derniers mois, son visage s'adoucit et Apollonia souffle, encore un peu tremblante de l'émotion, mais soulagée. Elle sait qu'elle est en grande partie responsable de ce qui leur arrive. Après tout, c'était inévitable et elle n'était pas sans savoir que son futur serait tout planifié d'avance lorsqu'elle a décidé d'amener sa relation plus loin avec Lucas. Sa mère l'avait déjà préparée quelques années plus tôt, lui disant de ne pas trop s'attacher durant son séjour à Poudlard. De qui que ce soit, même de certains amis de sang-mêlé qui ne pourraient jamais vraiment entrer dans leur monde ni le comprendre. L'avait-elle endurcie en lui disant que de toute façon, l'amour ne dure pas éternellement. Apolliona se pensait solide ainsi. Ce qu'elle ignorait en revanche, c'était l'affection inusitée qu'elle aurait éprouvée pour le Poufsouffle. Du haut de ses 16 ans, la jeune sorcière n'a pas su anticiper aimer quelqu'un à ce point. Ou peut-être justement, était-ce le propre de l'adolescence que de vivre d'autant plus intensément chaque instant.

Il la prend dans ses bras. Elle fond en larmes. Elle n'a jamais pleuré ainsi devant qui que ce soit, les pleurs ayant été rayés de son éducation, c'est la première fois qu'elle se laisse porter par l'émotion. Il sèche ses larmes, la rassure du mieux qu'il peut. Il lui fait promettre de ne plus rien lui cacher, elle consent vivement.
— Je te le promets.
Il lui fait savoir son envie d'être auprès d'elle, se justifie pour le froid que cela a jeté sur leur relation, maudit Harris d'être dans le portrait. Cela la fait sourire. Apollonia semble plus calme tout à coup. Un poids en moins sur le cœur. Elle a ravalé ses larmes même si ses yeux sont encore un peu bouffis et ses joues rougies par leurs sels. Quelques mèches de cheveux lui collent au visage aussi. « J'imagine bien que ça n'a pas dû être facile pour toi, cette situation. Je suis tellement désolé pour Justin, je ne savais pas quoi faire ! Tout le monde s'attend à ce qu'on sorte ensemble depuis des mois, je ne m'attendais pas à ce qu'il insiste à ce point et… et… Je suis désolé, je n'aurais jamais dû accepter. » Elle prend sa main entre les siennes alors qu'il lui essuie la joue, la veut encore quelques instants de plus contre sa peau. Puis elle finit par déposer un long baiser dans le creux de la paume. Un temps, où elle ne dit rien, puis d'un geste indolent, elle place la main du jeune homme contre son cœur. Il bat la chamade. Elle le trouve beau. Son regard descend sur ses lèvres, suspendu à celles-ci, elle se retient encore de l'embrasser. Cette faveur donc. « Je ne te le montre peut-être pas auprès de tous, mais je t'aime réellement Lucas. Alors, au moins une fois dans ma vie... je veux l'avoir fait avec celui que j'aime. » Elle conduit sa main sur le bustier de sa robe, puis l'arrête sur les lacets noirs ramenés en une boucle sur son bas ventre. « La seule raison pour laquelle je porte cette robe ce soir, c'est toi. » Ses sombres prunelles brillent, encore vives de l'émotion, mais son visage s'illumine d'un doux sourire. « Mais je ne comptais pas la porter bien longtemps... » Lui fait-elle savoir à la fois avec malice et avec candeur. N'y tenant plus, la jeune fille s'approche doucement de lui et vient se suspendre à son cou avant de l'embrasser avec une ardeur nouvelle. Elle sait qu'elle aura des comptes à rendre, alors pour une fois, elle se fiche des conséquences. Son statut... Ses parents... Cette Marie Chapmann... sont déjà bien loin dans sa tête, tout comme Justin Harris à qui elle a faussé compagnie au beau milieu d'une valse...

Apollonia pleure dans ses bras. C’est la première fois qu’il voit ses larmes, et ça lui fend le cœur...

Lorsqu’il lui demande de ne plus jamais avoir de secrets pour lui, elle accepte sans rechigner.  

La pique envers Harris la fait sourire et elle semble se détendre un peu. Elle cesse de pleurer et Lucas écarte quelques mèches rebelles qui lui collent aux joues du bout des doigts.  

La jeune fille s’excuse alors, concernant le Serpentard qui lui court après. Le jeune homme grimace brièvement.  

"Tu n’y peux rien... C’est surtout à cet abrutit que j’en veux... de m’avoir devancé pour ce soir. Je voulais te proposer qu’on n'aille pas au bal et qu’on se retrouve tous les deux mais... il a été plus rapide... Et du coup j’ai mal réagi... C’est moi qui m’excuse... La jalousie m’a fait agir comme un con..."

Il laisse la jeune fille guider sa main alors qu’il la couve du regard. Mais lorsqu’elle la pose sur son cœur et qu’il sent les battements effrénés, il ne peut retenir une expression de surprise.

Apo reprend alors. Il faut un moment au Poufsouffle pour s’assurer qu’il a bien compris de quoi elle parle... Son regard suit sa main, guidée par la Serpentard, sur le bustier de celle-ci, puis sur les lacets. L’invitation est claire. Il relève les yeux, incertain. Il a envie de lui demander si elle est sûr d’elle, si c’est vraiment ce qu’elle veut, mais elle l’embrasse alors avec fouge. Il n’a pas pu dire un mot... et au fond il n’en a pas envie... Il lui rend son baisé et se sépare d’elle juste un court instant pour lui souffler quelques mots.

”Je tiens quand même à te dire que tu es sublime, Apo...Ce soir plus que jamais."

Il l’embrasse de nouveau. Il ne se rend pas compte que la salle se modifie autour d’eux : les miroirs disparaissent et le sol se couvre de tapis et de coussins.

Il n’y a plus qu’eux au monde. Si leur relation était plus physique ces derniers temps, Lucas ne s’attendait pas à c’Apollonia s’offre ainsi à lui. Il est pris de cours, mais s’en fiche bien. Un peu maladroitement, il détache les lacets du bustier sans cesser de l’embrasser. Sa respiration se fait plus haletante. Il se détache enfin un peu d’elle pour poser un baiser plus doux dans son cou, puis sur son épaule. Ses mains restent sur la taille de la jeune fille dont le bustier se désert peu à peu. Lucas se fait plus hésitant. Il relève les yeux pour les plongés dans les siens. Elle peut lire dans son regard tout l’amour qu’il a pour elle, et son envie de s’unir à elle.

”Tu es sûr de toi ?"

Parce que ce n’est pas quelque chose qu’on fait à la légère... qu’il ne veut pas la brusquer...  

Il a un peu peur aussi... Parce qu’il ne sait pas comment s’y prendre, qu’il ne veut pas lui faire mal ou la brusquer...  C’est si soudain... Et pourtant, c’est comme s’il attendait ça depuis des semaines...

Il tourne un instant les yeux sur la salle et fronce les sourcilles en prenant enfin conscience du changement.

S’il savait comment fonctionne la salle sur demande, il aurait sa réponse...

Il revient sur Apllonia et s’oblige à attendre sa réponse avant de l’embrasser à nouveau. Son coeur s’emballe dans sa poitrine et, dans un geste miroir à ce que la jeune fille à fait un peu plus tôt, il pose la main de celle-ci sur sa poitrine.  

”Pour ma part, je suis tout à toi... Maintenant et à jamais..."

De bien belles paroles pour un premier amour d’adolescent... Mais Lucas est sincère dans ses mots. Ce soir, il en est persuadé, il aime Apollonia Black et l’aimera jusqu’à la fin des temps...

Thème:

— Il t'a devancer et pourtant, nous voici tous les deux... comme tu le voulais. » le rassure-t-elle un tendre sourire aux lèvres.
Lucas semble pris de dépourvu par ses avances, puis se montre un peu craintif vis-à-vis de sa demande. Guidé par sa main, le jeune homme desserre les lacets de sa robe. Celle-ci lui glisse sur les épaules. Elle lui sourit tendrement lorsqu'il la complimente, n'osant rien dire et risquer de rompre avec la délicatesse du moment. Elle savoure plutôt de sentir son visage disparaître dans son cou.

Apollonia lui rend chaque caresse, chaque étreinte, chaque baiser.
Il embrasse son cou; elle embrasse ses paupières ardentes.
Il l'embrasse l'épaule; ses lèvres épousent l'arête de son nez.
Il embrasse ses lèvres, elle baise son front.

Le jeune homme semble toutefois se retenir et l'observe longuement, lui demande alors si elle consent vraiment à aller de l'avant. Toute la sollicitude qu'elle peut y lire dans ses yeux ainsi que la caresse de ses sentiments, la prend de court.
— Oui. » lui assure-t-elle dans un souffle.
Elle desserre le noeud papillon à son col et laisse le ruban glisser de sa main, les doigts légèrement tremblant de l'émotion. C’est quelque chose de tout nouveau aussi pour la jeune sorcière et pourtant, elle se sent étrangement sûre d'elle-même. Un sentiment rare pour Apollonia, habituée à revêtir sans cesse des masques pour satisfaire les désirs des autres sauf les siens. La légèreté que lui procure la liberté de ses mouvements à cet instant précis la transporte. Être elle-même dans ses bras devient un cadeau inespéré et elle ne reculerait devant lui, pour rien au monde. Elle ne s’est jamais sentie aussi aimée et aussi bien que maintenant.

Il lève les yeux autour d'eux et Apollonia suit son regard, découvrant en même temps que lui que la pièce s’est adaptée à leurs intentions. La jeune fille rigole alors doucement, à la fois amusée et gênée. La situation est fortuite et la salle sur demande ne s’est révélée à eux seulement car elle ressentait que les deux jeunes gens avaient un besoin de parler en privé… Néanmoins, ici, personne ne pourrait les trouver et ils peuvent enfin baisser la garde… Il prend alors sa main. Un frisson la parcourt tandis qu’il la dépose sur son torse, sentant son pouls dans le creux de celle-ci. Le serment qu’il lui fait lui déchire le cœur. Se sachant ne jamais pouvoir lui tenir une telle promesse à son tour, le regard d’Apollonia se teinte de tristesse. Elle l’embrasse tendrement, profondément touché par ces paroles. Puis, face à son hésitation elle l'aide à se faire à l'idée en tirant doucement sur les manches de sa robe qui finit de lui glisser jusqu'à ses pieds. Elle ne le quitte pas des yeux se faisant, un sourire timide aux lèvres.
— Lucas, j’ai froid… » lui murmure-t-elle pour l'encourager. Elle se presse contre lui frissonnante, enfouissant sa tête dans son cou pour cacher cette peine qui lui prend de nouveau à la gorge. Elle ne veut plus penser à rien, l’avenir la terrifie. Elle veut tout simplement l’aimer, que leur passion s’incarne enfin dans la chair qu’elle puisse garder un peu de lui pour toujours.

[TW : sexualité]

Son amie rassure Lucas. Oui, ils sont tous les deux, et c’est tout ce qui compte désormais. Chacun des baisers qu’elle lui rend l’enflamme un peu plus. Et lorsqu’elle lui affirme être prête, un sourire illumine le visage du jeune homme. Il la laisse dénouer le nœud à son cou, ne la quittant pas des yeux. Si on lui avait dit qu’ils en arriveraient à ça ce soir, il ne l’aurait certainement pas cru...

Et pourtant... Le temps semble se suspendre dans cette salle qui les protèges aux yeux de tous.  

Aux paroles du jeune homme, les yeux d’Apollonia se voilent de tristesse et, pour toute réponse, elle l’embrasse. Il ne s’attend pas à ce qu’elle lui retourne ses mots. Tout ce qui lui importe, c’est l’instant présent. Cet instant où la jeune fille se dévoile à lui, la robe tombant au sol dans un amas d’étoffes. Lucas écarquille légèrement les yeux alors qu’il découvre le corps de son aimée. Son cœur s’emballe un peu plus. Il tente de dire quelque chose, mais en est incapable. Apollonia prend le lead, elle se colle à lui dans un frisson qui s’étend jusqu’au jeune homme. Il la serre alors contre lui un instant puis, tendrement, sans la lâcher, l’emmène jusqu’à des coussins pour l’y allonger.

Se tenant au-dessus d’elle, il l’embrasse à nouveau, tendrement, alors qu’il risque à parcourir la taille de la jeune fille d’une main. Sa peau pâle est chaude sous ses doigts fébriles. Sans s’écarter trop d’elle, il enlève rapidement sa veste pour aussitôt revenir à ses lèvres, avec plus de passion cette fois, le feu montant peu à peu en lui alors que le moment se fait plus ardent également.

Il ne cesse ses baisers que pour reprendre son souffle, saccadé par l’émotion. Son regard se pose alors sur la poitrine d’Apollonia, couverte d’un soutien-à-gorge en dentelles noires qui fait ressortir la blancheur de sa peau. Dans un élan de témérité, il pose alors un doux baisé à la limite tissu, de chaque côté. Sa main glisse vers la cuisse de la jeune fille alors qu’il l’observe, prêt à s’arrêter au moindre signe de mal-être. Ses gestes sont à le fois hésitant et instinctifs. La sensation est étrange... On sent que s’est sa première fois... et il ne la voudrait avec personne d’autre.

 

Il l’allonge sur un tas de coussins, Apollonia se laisse faire puis s’étend de tout son long, lascive. Il retire sa veste, elle l’aide à déboutonner sa chemise. Leur excitation difficilement contenue rend l’exercice difficile. Leurs doigts s’entremêlent et Apollonia part d’un rire léger.

Il la couvre de baisers, elle en est ivre. Le visage du jeune homme descend ensuite sur sa poitrine blanche et la tête de la jeune fille bascule par en arrière. Et alors qu’il amène une main à sa cuisse, elle sent glisser sur elle son regard inquiet. Elle sort quelque peu de sa transe pour apporter à ses lèvres un baiser rassurant et consentir à s’abandonner entièrement à lui.

Elle le sent dans la tension qui les habite, que c’est nouveau cette fois-ci, pour tous les deux. Une fraction de seconde, Apollonia grimace prise au dépourvu par la sensation de le sentir en elle et retient un gémissement. Néanmoins, son visage finit par s’illuminer d’un sourire extatique. Cette étreinte-ci est bien différente des autres, bien meilleure aussi. Son souffle s’accélère, au même rythme que le sien. Elle se laisse porter par l’effleurement de sa peau contre la sienne, passe une main dans sa nuque et caresse ses cheveux ardemment. Leur mains s’entrelacent parfois frileuses, parfois leurs doigts vagabondent sur leur corps, désireux d’en connaître davantage sur les kilomètres de peau. Ceux d’Apollonia ne cessent de revenir au visage du jeune homme, se voulant dessiner les traits de celui-ci pour les gravés dans un coin de sa tête peut-être.

Le temps défile ainsi, sans que les deux adolescents ne s’en soucient réellement. Enfin repu de l’un et de l’autre, la tête toute ébouriffer de la jeune fille vient se poser sur le poitrail de Lucas. Un regard jeté vers sa robe au loin lui rappelle la réalité qui les entoure. Apollonia s’y refuse. Elle se redresse sur lui et l’enlace encore pleine d’amour et surtout, encore toute rose de leur embrassement. Elle laisse sa tête choir dans le creux de son cou, son souffle se tranquillise enfin. Elle ne dit rien Apollonia, voulant savourer encore quelques instants ce moment de quiétude qui plane dans la pièce. À l’instant, elle voudrait ne jamais a avoir à quitter cette pièce, même si elle sait cela impossible.

[TW : sexualité]

Le moment est indescriptible. Les derniers remparts tombent en même temps que leurs vêtements. Un monde nouveau semble s’offrir à eux alors qu’ils s’abandonnent l’un à l’autre. Le jeune homme s’efforce d’être doux, chaque parcelle de son corps brûlant de désir au contact de son aimée. Il découvre celui de la jeune fille, de la jeune femme désormais..., avec ses mains et avec ses lèvres. Chacun de ses frissons de plaisir le fait frissonner à son tour. Il serait bien incapable de dire combien de temps leur étreinte charnelle à durer. Le souffle court, des étoiles plein les yeux et le cœur, il caresse tendrement la tête d’Apollonia posée sur sa poitrine. Il a envie de lui dire à quel point ce moment était magique, une magie tout autre que celle qu’on leur apprend au sein de l’école... Mais il lui semble que parler briserait l’instant...  

La jeune femme se redresse pour l’enlacer. Il rit doucement.

”Tu en veux encore ?"

Il murmure ces mots au creux de son oreille alors que son souffle lui chatouille le cou. Il la serre contre lui, fermant les yeux pour profiter encore un peu. Le temps semble s’être arrêté, sauf que...

Une horloge résonne au loin. La grande horloge. Ils ne devraient pas l’entendre, pourtant... mais elle résonne dans la salle comme pour les ramener à la dure réalité. Il est 23 heures... Le bal se termine à 1 heure du matin. Ils doivent être là depuis deux bonnes heures, au moins...

Lucas resserre son étreinte, il ne veut pas bouger. Ils ont toute la nuit, non ? Au diable le bal, au diable Marie et Harris... Au diable la réalité extérieure...

”Si tu veux quitter cette pièce, il faudra me passer sur le corps... encore..."

La remarque est joueuse, taquine, et surtout emplie de désire. Il a gouté à un fruit tellement bon qu’il doute de pouvoir s’en passer désormais. Se passer d’elle...

La simple idée qu’ils n’auront pas le choix le déchire. Il ferme à nouveau les yeux, ne voulant pas revenir au temps présent. Car, dans leur bulle, ils s’appartiennent, peu importe ce qu’en pense le monde extérieur...

 

Lucas rompt le silence le premier lorsqu'elle l'enlace. Elle rigole d'un rire amusé lorsqu'il semble avoir lu dans ses pensées, et Apollonia le couvre de baisers avec une vive énergie.

Aux douze coups de l'horloge, elle se résigne doucement. Non pas au diktat du temps, mais à leur nuit à tous les deux. Il craint qu'elle parte et pourtant elle n'en fait rien. Elle ne quitte pas ses bras.
— Hum… » réfléchit-elle. « C'est tentant, mais je n'irais nulle part. » lui dit-elle le regard brillant tandis qu'elle se hisse sur lui à califourchon.
« Lucas… » l'appelle-t-elle doucement alors qu'il garde les yeux fermés. Elle se penche pour l'embrasser et lui glisser un furtif "je t'aime" à l'oreille. Elle lit dans ses yeux son envie de renouveler l'expérience et prend volontiers au mot sa suggestion de lui passer sur le corps. Avec une assurance toute nouvelle, son bassin se met alors à balancer tout doucement au-dessus de lui, accélérant tranquillement la cadence à mesure que le jeune homme la rejoint dans leur ébat. Pour les deux adolescents, c'est une nuit sans sommeil où l'on rêve les yeux grands ouverts.



Apollonia se réveille pourtant la tête sur son épaule, et lorsqu'elle prend entièrement conscience du lieu où ils se trouvent et semble retrouver la notion du temps, elle se lève d'un bond.
— Non ! non-non-non-non-non.... » Cherchant à tâtons pour ses sous-vêtements parmi le pêle-mêle des coussins et tapis, elle en profite pour ramasser son costume au passage qui traîne à terre non loin d'elle et le lui envoie au visage. « Lucas ! C'est pas vrai… Lève-toi !» Paniquée, elle s'arrange rapidement, replace ses cheveux en bataille et remet sa robe sur laquelle elle manque de glisser dans la précipitation. De nouveau, elle l'interpelle voyant qu'il traîne à se réveiller et lui jette même un coussin à la figure sans ménagement. « On s'est endormis !! Pourquoi tu ne m'as pas réveillée ?! » s'exclame-t-elle outrée.
Elle se risque ensuite à entrouvrir la porte de la salle sur demande et jeter un furtif coup d'œil dans les couloirs. C'est l'aurore, et les premiers rayons de soleil darde de remontrances. Il doit être aux alentours de 5h du matin. Heureusement, c'est la fin de semaine et les couloirs sont encore désertés par les professeurs à cette heure-ci de la matinée... à quelques exceptions près. « Je vais devoir me rendre au dortoir en animagi… » fait-elle nerveusement. « C'est mieux que de me faire pincer comme ça... si je ne veux pas que ma très chère famille vandalise mon portrait sur la tapisserie familiale. » dit-elle à la fois à la blague et assez sérieusement.
Prête à partir, elle semble soudain réaliser quelque chose. Apollonia se retourne et se jette au cou de Lucas une dernière fois avec affection. « Oh ! Et si jamais on ne se revoit pas avant... Joyeux Noël, Lucas. »
Tandis qu'elle dépose un rapide baiser sur ses lèvres, elle en profite pour lui glisser quelque chose dans la main. Un sourire malicieux aux lèvres, elle sort de la salle sur demande en un battement d'ailes. Elle lui a toutefois laissé un souvenir de cette nuit sans fin : son soutien-gorge en dentelle noire.

[TW : sexualité]

La nuit est courte, dans tous les sens du terme. La première expérience maladroite laisse place à des ébats plus assurés. Les deux petits mots murmurés à l'oreille du jeune homme lui gonfle le coeur de bonheur, et il ui retourne son amour avec joie. Ils ne font plus attention à rien alors qu'ils s'unissent à nouveau, s'abandonnant l'un à l'autre.

Lucas ne prend conscience de s'être endormi que l'orsque son aimée se relève d'un bond, le réveillant en sursaut.

”Qu'est-ce qui se passe ?"

Encore ensommeillé, il marmonne sa question alors qu'Apollonia s'affaire autour de lui. Elle fini par lui jetter un coussin à la figure, ce qui lui arrache un grognement mécontant. Pourquoi il ne l'a pas réveillée ?

”Ben parce que je dormais aussi, tiens..."

Il passe ses mains sur son visage et se lève enfin, son costume à la main, mais sans caleçon...
Apollonia est déjà prête à partir alors que le jeune homme commence seulement à chercher après le fuyard dans le tas de coussins. Alors qu'il met enfin la main dessus, la jeune femme lui saute au cou pour l'embrasser brièvement et lui souhaiter un joyeux noël. Il l'enlace avec un grand sourire.

”Joyeux noël, Apo."

Elle disparait ensuite hors de la salle, laissant Lucas seul avec un petit cadeau à la main qui lui fait monter le rouge aux joues.

Fébril, il lui faut plusieurs minutes pour réussir à se rhabiller et quitter les lieux sous sa forme animale. C'est dimanche, l'heure étant encore matinale, il arrive à rejoindre sa maison sans trop de difficulté.
Il plane sur un petit nuage alors qu'il prépare ses affaires pour les vacances, s'assurant de bien dissimuler son cadeau au fond de sa valise. Cette nuit, il craint de l'avoir rêvée, et pourtant le contact d'Apollonia contre lui électrise encore la peau.

Lorsqu'il rejoins la salle commune avec ses affaires, il se fait apostropher par la pauvre Marie qu'il avait complètement oublié... Il doit rusé pour trouver une excuse, tentant de lui expliquer qu'il a été malade et n'a pas eu le courage de rejoindre le bal pour la prévenir. Elle lui reproche de ne pas avoir l'air très malade.

”C'est parce que j'ai dormi... ça m'a fait du bien. Probablement le contre coup des testes de Noël..."

Sur ces mots, il file hors de sa maison pour rejoindre la grande salle pour le petit-déjeuner. A peine s'est-il assis que Colt se laisse tomber a côté de lui, le regard rieur.

- Tu rayonnes... J'en déduis que votre discussion s'est bien terminée ?

”Tout va à merveille Colt, merci."

Lucas lui répond avec un petit sourire, mais son ton laisse sous-entendre qu'il n'en dira pas plus. Il cherche Apo des yeux et son sourire s'agrandit lorsqu'il l'aperçoit. Un peu plus loin, Marie le fusille du regard, ce qui n'échappe pas à Colt.

- En tout cas, j'en connais une qui n'a pas du passer une très bonne soirée...

Lucas suis la direction indiquée par son ami et grimace en tournant vivement la tête. La Poufsouffle a le droit de lui en vouloir.... Mais il ne va certainement pas passer de mauvaises vacances pour ça... Au contraire, c'est la tête emplie d'étoiles qu'il rentre chez lui pour les fêtes. Et, à son retour, il n'a qu'une envie, s'est de retrouver Apollonia. Sauf que sa bonne humeur et son enthousiasme sont loin d'être partagés par son meilleur ami. L'état de sa mère a encore empiré... et il semble plus fatigué et distant que jamais...

Au retour des vacances de Noël, Apollonia semble s’être métamorphosée. Ses longs cheveux noirs d’ordinaire toujours attachés avec soin tombent désormais en cascade dans le creux de son dos. Sa jupe a aussi curieusement raccourci de quelques centimètres et Apollonia dégage une assurance toute nouvelle. Qu’elle soit précoce de corps et d’esprit lui attire d’autant plus d’attention qu’elle n’en recevait déjà et la jeune sorcière doit lutter des deux bouts pour tenir les masques et trouver du temps pour ses deux amis. D’autant plus Colt, pour qui ces derniers temps s’avère particulièrement difficile avec la maladie de sa mère.

Entre tout ça, la jeune sorcière garde néanmoins la tête sur les épaules. Visant une carrière de prédilection au sein du ministère de la magie, elle s’applique dans ses études. Elle n’oublie pas non plus de s’excuser auprès de Justin Harris pour l’avoir planté au bal d’hiver. Si le jeune homme la pardonne, il ne lui reparla plus jamais par la suite.

Avec Lucas, Apollonia est devenue beaucoup plus entreprenante et téméraire. Venant retrouver le jeune homme en plein jour et se risquant à se livrer à leurs ébats amoureux dans tout Poudlard. Les deux adolescents n’attendent pas non plus le dégel pour se retrouver au cabanon en pierre à la lisière de la forêt la nuit. Et avec tout ceci, la Salle sur demande ne leur est jamais plus réapparue. Peut-être que la demoiselle avait pris ses paroles : "se voir quand on veut et où on veut." un peu trop au pied de la lettre… Cela rendait la chose d’autant plus excitante après tout. Si une partie d’elle-même espérait secrètement se faire surprendre lors de leur échange amoureux afin de défier ses parents et leurs mœurs, une autre espérait que cela n’arrive jamais.

Et comme de fait, un après-midi les deux amoureux se font surprendre dans un placard à balais par le maître de potion.
— Miss Black, Mr Artwood, 20 points en moins pour Serpentard et Poufsouffle !!
Heureusement que cette fois-là ils n’avaient pas poussé les choses plus loin, évitant ainsi que le professeur n'ait à informer leurs parents pour cet écart de conduite… C’était une époque où Apollonia ne souffrait pas encore du recul.

De son côté, Colt ne s'aventure plus hors de leur dortoir sauf pour se rendre en cours ou parfois à la bibliothèque. Le jeune homme est fréquemment tourmenté par des cauchemars, et Apollonia s'efforce de rester à ses côtés dans la salle commune des Serpentard lors de ses nuits les plus agitées. Sacrifiant même parfois ses rendez-vous avec Lucas. Un soir, il met Apollonia dans la confidence de son intention de se rendre aux grottes mentionné sur le parchemin dans les Highlands. Cela, dès le dégel au printemps pour chercher après cette relique pleine de promesses qui pourrait vraisemblablement sauvé sa mère de sa maladie.
— Tu ne devrais pas y aller seul et tu devrais en parler à Lucas. C’est ton meilleur ami… Il pourrait t’aider.

Cependant, les jours passant et constatant que Lucas n’est au courant de rien, elle décide de prendre le poufsouffle à part dans la salle de classe de potions une fois que celle-ci est déserte. Elle s'approche de lui, retenant une envie viscérale de l'embrasser. Pour une fois, cette petite réunion il n’est pas question d’eux deux.
— …S’il ne t’en parle pas d’ici là, y a quelque chose que tu dois savoir au sujet de Colt.
La jeune femme s'assure une dernière fois qu'ils sont seuls dans la pièce en jetant un regard derrière elle. Puis, poussée par le sentiment de faire ce qui est juste, elle choisit de trahir le secret de leur ami. Elle lui parle de tout : du parchemin trouvé dans un livre de la bibliothèque, de leurs querelles dans la salle commune quelques soirs avant le bal, du changement d’humeur qui semble s'être opéré sur le jeune homme depuis qu'il en est en possession, et surtout, de son intention de chercher cette relique dans les grottes dès l'arrivée du printemps. « On ne peut pas le laisser y aller tout seul, on ne sait pas ce qu'il y aura là-bas et, pour être honnête, Lucas… » elle baisse d'un ton. « …ce parchemin pue la magie noire… » Elle détourne soudain le regard. Un bruit de pas en leur direction se fait entendre dans les couloirs. Apollonia se glisse dans le placard à potion, tirant Lucas avec elle. Observant à travers la porte entrebâillé, elle discerne un élève de leur classe qui a oublié son livre sur l’une des tables. Apollonia souffle avant de reprendre en chuchotant : « Il compte le faire lors du premier match de Quidditch de la saison. Il faudra garder un œil dessus ce jour-là. » Lui intime-t-elle.